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  • Brexit: Macron exaspère ses homologues dans les couloirs de Bruxelles

    Alors que la majorité des chefs d'État de l'Union européenne s'étaient prononcés pour un report long de la date du Brexit, Emmanuel Macron s'est montré intransigeant sur un délai plus court.

    Emmanuel Macron aurait exaspéré ses homologues européens sur la question du Brexit. Les 27 dirigeants européens, divisés entre les partisans d'un court report - menés par la France - et les défenseurs d'un délai plus long, ont mis plusieurs heures mercredi pour forger une proposition aux Britanniques à propos du Brexit.

    Vers 01h30, ils ont annoncé à la Première ministre Theresa May que la sortie du Royaume-Uni pouvait être retardée jusqu'au 31 octobre, dans six mois, et ont ainsi provisoirement écarté le spectre d'une séparation brutale.

    Le report convenu dans la nuit de mercredi à jeudi "est aussi flexible que je m'y attendais, et un peu plus court que je ne l'espérais", a déclaré Donald Tusk, président du conseil européen.

    Une majorité pour un report plus long

    Des diplomates européens ont déclaré que plusieurs pays avaient critiqué l'intransigeance de la France, hostile au report de neuf à 12 mois pour lequel plaidaient une majorité de pays. "Il y a eu des sensibilités différentes", a reconnu Emmanuel Macron mercredi soir.

    D'après les calculs de The Telegraph, 17 chefs d'État souhaitaient un report long, trois se disaient "ouverts d'esprit", quatre désiraient un report court mais comptaient s'aligner sur la majorité, seule la France présentait une position inflexible: un délai court, ou pas d'accord.

    Emmanuel Macron "est dans une situation un peu schizophrénique - son public national exige qu'il soit dur envers la Grande-Bretagne", déclare un diplomate au Telegraph, "mais la France fait partie des pays les plus durement touchés par le Brexit. Il faudra des heures avant que nous le tirions de son arbre."

    La date du 31 octobre logique

    Les pays favorables au report court - comme la Belgique, soutien de la position française - s'inquiètent de la capacité de nuisance que pourrait avoir un Royaume-Uni qui garderait un pied dans l'UE et l'autre dehors pendant une durée indéterminée. 

    A la sortie de la réunion extraordinaire du Conseil européen sur le Brexit, le président français a été interrogé sur la position isolée de la France dans les débats: "C'est vrai que la position majoritaire était de donner une extension très longue, mais à mes yeux ça n'était pas logique et ce n'était ni bon pour nous, ni bon pour les Britanniques".

    Selon lui, la date du 31 octobre est logique, car, quand la prochaine Commission européenne prendra ses fonctions le 1er novembre, la question du Brexit sera alors réglée.

    "Très exaspérés"

    Mais ces arguments n'ont pas convaincu tous les acteurs de l'Union européenne, qui ont surtout retenu la rigidité française. "Nous ne résolvons plus que les problèmes domestiques français", a lancé Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, d'après le journal britannique The Guardian. Les représentants allemands ont, eux, déclaré être "très exaspérés" par l'attitude d'Emmanuel Macron.

    Le président américain Donald Trump a déploré mercredi sur Twitter que l'UE soit "si dure" avec le Royaume-Uni. Il ajoute ensuite que "l'UE est également un partenaire commercial brutal avec les États-Unis, ce qui va changer".

    BFM.TV


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  • "Tout le monde est rincé" : entre ennuis judiciaires et départs, la garde rapprochée d'Emmanuel Macron montre des signes de fragilité

    Certains conseillers du chef de l'État sont visés par des enquêtes, d'autres ont quitté le navire. Emmanuel Macron se retrouve de plus en plus isolé.

     

    Trois très proches collaborateurs d'Emmanuel Macron sont convoqués mercredi 10 avril par les juges chargés de l'affaire des passeports diplomatiques d'Alexandre Benalla. Il s'agit d'Alexis Kohler, le secrétaire général de l'Élysée, Patrick Strzoda, le directeur de cabinet, et François-Xavier Lauch, le chef de cabinet du président. Les deux premiers sont convoqués comme témoins, le troisième comme partie civile. Les juges veulent comprendre comment Alexandre Benalla a pu utiliser ses passeports diplomatiques depuis son licenciement en juillet 2018.

     

     

    Multiplication des rendez-vous judiciaires

    Ces auditions interviennent alors que les rendez-vous judiciaires se multiplient dans l'entourage du chef de l'État. Alexis Kohler est visé par trois plaintes de l'association Anticor, notamment pour conflit d'intérêt présumé. Il lui est reproché des liens familiaux avec l'armateur MSC, principal client des chantiers navals STX, où il représentait l'État au conseil d'administration. Lundi, deux nouvelles enquêtes ont par ailleurs été ouvertes dans l'affaire Benalla, dont l'une pour faux témoignage qui vise notamment Patrick Stroda, le directeur de cabinet, après le signalement du Sénat. Et en mars, c'est François-Xavier Lauch qui a déjà été entendu dans une toute autre affaire : en tant que témoin assisté dans l'enquête sur les failles du dispositif de sécurité lors des attentats du 14 juillet 2016 à Nice. Il était alors directeur de cabinet du préfet des Alpes-Maritimes.

    Certains conseillers sont sous pression judiciaire, et d'autres qui quittent le navire... C'est toute la garde rapprochée d'Emmanuel Macron qui montre des signes de fragilité. En effet, les départs se multiplient dans l'entourage du président. Sylvain Fort, le directeur de la communication, est parti, de même que le conseiller spécial d'Emmanuel Macron, Ismaël Emelien, et David Amiel, le bras droit d'Alexis Kohler.

     

    "Beaucoup de couples ont explosé"

    Et il y a les "partis promus" : Stéphane Séjourné, ex-conseiller politique désormais candidat et directeur de campagne pour les européennes pour La République en marche. Sibeth Ndiaye, conseillère presse désormais porte-parole du gouvernement. Au total, 12 conseillers sont partis. Avec des assistants ou chargés de mission, ils étaient d'ailleurs une petite vingtaine à faire leur pot de départ lundi soir à l'Élysée en présence d'Emmanuel Macron. "Tout le monde est rincé", lâche un ex-conseiller ministériel qui a lui-même choisi le privé, "pour se poser et devenir père", dit-il. Un autre abonde : "Beaucoup de couples ont explosé, le boulot finit souvent par une valise sur le palier".

    Certains postes sont parfois laissés vacants, ce qui montre un problème de ressources humaines selon un familier du pouvoir qui dénonce la nomination de conseillers au gouvernement, ce qui est une pratique réservée aux fins de mandats pour lui. Comprenez un peu comme le remplaçant au football qu'on fait rentrer à la 91e minute de jeu, alors que là, on n'est même pas à la mi-temps du quinquennat.

    franceinfo


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  • L’OCDE, échaudée par le début de quinquennat, demande à Macron d’accélérer les réformes

    Le secrétaire général de l’organisation représentant les pays occidentaux remet ce mardi matin à Bruno Le Maire le rapport annuel de l’institution sur la France. Son jugement est loin du satisfecit d’il y a deux ans juste après l’élection de l’actuel président de la République.

     

    Le ton a changé. En septembre 2017, le secrétaire général de l’OCDE, le mexicain Angel Gurria, applaudissait les réformes d’Emmanuel Macron qui allait permettre «d’offrir de meilleures perspectives à tous les Français»... sous réserve toutefois que le président de la République s’attelle à la réduction de la dépense publique. Condition qui, deux ans plus tard, selon l’institution internationale, ne s’est pas réalisée. «Le taux d’emploi reste faible et la situation des finances publiques ne s’est pas redressée», notent en effet d’emblée les économistes de l’OCDE dans leur nouveau rapport 2019 sur la France.

    Cette déception infuse l’ensemble de l’étude qui, dans ses préconisations, se rapproche beaucoup des dernières éditions. Les auteurs se félicitent certes que «des réformes globales du marché du travail, un abaissement des prélèvements sur les entreprises et le travail, et un plan d’investissement public bienvenu, porteur de gains de productivité, devraient aider à améliorer la croissance à moyen terme et développer l’emploi. Des mesures environnementales ont aussi été prises, même si les objectifs ont été fixés à des horizons relativement lointains», notent-ils encore.

    Professions réglementées

    Reste que l’enthousiasme initial semble bien émoussé et la liste des pistes d’amélioration interminable. L’OCDE suggère à Paris de se désendetter, de faire le ménage dans ses niches fiscales, de relever l’âge de la retraite, de renforcer ses investissements, d‘améliorer la formation continue et l’apprentissage, d’augmenter l’autonomie des hôpitaux, tout en musclant sa politique d’accompagnement de la transition énergétique.

    L’organisation internationale demande encore à la France d’aller plus loin sur le volet de la libéralisation des professions réglementées, un sujet qui convainc peu Bruno Le Maire. L’institution cite notamment les comptables, notaires et pharmaciens. «La poursuite de la réduction des obstacles administratifs à l’entrée sur le marché pour les nouvelles entreprises de biens ou de services et des réglementations inutilement restrictives favoriserait plus de concurrence. Ces mesures généreraient des gains de productivité et stimuleraient l’innovation», avancent les économistes.

     

    l’OCDE table sur une croissance du Produit intérieur brut (PIB) français de 1,3% pour 2019 et 2020, un brin plus pessimiste donc que le gouvernement tricolore qui vise de son côté 1,4% pour les deux échéances. «Les mesures déjà prises pourraient relever le PIB par habitant de 3,2% à un horizon de 10 ans et celles proposées dans la présente étude porteraient cet accroissement à 5,1%», relèvent les experts.

    Le Figaro.fr


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  • Le grand débat : Manu avec les enfants !

    Dessin de Placide


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  • Macron en Corse :  photo de fourgons de CRS dans un ferry

    Macron en Corse :  photo de fourgons de CRS dans un ferry

    Un membre de la rédaction de France 3 Corse nous a indiqué que deux ferrys, transportant des fourgons de CRS, sont arrivés lundi à Ajaccio.

    Question posée le 04/04/2019

    Bonjour,

    Nous avons reformulé votre question initiale: «La photo des fourgons de CRS dans un ferry pour la visite de Macron en Corse est-elle réelle ?»

    Votre demande fait référence à une photo publiée le 3 avril à 23h35 par le photographe NnoMan sur Twitter, dans laquelle on peut voir des dizaines de fourgons de CRS supposément garés dans un ferry en direction pour la Corse. Contacté par CheckNews, il indique qu’elle lui a été envoyée et qu’il n’en est donc pas l’auteur.

    En cherchant sur Twitter, CheckNews a trouvé une première occurrence de cette image postée, le même jour, à 17h43 par l’utilisateur @gillesMNF. Il se trouve que cet homme, corse, a d’abord posté la photographie des fourgons sur Facebook, à 17h40, où elle a été partagée plus de 15 000 fois. Joint par CheckNews, il indique qu’il n’est pas non plus l’auteur de cette image trouvée «sur Facebook» et n’a pas souhaité nous donner de détails.

    Des CRS arrivés par ferry depuis Marseille et Toulon

    En revanche, l’authenticité de la photo ne fait guère de doute pour un membre de la rédaction de France 3 Corse. Plusieurs vidéos, postées sur les comptes Facebook et Twitter de l’antenne locale de la chaîne, attestent de la présence massive de dizaines de camions de CRS à Ajaccio depuis le début de la semaine.

    Contacté, le journaliste de France 3 Corse témoigne : «Ils sont arrivés par deux bateaux différents lundi. Le premier est arrivé à 6h30 à Ajaccio, en provenance de Marseille. Le second est arrivé à 7h en provenance de Toulon».

    Interrogé sur les effectifs acheminés depuis le continent, le service de presse de la police nationale n’a pas souhaité nous communiquer de détails sur le dispositif des forces de l’ordre débarquées sur l’île.

    Cordialement

    Libération

    Manu avait peur pour sa vie !


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  • «Proche du burn-out», «rincé», isolé… la mauvaise passe de Macron

    Physiquement éprouvé et séparé de plusieurs de ses conseillers historiques, le chef de l’Etat apparaît bien seul alors qu’approche l’issue du grand débat national. Rendez-vous à ne pas rater.

     
     

    Parfois, le président soupire. À l’abri des regards indiscrets, il expire ostensiblement. Un signe de lassitude rare chez lui, comme un air de complainte qui frappe ses visiteurs. Ces soupirs détonnent avec l’image publique d’un chef de l’Etat fringant et sûr de lui, lancé à la conquête de l’opinion pour parer la colère des Gilets jaunes. Ils tranchent avec le récit officiel, le « storytelling » qu’entonnent ses fidèles soldats sur le mental « hors norme » d’Emmanuel Macron. « C’est un guerrier, on ne l’a jamais senti flotter », vante Jean-Marc Borello, patron du groupe social SOS. « Il est vraiment bluffant, relève la secrétaire d’Etat à l’Égalité hommes-femmes, Marlène Schiappa. Même s’il est plus grave, il a une énergie incroyable. »

    Vraiment ? Retranchés sous le sceau de l’anonymat, de nombreux proches s’inquiètent. Ils dévoilent la fatigue d’un homme épuisé par un exercice très solitaire du pouvoir. Alors qu’il aborde une étape cruciale de son quinquennat, au moment où il s’apprête à annoncer les conclusions qu’il tire du grand débat national, le président serait harassé.

     

    « Il est dans un état… Il est sous l’eau », s’alarme un familier. « Rincé », « essoré », s’affolent d’autres. « Il a perdu la queue du Mickey, il n’arrive plus à l’accrocher », constate un ami. Un de ses « textoteurs du soir » va plus loin. « On n’est pas loin du burn-out », lâche-t-il très sérieusement. Une « petite main » abonde : « Heureusement qu’il est maquillé, sinon on verrait à quel point il est crevé… »

    Sa femme veut créer l’illusion de la normalité

    Son épouse Brigitte, elle, le voit sans fards. « Elle est très soucieuse. Elle sent que c’est coton », confie un compagnon de route. Pour ménager son mari, la première dame tente de préserver des bulles d’oxygène, de créer l’illusion de la normalité. Vendredi dernier, à l’issue du Conseil européen de Bruxelles, le chef de l’Etat rentre tard. La première dame congédie le personnel des appartements privés pour lui concocter un petit repas - une simple omelette - comme avant. Des attentions réconfortantes. Mais suffisent-elles à compenser les failles au sommet de l’Etat ?

    Parfois, le président s’emporte. À l’issue d’un interminable grand débat en province, assailli de questions, Emmanuel Macron cherche ses conseillers dans la salle. Il n’y a personne autour de lui. Il s’en agace : « Est-ce qu’il y a quelqu’un, là, qui travaille pour moi, qui peut m’aider ? »

    Une scène emblématique de son règne. Seul, très seul. Trop seul ? Cette semaine, le président a même reçu sur son portable des textos de candidats postulant au gouvernement en vue du mini-remaniement. « C’est lunaire que des gens s’autorisent à faire ça », s’étrangle un ministre. Mais à qui d’autre les envoyer ? « Tout le monde le sursollicite. Pour tout et n’importe quoi, s’étrangle ce poids lourd du gouvernement en hochant la tête. Et en plus, il répond… »

    «Tous ceux en qui il avait confiance sont partis»

    Depuis le début du quinquennat, le cabinet élyséen s’est réduit comme peau de chagrin. Le Château s’est vidé, la petite bande conquérante des conseillers qui l’avaient accompagné vers la victoire s’est dégarnie. Au fil du temps, leur énergie s’est tarie, l’usure s’est installée.

    Un ministre s’exaspère de l’organisation hasardeuse du Palais depuis des mois : « C’est le bordel ! » Il n’y a toujours pas de directeur de la communication, et le nouveau conseiller spécial Philippe Grangeon se retrouve bien seul. « Macron est tout en haut, avec Kohler (NDLR : Alexis, le secrétaire général) qui a deux balles dans le ventre, au figuré. Tous ceux en qui il avait confiance sont partis. »

    Pilier historique, Ismaël Emelien vient de quitter le navire, officiellement pour assurer la promotion d’un livre. Rien à voir avec l’affaire Benalla, jure-t-il. Signe de cet étrange interrègne, le stratège de 32 ans n’a pas fait de pot de départ en emportant ses cartons, lundi.

    Le chef de l’Etat a sa part de responsabilité dans cette mauvaise passe. « C’est le plus mauvais manageur que la terre ait porté », ose un conseiller de l’exécutif, surpris qu’il ne promeuve pas davantage les talents et rechigne à « tuer » les moins performants. « Il est très darwinien, se résigne un ministre. Il nous laisse nous débrouiller tout seul, sans nous donner la notice. » Résultat : beaucoup de « planqués », qui évitent de prendre des risques, cingle un membre du gouvernement. « C’est au président de tout porter, se désole un macroniste, pour qui le départ du dévoué Benjamin Griveaux (NDLR : parti à la conquête de la mairie de Paris) est une sombre nouvelle. Il y a peu de volontaires pour monter au front. »

    «J’ai envie de le frapper»

    Et quand ils le font, les ministres cafouillent régulièrement. Les proches du président égrènent les bévues d’Agnès Buzyn sur l’âge de la retraite ou de François de Rugy sur la hausse des tarifs EDF. « Macron a un côté Abraracourcix : ce sont tous des cons, mais je suis leur chef ! » grince un familier du pouvoir. Il n’hésite pourtant pas à couper les têtes qui ont le malheur de dépasser, comme celle de Mounir Mahjoubi, débarqué de Bercy mercredi. « Le président n’en pouvait plus de ses conneries », relève un pilier de la majorité. « Emmanuel a voulu le job, il l’a ! » bougonne un fidèle.

    Parfois, le président papillonne. Pour compenser son isolement, il s’appuie sur un réseau de conseillers officieux hors les murs du Palais, comme François Bayrou, Richard Ferrand ou le producteur de spectacles Jean-Marc Dumontet. Certains de ses amis désapprouvent le poids grandissant de ces éminences grises. « Je suis admiratif d’Emmanuel, mais j’ai envie de le frapper ! Pour la liste LREM pour les européennes, le vrai patron, c’était Bayrou. Il le harcèle », vitupère l’un. Jalousie ? Les « recommandations » de ces conseillers extérieurs ont le don d’horripiler les conseillers attitrés, autant que de les insécuriser. En macronie, beaucoup en sont arrivés à l’amère conclusion qu’il valait mieux quitter le Palais, et continuer à l’abreuver des notes dont il est si friand. « Stéphane Séjourné (NDLR : ex-conseiller politique de l’Elysée) voit davantage Macron depuis qu’il est directeur de campagne des européennes », note un Marcheur.

    «S’il déçoit, il est mort. Et il va décevoir…»

    Parfois, le président tergiverse. Pour éteindre la révolte qui secoue son mandat, il rêve d’une « mesure à effet waouh », selon l’expression d’un ami. À force de faire durer le suspense et d’étirer sans fin le grand débat, il finit par inquiéter ses plus proches. « S’il déçoit, il est mort. Et il va décevoir… » frémit l’un. « Je ne vois pas comment on sort de ça, angoisse un autre. Avec les beaux jours, les Gilets jaunes vont revenir et installer des barbecues sur les ronds-points… »

    À moins que le président ne déniche le remède miracle dans les méandres de son cerveau. Parlementaires et ministres sont nombreux à s’en remettre à ses supposés supers pouvoirs. « Je l’ai toujours vu avoir un coup d’avance et sortir un lapin de son chapeau », prie l’un. « J’ai une confiance absolue dans le Christ », professe François Patriat, le patron des sénateurs LREM. Un député macroniste file la métaphore religieuse en soupirant, lui aussi : « Le Très-Haut a de la ressource ». Amen.

    Le Parisien - 30 mars 2019, 20h08


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  • A Angers, Emmanuel Macron assure vouloir « apporter une réponse » aux « gilets jaunes »

    © JEAN-CLAUDE COUTAUSSE/FRENCH-POLITICS POUR LE MONDE Emmanuel Macron lors d’un débat avec des enfants, le 28 mars à Beaupréau-en-Mauges (Maine-et-Loire).

    Le président de la République a rencontré, jeudi, des élus puis des enfants pour tenter de rassurer sur l’issue du grand débat national.

    Lignes de bus déviées, rues bloquées, commerces fermés… C’est dans une ville comme assiégée qu’Emmanuel Macron s’est rendu à Angers, jeudi 28 mars, pour son neuvième déplacement lié au grand débat national. Une visite extrêmement balisée et au format modeste : après un déjeuner avec une quarantaine d’élus de la région Pays-de-la-Loire, le chef de l’Etat a débattu durant deux petites heures avec une cinquantaine d’enfants à Beaupréau-en-Mauges. Bien loin des 6 h 45 passées avec des élus normands à Grand Bourgtheroulde, le 15 janvier, ou des 5 h 15 consacrées à des jeunes à Gréoux-les-Bains, le 7 mars.

    C’est que l’heure n’est plus aux performances. Alors qu’Emmanuel Macron pensait avoir fait le plus dur en renouant le contact avec les Français lors de ses déplacements marathons, dont la dernière étape doit l’emmener en Corse le 4 avril, les violences commises à Paris le 16 mars ont dessillé l’exécutif et fait comprendre que rien n’était gagné. Le soutien toujours affiché par une majorité de Français aux « gilets jaunes », malgré les scènes de saccages sur les Champs-Elysées et les dérapages des leaders du mouvement, n’en finit plus d’interpeller au sommet de l’Etat. Selon un sondage Odoxa publié le 21 mars, 55 % des Français estiment que les « gilets jaunes » expriment « une protestation légitime ».

    Signe que la colère est toujours là, Emmanuel Macron a été accueilli à Angers par plusieurs centaines de manifestants, principalement des militants syndicaux mais aussi quelques « gilets jaunes ». Ils ont été rejoints par environ 150 salariés de la principale papeterie d’Arjowiggins en France, située à Bessé-sur-Braye (Sarthe), menacée de liquidation judiciaire. Empêchés d’approcher de la préfecture, où le chef de l’Etat s’entretenait avec les élus de la région, les manifestants ont occupé un moment la voie ferrée qui dessert la ville, bloquant le TGV dans lequel se trouvait François de Rugy, le ministre de la transition écologique. « J’ai été arrêté sept fois pour transmettre des courriers au président », s’est même plaint Christophe Béchu, le maire (ex-LR) d’Angers, pourtant un proche d’Edouard Philippe, à son arrivée à la préfecture de la ville.

    « Additionner 66 millions de voix ne fait pas une Nation »

    S’il est resté à distance des contestataires, envoyant un de ses conseillers rencontrer les salariés d’Arjowiggins, Emmanuel Macron a néanmoins tenté de montrer qu’il restait à l’écoute. « Beaucoup de gens pensent que le grand débat est terminé mais je suis là », a commencé le chef de l’Etat lors de sa rencontre avec les élus, et ce même si la consultation est officiellement terminée depuis le 15 mars. « Je vous écoute », a-t-il aussi insisté auprès des enfants venus débattre avec lui, leur rappelant que « les choix qu’on fait aujourd’hui, c’est vous qui allez les vivre ». « L’objectif du président à travers ce grand débat est de reconstruire un récit national, de faire en sorte que nos concitoyens se retrouvent dans une communauté de destin », rappelle-t-on à l’Elysée.

    Car Emmanuel Macron l’a répété à plusieurs reprises depuis le début de la crise des « gilets jaunes » : il y aura un avant et un après la contestation. « Rien ne sera plus comme avant. Nous ne reprendrons pas le cours normal de notre vie », a-t-il déclaré le 10 décembre, lors de la présentation d’un plan qui devait, espérait-il, donner satisfaction aux revendications. « Les citoyens ont le sentiment d’une perte de contrôle (…) à laquelle il faut apporter une réponse », a répété M. Macron à Angers, alors que les premières mesures adoptées à la suite du grand débat sont attendues pour la mi-avril. « Les gilets jaunes, j’ai envie de leur apporter une réponse », a-t-il aussi confié à une jeune élève, faisant la distinction entre les gens « en colère [qui] ont occupé des ronds-points » d’un côté, et les « extrêmes » et « les casseurs » de l’autre.

    Mais en l’absence de mode d’emploi, difficile pour l’exécutif de savoir comment s’y prendre. Comment donner aux Français le sentiment qu’ils seront désormais écoutés ? Que le grand débat ne sera pas une parenthèse vite oubliée dans la vie du pays ? « Additionner 66 millions de voix individuelles ne construit pas un projet commun. Une addition de 66 millions de voix individuelles ne fait pas une Nation », a lui-même reconnu Emmanuel Macron, qui multiplie les réunions à l’Elysée pour préparer ses annonces. Le modèle ? « Les ordonnances de la sécurité sociale, qui ont contribué à faire Nation après la guerre », explique-t-on à l’Elysée. On a connu barre moins haute.

    Le Monde.fr

    Il nous écoute mais il ne nous entend pas !

    A quand une visite dans les écoles maternelles ?


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  • Mieux vaut en rire, pleurer ne servirait à rien !


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  • Ce week-end, Macron s’offre une «pause» au ski à La Mongie

    Depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, Emmanuel Macron, pourtant grand amateur de ski, avait évité d’apparaître sur les pistes. Mais, finalement, le président a retrouvé les pentes enneigées de la station de son enfance, La Mongie, dans les Hautes-Pyrénées. Selon la Dépêche du Midi, Emmanuel Macron est arrivé dans la nuit de jeudi à vendredi, au retour de son déplacement en Afrique. Il y a retrouvé son épouse Brigitte Macron qui était là depuis quelques jours.

     

    Toujours selon le quotidien régional, le chef de l’Etat a skié vendredi dans la matinée, avant de s’arrêter à l’Etape du Berger, tenue par son ami Éric Abadie. « Je vais passer deux-trois jours ici pour me ressourcer, retrouver des paysages et des visages amis », a confié Emmanuel Macron aux journalistes de la Dépêche.

    « Il a le droit de prendre 24 heures de pause »

    Ce samedi, l’entourage présidentiel assume totalement auprès du Parisien cette parenthèse dans les Hautes-Pyrénées. « Compte tenu de son agenda, Emmanuel Macron n’avait pas éprouvé jusqu’à présent le besoin de prendre quelques jours de congés, explique l’Elysée pour justifier ce break élyséen. Là, c’était l’occasion de rejoindre son épouse qui y est restée toute la semaine, jusqu’à la fin du week-end. Il repart demain. Il a le droit de prendre 24 heures de pause. ».

    La présence du président au ski, alors que se tient ce samedi un nouvel acte des Gilets jaunes sous haute tension, ne va pas manquer de susciter des commentaires. Mais l’Elysée précise qu’évidemment le président est en contact direct avec ses conseillers. « Comme d’habitude, il est tenu informé en temps et en heure de la situation en France Il dispose d’ailleurs de l’intégralité des moyens de communication lui permettant d’être en contact avec son cabinet. Il est entouré de son équipe technique, aide de camps, officier de transmission…. », embraye-t-on pour balayer les critiques sur cette absence à Paris alors que la capitale est le centre de plusieurs manifestations.

    Emmanuel Macron s’était accordé quelques vacances à La Mongie à Noël, en 2017. Le président venait très régulièrement dans cette station dans son enfance, la famille de sa mère venant de Bagnères-de-Bigorre.

    Depuis vendredi, c’est le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner qui est critiqué pour avoir été en boîte de nuit, la semaine dernière, dans la foulée de la 17e journée de mobilisation des Gilets jaunes.

    Le Parisien

    Faut bien qu'il se repose après la grande campagne électorale qu'il vient de faire pour les Européennes et ceci, en plus, aux frais de L'Etat !


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  • Autant la question est intelligemment posée, autant la réponse est sans intérêt ! Macron ne répond pas à la question et les exemples donnés  !


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  • Dessin de Placide - Interdit de copier


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  • L'après-grand débat : l'exécutif s'inquiète déjà de ceux qui n'y trouveront pas leur compte

    Alors que le grand débat doit s'achever le 15 mars, les députés de la majorité présidentielle sont chargés de préparer le terrain à un risque de déception.

     

    Le recueil des contributions au grand débat sur internet s’arrête le 15 mars. Le chef de l'État va, lui, jouer les prolongations, "jusqu'à fin mars, début avril", afin de rencontrer des maires de toutes les régions, comme il l'avait promis le 10 décembre. La réflexion sur les annonces aux Français est lancée, autant que la gestion du camp des déçus.

    "Il y a tellement d’attentes, qu’au fond, quoi qu’on annonce, ce ne sera jamais assez", s’inquiétait déjà un ministre il y a deux semaines. Emmanuel Macron a aussi été interpellé pendant ses déplacements. "Vous n’avez pas le droit à l’erreur, monsieur le président, a ainsi prévenu un maire de Bourgogne. Il faut des actions concrètes, rapides, qui se mettent en place. À défaut, les gens qui se sont mobilisés viendront grossir le rang des révoltés." Un élu occitan s'est aussi exprimé sur l'effet du débat, en mode méfiance : "Cet effet boomerang sera d’autant plus puissant que la déception aura été grande".

    Le camp des déçus déjà pris en compte

    L’exécutif a tellement intégré le risque de décevoir qu'en réunion de groupe, mardi 5 mars, le Premier ministre, Edouard Philippe, a donné une mission aux députés : préparer les esprits. Tout le monde ne trouvera pas son compte parmi les propositions à la sortie du grand débat. Pour le rapide et le concret, une première série de mesures serait prise par décret et une autre passerait par la loi, avant un référendum sur les institutions, sans doute après l’été.

    Ce scénario est solide estiment plusieurs piliers de la majorité, avec un décret par exemple sur les 80 km/h, ainsi qu'une loi pour la réforme fiscale. Avec la crise et après le débat, des textes bientôt examinés, comme les projets de loi santé ou mobilité, vont aussi prendre une autre dimension, soulignent les parlementaires.

    La semaine prochaine, Emmanuel Macron est en Afrique. Puis, après son tour des régions, il faudra que le chef de l'État s’adresse aux Français. Or, que ce soit sur le fond, sur la forme, ou sur la date, à l’Elysée, pour l’instant, rien n’est tranché..

    franceinfo

    L'après-grand débat : l'exécutif s'inquiète déjà de ceux qui n'y trouveront pas leur compte


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  • Dans une tribune diffusée en 28 langues, il détaille les projets qu’il compte défendre pour les européennes.

     

    Remise à plat de Schengen, « bouclier social », banque pour le climat… A l’approche des élections européennes prévues le 26 mai, le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, a décliné une batterie de propositions pour l’Union européenne (UE), dans une tribune diffusée dans les 28 pays membres et adressée aux citoyens du continent.

    Le texte, intitulé « Pour une renaissance européenne », est articulé autour de trois thèmes (liberté, protection et progrès). Dans un contexte troublé par le Brexit et « le repli nationaliste », « il y a urgence », car « jamais l’Europe n’a été autant en danger », plaide le chef de l’Etat dans cette tribune diffusée auprès de prestigieux quotidiens européens comme The Guardian (Royaume-Uni), Die Welt (Allemagne), El Pais (Espagne) ou encore le Corriere della Serra (Italie).

    Ce n’est pas encore une entrée en campagne mais une « impulsion » ou une façon de « planter le décor » avant le scrutin, assure-t-on à l’Elysée. Néanmoins, en publiant un texte aux allures de programme, Emmanuel Macron, dont le parti La République en marche est au coude-à-coude avec le Rassemblement national dans les intentions de vote, entre de plain-pied dans la bataille électorale européenne. Tour d’horizon de ses propositions.

    « Remettre à plat l’espace Schengen »

    Emmanuel Macron propose de « remettre à plat » l’espace Schengen. « Tous ceux qui veulent y participer doivent remplir des obligations de responsabilité (contrôle rigoureux des frontières) et de solidarité (une même politique d’asile, avec les mêmes règles d’accueil et de refus) », écrit-il. Il s’agit, pour le chef de l’Etat français, d’assurer à la fois la protection des « valeurs et des frontières » de l’Europe « face aux migrations ». Cette protection doit reposer sur une « police des frontières commune » et un « office européen de l’asile », agissant sous l’autorité d’un « Conseil européen de sécurité intérieure ». L’immigration devrait être le thème principal de la prochaine élection, selon l’indicateur Eurobaromètre du Parlement européen.

    L’espace Schengen est une zone de libre circulation, où les contrôles aux frontières sont abolis en temps normal. Elle est actuellement composée de 26 pays, dont 22 membres de l’Union européenne (UE). La France a rétabli les contrôles aux frontières au soir des attentats du 13 novembre 2015. Ils ont été systématiquement renouvelés depuis, tous les six mois, au motif de la menace terroriste.

    Six pays ont réintroduit des contrôles aux frontières intérieures de l’espace Schengen (la France, l’Allemagne, l’Autriche, le Danemark, la Suède, la Norvège), invoquant des questions de sécurité ainsi que les déplacements transfrontaliers de migrants entrés irrégulièrement dans l’UE. Plusieurs Etats, ainsi que la Commission européenne, s’inquiètent régulièrement de voir ces mesures dérogatoires devenir peu à peu la norme et provoquer à terme la fin de l’espace Schengen.

    Un Conseil de sécurité européen associant le Royaume-Uni

    Emmanuel Macron souhaite la mise en place d’un « Conseil de sécurité européen associant le Royaume-Uni », pour préparer les « décisions collectives » de l’UE dans le domaine de la défense.

    Pour le président de la République, l’UE doit se doter d’un « traité de défense et de sécurité » qui définira les obligations des pays de l’UE, en lien avec l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) et les alliés européens de l’UE : « Augmentation des dépenses militaires, clause de défense mutuelle rendue opérationnelle, Conseil de sécurité européen associant le Royaume-Uni ».

    Une agence européenne de protection des démocraties

    Au registre de la défense des libertés, et sans nommer la Russie, M. Macron s’inquiète des ingérences extérieures dans les démocraties européennes et, à ce titre, veut « interdire le financement des partis politiques européens par des puissances étrangères ». Il envisage également la création d’une « Agence européenne de protection des démocraties » : celle-ci fournirait des « experts » européens à chaque Etat membre pour « protéger son processus électoral contre les cyberattaques et les manipulations ».

    Une réforme de la politique de concurrence

    Emmanuel Macron appelle à « réformer » la politique de concurrence en vigueur dans l’UE et souhaite « assumer (…) une préférence européenne, comme le font nos concurrents américains ou chinois ».

    « Nos frontières doivent assurer une juste concurrence », estime le chef de l’Etat, appelant à « sanctionner ou interdire en Europe les entreprises qui portent atteinte à nos intérêts stratégiques et nos valeurs essentielles ». Le chef de l’Etat cite notamment les « normes environnementales, la protection des données et le juste paiement de l’impôt » comme critère commercial.

    Un « bouclier social » pour tous les Européens

    « L’Europe, où a été créée la sécurité sociale, doit instaurer pour chaque travailleur, d’Est en Ouest et du Nord au Sud, un bouclier social », estime le président français, évoquant une « même rémunération sur le même lieu de travail et un salaire minimum européen, adapté à chaque pays ».

    Emmanuel Macron appelle ses partenaires européens à définir un « projet de convergence plus que de concurrence » sur ce volet social, pour « retrouver l’esprit de progrès ». Ses propositions sur ce point reprennent peu ou prou le projet de « Socle européen des droits sociaux » signé par les 28 Etats membres à Göteborg, en Suède, en novembre 2017. Cette grande déclaration contre le dumping social n’a pas de portée légale, mais doit donner un signal aux peuples que les plus démunis d’entre eux ne sont pas oubliés.

    La déclaration de Göteborg compte vingt principes et droits supposés être respectés sur tout le continent européen, comme le droit à l’enseignement et à l’orientation professionnelle, l’égalité des chances et de traitement entre hommes et femmes. Elle fait aussi mention de « salaires minimum appropriés devant être garantis, […] tout en sauvegardant l’accès à l’emploi et les incitations à chercher un emploi ».

    Une banque du climat pour financer la transition écologique

    Emmanuel Macron appelle l’UE à prendre « la tête du combat écologique ». Il lance la piste d’une « banque européenne du climat », portée par le climatologue Jean Jouzel et l’économiste Pierre Larrouturou, afin de financer la transition écologique du continent, ainsi que d’une force sanitaire européenne pour « renforcer les contrôles » des aliments.

    Le président de la République, pour qui l’UE doit « diviser par deux » sa consommation de pesticides d’ici 2025, souhaite également une « évaluation scientifique indépendante des substances dangereuses pour l’environnement », alors que plusieurs agences sanitaires ont été soupçonnées de reprendre trop complaisamment les arguments de la firme Monsanto.

    Création d’une « supervision européenne » des géants du numérique

    Le chef de l’Etat a également mentionné la nécessaire régulation des géants du numérique, alors qu’une taxe sur le chiffre d’affaires des GAFA est dans les tuyaux en France. Il faut créer « une supervision européenne des grandes plateformes », a exhorté M. Macron en évoquant l’accélération des sanctions en cas d’atteinte à la concurrence ou la transparence des algorithmes.

    Un « pacte d’avenir » avec l’Afrique

    Emmanuel Macron suggère d’assumer « un destin commun » avec le continent africain et de soutenir son développement par de « l’investissement, des partenariats universitaires, l’éducation des jeunes filles ».

    Une « conférence pour l’Europe » d’ici la fin de l’année

    Le chef de l’Etat propose la tenue d’une conférence qui réunirait les représentants des institutions européennes et des Etats mais aussi des panels de citoyens, des universitaires, les partenaires sociaux, des représentants religieux et spirituels. Pourraient y être abordés « tous les changements nécessaires à notre projet politique, sans tabou, pas même la révision des traités ».

    Le Monde.fr 

    « Remettre à plat l’espace Schengen », renforcer la défense : la vision de l’Europe de Macron


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    En Gironde, la visite surprise d’Emmanuel Macron lors d’un « grand débat au féminin »

    Le chef de l’Etat a répondu à de nombreuses questions, pendant plus de trois heures, dans ce fief de la contestation. Interpellé par une militante, il a refusé de porter un collier « gilet jaune ».

     

    Jusqu’au dernier moment, rien n’indiquait qu’Emmanuel Macron participerait au « grand débat au féminin » organisé jeudi 28 février par Bérangère Couillard, députée La République en marche (LRM) de la 7e circonscription de la Gironde. Invitées, Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et Christelle Dubos, secrétaire d’Etat à la santé, ont reçu la visite « surprise » d’Emmanuel Macron peu de temps après le début de l’événement, vers 20 heures, à Pessac.

    Marlène Schiappa avait ouvert la soirée mais, rapidement, Emmanuel Macon prend la main. Durant les longues heures de débat, quatre thèmes rythmeront les échanges : l’organisation de l’Etat et des services publics, les dépenses publiques, la transition écologique et les questions de société et les femmes. Le format est le même : celui des questions du public – exclusivement féminin – puis des réponses du président.

     

    Tour à tour, les mains se lèvent. Muriel Bichaud, éducatrice spécialisée du Centre accueil information consultation sexualité (CACIS), interroge sur l’éducation sexuelle dans les établissements scolaires.

    Puis Nathalie prend la parole. « “Gilet jaune” depuis le 17 novembre », explique-t-elle d’entrée, elle demande au chef de l’Etat de revêtir un collier « gilet jaune », en gage de solidarité du « président de tous les Français ». Emmanuel Macron accepte le cadeau, tout en refusant de le porter : « J’ai le droit de ne pas mettre un gilet jaune, ni de collier. » La confrontation, puisque Nathalie a rejoint le chef de l’Etat au centre de la salle, durera plus de sept minutes. Le dialogue oscille entre moments de relative détente – « Il me touche, je vais me faire haïr par mes gilets jaunes” » – et échanges plus tendus : « Là, quand vous parlez comme ça, en fait, on n’arrivera à rien », lui adresse-t-elle alors qu’Emmanuel Macron énumère les mesures d’aides de l’Etat.

    Une fois la discussion close, c’est à la presse que s’adressera, à l’écart, la militante. Tandis qu’une autre intervention est en cours, Emmanuel Macron l’interrompra pour rappeler les règles de bienséance. Chacun doit être écouté, telle qu’elle-même l’a été. Elle quitte la salle.

     

    En Gironde, la visite surprise d’Emmanuel Macron lors d’un « grand débat au féminin »

    Plutôt favorablement accueilli

    Les questionnements s’enchaînent, comme celui d’Enora, 7 ans, élève de CE2, qui tient à raconter l’engagement de son école dans le recyclage de déchets. Pour Emmanuel Macron, l’occasion est ainsi de rappeler l’éducation des jeunes aux questions écologiques, et du travail essentiel de sensibilisation à mener. Le sujet du logement est également évoqué. Le président revient sur la polémique sur la baisse de 57 millions d’euros des aides en faveur des centres d’hébergement, à la suite des images de sa maraude du 18 février auprès du Samusocial. « On n’a jamais eu autant d’offres de logement », développe-t-il. Et d’ajouter que « 2 milliards d’euros de budget » auraient été alloués à ces hébergements d’urgence.

    Il est près de 23 heures lorsque le dernier sujet est évoqué. Le débat se recentre sur le cœur de l’évènement, les femmes et les problématiques sociétales. En préambule, Marlène Schiappa, qui avait cédé sa place à Emmanuel Macron tout au long de la soirée, reprend la parole. Tour à tour, le « burn out », la charge mentale, l’égalité femmes-hommes donnent un nouveau souffle à une longue soirée de débat.

    Emmanuel Macron prendra soin de répondre aux dernières interventions, qui viendront clore une présence improvisée, mais plutôt favorablement accueillie. Reste à savoir quelles seront les réactions du chef de l’Etat à Bordeaux vendredi, au cœur de l’un des bastions du mouvement des « gilets jaunes ». la visite doit débuter par une rencontre matinale avec le maire de Bordeaux, en partance vers le Conseil constitutionnel, Alain Juppé, suivi d’un débat avec les maires des chefs-lieux de cantons de la Gironde.

    Le Monde.fr

    Macron continue sa campagne pour les élections européennes !


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  • Macron défend l'usage du LBD malgré les critiques de l'Europe et de l'ONU

    Le chef de l'État a estimé mercredi que la meilleure manière d'éviter l'utilisation du LBD «est d'éviter d'avoir des gens qui considèrent que le samedi après-midi est fait pour casser des vitrines, des institutions ou attaquer les forces de l'ordre».

     

    Les attaques se multiplient ces derniers jours contre l'usage du lanceur de balles de défense (LBD-40) par les forces de l'ordre. Largement critiquée depuis plusieurs mois par l'opposition et les «gilets jaunes» pour sa dangerosité, cette arme non-létale a attiré l'attention des instances internationales. Un groupe d'experts de l'ONU s'est inquiété la semaine passée de l'usage «disproportionné» du LBD, qui aurait provoqué des «blessures graves» dans les rangs des manifestants. De son côté, le Conseil de l'Europe, par le biais de sa commissaire aux droits de l'Homme, Dunja Mijatovic, a appelé la France à revoir «au plus vite» sa doctrine d'emploi des armes intermédiaires. Celle-ci a même demandé la suspension de l'usage de l'ancêtre du Flash-ball.

    Ces appels du pied n'ont pas empêché Emmanuel Macron de fermement défendre l'usage du LBD, mercredi, lors d'une conférence de presse commune avec la chancelière allemande Angela Merkel. S'il laisse la responsabilité à son ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, de répondre point par point aux recommandations de l'Union européenne, le président s'est tout de même exprimé sur le sujet: «Comme vous le savez, il y a déjà eu une politique de très grande limitation et de transparence de ces matériels avec une doctrine claire établie et des caméras mises en place pour s'assurer d'une bonne utilisation du suivi».

    Casseurs du samedi après-midi

    Le président a également rappelé le travail de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), qui a ouvert plus de 140 enquêtes depuis les premiers rassemblements des «gilets jaunes», à la mi-novembre. Le suivi est «assuré par les corps d'inspection nécessaires, quand des abus sont dénoncés», a-t-il rappelé. «À ce titre, la meilleure manière d'éviter ces utilisations et ces cas est d'éviter d'avoir des gens qui considèrent que le samedi après-midi est fait pour casser des vitrines, des institutions ou attaquer les forces de l'ordre», a martelé le chef de l'État. Avant d'ajouter: «Je le dis très simplement, je ne laisserai pas les forces de l'ordre sans aucun moyen ni d'assurer l'ordre public, ni de se défendre face à des gens qui arrivent aujourd'hui armés et avec les pires intentions».

    Si les organisations de défense des droits de l'Homme sont vent debout contre l'usage du LBD, ce n'est pas le cas des forces de l'ordre. Contacté par Le Figaro, un policier de haut rang assure que le LBD fait partie - au même titre que la grenade GLI-F4 - d'un «panel d'outils» et que si les armes intermédiaires sont supprimées, les fonctionnaires seront «forcés d'utiliser des armes létales, ce qui n'aurait aucun sens». De son côté, le Conseil d'État a déjà tranché sur le sujet. Saisis début février par la Ligue des droits de l'homme et la CGT, les juges ont estimé que cette arme, utilisée plus de 9 000 fois depuis le début des «gilets jaunes», ne constituait pas une atteinte au droit de manifester.

    Le Figaro.fr


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  • Des photos de Macron auprès de SDF font réagir

    Le chef de l'État a participé à une maraude avec le Samu social lundi dernier, sans que la presse ne soit prévenue.

     

    Les images font le tour des réseaux sociaux depuis dimanche soir. Emmanuel Macron a effectué une maraude avec le Samu social à Paris, lundi 18 février. Ce déplacement avait été organisé en toute discrétion, sans que la presse ne soit avertie. La photographe officielle de l'Élysée, Soazig de la Moissonnière, en a publié dimanche quelques clichés.

     

    Certaines photos ont d'abord été partagés en story Instagram par la photographe de l'Élysée. On y voit le président dialoguer avec des sans domicile fixe, vêtu d'une simple veste en cuir et d'un jean. Mais rapidement, des internautes ont republié ces photos, soit pour saluer l'initiative du chef de l'État, soit pour la moquer.

    Concours de légendes

    Certains internautes ont salué l'initiative, d'autres ont moqué la posture présidentielle et une apparente mise en scène d'un président distancé dans les sondages. Certains ont même lancé un concours de légendes de ces images surprenantes.

     

    Visite des locaux du Samu social

    Sur son compte Instagram, Soazig de la Moissonnière a partagé une autre image de la sortie présidentielle.

    Au-delà de sa maraude, Emmanuel Macron avait également visité les locaux du Samu social afin d'échanger avec les "écoutants", ces personnes chargées de répondre au 115.

    L'Express


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  • Salon de l'agriculture: un retraité fond en larmes dans les bras de Macron

    Venu à la rencontre du président ce samedi dans les allées du salon de l'Agriculture, à Paris, avec ses documents administratifs, l'homme voulait des réponses sur sa petite retraite.

     

     

    Séquence émotion ce samedi dans les allées du Salon de l'agriculture à Paris. Un retraité a échangé une longue accolade avec le chef de l'Etat qui venait de prendre le temps de répondre à ses inquiétudes sur sa petite retraite.

    En situation de handicap, cet homme, qui dit toucher le minimum vieillesse après avoir bénéficié de l'allocation aux adultes handicapés (AAH), a voulu alerter Emmanuel Macron sur sa difficulté à joindre les deux bouts avec sa retraite de "690 euros". Il souhaiterait simplement pouvoir toucher plus, "entre 1200 et 1300 euros pour avoir un peu de pouvoir d'achat".

    Séquence émotion

    "Je connais très bien ce genre de situation. Quand vous arrivez à l'âge de la retraite, vous avez le minimum vieillesse. Je pense qu'il y a une part que vous ne devez pas toucher", rassure d'abord le président qui rappelle que le montant du minimum vieillesse a été augmenté. Il prend ensuite le temps de consulter les documents apportés par le retraité. Et de corriger:

    "Vous êtes en dessous du minimum vieillesse parce que vous ne l'avez pas demandé. Ils ont calculé votre retraite, ils l'ont majoré, mais ce n'est pas le minimum vieillesse."

    Visiblement ému et à bout de force, le retraité, qui confie prendre "23 cachets par jour" après avoir fait deux AVC il y a quelques années, prend alors le président dans ses bras.

    "Gardez le moral, vous avez le droit à plus que ce que vous ne touchez là (…). On va faire le maximum pour que vous ne perdiez pas de moyens par rapport à l'AAH", lui répond le président.

    BFM.TV

    Pauvre retraité !


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  • Les policiers lassés de garder tous les week-ends La Lanterne

    Des patrouilles immobilisées chaque week-end, un manque d'effectif avec des conséquences pour la sécurité publique: les gardes statiques répétées de La Lanterne à Versailles, résidence présidentielle particulièrement prisée d'Emmanuel Macron, agacent les syndicats policiers.

    Depuis son accession à l'Élysée, Emmanuel Macron a pris pour habitude de séjourner très fréquemment dans ce pavillon de chasse cossu situé en lisière du parc du château de Versailles et réservé au président de la République.

    Implantée dans un domaine de quatre hectares, avec piscine et terrain de tennis, cette ancienne résidence des premiers ministres, que Nicolas Sarkozy s'était appropriée en 2007, est peu à peu devenue une demeure très appréciée du premier personnage de l'Etat.

    "Avec Emmanuel Macron, c'est tous les week-ends"

    Si Nicolas Sarkozy n'y passait pas très souvent, "c'est monté en puissance avec Hollande", raconte Julien Le Cam, délégué syndical Alliance dans le département, "et là maintenant, avec Emmanuel Macron, c'est tous les week-ends".

    Trois patrouilles, composées au total de six policiers, doivent garder l'extérieur du domaine dès que le président y séjourne. L'intérieur est surveillé par le groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR). "Ce ne sont pas les gardes en soi qu'on dénonce, affirme Julien Le Cam, mais c'est l'impact que ça a sur police-secours. Alors qu'il y a déjà peu d'équipages le week-end, qui trinque? C'est la sécurité publique".

    "Ça plombe l'opérationnalité de l'ensemble du département", approuve son collègue Cyril Thiboust, délégué Unité-SGP police, en affirmant que "par moment à Versailles, on se retrouve à une patrouille, voir zéro sur le week-end".

    Versailles n'est pas le seul lieu concerné dans les Yvelines. Le deuxième personnage de l'État, le président du sénat Gérard Larcher, se rend aussi régulièrement à son domicile privé de Rambouillet. Et une patrouille est à chaque fois mobilisée pour en assurer la surveillance. "Même quand Gérard Larcher sort avec sa 4L pour aller à la chasse, une patrouille doit rester devant son domicile. Et quand vous mobilisez une patrouille, vous mobilisez tous les effectifs de Rambouillet", détaille Julien Le Cam. "S'il y a appel au 17, ce sont les collègues d'Élancourt qui doivent se déplacer".

    "Qu'on arrête de piocher dans police-secours"

    Sur le terrain, les effectifs supportent de moins en moins ces gardes statiques. "Qu'on arrête de piocher dans police-secours", réclame un policier du commissariat de Versailles, qui souhaite rester anonyme.

    Selon ce policier, en 2018, 40% du temps de travail des unités de Versailles a été consacré à des gardes statiques", en comptant les gardes du commissariat ou de détenus hospitalisés. "On est là à regarder nos tablettes, nos téléphones portables... nous ce qu'on veut c'est bosser", réclame ce policier.

    Les syndicats déplorent également l'absence de toilettes devant La Lanterne, dont l'installation a été refusée. "Il faut demander une relève" pour s'y rendre, s'indigne Cyril Thiboust.

    Les policiers des Yvelines ont déjà connu une situation similaire avec la surveillance de la maison de Marine Le Pen, à La Celle-Saint-Cloud, parfois pendant "des étés entiers alors qu'il n'y avait personne", se rappelle Julien Le Cam. "On a mis deux ans à la suppression de cette servitude", imposée au lendemain des attentats de janvier 2015, assure Cyril Thiboust.

    La préfecture a reçu les syndicats et leur a assuré avoir fait remonter l'information au ministère de l'Intérieur, ainsi qu'à la présidence de la République. D'après Cyril Thiboust, la direction départementale de la sécurité publique des Yvelines a suggéré la création d'une unité dédiée à ces gardes statiques. Elle nécessiterait le recrutement d'"approximativement 36 personnes", avance-t-il. Une perspective à laquelle ne croit guère Julien Le Cam: "en un an, on a eu 6 recrues dans les Yvelines". Contactée à plusieurs reprises par l'AFP, la Direction départementale de la sécurité publique n'a pu être jointe.

    Paris Match


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