• Coronavirus : Didier Raoult publie sa propre étude scientifique pour défendre l’hydroxychloroquine

    Le professeur marseillais a révélé ce soir la publication d’une étude sur les 3737 patients traités dans son institut.

    Didier Raoult est au front depuis plusieurs jours. Le professeur marseillais est en guerre contre l’étude publiée par la revue scientifique The Lancet, selon laquelle le recours à la chloroquine ou à ses dérivés contre le Covid-19 serait inefficace, voire néfaste. « Je ne sais pas si ailleurs l’hydroxychloroquine tue, mais ici, elle a sauvé beaucoup de gens », avait assuré lundi M. Raoult, en qualifiant de « foireuse » l’étude publiée dans The Lancet. Ce mercredi, il a ajouté une nouvelle arme à son arsenal contre « le big data » comme il se plaît à le dire sur Twitter : sa propre étude.

     

    Publiée sur le site de L’IHU Méditerranée Infection (l’Institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses de Marseille), elle souligne évidemment le succès de la chloroquine dans le traitement des patients passés par l’établissement marseillais. « Nous publions ce soir le résumé de notre article décrivant la plus grande cohorte suivie dans un seul et même centre dans le monde. Ni torsades de pointes (NDLR, troubles du rythme cardiaque), ni morts subites n’ont été à déplorer » assure l’infectiologue.

     

    Nous publions ce soir le résumé de notre article décrivant la plus grande cohorte suivie dans un seul et même centre dans le monde.
    Ni torsades de pointes, ni morts subites n'ont été à déplorer.https://www.mediterranee-infection.com/early-diagnosis-and-management-of-covid-19-patients-a-real-life-cohort-study-of-3737-patients-marseille-france/ 

     

    Le résumé de ladite étude est donc disponible et il est sans appel pour les équipes de Didier Raoult : « Un diagnostic précoce, un isolement précoce et un traitement précoce avec au moins trois jours d’hydroxychloroquine-Azithromycine (HCQ-AZ) permettent d’obtenir un résultat clinique et une contagiosité nettement meilleurs chez les patients atteints de Covid-19 que les autres traitements » conclut l’étude.

    Pour cela elle s’appuie sur des chiffres détaillés : « nous rapportons rétrospectivement la prise en charge clinique de 3 737 patients, dont 3 054 (81,7 %) traités par HCQ-AZ pendant au moins trois jours et 683 (18,3 %) patients traités par d’autres méthodes », affirme le résumé de l’étude.

    Une étude à contre-courant

    « Nous avons diagnostiqué 6 836 patients (soit 10,4 % des patients venus consulter), dont 3 737 inclus dans notre cohorte. L’âge moyen était de 45 ans, 45 % étaient des hommes et le taux de mortalité était de 0,9 % précisent encore les résultats de l’étude. Mais surtout, et le résumé insiste, « ni torsades de pointes (NDLR, troubles du rythme cardiaque), ni morts subites n’ont été à déplorer ». « Le suivi à long terme du dépistage de la fibrose (NDLR, infection pulmonaire) sera le prochain défi dans la gestion de Covid-19 » conclut le résumé de l’étude du professeur Raoult.

    Une étude qui tombe quelques heures après que le gouvernement français a mis fin à l’autorisation de l’hydroxychloroquine contre le Covid-19 à l’hôpital, se défendant de toute décision « politique » à l’encontre du controversé Pr Raoult, qui promeut ce médicament.

    Mais ce qui n’a pas empêché dans la foulée l’IHU Méditerranée Infection de Marseille de préciser qu’il « continuera à traiter (ses) patients avec les traitements les plus adaptés ».

    Le Parisien

    Tout ça pour que les labos pharmaceutiques se fassent du pognon, la santé des gens ils s'en tapent !


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  • Le décret autorisant l’hydroxychloroquine pour traiter le Covid-19 a été abrogé par le gouvernement ce mercredi 27 mai. La substance chère à l’épidémiologue Didier Raoult n’est donc plus autorisée dans le cadre du traitement du coronavirus en France.


    Cette décision va dans le sens des avis donnés en début de semaine par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) et l’Agence du médicament (ANSM), après la parution, dans la revue médicale « The Lancet »d’une étude pointant les risques entraînés par ce médicament et son inefficacité.

    L'OBS

    Les lobbies pharmaceutiques vont pouvoir trouver des médocs qui va leur rapporter un pognon de dingue !


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  • L’audition du célèbre virologue marseillais Didier Raoult, le 7 mai dernier devant la commission des Affaires sociales du Sénat est passée (pratiquement) inaperçue. Pourtant, le Professeur marseillais balance grave.


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  • Réservoir pathogène, une chauve-souris inquiète la Nouvelle-Calédonie

    Malgré les risques sanitaires mis en avant avec l’épidémie de coronavirus, cette espèce continue d’être chassée sans précaution sur l’île pour être consommée.

    En Nouvelle-Calédonie, la roussette, une grande chauve-souris emblématique du territoire, reste un gibier prisé par la population, malgré les risques sanitaires mis en avant avec l’épidémie de coronavirus, et l’identification en 2017 d’une nouvelle maladie associée à ce mammifère volant.

    « On n’est pas assez prudent ici, alors que la crise de la Covid-19 est venue nous rappeler que la chauve-souris est un réservoir pathogène », rapporte un scientifique, préférant rester anonyme tant la question des risques sanitaires de la roussette est sensible dans l’archipel.

    Sur le Caillou, « il y a des gens qui chassent la roussette en claquettes, sans gants, risquant de se faire mordre ou griffer. Après, elles sont dépiautées et cuisinées sans plus de précaution », ajoute-t-il.

    Les « renards volants »

    L’archipel compte quatre espèces de roussettes, dont trois endémiques. Aussi appelées renards-volants, les roussettes vivent en colonie dans les arbres des forêts, sommeillant têtes en bas dans la journée et se déplaçant la nuit pour des festins de fruits et de nectar floral. 

    « On les surnomme les jardinières des forêts car elles ont un rôle capital dans la dispersion des graines et la pollinisation », explique Malick Oedin, qui consacre son doctorat en biologie au chiroptère - le nom savant des chauves-souris.

    Consommée en civet ou en bougna, spécialité culinaire mélanésienne, la roussette est aussi un symbole de virilité dans la culture kanake. On la déguste lors des célébrations de la nouvelle igname tandis que ses poils et ses os servaient à confectionner des monnaies traditionnelles. Elle est aussi parfois domestiquée.

    Chasse réglementée

    En déclin à cause du braconnage et des chats sauvages, les roussettes ne peuvent être chassées que les week-ends d’avril dans les provinces du Nord et du Sud mais le sont presque toute l’année dans les îles Loyauté.

    « C’est un animal comme un autre, il faut arrêter de faire peur à tout le monde », tempête Pierre Aubé, président de la fédération des chasseurs, précisant qu’aucune précaution spécifique n’est prise.

    En 2016, sa fédération avait cependant été sollicitée pour collecter des animaux après la découverte, au Parc forestier de Nouméa, de roussettes porteuses d’anticorps du virus Nipah. Apparue en 1998 en Asie, cette pathologie grave, dont la chauve-souris est l’hôte, a fait plusieurs dizaines de morts.

    Une nouvelle maladie

    Les investigations réalisées à l’époque avaient révélé que 30 % des roussettes calédoniennes étaient porteuses d’anticorps Nipah.

    Mardi sur Radio Classique, le professeur Didier Raoult a affirmé qu’en Nouvelle-Calédonie, « comme ils mangent des chauves-souris, il y a une maladie spécifique des chauves-souris […] qui se répand probablement partout en Océanie ».

    Le centre hospitalier territorial (CHT) a en effet mis en évidence une nouvelle maladie, soupçonnée d’être transmise par les roussettes, suite à des travaux menés en collaboration avec l’Institut Hospitalo-Universitaire de Marseille (IHU).

    Cette zoonose appelée fièvre hémolytique, qui provoque perte de poids, fièvre et augmentation de la rate, a touché entre 2012 et 2019 une quinzaine de personnes dont quatre sont mortes. « Tous les malades, sauf un, avaient été en contact avec des roussettes soit à la chasse, soit en les cuisinant et la plupart en avaient mangé de trois semaines à trois mois avant le début des symptômes », a indiqué le docteur Julien Colot, du laboratoire de microbiologie du CHT.

    La roussette, un « musée du virus »

    L’équipe scientifique pluridisciplinaire calédonienne à laquelle il appartient va approfondir les recherches sur les modes de transmission, les autres réservoirs potentiels (cochons, rats) et étendre le champ d’étude au Vanuatu et à Wallis et Futuna.

    À Nouméa, l’Institut Pasteur travaille par ailleurs au séquençage du génome de leptospires de roussettes.

    « Celles-ci n’ont pas la capacité d’infecter les hommes mais nos travaux vont néanmoins aider à mieux décrire la leptospirose humaine. Nos échantillons vont aussi permettre d’élargir la recherche sur les risques pathogènes, en incluant les coronavirus », confie Cyrille Goarant, le chercheur chargé du programme.

    Ce vétérinaire de formation tient toutefois à insister sur le fait que ce véritable « musée » de virus qu’est la roussette reste inoffensif pour l’homme, « pour peu qu’on le laisse tranquille dans son lieu de vie naturel ».

    Le Parisien


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  • J'avais lu il y quelques années que si l'on mettait un morceau de viande dans du coca, il finissait par être rongé !


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  • 125 enfants ont contracté cette maladie proche de celle de Kawasaki, en France, depuis le 1er mars. L’un qui était âgé de 9 ans est décédé à Marseille. Une première en France.

    Un enfant qui était âgé de 9 ans est décédé à l’hôpital de La Timone à Marseille indique La Provence. L’information a été confirmée ce vendredi matin. Il s’agit du premier décès de ce type en France.

    Le petit garçon était atteint d’une forme proche de la maladie de Kawasaki. Il présentait « une comorbidité neuro-développementale » précise Santé publique France. L’enfant, décédé d’une « atteinte neurologique liée à un arrêt cardiaque », avait « une sérologie montrant qu’il avait été en contact » avec le coronavirus a précisé le professeur Fabrice Michel, chef du service de réanimation pédiatrique de La Timone. 

    Un lien avec le coronavirus ne fait que peu de doutes

    « Il conviendra d’exploiter son dossier médical, afin de comprendre s’il n’avait pas de pathologie préexistante », a-t-il aussi indiqué. Le lien avec le coronavirus et cette maladie « semble cependant difficile à nier », a ajouté Fabrice Michel qui se montre rassurant auprès du quotidien en expliquant que « tous les autres cas dont nous avons eu connaissance se sont remis, en quelques jours, après traitement à l’immuglobuline ».

    Le professeur Alexandre Belot, rhumato-pédiatre à l’hôpital Femme-mère-enfant de Lyon, a également assuré au journal Le Monde que la relation entre le syndrome de Kawasaki et le Covid-19 existe bel et bien.

     

    125 enfants ont contracté ce syndrome inflammatoire en France entre le 1er mars et le 11 mai. L’âge moyen est de 8 ans. La moitié de ces patients souffre d’une inflammation du myocarde, le muscle principal du cœur.

    ACTU 17


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  • La dame a contracté le coronavirus le mois dernier dans une maison de retraite près de Barcelone, où elle vit depuis plus de vingt ans

    Résidente d'une maison de retraite où plusieurs résidents infectés par le coronavirus sont décédés, une femme de 113 ans, présentée comme la doyenne d'Espagne, a guéri de la maladie, a annoncé l’établissement, ce mardi.

    « Elle a 113 ans. Elle a surmonté la maladie et va très bien », a affirmé une responsable de communication de l’établissement. Maria Branyas a contracté la maladie en avril dans une maison de retraite d'Olot située à une centaine de kilomètres au nord de Barcelone (Catalogne, nord-est).

    Un confinement de plusieurs semaines

    Les symptômes auront été discrets : « En réalité la seule chose qui a été détectée, c’est une infection urinaire et un peu de fièvre associée, mais ensuite elle a passé un test de dépistage (du coronavirus) qui s’est révélé positif », a assuré la responsable de communication. « Maintenant, elle se sent bien, et elle a passé la semaine dernière un test dont le résultat a été négatif », a-t-elle dit.

    La centenaire est restée confinée plusieurs semaines dans sa chambre de la Résidence Santa Maria del Tura. Une seule employée y entrait, vêtue d’une tenue de protection, selon la télévision régionale TV3, qui a diffusé des images de la vieille dame. On entend Maria Branyas y expliquer que « les personnes sont très aimables, très attentives » avec elle dans l’établissement. Quand l’employée lui demande le secret de sa longévité, elle répond simplement qu’elle a la chance de jouir d'« une bonne santé ».

    Grippe espagnole et coronavirus

    Sa fille, Rosa Moret, n’a pu lui rendre visite pendant le confinement, mais a conclu au sujet de sa mère, sur TV3 : « Maintenant elle va bien, elle est en forme, avec l’envie de parler, d’expliquer, de faire ses réflexions, elle redevient elle-même ». Les journalistes ne sont pas autorisés à pénétrer dans la maison de retraite et la famille ne souhaite plus communiquer avec la presse, selon la responsable de communication.

    Différents articles avaient été publiés ces dernières années sur cette « super centenaire », mère de trois enfants, grand-mère et arrière-grand-mère, née le 4 mars 1907 aux Etats-Unis où son père travaillait comme journaliste à San Francisco. Selon la presse, elle conserve notamment le souvenir du voyage retour de sa famille, de l’Amérique vers l’Europe, à bord d’un paquebot transatlantique pendant la Première Guerre mondiale (1914-18). Elle aura également connu l’époque de la pandémie grippale de 1918, surnommée «grippe espagnole», ainsi que la guerre civile dans son pays, entre 1936 et 1939.

    20 Minuts


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  • La revanche du tabac

    Chers amis,

    Jamais je n’aurais cru entendre parler du tabac en d’autres termes que de « fléau », de « poison » et de « tueur »…

    Et là, boum, arrive le Covid-19, et en quelques jours le tabac devient une hypothétique protection sérieuse contre le virus et même un espoir !...

    La crise provoquée par le Covid-19 est décidément riche en surprises.

    Ce coup de théâtre remet un peu de justice dans une cause qui semblait à jamais perdue : le tabac, c’est le diable. Et dire le contraire, c’est criminel.

    Mais c’est faux. Si on peut s’accorder à reconnaître les méfaits du tabac (je vais y revenir), le tabac est d’abord une plante médicinale, dont les populations amérindiennes qui la cultivaient et l’utilisaient connaissaient les propriétés, et que les premiers médecins européens exploitèrent également.

    Le GROS problème du tabac, lui bel et bien réel, c’est l’industrie qui s’est créée autour.

    Le tabac contre le Covid-19 ?

    Un gros quart de la population française fume (25,4 %).

    Je parle de vrais fumeurs : au moins une cigarette par jour.

    Pourtant, moins d’1 patient sur 10 atteint par le Covid est fumeur.

    Il n’y a « que » 8,5% de fumeurs parmi les patients hospitalisés[1].

    Cette faible proportion des fumeurs au sein des contaminés est d’autant plus étonnante que l’une des principales complications de la maladie, vous le savez, est une intense détresse respiratoire.

    Or les fumeurs réguliers développent une faiblesse pulmonaire : ils sont rapidement essoufflés et la tabagie est la principale cause du cancer du poumon.

    Bizarre non ?!

    On retrouve cette proportion en Chine, le tout premier foyer épidémique. La Chine compte 28 % de fumeurs mais n’observe que 12,6 % d’entre eux parmi les personnes infectées par le Covid-19[2].

    Des médecins de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, ont décidé d’enquêter sur ce paradoxe.

    Ils ont découvert que, sur 139 patients admis en ambulatoire (âge moyen 44 ans), seulement 5,3 % étaient des fumeurs quotidiens. Sur 343 patients hospitalisés (âge moyen : 65 ans) pour le Covid-19, seulement 4,4% de fumeurs quotidiens.

    « Notre étude transversale suggère fortement que les fumeurs quotidiens ont une probabilité beaucoup plus faible de développer une infection symptomatique ou grave », concluent les auteurs[3].

    Est-ce si surprenant ?

    L’homme consomme du tabac depuis 8000 ans

    Le tabac fut l’une des toutes premières plantes domestiquées par l’homme.

    A voir la quantité de tabac produite aujourd’hui, cela ne vous étonnera sans doute pas.

    Mais l’historienne canadienne Sylvie Savoie rappelle que, pour les Amérindiens, le tabac était une plante rare, sacrée, et précieuse[4].

    Elle était employée pour ses remarquables bienfaits tant sur l’âme que sur le corps. Inhalées, mâchées, prisées ou infusées, les feuilles de tabac formaient un « pont » entre le monde des hommes et celui des esprits et étaient donc utilisées par chamanes et sorciers.

    La plante avait aussi une fonction symbolique pour les dignitaires : on connaît tous le « calumet de la paix » fumé par les Indiens… C’est par la pipe que les Indiens d’Amérique du nord le fumaient volontiers, tandis que ceux du sud fumaient aussi les feuilles séchées, enroulées… c’est sur ce modèle que furent créés les cigares modernes.

    La plante était également réputée pour ses vertus médicinales : elle était utilisée pour faire disparaître la fatigue, soulager les piqûres d’insectes et combattre les maux de dents – et la douleur en général.

    Anti-fatigue, anti-douleur mais aussi coupe-faim : autant d’effets que les fumeurs connaissent, et qui tiennent en grande partie à un alcaloïde : la nicotine.  

    La nicotine : ange ou démon ? Les deux !

    La nicotine tire son nom de Jean Nicot, considéré comme l’importateur du tabac en France au XVIè siècle. La molécule ne fut cependant découverte qu’au début du XIXè siècle par un pharmacien lui aussi français, Louis-Nicolas Vauquelin.

    C’est dans cette molécule que les bienfaits – mais aussi les méfaits, bien sûr – du tabac tiennent principalement.

    C’est peu connu, la nicotine a des vertus antiparasitaires redoutables : on l’utilise contre les acariens et de nombreux insectes. Ce n’est ni plus ni moins qu’un insecticide naturel !

    Sur l’homme, elle a des effets contrastés. C’est le moins qu’on puisse dire.

    C’est même une molécule mi-ange, mi-démon.

    Côté mi-ange, la recherche a démontré à plusieurs reprises que la nicotine améliore la concentration, la mémoire et les performances cognitives en général[5] : elle renforce la mémorisation à court terme, les réflexes mais aussi le sens de l’orientation[6] !

    Autrement dit : c’est une molécule fort utile face à des situations exigeantes demandant un état d’alerte maximal – elle augmente la production d’adrénaline – et une grande clarté d’esprit. C’est un excitateur et un stimulant intellectuel à brève échéance.

    Le tabac est bel et bien une plante de survie à court-terme

    Côté mi-démon, elle augmente la pression artérielle et la fréquence du rythme cardiaque (ce qui est lié également à la production d’adrénaline qu’elle provoque).

    Contrairement à une idée reçue, elle n’est pas cancérigène en soi. Aucune étude n’a jamais prouvé que la nicotine provoquait le cancer.

    C’est le goudron et les autres produits toxiques inhalés dans la fumée de cigarette qui sont cancérogènes. J’y reviendrai dans une prochaine lettre.

    Une autre propriété de la nicotine est à elle seule mi-ange, mi-démon : c’est son effet sur la dopamine.

    La dopamine est un neurotransmetteur bien connu : c’est lui qui est responsable du « système de récompense » produit par notre système nerveux.

    Or, la nicotine provoque une surproduction de dopamine, ce qui explique l’état d’euphorie (voire les transes sacrées observées dans certaines cérémonies amérindiennes) provoqué au départ par le tabac…

    …et la rapide dépendance qu’il engendre : pour retrouver cet état, il en faut toujours plus.

    C’est un psychotrope, tout simplement.

    Et c’est là que l’usage industriel du tabac est criminel.

    Comment l’industrie a transformé une plante médicinale en drogue meurtrière

    Les Amérindiens faisaient, encore une fois, un usage rare et précis du tabac : ils n’en prenaient pas chaque jour, loin de là ! Son utilisation était liée à des circonstances médicales, rituelles ou symboliques précises.

    Avec l’arrivée des Européens, l’usage a changé du tout au tout. Le tabac est peu à peu devenu une plante banale… banalisée, devrais-je dire, car ses effets sont restés les mêmes.

    Il est devenu une « came » pour la population.

    Les choses ont empiré quand l’industrie du tabac s’est mise à sciemment concevoir ses cigarettes pour les rendre les plus « addictives » possibles… grâce à la nicotine.

    Une fois de plus : la nicotine n’est pas elle-même cancérigène.

    Mais comme c’est elle qui engendre l’addiction aux cigarettes industrielles, qui sont, elles, truffées de produits toxiques (comme le goudron), c’est à elle que l’on fait porter le chapeau des millions de morts causées par le tabac.

    Ce mécanisme est parfaitement connu depuis les années 1990[7].

    Un film raconte cette démarche cynique de la part des cigarettiers américains pour rendre leurs produits plus addictifs tout en sachant qu’ils sont cancérigènes grâce à la manipulation des concentrations de nicotine.

    Ce film, c’est Révélations, réalisé en 1999 par Michael Mann, avec Al Pacino et Russel Crowe[8]. Je vous invite à le regarder si vous ne le connaissez pas, c’est formidable.

    En fin de compte, il s’est passé avec le tabac ce qui s’est produit avec d’autres précieux produits naturels, comme le sucre, le chanvre ou la coca : puissants et bienfaiteurs quand ils sont consommés à faible dose, ils deviennent des drogues quand des profiteurs peu scrupuleux s’en emparent.

    • Le sucre a inondé les produits alimentaires,

    • La coca a donné la cocaïne,

    • Le chanvre a donné une drogue qui se fume

    • … la nicotine a engendré un monstre : le tabagisme.

    C’est la dose qui fait le poison, pas le produit ! Il faut le répéter !

    C’est terrible, car l’addiction mortelle engendrée par l’industrie de la cigarette a discrédité l’incroyable (et bienfaitrice) molécule qu’est la nicotine.

    Mais là il y a un changement : ses bienfaits thérapeutiques sont, timidement, de nouveau reconnus.

    Le Covid-19 va-t-il permettre d’achever la réhabilitation de la nicotine ?

    En fait les bienfaits de la nicotine n’ont jamais été oubliés… mais ils étaient tabous.

    Les choses ont commencé à changer il y a quelques années lorsqu’on a découvert que la nicotine offrait un effet protecteur face aux maladies neurodégénératives comme Parkinson[9] et Alzheimer[10].

    Mais vous voyez le problème : promouvoir les effets thérapeutiques de la nicotine, c’est prendre le risque de voir la population se remettre à fumer comme des pompiers et développer des cancers !

    Et en plus… c’est complètement en contradiction avec les vastes campagnes pour combattre le tabagisme : messages des autorités de santé publique, hausse constante du prix du paquet de cigarettes, photos atroces sur ces mêmes paquets pour « montrer les ravages » du tabac…

    C’est pourquoi les auteurs de l’étude sur l’effet protecteur du tabac contre le Covid-19 ont tout de suite pris les devants : « ce n’est pas une raison pour se mettre à fumer, fumer tue ! »

    Et ils ont raison.

    Les chercheurs de l’étude de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière proposent, à la fin de leur étude (c’est moi qui traduis et souligne) :

    « Cela légitime l'emploi de la nicotine comme agent protecteur contre l'infection du SRAS-CoV-2 (…). Ainsi, afin de prévenir l'infection et la rétro-propagation du virus (…), nous prévoyons un essai thérapeutique contre Covid-19 avec des patchs de nicotine (et d'autres agents nicotiniques) ou d'autres méthodes de consommation (comme en renifler ou en mâcher) en milieu hospitalier pour les patients et dans la population générale »

    En fait, ces solutions sont les mêmes que celles testées en ce moment-même pour Parkinson et Alzheimer.

    Mangez de la nicotine (je suis sérieux)

    J’ai une bonne nouvelle, c’est que la nicotine est aussi présente naturellement dans l’alimentation.

    En quantité plus faible que dans le tabac, mais quand même.

    A cette bonne nouvelle s’en ajoute une seconde, les produits en question sont les produits de saison qui nous arrivent : les tomates, les poivrons, les aubergines !

    En effet, le tabac est une plante de la famille des solanacées, qui comprend notamment poivron, tomate, aubergine, pomme de terre, piment.

    Tous ces légumes et épices contiennent un peu de nicotine, à des doses variables.

    Les tomates et les poivrons en sont particulièrement riches : il peut donc être intéressant d’en manger un peu plus, purs ou sous forme de jus (de tomate par exemple).

    La teneur en nicotine des solanacées est variable, de l’ordre de 2 à 7 microgrammes par kilo de produit frais.

    Plus les fruits sont mûrs (tomates), moins ils contiennent de la nicotine.

    Prudence avec les piments quand même, car ils augmentent la perméabilité de l’intestin grêle.

    Sachez qu’on trouve aussi de la nicotine dans les feuilles de thé, vert comme noir, et parfois à des doses supérieures à celles rencontrées dans les solanacées[11].

    L’avenir nous dira si les consommateurs de tomates mûres et de thé sont mieux protégés contre le Covid-19, grâce à la nicotine… mais sans fumer !

    Portez-vous bien,

    Rodolphe

    P.S. Depuis le début de la crise, j’ai envoyé avec mon équipe 95 articles exclusifs autour du virus. Il est désormais possible de les consulter gratuitement en cliquant ici.

     


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     LA RECETTE DU « RACABI »..

    La MIMI PAULIAC vous donne la recette du « racabi », la curieuse boisson alcoolisée qu’elle fabrique elle-même et qu’elle offre à tous les amis qui lui rendent visite... Le nom « racabi » a été inventé par sa maman et elle-même il y a déjà très longtemps... AVEC MODÉRATION...


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  • Coronavirus...la perte psychologique de l'immunité mène à une hystérie de masse et à une crise sans précédent. Cette crise du Coronavirus est avant tout une crise portée par la couverture médiatique et l'angoisse propagée dans les populations. Le confinement est une mesure moyenâgeuse, médiévale, où l'on considère que la maladie vient des autres. C'est un drame absolu et une erreur catastrophique pour la santé des populations


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  • Des médecins libéraux de Figeac dans le Lot ont fait part de leur mécontentement après avoir reçu de la part de l’État, des masques datant de… 2001. Ces derniers sont totalement inutilisables.

    Des lots de 18 masques de type FFP2 offerts par l’État. Un cadeau qui semble aussi parfait qu’important pour ces médecins, confrontés à des patients contaminés par le coronavirus. Hélas, la réalité est tout autre. Les masques reçus « sont périmés et abîmés », s’agace le docteur Pierre Forcade, interrogé par La Dépêche.

    Les inscriptions sur ces équipements de protection ne laissent pas de doute : ils ont été fabriqués il y a 19 ans, en 2001. De quoi provoquer la colère de ces médecins, particulièrement exposés dans cette crise sanitaire. « Lorsque ma consœur du cabinet a mis un des masques, elle a eu les yeux qui piquaient et s’est mise à éternuer », raconte le médecin.

    « L’État est défaillant et nous met clairement en danger »

    Un second médecin explique quant à lui qu’il n’a pas reçu le moindre masque FFP2. « Je n’ai obtenu que 18 masques de type 2R avec la mousse intérieure qui se désagrège complètement », explique-t-il, précisant que ces derniers sont inutilisables.

    Il y a deux semaines, un troisième médecin du département avait montré à l’un de nos confrères du quotidien, les masques chirurgicaux qu’il avait reçus. Sur les 10 réceptionnés, 8 étaient inutilisables car les élastiques cassaient. « On nous équipe de passoires. On fait notre métier sans protection réelle. L’État est défaillant et nous met clairement en danger », s’est inquiété un autre praticien.

    Plus d’un milliard de masques commandés par la France

    La France a commandé plus d’un milliard de masques a annoncé le ministre de la Santé Olivier Véran ce samedi. Ces commandes ont été faites partout à travers le monde, et notamment en Chine a précisé le ministre. Les livraisons seront échelonnées sur les prochaines semaines et les prochains mois.

    ACTU 17

    Ben oui, mais c'est maintenant qu'il les faut, même avant maintenant !!!

    Pauvre France, c'est de pire en pire !

    Quand aux  problèmes dans les hôpitaux, ils ont commencé avec les 35 heures de la saucisse aubry ! On avait fait venir des infirmières espagnoles mais elles ne sont pas restées car elles ne parlaient pas français ! 


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  • Coronavirus : Le gouvernement autorise la prescription de chloroquine en traitement contre le Covid-19

    Directeur de l’IHU Méditerranée Infection de Marseille (Bouches-du-Rhône), le professeur Didier Raoult s’est fait connaître du grand public en promouvant un traitement contre le Covid-19, qu’il a mis au point en associant hydroxychloroquine et azythromycine. Après de longues hésitations, le gouvernement vient finalement d’autoriser la prescription de ce traitement pour lutter contre le coronavirus.

    C’était un peu le feuilleton de ce début de crise sanitaire. Depuis plusieurs jours, le désormais célèbre professeur Didier Raoult, décrié par certains, célébré par d’autres, était au cœur d’un intense débat sur le traitement du Covid-19 à base de l’antipaludéen hydroxychloroquine associé à l’antibiotique azythromycine.

    Le traitement désormais possible

    Son traitement est désormais rendu possible par le décret n°2020-314 du 25 mars 2020, présenté comme « complétant le décret n°2020-293 du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de Covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire ». Ce même décret interdit l’exportation des spécialités contenant l’association de l’hydroxychloroquine.

    Le professeur Didier Raoult s’est aussitôt fendu d’un message sur Twitter, dans lequel il remercie le ministre de la Santé Olivier Veran « pour son écoute ».

    Plus de 1 000 cas de Covid-19 dépistés positifs et traités à l’IHU

    Depuis qu’il procède systématiquement aux dépistages, l’IHU a détecté et traité plus de 1 000 patients positifs. Tous les cas « de modérés à sévères » ont reçu le traitement préconisé par le professeur Didier Raoult, « avec succès », selon lui. « Je suis sur le terrain, pas devant des statistiques. Ne vous inquiétez pas, ça marche ! », lance-t-il à « ses détracteurs de plateau télé ».

    Le professeur Raoult n’avait d’ailleurs pas hésité à claquer la porte du Conseil scientifique du président de la République, avant finalement d’obtenir l’oreille attentive du gouvernement et la publication de ce décret.

    ACTU 17


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  • Frédéric Tangy, de l’institut Pasteur, explique pourquoi aux Contamines-Montjoie, un Anglais en vacances a pu transmettre le Covid-19 à près d’une vingtaine de personnes

    En Autriche, dans une station de ski du Tyrol, mais aussi en Haute-Savoie, aux Contamines-Montjoie, des « super-spreaders » du Covid-19 ont été identifiés. Qui sont ces personnes qui sont capables de contaminer plusieurs dizaines d’individus et peut-on les « détecter » ? Eclairage avec Frédéric Tangy, directeur du laboratoire d’innovation vaccinale à l’institut Pasteur, qui planche actuellement sur un vaccin.

    Qu’est ce qu’un « super-spreader » ?

    Les individus porteurs d’un virus vont contaminer une ou deux personnes en moyenne, comme c’est le cas pour le Covid-19. Les « super-spreaders », ou « super-propagateurs », peuvent, eux, transmettre un virus jusqu’à 10 ou 20 personnes, en moyenne également. Leurs charges virales peuvent monter, comme pour Ebola, à des dizaines de milliards de particules infectieuses par millilitres.

    A ce stade, nous ne pouvons pas encore expliquer pourquoi certaines personnes ont de telles charges virales et sécrètent plus de virus que d’autres. Nous savons cependant que chez certains individus les virus, tel que le Covid-19, poussent mieux. Ils sont trop faibles pour pouvoir détruire le virus qui se multiplie sans obstacle ou ne présentent même pas de symptômes continuent de propager le virus sans le savoir. Il n’y a pas de règles, sauf celle qui démontre qu’un « super-spreader » qui se trouve tout seul chez lui n’infectera personne.

    Le phénomène de « super-propagateurs » est-il nouveau ?

    Les experts en vaccinologie et tous les autres experts en modélisation des maladies à transmission vectorielle savent qu’il existe des individus « index » à l’origine de « clusters » [foyers d’infection]. Les « super-spreaders » dont nous entendons parler actuellement ne sont pas des cas d’école, une exception du Covid-19. On a déjà vu cela durant d’autres séquences de propagation d’infections virales, avec le Sras, Ebola, le Sida ou la rougeole. Dans les années 1970 aux Etats-Unis, un homme qui avait la rougeole avait carrément infecté un amphithéâtre entier.

    Des « super-spreaders » sont-ils apparus depuis le début de l’épidémie de Covid-19 ?

    Nous avons eu un cas en Corée, un autre en Autriche. A Mulhouse, également. Et surtout, nous avons eu cet Anglais en vacances aux Contamines-Montjoie. A lui seul, il a été à l’origine de l’un des premiers « clusters » en France. Il était « super-spreader » et a propagé le Covid-19 dans la station de ski. Vingt personnes auraient été infectées par ce même individu. Reste à savoir comment : si elles ont toutes été contaminées au même moment, si elles se trouvaient toutes au même endroit, etc.

    Pourquoi ne peut-on pas les repérer et les isoler ?

    Les épidémiologiques y travaillent mais c’est une véritable enquête policière. Pour pouvoir identifier ces « super-spreaders », il faut remonter l’historique de la propagation, rechercher les « cas contacts » [combien d’individus ont été infectés] et si c’est bien le même virus qui a circulé. Pour le sida, par exemple, cela a été très difficile car les séquences du virus changeaient d’un individu à l’autre, ce qui n’est pas le cas à ce stade pour le Covid-19.

    Tant qu’un « super-spreader » n’a pas été isolé, étudié en détail au moment où il a transmis le virus, c’est impossible de le reconnaître. Ou alors il faudrait dépister tout le monde pour repérer les personnes avec des charges virales 100 fois plus fortes, mais ce n’est pas possible. Si l’idée est d’isoler ces « super-spreaders » avant qu’ils ne contactent d’autres individus c’est infaisable. On ne s’aperçoit qu’a posteriori qu’une personne infectieuse était un super agent propagateur, seulement une fois que l’on a découvert un foyer d’infection.

    20 Minutes


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  • ÉTATS-UNIS - Sa femme, qui a également été hospitalisée, a expliqué que l'idée leur était venue après avoir vu le président républicain vanter les vertus du chloroquine

    Donald Trump a de nouveau vanté lundi les mérites de la chloroquine, un antipaludéen qui pourrait selon lui « vraiment changer la donne » dans la lutte contre le coronavirus s’il est utilisé comme traitement. « Il y a de bonnes chances que cela puisse avoir un énorme impact. Ce serait un don du ciel si ça marchait. Cela changerait vraiment la donne. Nous verrons », a déclaré le président américain lors de son point presse quotidien.

    L’Organisation mondiale de la santé appelle à la prudence concernant la chloroquine, en raison du faible nombre de patients qui ont eu recours à ce traitement. La chloroquine est un antipaludéen peu onéreux utilisé depuis plusieurs décennies et commercialisé notamment sous le nom de Nivaquine. Ce traitement est souvent recommandé lorsque l’on prévoit de se rendre en zone infestée par le parasite du paludisme, transmis par les moustiques.

    En France, le Haut conseil de santé publique a statué lundi que la chloroquine pourrait être administrée aux malades souffrant de « formes graves » du Covid-19, mais ne devait pas être utilisée pour des formes « moins sévères », selon le ministre de la Santé Olivier Véran.

    « Trump disait que c’était pratiquement comme un remède »

    Donald Trump a notamment relayé lundi sur Twitter un article consacré à un homme en Floride qui assure que le médicament antipaludéen lui a « sauvé la vie ». Mais selon une ONG œuvrant dans le domaine de la santé, un homme d’une soixantaine d’années est mort en Arizona après avoir ingéré du phosphate de chloroquine.

    Interrogée par la chaîne NBC News, sa femme, qui a également été hospitalisée, a expliqué que l’idée leur était venue après avoir vu le président républicain vanter les vertus de la chloroquine lors d’un point de presse. « Ils n’arrêtaient pas de dire que c’était approuvé pour d’autres choses. Trump disait que c’était pratiquement comme un remède », a-t-elle expliqué. 

    Le couple a consommé une dose beaucoup trop forte de phosphate de chloroquine : une cuillère à café chacun selon elle. Elle a lancé un appel aux Américains : « Mon Dieu, ne prenez rien [aucune substance]. Ne croyez rien de ce que le président ou son équipe disent, ils ne savent pas de quoi ils parlent. Appelez votre médecin ».

    20 Minutes


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  • Face à la forte hausse du nombre de cas de coronavirus, un médecin généraliste de Tourcoing s'en est pris lundi soir sur Europe 1 à la gestion de la crise par le gouvernement, et notamment le maintien du premier tour des élections municipales il y a une semaine.

    Il témoigne d'un très fort ras-le-bol dans le corps médical. "La colère est immense chez les médecins", assure Bertrand Legrand, généraliste dans une zone urbaine sensible de Tourcoing, dans le Nord. Sur Europe 1, lundi soir, ce praticien a dénoncé le maintien du premier tour des élections municipales, en pleine explosion du nombre de cas de coronavirus.

    Alors que l'épidémie gagnait du terrain la semaine précédant l'élection, avec plus de 700 cas par jour en moyenne, le gouvernement a décidé de ne pas reporter le scrutin, s'appuyant sur les recommandations du Conseil scientifique. "C'est irresponsable", s'emporte Bertrand Legrand. "On voit que le nombre de personnes atteintes ne fait qu'augmenter. Ces élections ont été une catastrophe en termes épidémiologiques, c'est criminel de les avoir maintenues."

    "Honteux"

    Une semaine plus tard, les élections municipales paraissent bien loin face aux 860 morts que dénombre la France lundi soir. "Vous entendez très peu la colère des médecins, parce qu'on a autre chose à faire et qu'on est là pour soigner nos patients", poursuit Bertrand Legrand. 

     

    Le praticien nordiste évoque la pénurie d'équipements, qui rend son travail de plus en plus compliqué : "Le fait de ne pas avoir de masques, j'ai eu une dotation de 50 masques et une entreprise du BTP m'a livré cinq combinaisons pour que je puisse aller faire les soins palliatifs à domicile… On est dans un pays qui ne respecte même pas le simple fait que le médecin puisse donner les derniers soins à domicile. C'est vraiment honteux", dénonce-t-il. "Les patients qu'on n'hospitalisera pas, on ne peut même plus rentrer chez eux si on n'a pas de combinaisons. Je me retrouve avec un patient, c'est sa mère de 80 ans qui s'occupe de lui, il en a 50, les deux vont être contaminés. Vous n'imaginez même pas."

    Et Bertrand Legrand de pointer le comportement général de la population française à l'heure de l'épidémie. Les Français vont-ils se ruer sur le Plaquenil, un médicament qui contient de l'hydroxychloroquine, une molécule utilisée par le Pr Didier Raoult à Marseille ? "Il faut que les Français soient responsables", appelle le médecin généraliste, avant un autre coup de gueule : "Ils nous ont déjà piqué nos masques, il nous ont piqué notre hydrogel, on n'a plus rien. Il y a des réanimateurs qui entubent sans même avoir le bon masque… Franchement, arrêtez, il n'y aura plus de médecin pour vous soigner."

    Europe 1


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  • Un homme âgé de 28 ans est décédé ce dimanche à Nice (Alpes-Maritimes) alors qu’il se trouvait à son domicile, malgré l’intervention du SAMU.

    Les médecins du SAMU ont pris en charge un homme de 28 ans à Nice ce dimanche. Ce dernier souffrait d’une détresse respiratoire aiguë rapporte Var-Matin. L’homme était contaminé par le coronavirus précise le quotidien, il est malheureusement décédé.

    Le défunt venait d’être opéré d’une hernie discale et prenait de l’ibuprofène, un anti-inflammatoire, afin de soulager ses douleurs.

    Mise en garde concernant les anti-inflammatoires

    Chaque patient qui prend « des anti-inflammatoires non-stéroïdiens – dont certains sont en vente libre en officines de ville – doit être strictement encadrée par une prescription médicale », rappelle Thierry Piche, médecin et président de la commission médicale d’établissement au CHU de Nice, interrogé par le quotidien.

    Le 14 mars, le ministre de la Santé Olivier Véran a indiqué que « la prise d’anti-inflammatoires (ibuprofène, cortisone, …) pourrait être un facteur d’aggravation de l’infection [au Covid-19] ». « En cas de fièvre, prenez du paracétamol », a-t-il précisé.

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