• La présidente d'un bureau de vote voilée contrainte de permuter avec un assesseur au premier tour des élections régionales

    La préfecture a demandé à cette élue locale EELV d'échanger sa place avec celle d'un assesseur. Les autorités s'appuient sur le code électoral, qui impose la neutralité aux présidents de bureaux de vote.

    Rachida Kabbouri, conseillère municipale EELV de Vitry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne, a été la cible de nombreuses insultes et a fait l'objet de plusieurs plaintes pour avoir porté le voile islamique lorsqu'elle présidait un bureau de vote dans sa commune pour le premier tour des élections départementales, a appris Le Parisien samedi 21 juin. Une information confirmée au Figaro ce dimanche.

    À la suite de quoi Sophie Thibault, la préfète du Val-de-Marne, l'a contrainte à permuter avec un assesseur dans la mesure où la loi impose la neutralité au président. «Plusieurs remontées ont été enregistrées par nos services de la part de gens qui s'étonnaient de cette situation», a expliqué au Parisien la préfecture. Et d'ajouter que «nous avons regardé le code électoral et les choses sont claires : un président de bureau de vote est soumis à la neutralité en tant que représentante de l'État, délégué par le maire pour jouer un rôle essentiel pour le déroulement du scrutin. Il ne doit donc porter aucun signe religieux ostensible»

    «Pire que la claque de Macron car lui garde quand même son poste»

    «Une femme est entrée dans le bureau numéro 15 de l'école Jean-Jaurès, dont j'étais la présidente. Elle m'a insultée, me traitant d'«islamiste» car je portais un foulard», s'est quant à elle désolée l'élue au quotidien régional. «La commission de contrôle qui était passée voir le bon fonctionnement du bureau ne m'avait pas reproché de porter un foulard. Un des assesseurs portait un béret typiquement français ! Tout se passait à merveille jusqu'à cet incident», a-t-elle encore expliqué.

    Selon cette femme, qui se décrit comme une musulmane ouverte, engagée dans la vie citoyenne, syndicaliste, élue dans de nombreuses instances démocratiques, le maire de la commune se serait même excusé «pour cette aberration, très embarrassé par une situation incohérente. Cela nous renvoie l'idée que les Français issus de la diversité resteront toujours les larbins de service !». «Dimanche, j'ai ressenti de l'injustice et de l'exclusion jusqu'aux larmes, cela vous prend aux tripes comme un coup asséné par surprise. Pire que la claque de Macron car lui garde quand même son poste», a-t-elle ajouté.

    «Les assesseurs ne sont pour leur part pas soumis à cette neutralité car ils sont désignés par les candidats», a précisé la préfecture. Voilà pourquoi le candidat aux régionales Jordan Bardella (RN) s'est retrouvé face à une assesseure voilée en allant voter à Saint-Denis dimanche dernier. La photo, diffusée sur les réseaux sociaux, avaient été abondamment commentée, tant par ses opposants que par les adhérents du RN.

    Le Figaro


  • Commentaires

    1
    Dimanche 27 Juin 2021 à 17:56

    elle      est   en   France,    elle   n'  est   pas    en  terre  d' islam,  où   d'  ailleurs   elle   n'aurait   pas    droit   à    la   parole !


     C' est   une  provocatrice

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