• Jura : la femme qui a tué son mari à coups de hache arrêtée au Kosovo

    Le 29 septembre dernier, le corps d’un homme de 33 ans avait été retrouvé dans son appartement du centre-ville de Dole. Sa femme et ses enfants étaient depuis introuvables.

    Une femme recherchée par la police depuis l’Est Républicain.

    La femme, en fuite depuis la découverte du corps de son mari, a été localisée au Kosovo grâce à son téléphone portable comme l’a expliqué lundi Etienne Manteaux, le procureur de la République de Besançon, au quotidien régional : « Elle a été interpellée début octobre en exécution du mandat d’arrêt international émis par la France et elle a rapidement reconnu les faits».

    Le magistrat précise également que les autorités judiciaires du Kosovo vont désormais prendre la main dans cette affaire d’homicide sanglant.

    Elle soupçonnait une relation adultère avec une voisine

    La justice française va se dessaisir du dossier au profit des instances du Kosovo par le biais d’une « dénonciation officielle », détaille Etienne Manteaux : « Il nous a apparu plus pertinent et plus adapté que cette femme soit jugée au Kosovo, où elle a choisi de fuir, où sa famille est installée et où la famille du défunt est installée ».

    La victime avait été retrouvée dans son appartement du centre-ville de Dole tué par au moins un coup porté au niveau du cou par une hache. L’individu était connu des services de police pour des faits de violence conjugale mais à ce stade de l’enquête le mobile reste flou.

    Les témoignages recueillis auprès du voisinage du couple font apparaître une femme assez « bouillonnante » qui aurait, peu avant les faits, menacé une voisine de mort. L’épouse suspectait à l’époque son mari d’entretenir une relation amoureuse avec cette voisine.

    Le Parisien


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  • Niels Högel, «l'infirmier du diable» accusé d'une centaine de meurtres

    Le procès de cet ancien soignant s'ouvre ce mardi à Oldenbourg, dans le nord de l'Allemagne. Il est accusé d'avoir tué 99 patients par «ennui» en leur administrant des doses mortelles de médicaments.

    «Le pire meurtrier d'Allemagne depuis Hitler» ; «l'infirmier du diable» , «le serial killer à la piqûre». La presse Outre-rhin n'a pas encore trouvé de qualificatif assez fort pour définir les méfaits de Niels Högel. Difficile d'imaginer que cet homme brun, au visage poupin et au regard désormais abattu a pu mettre fin à la vie de plusieurs dizaines de personnes entre 2000 et 2005. L'arme de ses crimes? Les seringues, avec lesquelles il injectait des doses mortelles de médicaments pour achever des malades déjà mal en point. Déjà condamné à perpétuité en 2015 pour un double meurtre et quatre tentatives, il doit répondre de ses actes à partir de ce mardi devant le tribunal d'Oldenbourg, au nord de l'Allemagne. Pas moins de vingt-quatre jours d'audience, étalés jusqu'au 17 mai 2019, sont prévus par le parquet. Retour sur le parcours d'un tueur en série hors du commun.

    Il voulait cesser de s'ennuyer. Briser la monotonie. Prendre le contrôle de la vie de ses patients. Les mettre en danger, pour montrer ses qualités de soignant. Puis les laisser mourir. Ce schéma, Niels Högel l'a reproduit plusieurs dizaines de fois sur des innocents. Dès mardi, il sera jugé pour le meurtre de 99 personnes. Mais, selon la police, il pourrait avoir plus de 180 meurtres à son actif. «Il y en a au moins autant qu'on ne peut pas prouver», commentait, impuissant, le policier en charge de l'enquête, Arne Schmidt. À Oldenbourg, les forces de l'ordre ont mis fin en août 2017 à près de douze ans d'investigations. L'opération avait été baptisée «Kardio» (cardiovasculaire en français), car Högel injectait des surdoses de médicaments à ses malades lorsqu'ils étaient en réanimation. Au total, plus de 800 cas ont été analysés, 200 ont été considérés comme suspects, donnant lieu à 134 exhumations. À côté de ça, des centaines de témoins ont été interrogés. Une affaire «unique dans l'histoire de la République fédérale», ont conclu les autorités. «J'espère qu'une culpabilité sera prononcée dans chacun des cas pour que les proches puissent enfin terminer leur deuil», a déclaré Petra Klein, de l'association d'aide aux victimes Weisser Ring, à la veille du procès.

     

    «Tromper l'ennui»

    Né le 30 décembre 1976 à Wilhelmshaven, ville portuaire de Basse-Saxe, Niels Högel était un enfant apprécié, drôle, sympathique. Il ne correspond en rien au stéréotype du tueur en série, potentiellement renfermé sur lui-même, timide, voire rejeté par ses camarades. Le jeune homme voulait devenir médecin mais ses résultats à l'école étaient insuffisants. Après quelques stages à l'hôpital de sa ville de naissance, il entame une formation d'infirmier à l'âge de 17 ans. Comme son père. Dès son adolescence, le jeune homme développe un affect particulier pour les situations d'urgence. En 1999, il rentre tout naturellement à l'unité de soins intensifs de l'hôpital d'Oldenbourg. En chirurgie cardiaque.

    Selon les enquêteurs, c'est à cette époque-là qu'il prend conscience de la mort. Son père fait un arrêt cardiaque. Une de ses amies décède. Affecté moralement par ces tristes évènements, il commence à prendre des anxiolytiques pour calmer son stress. Au travail pourtant, tout se passe pour le mieux. Ses collègues le félicitent, le trouvent appliqué, généreux dans l'effort. Puis au bout de quelque temps, il commence à agacer. Car Niels Högel aime se mettre en avant, quitte à provoquer l'ire de ses collègues. La situation se corse quand sa femme, une praticienne du même établissement, le quitte. Convoqué par ses supérieurs, Högel est contraint à quitter l'hôpital d'Oldenbourg. Il accepte sans rechigner. Comme cadeau de départ, il bénéficie d'une lettre de recommandation, saluant son travail consciencieux, soigneux et sa faculté à «coopérer» dans des «situations critiques».

    Durant les trois ans passés par Högel à l'hôpital d'Oldenbourg, le nombre de personnes décédées dans le service de chirurgie cardiaque a augmenté de 58%. Et si certains collègues le suspectaient d'avoir un comportement anormal, aucun d'eux n'a transformé ses soupçons en actions concrètes. Aucun mécanisme interne n'a donné l'alerte. En somme, d'après les enquêteurs, «personne n'a voulu assumer ses responsabilités». «On se doutait de quelque chose mais on n'a pas voulu alerter les autorités pour ne pas nuire à cet établissement privé», indique au Figaro l'écrivain Stéphane Bourgoin, spécialiste des tueurs en série. Et pourtant, l'infirmier a commis ses premiers meurtres dans cet établissement. Principalement pour «démontrer ses compétences en matière de réanimation vis-à-vis de ses collègues et chefs et pour tromper l'ennui», selon la police. Son mode d'action était simple: injecter de fortes doses de Gilurytmal, un médicament pour réguler l'arythmie cardiaque ou traiter la tachycardie. Ses victimes n'avaient pas de profil spécifique: celles-ci étaient âgées de 34 à 96 ans. Il n'avait pas de «préférence» de sexe, selon les enquêteurs. Seul point commun, les personnes visées étaient des patients dans un état très critique.

     

    Pris sur le fait

    En décembre 2002, Högel est embauché à l'hôpital de Delmenhorst, entre Brême et Oldenbourg. Ses méfaits s'intensifient. Lors de son expertise psychiatrique, il racontera notamment le meurtre de Brigitte, une femme de 61 ans. Cette patiente, gravement malade, était incapable de bouger: Niels Högel lui a administré trois doses de Gilurytmal, provoquant la mort de la sexagénaire en quelques minutes. «Le suspect n'arrive pas à se souvenir de chaque cas. Mais dans plus de trente cas, il se rappelait concrètement des patients et de leur comportement», relevait Daniela Schiereck-Bohlmann, procureur principal d'Oldenburg.

    Les chiffres sont édifiants. En 2000, soit deux ans avant l'arrivée de Niels Högel, 76 personnes sont décédées à l'hôpital de Delmenhorst. En 2003, 177 personnes y ont perdu la vie, puis 170 en 2004. Les enquêteurs ont également constaté une forte augmentation de la consommation de Gilurytmal, le médicament favori de «l'infirmier du diable». Cinquante ampoules ont été utilisées en 2002, puis 225 en 2003 et 380 en 2004. Après le départ du tueur en série, le nombre de décès est brusquement redescendu. Même chose pour l'utilisation des ampoules mortelles. «Ce que nous avons pu apprendre est effrayant, cela dépasse tout ce que l'on aurait pu imaginer», avait assuré Johann Kühme, chef de la police d'Oldenbourg, en août 2017.

    Les sévices du meurtrier ont pris fin lorsqu'une de ses collègues l'a surpris en train d'administrer une dose mortelle à un patient, en juin 2005. Cette erreur lui avait valu en 2008 sa première condamnation pour tentative de meurtre. Alertée par la médiatisation de ce premier cas, une femme avait exprimé des doutes quant au décès de sa mère. Plusieurs corps avaient été exhumés et les enquêteurs avaient trouvé des traces de substances suspectes chez cinq d'entre eux, concluant dans trois cas à des injections mortelles et dans les deux autres à une «cause possible» de la mort. Dans cette affaire, Högel a écopé en 2015 d'une peine de prison à perpétuité.

    Mais en janvier 2014, l'ex-praticien avoue une cinquantaine d'homicides à son compagnon de cellule. Ces aveux ont relancé l'enquête, qui s'est révélée tentaculaire. Régulièrement, la presse allemande d'abord, européenne ensuite, ont relayé les avancées des forces de l'ordre en termes de chiffres: Niels Högel aurait d'abord tué 33 personnes, puis 50, puis 84, puis... 99. Lors d'une conférence de presse en août 2017, les enquêteurs avaient admis leur impuissance. Malgré leurs efforts, il restait difficile de déterminer à chaque fois si l'ex-soignant était bien à l'origine de la mort de ses patients. Le procureur d'Oldenbourg, Thomas Sander, s'était même questionné: «Qui sait combien de crimes pourront encore être identifiés?». Dès mardi, pas moins de 126 proches, portés partie civile, assisteront à la première audience du tueur.

    Le Figaro.fr


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  • Meurtre de Jamal Khashoggi : sa fiancée a un message pour Donald Trump

    Hatice Cengiz est persuadée que "le régime saoudien sait où se trouve (le) corps" du journaliste saoudien à qui elle était fiancée.

     

    "Je suis extrêmement déçue." La fiancée turque du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, tué dans le consulat de son pays à Istanbul début octobre, a critiqué la réponse du président américain Donald Trump à son meurtre, l'appelant à ne pas permettre à Riyad d'étouffer l'affaire.

    "Je suis extrêmement déçue de l'attitude adoptée jusqu'à présent par les dirigeants politiques de nombreux pays, à commencer par les Etats-Unis", a déclaré Hatice Cengiz, qui s'exprimait en turc, lors d'un événement commémoratif lundi soir à Londres.

    Il faut que le président Trump aide à révéler la vérité et à ce que justice soit rendue. Le président Trump ne doit pas permettre que le meurtre de mon fiancé soit étouffé", a-t-elle ajouté dans une vidéo diffusée par les médias britanniques.

    Selon Hatice Cengiz, "le régime saoudien sait où se trouve (le) corps" de Jamal Khashoggi. Elle a appelé les "criminels diaboliques et leurs lâches maîtres politiques" à rendre des comptes.

    "Qui a donné l'ordre ?"

    L'appel de la fiancée du journaliste de 59 ans intervient alors que le président turc Recep Tayyip Erdogan a exhorté ce mardi le procureur général d'Arabie saoudite, en visite à Istanbul, à déterminer "qui a donné l'ordre" aux meurtriers de Jamal Khashoggi, ajoutant que l'enquête ne devait épargner personne.

    "Qui a envoyé ces 15 personnes (soupçonnées d'avoir tué Khashoggi) ? En tant que procureur général saoudien, il faut que vous questionniez cela, que vous le révéliez. [...] Il faut maintenant résoudre cette affaire. Inutile de tergiverser, cela n'a aucun sens d'essayer de sauver certaines personnes."

    Le procureur général saoudien Abdallah Al-Muajab est depuis dimanche à Istanbul dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de Jamal Khashoggi à l'intérieur du consulat d'Arabie dans cette ville le 2 octobre.

    Al-Muajab a notamment rencontré lundi et mardi le procureur de la République à Istanbul Irfan Fidan. Lors de leurs entretiens, le procureur turc a dit à son homologue saoudien que la Turquie était favorable à un procès à Istanbul, a souligné Erdogan.

    Le président turc avait réclamé la semaine dernière l'extradition des 18 suspects arrêtés par les autorités saoudiennes en lien avec le meurtre de Khashoggi, mais Riyad a opposé une fin de non-recevoir à cette requête.

    Mardi, il est aussi revenu sur des déclarations du chef de la diplomatie saoudienne Adel al-Jubeir selon qui le corps de Khashoggi, toujours introuvable, avait été remis à un "complice local" après le meurtre.

    "Qui est ce complice local ? Dites-le nous, que nous le mettions au jour. Nous ne pouvons pas laisser tomber cette affaire à mi-chemin", a martelé le président turc.

    Après avoir d'abord affirmé que le journaliste avait quitté vivant le consulat, Ryad a reconnu, sous pression, qu'il était mort, mais a avancé plusieurs versions contradictoires qui laissent Ankara et les Occidentaux sceptiques. Pour la première fois, le procureur général d'Arabie saoudite a déclaré la semaine dernière que le meurtre du journaliste avait été "prémédité".

    Ce crime a suscité une vague de critiques internationales contre le puissant royaume pétrolier, mais Donald Trump avait averti le 20 octobre que suspendre la vente d'armes à l'Arabie saoudite nuirait aux emplois américains !

    L'OBS

    Khashoggi: le procureur d'Arabie au consulat saoudien à Istanbul  


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  • Cliquez sur arrêt pour lire les textes les plus longs !

     

    Le conseil des ministres et le conseil de défense habituellement prévus le mercredi ont été avancés d'une journée, pour permettre à Emmanuel Macron de "souffler". Une situation inédite.

    Il n'y aura pas de conseil de défense et de conseil des ministres mercredi 31 octobre, car ces réunions sont avancées à mardi matin. Cela arrive parfois lorsque le président part en déplacement, mais cette fois, Emmanuel Macron part... souffler.

    "Au bout de 16 mois, il y a une part de fatigue"

    "C'est surprenant" sourit-on dans "l'ancien monde", où l'on affirme qu'on ne se serait jamais permis pareille liberté. Mais "quand on est fatigué, il est important de se reposer au risque de perdre toute lucidité", persifle un ancien conseiller de François Hollande. Depuis quelques jours, certains observateurs glosent sur les traits tirés du président, sa mauvaise mine et ses premiers cheveux blancs.

    Une baisse de forme que ne confirment d'ailleurs pas tous ceux qui ont été reçus récemment à l'Elysée. Mais il est vrai que l'été n'a pas été reposant, et la rentrée a été agitée admet un cadre de la majorité qui le concède : "au bout de 16 mois, il y a une part de fatigue".

    Six jours de déplacement à venir

    Exit le mythe du demi-dieu et de ses trois heures de sommeil par nuit entretenu au début du quinquennat. À partir de dimanche, Emmanuel Macron entame un marathon de presqu'une semaine dans l'est et le nord de la France : 11 départements à visiter en six jours pour le centenaire de l'armistice de 1918.

    Le président doit donc reprendre son souffle, ou plutôt "préparer ce déplacement hors norme" corrigent ses collaborateurs. Il part, en famille, dans un cadre privé. Où ? Ni à La Lanterne à Versailles, ni au Touquet dit l'Elysée, en espérant garder le secret.

    franceinfo

    Pauvre Manu, il est fatigué !

     


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  • Depuis deux ans, des lanceurs d'alerte, contredits par l'agence Santé publique France, dénoncent une concentration de bébés atteints de malformation congénitales dans l'Ain. Ils sont maintenant sous la menace d'un licenciement, ce qui a poussé le gouvernement à réagir. Retour sur cette affaire.

     

    Un huitième cas de bébé avec une malformation de ses membres supérieurs, né en 2012 dans l'Ain, a été signalé lundi, selon Le Monde, par le Registre des malformations congénitales en Rhône-Alpes (Remera). Les employés de cette structure associative sont sous la menace d'une procédure de licenciement, qui a toutefois été suspendue lundi selon Libération. En parallèle, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a soutenu publiquement Emmanuelle Amar, la directrice du registre, et souhaite une nouvelle enquête des autorités sanitaires.

    Les faits : des bébés nés sans bras dans une zone restreinte

    Chaque année, entre 80 et 100 enfants naissent avec une malformation congénitale de l'un de leurs membres. Une partie d'entre eux sont atteints d'agénésie transverse du membre supérieur (ATMS) : ils naissent sans bras ou sans main. La raison est rarement génétique. Une ATMS peut être liée à une infection, à une intolérance médicamenteuse ou à la consommation d'alcool pendant la grossesse. Des perturbateurs endocriniens peuvent aussi en être à l'origine.

    C'est ce que suppose le Remera au sujet d'une concentration statistique anormale de bébés atteints d'ATMS, nés entre 2009 et 2014 dans une zone rurale d'un rayon de 17 km dans l'Ain. Soupçonnant une contamination environnementale, le registre a lancé l'alerte dès le 28 février 2011 et saisi l’organisme de sécurité sanitaire Santé publique France (SPF).

    L'affaire : une enquête critiquée et des subventions coupées

    Dans une première enquête, le SPF a contredit le Remera, assurant, en 2016, qu'"aucune cause commune à ces différents cas d'agénésies n'a pu être établie". Le SPF a enquêté en parallèle sur des cas observés en Loire-Atlantique et dans le Morbihan, qui, eux aussi, n'ont pas révélé de cause commune.

    Depuis, le SPF et le Remera n'ont pas cessé de s'affronter par rapports interposés. Si plusieurs scientifiques s'étonnent des investigations trop rapides du SPF - ce dernier a reconnu avoir oublié des cas de bébés sans bras -, Emmanuelle Amar a aussi ses détracteurs. L'épidémiologiste Ségolène Aymé a ainsi fustigé, arguments à l'appui, les "mensonges" et "l'attitude irresponsable" du Remera.

    L'affaire a pris une tournure politique quand le registre s'est vu couper une partie de ses subventions. Deux des principaux soutiens financiers, l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et la région Auvergne-Rhône-Alpes, ont cessé en 2018. Le troisième gros pourvoyeur de fonds, le SPF lui-même, n'a pas débloqué d'enveloppe pour l'année en cours. Résultat : les Hospices civils de Lyon, l'institution-hôte du registre, ont dû déclencher une procédure de licenciement. Selon les autorités concernées, il n'y aurait pas de lien entre l'arrêt des subventions et la controverse scientifique.

    La conséquence : les politiques défendent les lanceurs d'alerte

    La loi dite "Sapin 2" présente des mécanismes pour sanctuariser les subventions bénéficiant aux lanceurs d'alerte, statut dont se revendique Emmanuelle Amar. Les députés du groupe d'études Santé environnementale, présidée par l'ex-ministre Delphine Batho, ont interpellé le pouvoir sur cette affaire, tandis que des élus écologistes ont avancé que les pesticides pourraient être à l'origine des malformations - même s'il n'y a pas de preuve scientifique à ce jour.

    Le gouvernement s'est, lui aussi, saisi du dossier. Le 21 octobre dernier, les ministres François de Rugy (Ecologie) et Agnès Buzyn (Santé) ont réclamé une nouvelle enquête menée par le SPF. Agnès Buzyn a également assuré qu'il était "hors de question d'arrêter la subvention des registres". Les subventions du Remera n'ont pas encore été rétablies, mais la procédure de licenciement a été suspendue.

    le JDD.fr


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  • Violences conjugales: trois Sud-Coréennes demandent l'exécution de leur père

    Près de 150.000 Sud-Coréens ont signé une pétition lancée par trois soeurs demandant l'exécution de leur père qui a tué leur mère, dans une affaire qui alimente le débat sur la répression des violences conjugales dans le pays.

     

    "Odieux criminel"

    Après avoir subi pendant des années les violences de son ex-époux, leur mère est morte poignardée la semaine dernière dans le parking de sa résidence.

    "Notre père est un odieux criminel qui doit à tout jamais être isolé de la société", affirment les trois filles dans une pétition envoyée sur le site de la présidence sud-coréenne. "Nous demandons qu'il soit condamné à mort pour empêcher qu'il y ait d'autres victimes."

    La peine de mort est toujours prévue par la loi mais elle n'a plus été appliquée en Corée du Sud depuis 1997.

    Protéger la structure familiale plus que punir la violence

    Ce meurtre a de nouveau mis en lumière le laxisme de la justice sud-coréenne vis-à-vis des violences conjugales. Les auteurs de violences s'en tirent souvent avec des ordonnances restrictives ou une obligation de consulter un psychologue.

    Les organisations de défense des droits expliquent que les lois actuelles visent davantage à assurer la protection de la structure familiale qu'à punir les auteurs de violence, ce qui ne règle en rien le problème.

    "Les auteurs doivent être punis, et non conseillés", a estimé lundi Kim Myung-jin, membre d'une association, lors d'une manifestation à Séoul. "L'obligation de consulter ne peut être la punition."

    20 ans de violences et de menaces de mort

    Le père des trois filles, qui a été identifié sous le nom de "Kim", a été arrêté et certains médias rapportent qu'il aurait reconnu le meurtre, en citant son avocat selon lequel le père "regretterait" son geste.

    Mais les soeurs affirment que leur mère a subi pendant 20 ans les violences de leur père et ses menaces de mort.

    "Même après leur divorce, notre père venait à la maison avec un couteau", a déclaré une des filles au journal Chosun Ilbo. "A chaque fois que cela se produisait, nous devions partir."

    Traquée

    Leur mère a vécue traquée, se cachant dans des foyers pour femmes ou à la campagne pendant des mois. Mais, chaque fois, leur père parvenait à la retrouver et la battait, selon les filles.

    Publicité

    "Un jour, mon père a suivi ma soeur et pu découvrir où nous vivions", a raconté une fille. "Il avait un couteau, du scotch et des cordes et a menacé de nous tuer."

    "Nous avons toujours vécu dans la peur. Nous avons déménagé six fois en quatre ans."

    BFM.TV


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  • Macron et Hollande

    Steeven et Christopher sont des jumeaux humoristes français nés le 30 décembre 1987 à Lille.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Steeven_et_Christopher


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  • Laval: Flashé à 201 km/h sur une route à 110 km/h

     Le permis de conduire lui a été retiré sur le champ...

    Quasiment le double. Ce week-end, lors d’un contrôle routier effectué sur la RN162, à Entrammes, près de Laval, dans la Mayenne, les gendarmes ont arrêté une Audi A3 qui circulait à la vitesse de 201 km/h, sur un axe limité à 110 km/h, selon Ouest-France.

    Les gendarmes ont retiré le permis de conduire du conducteur sur le champ et la voiture de ce dernier a été emmenée en fourrière. L’homme va être convoqué devant le tribunal pour cet excès de vitesse. Il risque une belle amende et une suspension de son permis de conduire.

    20 Minutes


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  • Un policier chargé de la protection de Riss écarté pour soupçons de radicalisation islamiste

    Ce membre du Service de la protection était chargé de veiller sur le directeur de "Charlie Hebdo", jusqu'au mois dernier.

    L'information risque de créer la polémique. Un policier chargé de protéger des personnalités menacées a été écarté "il y a au moins un mois" pour des soupçons de radicalisation islamiste, a-t-on appris ce lundi 29 octobre de source policière.

    Ce membre du Service de la protection (SDLP) était pourtant, jusqu'au mois dernier, chargé de veiller sur... Riss, le directeur de la rédaction de "Charlie Hebdo". Il a engagé une procédure pour protester de sa mise à l'écart, selon BFMTV, qui a révélé l'information. La chaîne précise que le policier a été désarmé.

    Il y a plusieurs mois, le SDLP a décidé "d'habiliter secret défense" ses policiers, a expliqué la source policière. Or l'habilitation est délivrée par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), qui a émis un avis défavorable sur ce policier.

    L'homme, qui a été notamment chargé de la sécurité de l'imam de Drancy Hassen Chalgoumi, a donc été écarté de son service par la Direction de la police nationale pour soupçons de radicalisation islamiste, selon la même source.

    "Moins de 30 policiers et gendarmes sont actuellement suivis pour radicalisation" sur un total d'environ 280.000, a-t-elle ajouté.

    Le SDLP, service de la police nationale, est chargé de la protection rapprochée du président de la République, des membres du gouvernement mais aussi de personnalités publiques menacées ou encore des personnalités étrangères en visite sur le territoire national. Il s'occupe aussi de la sécurité des visites officielles en France et à l'étranger et de la protection des bâtiments du ministère de l'Intérieur.

    L'OBS


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  • CHANTOUVIVELAVIE : BONSOIR - 29 10 2018

     

    BONNE SOIREE


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  • Intempéries: la Corse passe en vigilance rouge

    Météo France a placé ce lundi midi la Haute-Corse et la Corse-du-Sud en vigilance rouge pour vent violent. Les deux départements sont toujours en vigilance orange pour pluie-inondation et orages.

    La prudence est de mise en Corse. L'Ile de Beauté est touchée depuis ce lundi matin par de fortes rafales de vent et des orages violents. Ces phénomènes se sont intensifiés au fil des heures, poussant Météo France à reconsidérer sa vigilance.

    La Haute-Corse et la Corse-du-Sud sont désormais placées en vigilance rouge pour vent violent. Elles sont toujours en vigilance orange pour pluie-inondation et orages. Il est conseillé de rester chez soi et de prévenir ses proches en cas de déplacement obligatoire.

    Avis de tempête

    Entre 50 et 130 mm de pluie sont déjà tombés ces dernières heures sur l'est de l'île, et des vents à plus de 100 km/h ont été recensés sur le Cap Corse. Les rafales de vents pourraient atteindre les 130 km/h dans les heures à venir, principalement sur la façade est et sur le nord de l'île. Le Cap Corse pourrait même être frappé par des vents à 160 km/h. Météo France signale un "avis de tempête très violente".


    "Des phénomènes de trombe et de tornade sont possibles" avertit Météo France. Une tornade a par ailleurs été observée vers Porto-Vecchio. Des chutes de grêles accompagnent les orages dans certains secteurs. Soyez très vigilants, certains arbres pourraient tomber.

     

     28 départements en vigilance orange

    Dans le reste du territoire, 28 départements sont désormais placés en vigilance orange. L'Ain (01), Allier (03), Ardèche (07), Ardennes (08), Aube (10), Aveyron (12), Cantal (15), Cher (18), Corrèze (19) Côte-d'Or (21), Creuse (23), Drôme (26), Isère (38), Loire (42), Haute-Loire (43), Loiret (45), Lozère (48), Marne (51), Haute-Marne (52), Nièvre (58), Puy-de-Dôme (63), Rhône (69), Saône-et-Loire (71) Seine-et-Marne, Yonne (89) et Tarn (81) sont en vigilance orange neige-verglas.


    Les Alpes-Maritimes (06) et le Var (83) sont toujours en vigilance orange orages et pluie-inondation.

    BFM.TV


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  • Tunisie : une kamikaze se fait exploser dans le centre de Tunis, 9 blessés

     

    Une kamikaze s'est fait exploser lundi en début d'après-midi en plein cœur de la capitale tunisienne, Tunis, avenue Bourguiba. Selon la radio Shems FM, qui cite le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Sofien Zaag, il y a neuf blessés, dont huit policiers, et un mort, la personne qui s'est fait exploser. 

    Interrogés par les médias locaux, des témoins et un policier ont affirmé que la kamikaze s'est fait exploser à proximité de policiers. Plusieurs ambulances et de nombreux renforts de police se trouvaient sur place, d'après une journaliste de l'AFP. 

    Plusieurs personnes ont posté des photos sur les réseaux sociaux de l'avenue Bourguiba bloquée. 

    Shems FM rapporte que l'explosion a eu lieu à la fin d'un rassemblement de protestation de la famille d'un jeune homme, tué par une patrouille de la douane, la semaine dernière, lors d'une saisie de marchandise de contrebande. 

    Selon le HuffPost Tunisie, la femme serait originaire de Sidi Alouane, un gouvernorat de Mahdia. 

    L'OBS


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  • Un petit moment de rigolade et de nostalgie ! (pour oublier macaron et ses sbires)


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  • Essonne : appel à «la purge» contre les policiers, le ministre de l'Intérieur saisi

    Plusieurs messages appelant à la purge des forces de l'ordre circulent sur les réseaux sociaux. Les attaques doivent avoir lieu lors de la nuit d'Halloween, le 31 octobre. Le syndicat de police Unité SGP a saisi le ministre de l'Intérieur.

     

    Dimanche soir, aux alentours de 20h30, des policiers ont été attirés dans un véritable «guet-apens». Les pompiers et les forces de l'ordre sont intervenus dans le quartier de Nacelles, à Corbeil-Essonnes (91), pour l'incendie de trois véhicules au cocktail Molotov. Sur place, les équipes ont été prises à partie par une trentaine d'individus, confirme au Figaro Olivier Michelet, secrétaire départemental du syndicat de police Unité SGP 91. Les voitures des fonctionnaires ont notamment été caillassées. Deux personnes ont pu être interpellées et placées en garde à vue.

    Le matin même, d'après les informations du Parisien confirmées au Figaro, les forces de l'ordre ont empêché le tournage d'un clip de rap dans le quartier des Tarterêts, à Corbeil-Essonne. «La mairie avait refusé le tournage à l'oral et par écrit à cause des propos jugés violents. Dès qu'on ne leur donne par ce qu'ils veulent, ils finissent par le retourner contre les bâtiments publics ou les forces de sécurité», s'énerve Olivier Michelet.

     

    Une «purge» des policiers le 31 octobre

    Pour le représentant Unité SGP 91, cette attaque est «liée à l'appel à la purge des policiers qui circule depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux». D'abord divulguées sur Snapchat, les «règles de la purge de Corbeil-Essonnes» ont largement été partagées sur Twitter et Facebook. «Il s'agit clairement d'atteintes aux forces de l'ordre et de sécurité très ciblées», déplore Olivier Michelet.

    Le message le plus courant, mal orthographié, détaille en sept points comment s'en prendre aux policiers. «Habillez-vous en noir avec masque si possible», conseille l'auteur. «Toutes les armes sont autorisées (...) Brûlez tout ce que vous voyez: voitures, poubelles etc», est-il précisé avant d'ordonner que «les forces de l'ordre [soient] attaquées au mortier, feux d'artifices, pétards et pierres».

    Dans le texte, les auteurs annoncent que la purge «commencera dans tous les quartiers à partir de 20h00» le mercredi 31 octobre, la nuit d'Halloween.

    Cette violence «dépasse largement l'Essonne, précise le directeur départemental de la sécurité publique du département, Jean-François Papineau au Parisien. Nous recevons une grande vigilance sur l'ensemble du territoire relevant de la compétence de la Police nationale».

    Les règles ont été partagées sur un autre compte Snapchat qui s'adresse cette fois «aux gens du 93 Seine-Saint-Denis». Celui-ci demande aux femmes de ne pas participer et le dixième point somme de «ne pas faire de victime» et de «penser aux parents et à la famille» des personnes qui seront prises à partie.

    Un autre message encourage tous les départements d'Île-de-France (75, 77, 78, 91, 92, 93, 94 et 95) ainsi que «tous les mecs de Paname» à suivre le mouvement dès 22 heures mercredi soir.

    La volonté de s'en prendre aux policiers a également atteint la ville de Grenoble. Dans l'appel, la purge donne l'impression d'être organisée par quartier. «Échirolles, fontaine etc (...) toutes les zones et les quartiers montent une équipe. Quand deux équipes se croisent, obliger de s'affronter (sic)», donne pour consigne l'auteur.

    Si les attaques envers les policiers sont régulières, «c'est la première fois qu'un appel à la violence prend une ampleur nationale», s'inquiète Olivier Michelet, qui déplore le manque d'au moins «200 effectifs pour assurer sereinement la mission de sécurité publique». Le secrétaire départemental d'Unité SGP espère que l'appel à la purge «restera lettre morte» mais, en attendant, le syndicat a saisi le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner afin qu'une plainte soit déposée à l'encontre des auteurs toujours non identifiés. Olivier Michelet souhaite, quant à lui, que les responsables «reçoivent une réponse pénale très forte». 

    Le Figaro.fr 

    Tout cela est dû au laxisme de l'Etat !

    Manu et Brizitte ne craignent rien, ils sont bien protégés !


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  • Prix des carburants : Bruno Le Maire veut "améliorer" la prime à la conversion

    Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire indique samedi dans Le Parisien ne pas être "sourd" à la colère des automobilistes face à la hausse des prix à la pompe. Et souhaite pour y répondre "améliorer" et étendre la prime à la conversion.

    Malgré la hausse des taxes sur les carburants, à l'origine d'une grogne des automobilistes, "nous ne ferons pas de retour en arrière". C'est le message lancé par le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, dans un entretien publié samedi sur le site du Parisien. "Une bonne politique, c'est de garder son cap", affirme le patron de Bercy... avant de modérer sa ligne en laissant tout de même des portes ouvertes : "Est-ce que nous pouvons mieux faire? Oui. Est-ce que nous devons mieux faire? Oui. Est-ce que nous sommes prêts à améliorer encore les dispositifs? Nous allons y travailler avec François de Rugy [ministre de la Transition écologique], car nous ne sommes pas sourds."

     

    Des discussions lundi avec les constructeurs automobiles pour "participer" à cette prime

     S'il assure que la hausse des prix à la pompe est d'abord due à celle du pétrole, Bruno Le Maire explique que le gouvernement "entend les remarques et les inquiétudes des Français, ceux qui sont obligés de prendre leur voiture pour aller travailler". Concrètement, le ministre de l'Economie indique vouloir "encore améliorer le dispositif" de la prime à la conversion. "Avec François de Rugy, nous demanderons [lundi] aux constructeurs automobiles de participer à la prime à la conversion. Elle devra être plus efficace et toucher plus de Français", détaille-t-il, sans se prononcer sur les montants, qui "seront discutés avec eux". Il rappelle que 250.000 ménages bénéficieront de cette prime en 2018, "dont 70% pour des ménages qui ne paient pas d’impôt sur le revenu". 

    Face aux prix encore élevés des véhicules propres, Bruno Le Maire démine : "C’est bien pour cela que nous avons ajouté les véhicules d’occasion hybrides rechargeable dans le champ de la prime à la conversion." "Par ailleurs, avec un véhicule propre, vous pouvez faire jusqu’à 20% d’économies de carburant par an. Et donc récupérer une partie de votre investissement plus rapidement", ajoute-t-il. A l'instar de celle de Bruno Le Maire samedi, les tentatives du gouvernement pour désamorcer le mécontentement croissant des Français au sujet de cette hausse des prix des carburants se multiplient depuis plusieurs jours. Mais du côté des contestataires, des appels au blocage des routes pour le 17 novembre s'intensifient également sur les réseaux sociaux.

    le JDD.fr

    On veut la baisse des carburants pas une augmentation de la prime à la conversion !

    Je ne me vois pas changer ma voiture de deux ans et demi pour une voiture électrique !

    Donc, comme beaucoup, je continuerai de subir la hausse de l'essence.


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  • Indonésie : ce que l'on sait du crash de l'avion de la compagnie Lion Air en mer de Java

    L'avion a volé à peine plus de 10 minutes. Un Boeing 737 de la compagnie indonésienne Lion Air, qui transportait 189 personnes, s'est abîmé lundi 29 octobre au large des côtes, peu après son décollage. Selon les services de secours, toutes ces personnes sont "probablement" mortes. Franceinfo fait le point.

    Que s'est-il passé ?

    Le vol JT610 assuré par un Boeing 737 Max 8 a décollé à 6h20 heure locale (00h20 à Paris) de l'aéroport de Jakarta pour rejoindre Pangkal Pinang, une ville de l'île de Bangka, au large de Sumatra, au nord de la capitale. Un vol d'environ une heure, assuré quotidiennement par la compagnie Lion Air, selon le site Flight Radar. Après quelques minutes de vol, le pilote a demandé à revenir à l'aéroport Soekarno-Hatta. Le contact a ensuite été rompu avec le contrôle aérien. "Après 13 minutes, l'avion est tombé", écrit Lion Air dans un communiqué.

    "L'avion s'est écrasé dans l'eau, a déclaré à l'AFP Yusuf Latif, porte-parole de l'agence chargée des recherches. Nous sommes toujours en train de chercher les restes de l'appareil", a-t-il ajouté. Le Boeing s'est abîmé dans une zone où la profondeur est de 30 à 40 mètres, à 15 kilomètres environ au large des côtes.

    "Nous ne savons pas s'il y a des survivants (...) Nous espérons, nous prions, mais nous ne pouvons pas confirmer", a dit Muhmmad Syaugi, le directeur de l'agence indonésienne de recherche et de sauvetage.

    Qui se trouvait à bord ?

    L'avion transportait 178 passagers adultes, un enfant et deux bébés, ainsi que deux pilotes et six personnels de cabine, selon le Comité de sécurité des transports nationaux (NTSC). Les deux pilotes étaient expérimentés, selon la compagnie Lion Air. Le capitaine Bhavye Suneja et son copilote comptaient respectivement "plus de 6 000 et 5 000 heures de vol". Parmi le personnel de cabine se trouvaient "trois apprentis et un technicien", précise la BBC (en anglais).

    Une vingtaine de passagers sont des employés du ministère des Finances qui revenaient d'une réunion à Jakarta, a confirmé la ministre de tutelle. Ils empruntaient régulièrement ce vol, précise la BBC. L'identité des autres passagers n'est pas encore connue.

    Des objets qui pourraient appartenir à des passagers ont été retrouvés en mer : cartes d'identité, permis de conduire, téléphones portables… Sur Twitter, le responsable de l'agence de gestion des catastrophes, Sutopo Purwo Nugroho, a publié des photos de certains objets repêchés par les équipes de recherche.

    Que sait-on de l'avion ?

    Le Boeing qui s'est écrasé était tout neuf. "Fabriqué en 2018, il était utilisé par Lion Air depuis le 15 août 2018", précise la compagnie dans son communiqué. Mais l'avion avait subi récemment des réparations, après un problème technique, selon le PDG de la compagnie aérienne indonésienne, Edward Sirait. L'appareil "a été réparé à Denpasar", sur l'île de Bali, "puis a volé vers Jakarta". "Les techniciens à Jakarta ont reçu des notes et ont fait une autre réparation avant qu'il ne reparte vers Pangkal Pinai", la destination qu'il devait rejoindre lundi, a-t-il précisé, tout en expliquant qu'il s'agissait "d'une procédure normale".

    Le PDG de Lion Air a refusé de préciser la nature du problème, mais a déclaré qu'aucun de ses autres appareils de ce modèle n'avait le même problème. Lion exploitait 11 Boeing 737 Max 8 avant le crash. La compagnie n'a pas l'intention d'immobiliser les autres au sol, a dit Edward Sirait.

    Que sait-on de la compagnie ?

    L'Indonésie, archipel composé de 17 000 îles et îlots, est très dépendante des liaisons aériennes. Le trafic aérien y a triplé entre 2015 et 2017, selon le New York Times et les accidents sont fréquents. Lion Air, une compagnie low-cost du groupe Lion Group, assure la moitié des vols intérieurs.

    Et la compagnie a déjà été impliquée dans plusieurs incidents. En août 2017, un Boeing de la compagnie avait heurté peu après son atterrissage à l'aéroport international de Kualanamu, à Medan, troisième ville du pays, une aile d'un ATR-72 de la compagnie Wings Air, elle aussi indonésienne, qui attendait son décollage. La collision n'avait fait aucun blessé.

    En mai 2016, deux avions de Lion Air étaient entrés en collision sur le tarmac de l'aéroport de Soekarno-Hatta, à la périphérie de Jakarta. En avril 2013, un des Boeing de la compagnie avait manqué la piste d'atterrissage à l'aéroport international de Denpasar, sur l'île indonésienne de Bali, s'abîmant dans la mer toute proche. Les 108 personnes à bord, dont 101 passagers, avaient survécu, mais une quarantaine d'entre elles avaient été blessées, dont une femme grièvement. En 2004, un vol entre Jakarta et Surakarta avait dépassé la poste d'atterrissage pour aller s'arrêter dans un cimetière de la ville de Solo, tuant 25 personnes qui se trouvaient à bord.

    Où en sont les recherches ?

    Les 189 personnes à bord du Boeing 737 sont "probablement" mortes, a estimé le directeur opérationnel des services de secours indonésien au cours d'un point presse. Les sauveteurs ont retrouvé "des restes humains qui n'étaient plus intacts, et cela fait plusieurs heures, donc il est probable que les 189 personnes (à bord) soient mortes", a déclaré Bambang Suryo Aji.

    Des téléphones portables et des gilets de sauvetage ont été retrouvés dans des eaux d'une profondeur d'environ 30 à 35 mètres près de l'endroit où le Boeing 737 MAX 8 a perdu contact.

    franceinfo


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  • Monarchie espagnole: Manuel Valls s'écharpe avec sa rivale

    Quel régime défendre pour l'Espagne : monarchie ou république ?

    Sept mois avant les municipales dans le pays, le ton monte déjà dans la deuxième ville d'Espagne, promettant une campagne très animée. Manuel Valls, candidat à la mairie de Barcelone, s'est disputé cette semaine via Twitter avec la maire actuelle de la ville, Ada Colau (gauche radicale et écologiste).

    L'ex-socialiste Manuel Valls a ouvert les hostilités vendredi en jugeant "qu'Ada Colau n'est pas une personne en qui on peut avoir confiance", lui reprochant d'avoir approuvé une demande d'abolition de la monarchie en Espagne. Et d'ajouter : "C'est la preuve de la connivence entre la maire et les groupes indépendantistes" en Catalogne..

    Demandes d'abolition de la monarchie

    "Qu'une républicaine défende la République est assez prévisible", a répliqué samedi sur Twitter Ada Colau, qui prône ce régime politique pour tout le pays." "Mais on a plus de mal à faire confiance à un républicain français qui soudain devient monarchiste", a-t-elle lancé à l'attention de l'ancien Premier ministre français. "Liberté, égalité, fraternité... n'ont pas passé les Pyrénées", a ironisé la maire.

    Le conseil municipal de Barcelone avait adopté vendredi une "déclaration institutionnelle" pour "condamner la position du roi Felipe VI face au conflit catalan" et demander "l'abolition" de la monarchie. Présenté par le parti séparatiste de gauche radicale CUP, le texte a notamment été approuvé par la formation de gauche Barcelona en Comu d'Ada Colau, qui n'est pas indépendantiste. A Madrid, le parti de gauche radicale Podemos, qui a soutenu la maire de Barcelone, a maintes fois remis en cause cette année la monarchie comme un modèle dépassé.

    L'Express


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