• Sa famille n’a pas pu lui dire adieu. À l’aube du 2 août 2021, les autorités iraniennes ont exécuté en secret Sajad Sanjari, 26 ans, après onze ans de détention dans le quartier des condamnés à mort. Le jeune homme, arrêté en août 2010, avait 15 ans au moment de son arrestation. Amnesty International dénonce une atteinte « cruelle » aux droits de l’enfant en Iran.

    L’association rapporte que Sajad Sanjari a été pendu à la prison de Dizelabad, dans la province de Kermanshah. Sa famille n’en a même pas été informée : un responsable de la prison a contacté ses proches plus tard dans la journée, pour leur demander de venir récupérer le corps.

    « Le fait que Sajad Sanjari ait été exécuté en secret, le privant et privant sa famille de la possibilité de se dire adieu, s’inscrit dans le cadre de la pratique alarmante à laquelle se livrent les autorités iraniennes en procédant à des exécutions en secret ou sans préavis, fustige Amnesty International. Elles neutralisent ainsi toute possibilité d’intervention publique ou privée pour sauver la vie des condamnés. En outre, le recours à la peine de mort contre des personnes âgées de moins de 18 ans au moment des faits est totalement prohibé au titre du droit international. »

    Légitime défense

    En août 2010, la police a interpellé Sajad Sanjari dans le cadre d’une affaire de meurtre. Lors de son procès, l’adolescent a admis avoir poignardé l’homme, car celui-ci avait tenté de le violer. Selon lui, il s’agissait d’un cas de légitime défense. Il a ajouté que cet homme avait menacé de l’agresser la veille, et qu’il avait donc emporté un couteau de cuisine pour le faire fuir.

    Le tribunal a rejeté ses allégations de légitime défense après avoir entendu plusieurs témoins attester de la moralité du défunt. Le tribunal a ajouté que Sajad Sanjari ne pouvait pas faire valoir la légitime défense puisqu’il avait été averti assez tôt et avait donc amplement le temps de porter le problème à la connaissance des autorités ou de demander l’aide des habitants de son village. Sajad Sanjari a été reconnu coupable et condamné à mort une première fois en janvier 2012.

    Sa déclaration de culpabilité et sa condamnation à mort ont tout d’abord été rejetées par la Cour suprême en décembre 2012, en raison des irrégularités ayant entaché la procédure, avant d’être finalement confirmées en février 2014.

    Une pratique courante en Iran

    Malgré l’ouverture d’un nouveau procès en juin 2015, à la faveur de modifications dans le Code pénal islamique relatives à la condamnation de mineurs, un tribunal pénal de la province de Kermanshah a une nouvelle fois condamné Sajad Sanjari à la peine de mort en novembre 2015. Il a conclu, sans justifier sa décision, que l’accusé avait atteint un certain degré de « maturité » au moment des faits.

    Le tribunal pénal de Kermanshah a ignoré l’avis d’un spécialiste en pédopsychologie, qui affirmait que Sajad Sanjari manquait de maturité psychologique au moment des faits. Lors du premier procès en 2012, le tribunal avait conclu à la « maturité » du jeune homme en se fondant sur le « développement de ses poils pubiens ».

    La pratique est courante, rappelle Amnesty International : deux jeunes hommes, Hossein Shahbazi et Arman Abdolali, arrêtés et condamnés à mort pour des crimes commis lorsqu’ils avaient 17 ans, risquent eux aussi d’être exécutés « de manière imminente ».

    Le Parisien


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  • Une petite foule de sympathisants à l'aéroport et un acte totalement assumé. Accueilli en héros à son retour à Alger ce jeudi, le judoka algérien Fethi Nourine s'est dit "fier" d'avoir refusé d'affronter un adversaire israélien aux Jeux olympiques de Tokyo, par solidarité avec la cause palestinienne.

    Nourine (30 ans) a déclaré forfait aux JO la semaine passée pour ne pas avoir à rencontrer l'Israélien Tohar Butbul dans la catégorie des -73 kg. Il a ensuite été suspendu par la Fédération internationale de judo (IJF), et son accréditation lui a été retirée.

    "Cette décision m'honore d'abord et honore ma famille"

    "J'ai été choqué quand j'ai vu que le tirage au sort m'opposait au judoka de 'l'entité sioniste' (Israël, ndlr), que je n'attendais pas, mais je n'ai pas hésité à prendre la décision de me retirer, a expliqué Nourine à son arrivée aux médias algériens. J'ai pris la décision avec mon entraîneur (Amar Benikhlef) et j'en suis fier." 

    Et le judoka de poursuivre sur la même note: "Cette décision m'honore d'abord et honore ma famille, le peuple algérien et l'Etat algérien, car le président Abdelmadjid Tebboune a déclaré que nous ne bénissons pas la normalisation (avec Israël) et que nous soutenons la cause palestinienne. Je suis heureux d'avoir mis en colère 'l'entité sioniste' et d'avoir reçu des messages (de soutien) du monde arabe et islamique."

    Pour la Fédération internationale de judo, la décision du judoka algérien est "en totale opposition à la philosophie" de l'instance. L'IJF a "une politique stricte de non-discrimination et promeut la solidarité comme principe fondamental", a affirmé l'instance.

    Ce n'est pas la première fois que Nourine se retire d'une compétition pour ces raisons. Il avait également agi de la sorte lors des Mondiaux 2019 à Tokyo. Depuis son indépendance en 1962, l'Algérie a pris fait et cause pour "le droit des peuples à l'autodétermination", en particulier celui des Palestiniens, dont elle est un des soutiens historiques.

    RMC Sports


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  •  La décision de Frédéric Burnier Framboret mercredi intervient après le recours gracieux déposé par le préfet de Savoie contre l’injonction du tribunal

    Nouveau rebondissement dans l’épineux dossier de la construction d’une école musulmane à Albertville. Le maire de la commune savoyarde indique avoir retiré mercredi le permis de construire qu’il avait été contraint d’accorder sur décision judiciaire pour la construction de cet établissement. Comme le révélait Le Dauphiné Libéré, la décision de Frédéric Burnier Framboret intervient après le recours gracieux déposé le 18 juin par le préfet de  Savoie contre l’injonction du tribunal.

    « Le jugement était susceptible d’un recours et l’Etat l’a formulé, comme il en a le droit, pour des raisons de sécurité » liées au lieu d’implantation du projet, précise l’élu divers droite, à la tête de la ville depuis l’an passé. « L’affaire suit son cours. Elle est entre les mains de notre conseil », commente de son côté Fatih Sarikir, le président de la Confédération islamique Millî Görüs (CIMG), qui porte le projet.

    La proximité de la CIMG avec le gouvernement turc d’Erdogan en question

    L’association, qui déplore un geste politique, a deux mois pour contester la décision de l’édile. Le 6 avril, le tribunal administratif de Grenoble avait enjoint le maire d’Albertville à valider le permis de construire déposé en 2019 par cette association qui souhaite implanter une école de 400 élèves dans cette ville d’environ 20.000 habitants.

    Le tribunal avait estimé que les motifs avancés par la municipalité, portant notamment sur des places de stationnement, n’étaient pas recevables. Opposée à ce projet d’école primaire pour la proximité de la CIMG avec le gouvernement turc de Recep Tayyip Erdogan, la ville a fait appel de la décision devant la cour administrative d’appel de Lyon, soutenue par le préfet de Savoie qui juge ce projet « séparatiste ».

    « Une école confessionnelle, comme ont les catholiques ou les juifs »

    Dans une tribune, Frédéric Burnier Framboret s’était estimé « démuni » pour « contrer l’installation d’associations ou d’entreprises pilotées par des puissances étrangères, qui favorisent une cristallisation identitaire au cœur de nos territoires ». De son côté, Engin Seller, le représentant local de Millî Görüs, s’était défendu de vouloir bâtir autre chose qu’une « école confessionnelle, comme ont les catholiques ou les juifs ».

    Le 12 avril, le gouvernement avait fait adopter un amendement de dernière minute au projet de loi sur le séparatisme pour permettre au préfet de s’opposer à l’ouverture d’écoles soutenues par un État étranger « hostile » à la République. Cinq jours plus tard, une manifestation à l’appel du Rassemblement national avait réuni à Albertville une centaine de personnes opposées à la construction de l’école.

    20 Minutes


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  • Gennevilliers : «Une atteinte à la liberté de culte»... L’imam mis en cause veut porter plainte contre Darmanin

    Retour à l’envoyeur. Ce week-end, l’imam Mehdi et ses avocats, Mes Ouadie Elhamamouchi et Sefen Guez Guez, ont décidé de riposter sur le terrain judiciaire après la mise en cause du religieux par le ministre de l’Intérieur.

    En ligne de mire de la place Beauvau, un prêche prononcé le 4 juin dernier à la mosquée de Gennevilliers (Hauts-de-Seine). L’imam aurait alors « tenu des propos contraires à l’égalité femmes-hommes et accusé les femmes de manquer de pudeur ». Gérald Darmanin avait alors demandé au préfet des Hauts-de-Seine d’exiger des responsables de la mosquée le limogeage de l’imam.

     

    Celui-ci s’est adressé au Collectif contre l’islamophobie en Europe (CCI Europe) pour examiner les ripostes possibles. Le dossier a finalement été confié à Mes Ouadie Elhamamouchi et Sefen Guez Guez. « Nous allons déposer plainte cette semaine pour abus d’autorité », indiquent les conseils de l’imam.

    « Ses arguments ne tiennent pas la route »

    Leur ligne d’attaque est simple. Non seulement les propos tenus à la mosquée ne tombent pas sous le coup de la loi mais les propos du ministre constituent une « atteinte à la liberté d’expression et de culte ». « Il est temps de mettre le holà au pouvoir politique et notamment au ministre de l’Intérieur qui cible des représentants musulmans dans un contexte où les agressions islamophobes sont en hausse. Les arguments de Gérald Darmanin ne tiennent pas la route, ils sont inopportuns et intrusifs. Il s’immisce dans la sphère religieuse et ce n’est pas son rôle », développe Me Ouadie Elhamamouchi. Le prêche de l’imam s’adressait à une communauté religieuse et non aux femmes dans l’ensemble.

    Ce dimanche, l’imam Mehdi a aussi mis en avant un élément qui n’a rien d’un détail à ses yeux. « Dans mon prêche de trente minutes, tout cela n’en prend qu’une. De plus, oui, je parle de pudeur et de vêtements mais j’en parle pour les femmes et aussi pour les hommes. Cela n’a rien de sexiste », indique-t-il. Afin de donner du poids à son discours, il a posté sur Twitter la partie du prêche incriminé.

     

    Le Parisien | 92
     
    @leparisien_92
    Un imam des Hauts-de-Seine aurait accusé les femmes de «manquer de pudeur», particulièrement «celles qui partagent sur les réseaux sociaux des leçons de maquillage ou des tenues qui mettent en valeur les formes de leur corps»
    https://l.leparisien.fr/Lahg
     

    « Je m’adressais à une communauté de foi, insiste-t-il. D’ailleurs, ces questions sont présentes dans toutes les religions.»

    « Deux poids deux mesures contre l’islam »

    Ses avocats n’hésitent pas à parler d’un « deux poids deux mesures contre l’islam ». « On a largement dépassé le cadre du trouble à l’ordre public pour celui de l’interventionnisme religieux. Darmanin semble faire sienne la maxime : dur avec les faibles, doux avec les forts, tacle Me Ouadie Elhamamouchi. On ne l’a jamais entendu demander la démission de Zemmour, multicondamné, qui officie religieusement sur CNews chaque soir… »

    Les deux avocats disent espérer une condamnation du ministre. La peine maximale encourue pour l’abus d’autorité est de sept ans de prison et 100 000 euros d’amende. En attendant, l’imam a mis fin à sa collaboration avec la mosquée de Gennevilliers, réputée pour sa tolérance et ses actions en faveur du vivre-ensemble. « C’est fou, le ministre a réclamé mon limogeage alors que j’y interviens bénévolement, rappelle l’intéressé. Je donne un coup de main car je suis arabophone et francophone. »

    Le Parisien


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  • Marseille : Le gérant d'un abattoir clandestin de moutons interpellé

    Les autorités ont confié à la fondation de Brigitte Bardot 101 moutons destinés à être abattu au sein d’un abattoir clandestin peu avant l’Aïd-el-Kébir

    Ce jeudi, vers 13 heures, les policiers ont procédé à la saisie de 101 moutons dans un abattoir ​clandestin situé aux portes de Marseille, a appris 20 Minutes auprès de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône. Le site situé à proximité de la zone commerciale de Plan de Campagne, sur la commune des Pennes-Mirabeau, « était déjà sous surveillance depuis quelque temps », précise cette même source.

     

    Cette saisie intervient à quelques jours de l’Aïd-el-Kébir, importante fête musulmane. Le gérant de cet abattoir a été interpellé. « Il ne respectait pas du tout les règles d’abattage, indique la préfecture de police. Seuls certains centres sont autorisés à le faire dans le département. » Les moutons ont été confiés à la fondation Brigitte Bardot, connue pour ses actions envers la protection des animaux.

    20 Minutes


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  • La justice européenne estime qu'une entreprise peut interdire le voile à ses employées. Deux musulmanes vivant en Allemagne avaient saisi l'instance au Luxembourg.


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  • La famille royale d'Abu Dhabi privatise deux hôtels de Haute-Savoie pour l'été

    © ANDREW CABALLERO-REYNOLDS © 2019 AFP Mohammed ben Zayed Al-Nahyane, le prince héritier d'Abou Dhabi, le 12 janvier 2019 à Abou Dhabi.

    Les deux établissements accueilleront le personnel au service du prince d'Abu Dhabi qui possède une propriété non loin d'Annemasse.

    Cet été les touristes en vacances en Haute-Savoie ne pourront ni s'installer au Novotel d'Annemasse ni à l'hôtel Mercure situé dans la commune voisine de Gaillard. Toutes les chambres sont réservées, et ce jusqu'au 1er septembre.

     

    À l'origine de cette privatisation, le prince d'Abu Dhabi. Avec sa famille, Mohammed ben Zayed Al-Nahyane passera des vacances à Vétraz-Monthoux non loin d'Annemasse, dans une grande propriété qu'il possède, rapportent les médias locaux.

    Les deux hôtels privatisés accueilleront tout le personnel au service de la famille royale, raconte Le Messager. Et selon le journal, il est possible qu'un troisième hôtel soit prochainement réservé.

    "C'est quand même choquant"

    "Qu'un État puisse décider de privatiser deux hôtels dans une agglomération au moment où commence une saison touristique, c'est quand même choquant", estime le maire d'Annemasse, Christian Dupessey, auprès de RTL. "C'est le principe même, comme on a de l'argent, on peut se permettre d'occuper de l'espace qui normalement est ouvert à tout public."

    "En deux mois, les touristes seront privés des deux plus beaux hôtels d'Annemasse", regrette l'édile. "Ils sont privatisés au profit d'Abou Dhabi, ce qui n'est pas très démocratique."

    Le prince d'Abu Dhabi avait déjà fait parler de sa propriété en 2018 lorsqu'il avait déposé une demande pour y faire construire un héliport afin de faciliter ses trajets entre sa villa et l'aéroport de Genève.

    BFM.TV

    Avec du pognon, on peut tout se permettre !


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  • Accusée "d'atteinte à l'islam", cette étudiante en médecine a été arrêtée à son arrivée au Maroc où elle était venue passer ses vacances.

    Une étudiante italo-marocaine a été condamnée à trois ans et demi de prison ferme par le tribunal de première instance de Marrakech pour "atteinte à la religion islamique". Elle est accusée d’avoir publié ou partagé des phrases satiriques imitant des versets du Coran sur Facebook, a appris l'AFP auprès de sa famille. Des versets du coran modifiés qui feraient "l'apologie de l'alcool". Les poursuites ont été enclenchées après le dépôt d’une plainte par une association religieuse de Marrakech "pour atteinte au caractère sacré de la religion".

    "Atteinte à l’islam"

    Arrêtée à l'aéroport de Rabat alors qu'elle arrivait de Marseille où elle étudie la médecine, la jeune femme de 23 ans "ignorait" qu'elle faisait l'objet d'un mandat d'arrêt, a indiqué son père qui ne souhaite pas divulguer le nom de sa fille. La jeune femme avait partagé en avril 2019 sur les réseaux sociaux un texte en arabe imitant un extrait du Coran "sans en connaître l'objet, car elle ne maîtrise pas la langue arabe", a précisé son père.

    "Je lui ai rendu visite aujourd'hui, elle est complètement brisée, ils ont détruit son avenir... De quel droit ces gens se sont-ils érigés en gardiens de la religion ?"

    Le père de la jeune fille qui a requis l'anonymat

    à l'AFP

    L'article 267 du Code pénal marocain punit de six mois à deux ans de prison "quiconque porte atteinte à la religion islamique". La peine est portée à cinq ans si l'infraction est commise en public, "y compris par voie électronique".

    Le texte de loi punit également toute "atteinte au régime monarchique" et l'incitation "à porter atteinte à l'intégrité territoriale". Les défenseurs des droits humains dénoncent ce texte car, entre autres raisons, la formulation des articles de loi "ne spécifie pas concrètement les faits qui pourraient constituer une atteinte".

    Tolérance ou répression ?

    Le Forum de la modernité et de la démocratie, une association citoyenne marocaine, a dénoncé un verdict très sévère semblant avoir complètement ignoré les graves conséquences sur les études de la jeune Italo-Marocaine ainsi que sur son avenir et sa vie. Selon les membres de cette association, "le renforcement des relations de tolérance entre les religions passe nécessairement par le respect des convictions de l’autre, et non par le recours aux dispositions judiciaires et leurs résolutions et condamnations répressives". La famille a fait appel du jugement.

     

    franceinfo


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  • Les domestiques pour la plupart d'origine philippine, recrutées en Arabie Saoudite, et qui suivaient le prince et sa famille dans les deux pays, se seraient échappées lors d'un voyage en France.

    Un membre de la famille royale saoudienne est visé par une enquête pour traite d'êtres humains ouverte en 2019 par le parquet de Nanterre, a appris lundi l'AFP, confirmant une information du Parisien. Sept des employées de ce prince saoudien, nées entre 1970 et 1983, la plupart d'origine philippine, ont porté plainte en octobre 2019 pour esclavage moderne, a confirmé le parquet de Nanterre, précisant qu'une plainte plus ancienne a été jointe à la procédure.  

    Les faits remonteraient à plusieurs années, autour de 2008, 2013 et 2015 dans un appartement à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Les plaignantes ont été entendues il y a "quelques semaines", selon une source proche de l'enquête précisant que le prince, lui, n'avait pas encore été auditionné par les enquêteurs car il n'est pas présent sur le territoire français.

    Obligées de dormir par terre

    Les domestiques, recrutées en Arabie Saoudite, et qui suivaient le prince et sa famille dans les deux pays, se seraient échappées lors d'un voyage en France, a ajouté cette source. Selon Le Parisien, ces femmes, chargées principalement de s'occuper des quatre enfants du couple princier, étaient "à disposition de leur employeur jour et nuit toute la semaine", certaines dormant "par terre".   

    L'enquête est menée par le commissariat de Neuilly-sur-Seine et par le département de lutte contre la criminalité organisée liée à l'immigration irrégulière.

    RMC


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  • La Turquie quitte officiellement un traité protégeant les femmes

    La Turquie a officiellement quitté ce jeudi un traité international visant à renforcer la lutte contre les violences faites aux femmes, une décision du président Recep Tayyip Erdogan vivement critiquée dans son pays et à l'étranger.

    Des manifestations étaient prévues dans plusieurs villes de Turquie jeudi pour protester contre le retrait de la Convention d'Istanbul annoncé en mars par Recep Tayyip Erdogan et devenu effectif à minuit.

     

    La Convention d'Istanbul, qui date de 2011 et a été signée par 45 pays et l'Union européenne, est le premier traité international à fixer des normes juridiquement contraignantes pour prévenir la violence sexiste.

    La décision prise par Recep Tayyip Erdogan de retirer son pays de ce traité, alors que les féminicides n'ont cessé d'augmenter depuis une décennie en Turquie, a suscité la colère des organisations de défense des droits des femmes et des critiques de l'UE, de Washington et du Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU.

    Volonté d'Erdogan de rallier sa base conservatrice

    Le gouvernement turc a expliqué sa décision en soutenant que la Convention d'Istanbul "sape les valeurs familiales" et "normalise l'homosexualité"

    , en raison de son appel à ne pas discriminer selon l'orientation sexuelle.

    Contrairement à de nombreux pays peuplés majoritairement de musulmans, l'homosexualité n'est pas illégale en Turquie, mais l'homophobie y est largement répandue. Les observateurs estiment que la décision de Recep Tayyip Erdogan s'explique avant tout par sa volonté de rallier sa base électorale conservatrice dans un contexte de difficultés économiques.

    "Message dangereux"

    Face aux critiques, le chef d'Etat turc a dévoilé jeudi un "plan d'action" pour lutter contre les violences domestiques, évoquant par exemple un passage en revue de l'arsenal législatif et une meilleure formation des magistrats à ces questions. "Certains tentent de présenter notre retrait de la Convention d'Istanbul (...) comme un retour en arrière. Notre lutte contre la violence envers les femmes n'a pas commencé avec la convention et ne prendra pas fin avec ce retrait", s'est défendu Recep Tayyip Erdogan.

    Le président a affirmé que la lutte contre les violences visait à "protéger l'honneur de nos mères et de nos filles", un commentaire qui risque de susciter la colère des associations qui lui reprochent de réduire les femmes à la maternité. Des opposants au retrait de la Convention d'Istanbul avaient saisi la justice pour stopper cette mesure, mais leur recours a été rejeté mardi.

    "Ce retrait envoie un message dangereux à ceux qui commettent des violences, mutilent et tuent: il leur dit qu'ils peuvent continuer de le faire en toute impunité", a dénoncé jeudi la dirigeante de l'ONG Amnesty International, Agnès Callamard.

    300 femmes tuées en Turquie en 2020

    Les associations de défense des droits des femmes redoutent une augmentation des violences, alors que la situation est déjà critique.

    En 2020, 300 femmes ont été assassinées en Turquie par leur conjoint ou ex-conjoint, selon le groupe de défense des droits des femmes "Nous mettrons fin aux féminicides".

    Et il n'y a aucun signe de ralentissement de cette tendance, avec 189 femmes tuées jusqu'à présent cette année, d'après la même source.

    BFM.TV


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  • Toulouse : Six mois avec sursis requis contre l’imam de la grande mosquée après son prêche controversé

    © GMP La Grande mosquée de Toulouse.

     L’imam de la mosquée d’Empalot était jugé ce mardi pour un prêche controversé datant de fin 2017, diffusé sur les réseaux sociaux et utilisant un hadith jugé antisémite

    « Il y a un juif derrière moi, viens et tue-le ». Ce hadith, l’imam de ToulouseMohamed Tataiat, l’a utilisé dans un de ses prêches prononcé fin 2017, devant plus de 3.000 personnes, à la grande mosquée de la Ville rose, dans le quartier d’Empalot. Une citation qui l’a conduit devant le tribunal judiciaire ce mardi pour répondre d’une accusation de « provocation à la haine et la violence en raison origine » et pour lequel six mois de prison avec sursis ont été requis à son encontre.

    LIEN de l'article :

    https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/toulouse-six-mois-avec-sursis-requis-contre-l-imam-de-la-grande-mosqu%C3%A9e-apr%C3%A8s-son-pr%C3%AAche-controvers%C3%A9/ar-AALALCm?ocid=msedgntp


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  • La préfecture a demandé à cette élue locale EELV d'échanger sa place avec celle d'un assesseur. Les autorités s'appuient sur le code électoral, qui impose la neutralité aux présidents de bureaux de vote.

    Rachida Kabbouri, conseillère municipale EELV de Vitry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne, a été la cible de nombreuses insultes et a fait l'objet de plusieurs plaintes pour avoir porté le voile islamique lorsqu'elle présidait un bureau de vote dans sa commune pour le premier tour des élections départementales, a appris Le Parisien samedi 21 juin. Une information confirmée au Figaro ce dimanche.

    À la suite de quoi Sophie Thibault, la préfète du Val-de-Marne, l'a contrainte à permuter avec un assesseur dans la mesure où la loi impose la neutralité au président. «Plusieurs remontées ont été enregistrées par nos services de la part de gens qui s'étonnaient de cette situation», a expliqué au Parisien la préfecture. Et d'ajouter que «nous avons regardé le code électoral et les choses sont claires : un président de bureau de vote est soumis à la neutralité en tant que représentante de l'État, délégué par le maire pour jouer un rôle essentiel pour le déroulement du scrutin. Il ne doit donc porter aucun signe religieux ostensible»

    «Pire que la claque de Macron car lui garde quand même son poste»

    «Une femme est entrée dans le bureau numéro 15 de l'école Jean-Jaurès, dont j'étais la présidente. Elle m'a insultée, me traitant d'«islamiste» car je portais un foulard», s'est quant à elle désolée l'élue au quotidien régional. «La commission de contrôle qui était passée voir le bon fonctionnement du bureau ne m'avait pas reproché de porter un foulard. Un des assesseurs portait un béret typiquement français ! Tout se passait à merveille jusqu'à cet incident», a-t-elle encore expliqué.

    Selon cette femme, qui se décrit comme une musulmane ouverte, engagée dans la vie citoyenne, syndicaliste, élue dans de nombreuses instances démocratiques, le maire de la commune se serait même excusé «pour cette aberration, très embarrassé par une situation incohérente. Cela nous renvoie l'idée que les Français issus de la diversité resteront toujours les larbins de service !». «Dimanche, j'ai ressenti de l'injustice et de l'exclusion jusqu'aux larmes, cela vous prend aux tripes comme un coup asséné par surprise. Pire que la claque de Macron car lui garde quand même son poste», a-t-elle ajouté.

    «Les assesseurs ne sont pour leur part pas soumis à cette neutralité car ils sont désignés par les candidats», a précisé la préfecture. Voilà pourquoi le candidat aux régionales Jordan Bardella (RN) s'est retrouvé face à une assesseure voilée en allant voter à Saint-Denis dimanche dernier. La photo, diffusée sur les réseaux sociaux, avaient été abondamment commentée, tant par ses opposants que par les adhérents du RN.

    Le Figaro


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  • Attaque au couteau en Bavière. Trois personnes ont été tuées et cinq autres grièvement blessées lors d’une agression vendredi dans la ville de Wurtzbourg en Allemagne, a annoncé la police locale sur Twitter. « L’attaque perpétrée par un Somalien de 24 ans a tué trois personnes et en a blessé d’autres, certaines grièvement.

    L’homme qui habite à Würzburg a été touché par une balle de la police, mais sa vie n’est pas en danger », a-t-elle précisé dans la soirée. Les motivations de l’agresseur restent encore inconnues.

    Plus tôt dans la journée, le quotidien allemand Bild avait également fait état de trois morts et six blessés, lors de cette attaque visant des passants. L’agresseur présumé, un Somalien de 24 ans, a été maîtrisé par un tir dans les jambes de la police, indique le journal. L’homme, arrivé comme migrant en 2015 en Allemagne, a été récemment « interné de force en psychiatrie », a indiqué le ministre bavarois de l’Intérieur, Joachim Herrmann, présent sur place. L’agresseur serait également connu des services de police pour des faits de violence.

     "L’enquête de la police devra déterminer si nous avons affaire à un acte lié à l’islamisme ou à l’état psychique » de l’agresseur, a-t-il ajouté. Plusieurs vidéos partagées sur les réseaux sociaux montrent l’agresseur présumé marchant pieds nus dans la rue, armé d’un long couteau. Ce dernier aurait crié « Allah Ahkbar » lors de son acte, selon un témoin.

    L’agresseur présumé a donc été interpellé, a précisé la police alertée vers 17h00, assurant qu’il n’y a aucun danger pour la population. De même, les autorités ont indiqué qu’il n’y avait aucun indice laissant croire qu’il y aurait un autre agresseur. Un important déploiement policier est toujours en cours dans le centre de cette ville d’environ 130 000 habitants. De nombreuses ambulances circulaient toujours dans la soirée, précise le Bild.

    Un contexte tendu en Allemagne

    L’origine des faits n’a pas été établie à ce stade mais ils interviennent dans un contexte tendu en Allemagne. Les autorités sont en effet sur le qui-vive, particulièrement depuis un attentat au camion-bélier revendiqué par le groupe Etat islamique qui avait fait 12 morts en décembre 2016 à Berlin. Cette attaque jihadiste est la plus meurtrière jamais commise sur le sol allemand.

    Depuis 2009, les autorités allemandes ont déjoué 17 tentatives d’attentat de ce type, dont la majorité depuis l’attaque de 2016, selon le ministère de l’Intérieur. Les forces de l’ordre avaient démantelé au printemps 2020 en Rhénanie du Nord-Westphalie une cellule de terroristes présumés originaires du Tadjikistan liés au groupe Etat islamique, avait indiqué le procureur antiterroriste, Peter Frank.

    Le Parisien


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  • C’est un classique auquel se sont adonnés tous les candidats aux élections régionales en Ile-de-France ce dimanche. Poster une photo d’eux sur les réseaux sociaux en train de voter dans leur bureau de vote. Jordan Bardella, le candidat RN n’y a pas coupé.

    En fin de matinée, le conseiller régional a publié ce court message sur Twitter : « A voté, à Saint-Denis » illustré d’un cliché où on le voit signer une liste d’émargement après avoir déposé son bulletin dans l’urne. L’assesseure qui lui fait face est une femme voilée. Un cliché qui a suscité une vague de commentaires islamophobes sur le réseau social. Les hashtags #Bardella et #Saint-Denis s’étant même retrouvés en tendance sur Twitter durant la journée.

    "Celles et ceux qui invoquent un quelconque argument légal ont tort »

    La publication de cette photo, qui montre le visage de l’assesseure masquée, a provoqué la colère du maire de Saint-Denis, Mathieu Hanotin (PS) qui a réagi dans un long message publié sur les réseaux. Si l’élu souligne que les assesseurs doivent faire part de « neutralité politique », « ce n’est pas le cas de la neutralité religieuse. Celles et ceux qui invoquent un quelconque argument légal ont donc tort », écrit-il. L’élu dénonce également les réactions d’une partie des internautes.

    « J’ai pu lire sur les réseaux sociaux que la présence de cette dame dans un bureau de vote était illégitime et scandaleuse, poursuit-il. Que notre civilité était ridiculisée. Je me demande pourtant qui fait acte de citoyenneté dans ce débat ? La femme qui s’engage pour que la démocratie puisse s’exprimer dans les urnes ou bien celles et ceux qui vont lui donner le sentiment qu’elle n’a pas sa place dans notre République ? Celles et ceux qui en ce jour d’élection vont, par leurs actes et leurs propos, fragiliser nos institutions en instrumentalisant une photographie sciemment choisie par un candidat dont l’intolérance n’est plus à démontrer ? »

    Le cliché a également choqué Sophie Rigard, élue d’opposition (Place Publique) à Saint-Denis. Dans un message posté sur Twitter, elle a condamné l’instrumentalisation de cette femme « salie par l’extrême droite alors que partout c’est la galère pour ouvrir des bureaux de vote faute d’assesseurs ou de présidents ». Malgré les commentaires, Jordan Bardella n’avait pas encore posté en fin de journée de nouveaux messages sur les réseaux sociaux. Contacté, il n’a pas répondu à nos sollicitations.

    Le Parisien


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  • Un chiite exécuté en Arabie saoudite pour avoir manifesté contre le royaume

    © Photo from www.reprieve.org Un portrait de Mustafa al-Darwish, exécuté mardi 15 juin 2021.

    Après un procès qualifié d'"inique" par Amnesty international, Mustafa al-Darwish, appartenant à la minorité chiite, a été mis à mort mardi à Dammam, en Arabie saoudite, pour sa participation à des manifestations antigouvernementales lorsqu’il était adolescent.

    Un homme de 26 ans appartenant à la minorité chiite a été exécuté, mardi 15 juin, à Dammam, en Arabie saoudite. Mustafa al-Darwish est accusé d'avoir lancé une "révolte armée" contre les dirigeants saoudiens et pour "déstabilisation de la sécurité" du royaume en raison de sa participation à des manifestations antigouvernementales lorsqu’il était adolescent, a rapporté l’agence de presse officielle saoudienne SPA.

    Il avait été arrêté en mai 2015 pour participation présumée à des manifestations lors des soulèvements du Printemps arabe entre 2011 et 2012, ont relevé plusieurs ONG dont Amnesty international, qui a souligné qu’il n’avait à l’époque que 17 ou 18 ans.

    "En procédant à cette exécution, les autorités saoudiennes ont fait preuve d’un mépris déplorable pour le droit à la vie", a relevé Amnesty dans un communiqué. "Mustafa al-Darwish est la dernière victime en date d’une justice saoudienne grandement déficiente, qui condamne régulièrement à mort des personnes à l’issue de procès iniques se fondant sur des aveux obtenus sous la torture."

    Selon l’ONG britannique Reprieve, sa famille a appris son exécution en "lisant les actualités sur Internet". Reprieve a également affirmé que le jeune homme avait été placé à l’isolement et torturé pendant son incarcération.

    L’Arabie saoudite a annoncé en avril 2020 que la peine de mort ne serait plus prononcée à l’encontre de personnes condamnées pour des crimes commis lorsqu’ils avaient moins de 18 ans. Faisant référence à un décret royal, la Commission des droits humains (HRC) du pays avait précisé qu’elles écoperaient d’un maximum de dix ans d’emprisonnement dans un centre pour jeunes délinquants.

    "Une fois de plus, les autorités saoudiennes ont démontré que leurs affirmations concernant l’abolition de la peine de mort pour les enfants ne valaient rien", a constaté Ali al-Dubaisi, directeur de l’Organisation européenne-saoudienne des droits de l’Homme (ESOHR).

    "La cruauté de cette exécution, sans information préalable, pour le crime d’avoir participé à des manifestations en tant qu’adolescent, illustre le vrai visage du (prince héritier) d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane", a-t-il relevé, déplorant "les continuelles promesses vides de réforme".

    Le prince, de facto dirigeant du pays, cherche à éteindre les critiques internationales concernant la situation des droits humains en Arabie et l’opacité de son système judiciaire pour pouvoir attirer investissements internationaux et touristes étrangers.

    Le royaume affiche l’un des taux d’exécution les plus élevés au monde. Le HRC a fait état de vingt-sept exécutions en 2020, soit une baisse de 85 % par rapport à l’année précédente grâce notamment au moratoire sur les condamnations liées aux stupéfiants. D’après l’ESOHR, vingt-six personnes ont été exécutées depuis début 2021.

    France 24


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  • Une candidate voilée sème le trouble à LaRem

     "Un non sujet" : c'est ainsi que Sara Zemmahi qualifie la houle politique provoquée par l'affiche de campagne où la jeune musulmane pose avec son hijab, conduisant une République en marche (LaRem) embarrassée à lui retirer son investiture pour les élections départementales des 20 et 27 juin.

    Entre les étals du marché de La Mosson, quartier populaire de la banlieue de Montpellier (Hérault) où vit une importante communauté d'origine maghrébine, la jeune femme distribue des tracts et salue les passants dont beaucoup sont des connaissances.

    "C'est mon quartier, je suis née ici", rappelle la candidate de 26 ans, foulard beige sur les cheveux, tunique blanche, pantalon rose pâle et sac assorti.

    Ingénieure qualité en région parisienne, elle rentre chaque week-end dans le Sud où elle oeuvre au sein de l'association "Tabassam" ("sourire" en arabe), qui fait notamment du soutien scolaire.

    A son image, nombre de femmes qui flânent entre les étals de caftans et autres chapeaux pour se protéger du soleil brûlant ont la tête voilée.

    Quasi muette depuis l'épisode de l'affiche de campagne qui a fait débat jusqu'au sein du gouvernement, Sara Zemmahi sort du silence, à mots choisis.

    Le hijab, "ce n'est pas un sujet pour nous quatre, on ne s'est pas posé la question", dit-elle aux côtés de ses trois colistiers : les titulaires Mahfoud Benali et Hélène Qvistgaard et l'autre suppléant, Régis Morvan.

    "Je ne suis la porte-parole d'aucune cause", précise-t-elle aussi.

    "LA RÉPUBLIQUE NE DOIT EXCLURE PERSONNE"

    Sur le tract qu'elle propose aux passants, la photo polémique est reproduite telle quelle. Diffusée début mai par Mahfoud Benali, elle a été reprise sur Twitter par le vice-président du Rassemblement national, Jordan Bardella, qui y a associé le mot "séparatisme".

    Le délégué général de LaRem, Stanislas Guerini, a répliqué sur le même réseau avant de retirer l'investiture à toute la liste au nom d'une règle tacite édictée lors élections municipales de 2020 qui interdit aux candidats tout signe religieux sur du matériel de campagne. La loi française, elle, ne le prohibe pas.

    Sous le slogan "Différents mais unis pour vous", les références à la majorité présidentielle ont été effacées de la liste montpelliéraine.

    Reuters


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  • Quatre membres d’une famille musulmane ont été tués au Canada lors d’une attaque « préméditée » par un homme qui leur a foncé dessus au volant de son pick-up, un « horrible acte d’islamophobie » selon Ottawa.

    Ce drame, qui a provoqué une vive émotion, constitue l’attaque anti-musulmans la plus meurtrière au Canada depuis la fusillade de la mosquée de Québec qui avait fait six morts en 2017.

    Un garçon de 9 ans de cette même famille a également été hospitalisé dans un état grave à la suite de l’attaque, survenue dimanche soir dans la ville de London, à 200 km au sud-ouest de Toronto.

     

    Le suspect, Nathaniel Veltman, 20 ans, a pris la fuite après les faits, mais a été arrêté rapidement à 7 km des lieux du drame et a été inculpé lundi de quatre meurtres avec préméditation et d’une tentative de meurtre. La police n’exclut pas d’ajouter « d’éventuelles accusations de terrorisme » à son encontre.

    L’islamophobie n’a sa place dans aucune de nos communautés

    « Il y a des preuves qu’il s’agissait d’un acte prémédité et planifié, motivé par la haine. Nous croyons que les victimes ont été ciblées parce qu’elles étaient musulmanes », a déclaré Paul Waight, enquêteur de la police de la ville de London.

    « Il n’y a aucun lien antérieur connu entre le suspect et les victimes », a-t-il ajouté. L’homme n’a aucun casier judiciaire et aucune affiliation connue avec un groupe spécifique, selon la police. Il portait une veste ressemblant à un gilet pare-balles lors de son arrestation.

    « Il s’agit d’un événement qui doit être décrit comme un horrible acte d’islamophobie », a réagi dans la soirée le ministre de la Sécurité publique Bill Blair.

    « Cette tuerie de masse, et d’autres attaques similaires, ont pour effet de terroriser une communauté ciblée et de faire craindre aux gens que leur famille pourrait être la prochaine », a-t-il ajouté. « Personne ne devrait jamais avoir à vivre de cette façon ».

    Le Premier ministre Justin Trudeau s’est dit « horrifié »« Aux proches des personnes terrorisées par l’acte de haine d’hier, on est là pour vous. L’islamophobie n’a sa place dans aucune de nos communautés. Cette haine est insidieuse et méprisable - et elle doit cesser », a tweeté le chef du gouvernement.

    « Tuerie de masse »

    De son côté, le Conseil national des Musulmans canadiens (CNMC) se dit « plus qu’horrifié et demande justice après l’horrible attaque à la voiture motivée par la haine contre une famille musulmane à London, en Ontario, qui se promenait dimanche soir »« Il s’agit d’une attaque terroriste en sol canadien et doit être traitée comme telle », a déclaré son président, Mustafa Farooq.

    L’association musulmane du Canada a également appelé les autorités à considérer « cette horrible attaque comme un acte de haine et de terrorisme ».

    Vers 20h40 dimanche, selon la police, les cinq membres de la famille attendaient pour traverser un carrefour lorsqu’un pick-up noir « est monté sur le trottoir et les a percutés ».

     

    Les noms des victimes n’ont pas été divulgués, mais il s’agit d’une femme de 74 ans, d’un homme de 46 ans, d’une femme de 44 ans et d’une adolescente de 15 ans, représentant trois générations d’une même famille, a déclaré le maire de London, Ed Holder. Ils seraient originaires du Pakistan, selon des médias locaux.

    « Soyons clairs, il s’agit d’une tuerie de masse perpétrée contre des musulmans, contre des Londoniens, enracinée dans une haine indescriptible », a déclaré Ed Holder.

    De nombreux bouquets de fleurs ont été déposés toute la soirée de lundi sur les lieux du drame. Une veillée à la mémoire des victimes est prévue mardi en début de soirée dans une mosquée de la ville.

    L'OBS


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