• Joséphine Baker "rentre au Panthéon pour tout ce qu'elle a fait dans son engagement civique au service de la nation"

    L'essayiste Laurent Kupferman, à l'origine de la pétition pour l'entrée de Josephine Baker au Panthéon, se réjouit de la décision d'Emmanuel Macron et retrace la carrière de la danseuse, résistante et militante antiraciste.

    Joséphine Baker "rentre au Panthéon pour tout ce qu'elle a fait dans son engagement civique au service de la nation", déclare l'essayiste à l’origine de la pétition pour l'entrée de Joséphine Baker au Panthéon Laurent Kupferman, dimanche 22 août sur franceinfo. Demande acceptée par Emmanuel Macron. La cérémonie aura lieu le 30 novembre 2021.

    franceinfo : Vous vous attendiez vraiment à une réponse favorable ?

    Laurent Kupferman : On ne s'attend jamais à une décision pareille, c'est une décision prise souverainement par le président de la République. On propose et il dispose. Cela nous a fait un immense plaisir parce que c'est la reconnaissance du parcours d'une femme exceptionnelle qui est, à bien des égards, un exemple.

    "C'était vraiment une femme extrêmement courageuse et engagée."

    Laurent Kupferman

    à franceinfo

    Joséphine Baker était beaucoup plus qu'une chanteuse. Qu'a-t-elle fait ?

    Elle était meneuse de revue, ce qui n'est pas rien. Dès 1925, elle arrive pour la Revue nègre au Théâtre des Champs-Elysées et elle s'impose comme une femme libre. En termes d'égalité homme-femme ce n'est pas rien. Elle épouse Jean Lion qui est un industriel sucrier, le fondateur de La Pie qui chante, et elle devient française. Pour elle, devenir française cela comporte des devoirs. En 1939, la guerre est déclarée et elle va voir le commandant Abtey et lui dit : "la France m'a tout donné, je lui donne ma vie, faites de moi ce que vous voulez." Elle se met réellement au service des armées françaises. A la capitulation, elle continue son engagement et fait du renseignement de manière réellement risquée. Si elle avait été interpellée avec les documents qu'elle cachait soit dans son soutien-gorge, soit dans ses partitions, elle aurait été fusillée sur le champ.

    Quels autres combats a-t-elle menés ?

    C'est la seule femme qui parle aux côtés de Martin Luther King. Elle vient avec son uniforme de l'armée française, avec toutes ses décorations de la résistance et il dit aux Américains de continuer le combat, qu'elle est avec eux, mais qu'elle est française, et qu'elle est dans l'universalisme à la française. Dans un moment où le racisme, l'antisémitisme et le communautarisme remontent je trouve que c'est un très bel exemple. Aujourd'hui, on voit le parcours exceptionnel de cette femme enfin reconnu.

    Elle sera la première femme noire au Panthéon

    C'était la première star internationale noire, c'est la première femme noire à entrer au Panthéon. Qu'est-ce que cela représente ?

    Il faut préciser que ce n'est pas parce qu'elle est une femme noire qu'elle entre au Panthéon. Elle entre au Panthéon pour tout ce qu'elle a fait dans son engagement civique au service de la nation. Je veux aussi mentionner son engagement auprès de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme). Il faut aussi parler de la "tribu arc-en-ciel" parce que c'est la continuation de la mise en œuvre de son idéal. Elle était très discrète, elle ne se mettait pas en avant. C'était très paradoxal, elle était très engagée mais ne mettait pas en avant ses actions. Elle agissait sur le terrain mais ne communiquait pas dessus. On retient d'elle plus la ceinture de bananes que son engagement.

    Comment termine-t-elle sa vie ?

    Elle a terminé sa vie en principauté de Monaco. Il y avait eu un incident quand elle était à New York dans un restaurant. On l'avait laissée entrer mais on avait refusé de la servir. Là, elle a fait venir un huissier, la presse et il y a eu des manifestations devant ce restaurant pendant des mois. Dans la salle était présente Grace Kelly qui deviendra la princesse de Monaco. Quand Joséphine Baker a connu un revers de fortune, la princesse de Monaco l'a fait venir en Principauté et s'est arrangée pour qu'elle ne manque de rien.

    franceinfos

    Joséphine Baker, née Freda Josephine McDonald le 3 juin 1906 à Saint-Louis, dans le Missouri, et morte le 12 avril 1975 dans le 13e arrondissement de Paris, est une chanteusedanseuseactricemeneuse de revue et résistante française d'origine américaine.

    Elle a douze enfants adoptés dans différentes parties du monde, Akio, Coréen ; Janot, Japonais ; Jari, Finlandais ; Luis, Colombien ; Marianne et Brahim d’Afrique du Nord, Moïse, Français; Jean-Claude et Noël Français, Koffi de Côte d’Ivoire, Mara, Vénézuélien et Stellina Marocaine.


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  • Benoît Payan estime qu'à Marseille, on achète "une kalachnikov comme on achète un pain au chocolat"

    Le maire de la cité phocéenne était invité ce jeudi sur France info à réagir à la mort d'un adolescent de 14 ans tué par balles la nuit dernière à Marseille.

    "Ça doit s'arrêter". Le maire de Marseille, Benoît Payan, a appelé à la lutte contre le trafic d'armes après la mort mercredi soir dans la cité phocéenne d'un jeune adolescent de 14 ans, tué par balles par un commando armé d'une kalachnikov. Un fait qualifié de "drame absolu" par l'élu marseillais.

    "À Marseille, on peut acheter une kalachnikov comme on achète un pain au chocolat", a déploré l'édile chez nos confrères de France Info, "si les gens se tuent à coups de kalachnikov, c'est parce que les kalachnikov sont en vente quasiment libre dans cette ville."

    "Ça doit s'arrêter, c'est à mon avis un des objectifs que doit poursuivre le ministère de l'Intérieur et je sais que le ministre de l'Intérieur y est sensible", a poursuivi Benoît Payan qui a souligné la nécessité de "démanteler les réseaux, lutter contre la criminalité, faire cesser le trafic d'armes et le trafic de drogue, c'est à dimension de l'État".

    Un adolescent de 14 ans a été assassiné, un autre blessé et un enfant de huit ans légèrement touché à la tête par un commando armé d'une kalachnikov qui a semé la désolation mercredi soir à Marseille, à proximité de la cité des Marronniers abritant un trafic de drogue.

    Darmanin dénonce "la terreur qui s’installe dans des quartiers"

    Des habitants d'une résidence voisine de la cité des Marronniers et devant laquelle s'est déroulé le crime, ont raconté à l'un de nos confrères de l'AFP -sous couvert d'anonymat par peur de représailles- que les adolescents semblaient être des guetteurs, utilisés par les trafiquants pour avertir d'arrivées pouvant gêner la vente de drogue.

    "Ces faits absolument inacceptables" montrent "la terreur qui s’installe dans des quartiers ou des cités dont on sait qu’ils sont la proie des trafiquants de drogue", a martelé Gérald Darmanin.

    Onze personnes sont officiellement mortes depuis le début de l'année dans des règlements de compte dans les Bouches-du-Rhône, selon des chiffres de la préfecture de police du 14 août, dont une jeune fille de 17 ans, victime collatérale.

    BFM.TV


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  • La pandémie provoque le plus haut taux de décès dus à l'alcool depuis dix ans en Écosse

    Les décès liés à l'alcool ont augmenté de façon spectaculaire en Écosse l'année dernière, affirment les experts en santé publique. Le nombre de morts a en effet bondi de 17% en 2020, pour atteindre le niveau le plus élevé depuis plus d'une décennie, indique The Independent. On a enregistré un total de 1.190 décès, du jamais-vu depuis 2008. Maree Todd, ministre de la Santé publique écossaise (Parti national écossais, indépendantiste), a annoncé que les confinements dus au Covid-19 avaient conduit les personnes consommant beaucoup d'alcool à boire encore plus.

    «Bien que la consommation d'alcool en Écosse ait baissé en 2020, les résultats de plusieurs enquêtes montrent que ceux qui buvaient beaucoup avant la pandémie étaient plus susceptibles d'augmenter leur consommation pendant le confinement, a-t-elle expliqué. Nous avons travaillé avec des organisations de lutte contre l'alcoolisme pour que les services reviennent le plus rapidement possible à leur niveau d'avant-Covid.»

    Glasgow et les quartiers défavorisés très touchés

    Les villes de Glasgow et Inverclyde ont enregistré les plus hauts taux de morts dus à l'alcool, alors que ces deux régions avaient connu la plus forte baisse de cette cause de décès depuis 2004. Selon Sir Ian Gilmore, président de l'Alcohol Health Alliance UK, ces chiffres suivent un «schéma similaire à celui observé ailleurs au Royaume-Uni pendant la pandémie de Covid-19 et démontrent le besoin urgent d'agir sur cette autre crise sanitaire».

    «Même si le gouvernement écossais a ouvert la voie avec des politiques innovantes, comme le prix unitaire minimum, il reste beaucoup à faire pour s'attaquer aux dommages causés par l'alcool, notamment en garantissant l'accès à des traitements pour ceux qui en ont besoin, avance-t-il. Ces mesures doivent être soutenues par une réponse urgente du gouvernement britannique, sous la forme de taxes sur les boissons alcoolisées et d'une régulation des publicités à la télévision et en ligne pour protéger les enfants. Des vies en dépendent.»

    Le gouvernement écossais a été le premier au monde à instaurer un prix minimum à l'unité sur l'alcool en mai 2018. La même année, il a déclaré que les Écossais avaient acheté assez d'alcool pour qu'un adulte en boive 19 unités par semaine, soit presque 40 bouteilles de vodka, ou environ 100 bouteilles de vin en un an. En moyenne, chaque adulte vivant en Écosse buvait donc 36% d'alcool de plus que la quantité recommandée au Royaume-Uni pour éviter les risques, fixée à 14 unités par semaine.

    «L'Écosse a un vrai problème de traitement des addictions, qui n'a fait qu'empirer depuis que le parti indépendantiste est au pouvoir, a dénoncé Annie Wells, porte-parole du Parti conservateur écossais. Ce serait une grave erreur de penser que cette hausse est uniquement due à la pandémie.»

    Le Parti travailliste suggère, par la voix de sa cheffe, Jackie Baillie: «Avec des décès quatre fois plus élevés dans les zones les plus défavorisées, il est évident que des mesures sont nécessaires pour s'attaquer aux causes sous-jacentes de l'abus d'alcool.»

    Slate


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  • Ce n’est qu’un deuxième atterrissage et le ministre des Affaires étrangères a déjà promis que les opérations pourraient durer plusieurs jours encore. Les premiers Afghans mis en sécurité par la France après la chute du pays aux mains des talibans sont arrivés mercredi à l’aéroport parisien de Roissy Charles-de-Gaulle. Un avion de l’armée de l’Air s’est posé peu avant 21 heures, transportant plus de 200 passagers, dont 25 Français et une large majorité d’Afghans, parmi lesquels un nombre important de femmes et d’enfants.

     

    C’est la deuxième arrivée à Paris d’un vol du pont aérien mis en place par la France pour évacuer Français et Afghans du pays tombé aux mains des talibans. Une opération qui pourrait durer encore plusieurs jours. Un premier vol lundi transportait principalement des Français.

    « On est en train de construire leur dispositif d’accueil »

    À leur arrivée, les Afghans exfiltrés seront pris en charge par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) et l’association France Terre d’Asile, qui ont tous deux refusé de fournir des précisions sur leurs lieux d’hébergement. « On est en train de construire leur dispositif d’accueil dans l’urgence et la nécessité », déclare le directeur général de l’Ofii, Didier Leschi. « On va s’occuper de les prendre en charge, ils auront tous un hébergement », confirme la directrice générale de France Terre d’Asile, Delphine Rouilleault.

    Les arrivants non vaccinés contre le Covid seront soumis à des tests de dépistages et devront respecter une quarantaine de 10 jours, ont précisé les autorités. De plus, une vaccination leur sera proposée. Ces exfiltrés ont été escortés mercredi au terme d’une opération délicate conduite par des forces françaises depuis l’ambassade française dans Kaboul jusqu’à l’aéroport où ils ont pris place dans un avion A400M vers la base militaire française aux Émirats arabes unis. Base qu’ils ont quittée dans la journée à bord d’un autre avion pour arriver en France dans la soirée.

    Il s’agit de personnes « qui se trouvaient menacées et dont l’engagement méritait que la France leur offre l’asile », a déclaré plus tôt le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian sur BFMTV. À ceux-ci s’ajoutent 25 Français, soit « une grande partie des personnes, de nationalité française comme afghane, qui s’étaient réfugiées au sein du bâtiment de l’ambassade de France à Kaboul », précisait le patron de la diplomatie française plus tôt dans la journée. « À nos armées, policiers et équipes diplomatiques qui organisent ces opérations sensibles, merci. On continue », a tweeté de son côté le président Emmanuel Macron.

    Le pont aérien français continue de fonctionner, avec un nouveau vol entre les Émirats et la France prévu jeudi, avec 120 personnes à bord, là encore essentiellement des Afghans, selon une source diplomatique. « Et on va poursuivre autant que faire se peut », promet Jean-Yves Le Drian, soulignant la volonté française de permettre au maximum d’Afghans engagés en faveur des droits et de la société civile de pouvoir quitter le pays et évoquant un horizon de plusieurs jours.

    « Fierté »

    « Cette opération qui permet la mise en protection d’Afghanes et d’Afghans qu’il était impératif de protéger est la réussite d’un important travail collectif », s’est réjoui le chef de la diplomatie française.

    Le dossier a vite repris un aspect politique, avec des déclarations offensives de la maire socialiste de Lille, Martine Aubry, qui a revendiqué avoir travaillé avec le ministère de la Culture pour établir des listes de personnalités afghanes à rapatrier. « Il reste encore des milliers de personnes en danger », a-t-elle ajouté, jugeant « scandaleux que le départ des Américains n’ait pas été anticipé par la Coalition et l’Otan pour que l’on puisse faire partir ces personnes plus tôt ».

    Mardi, 41 ressortissants français et étrangers avaient déjà été exfiltrés de Kaboul par la France, grâce au pont aérien mis en place après la prise de pouvoir par les talibans dimanche. Ils sont arrivés en fin d’après-midi à Roissy-Charles-de-Gaulle, dans un A310 de l’armée. Tous les passagers devaient passer des tests de dépistage du Covid-19. L’opération d’exfiltration, baptisée Apagan, mobilise deux avions de l’Armée de l’air sur le tronçon Émirats-Kaboul et deux autres pour les vols entre les Émirats et la France.

    Selon l’Élysée, près de 800 Afghans ont été accueillis sur le sol français dans le cadre du « devoir » de protection, entre 2001 et 2014. Par ailleurs, entre mai et juillet 2021, 625 personnes ayant travaillé pour l’ambassade de France à Kaboul (employés et familles compris) sont arrivées en France, selon la même source.

    Le Parisien

    Tant pis pour les français de souche qui couchent dehors et/ou crèvent de faim !


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  • Recherché depuis plusieurs mois, il avait été arrêté il y a quelques jours. Un ex-gendarme, membre de la sphère complotiste et recherché depuis décembre, notamment pour appel à la désobéissance de militaires, a été mis en examen dimanche à Cusset (Allier), a-t-on appris de source judiciaire.

    Christian, alias « Stan » Maillaud, 53 ans, avait été interpellé vendredi matin à Sorbiers (Loire) par la section de recherches de Clermont-Ferrand, appuyée par les gendarmes de la Loire, dans le cadre de l’exécution d’un mandat d’arrêt.

    Transféré au centre pénitentiaire de Moulins-Yzeure dans l’attente du débat avec le juge des libertés et de la détention, Christian Maillaud a été mis en examen pour « association de malfaiteurs et incitation de militaires à la désobéissance », a indiqué le procureur de la république de Cusset, Eric Neveu.

    « Il s’estime investi d’une mission »

    « Christian Maillaud reconnaît les faits qui lui sont reprochés. Il revendique son appartenance au Conseil national de transition (CNT) et la volonté de mettre en place un nouveau système de gouvernement. Il s’estime investi d’une mission de rétablir la justice », ajoute le procureur de la république.

    La responsable de l’association de « défense des enfants contre toute forme de violence », chez qui le quinquagénaire était hébergé dans la Loire ainsi que son épouse allemande ont quant à elles été entendues par les gendarmes en qualité de témoins, sans être poursuivies, précise-t-on de même source.

    Cet ancien parachutiste et ancien gendarme était recherché depuis décembre dernier. Il était sorti le mois précédent de prison après une condamnation dans une affaire de tentative d’enlèvement d’enfants prétendument victimes de pédophilie.

    Un leader complotiste

    Présenté comme un des derniers leaders complotistes recherchés par la justice de la mouvance du Conseil national de transition de la France, présidé par Eric-Régis Fiorile, autre figure du mouvement, Christian Maillaud est accusé d’avoir participé à un appel à un soulèvement contre le gouvernement.

    Dénonçant des « imposteurs et traîtres à la nation » et des « réseaux pédo-criminels et sataniques », il lui est notamment reproché d’avoir adressé des courriers invitant élus, militaires ou magistrats à rejoindre le CNT, basé dans l’Allier, sous peine « de passer devant un tribunal militaro-populaire », indique-t-on de source judiciaire.

    Il est le 4e responsable de groupe, suspecté de complotisme, à avoir été interpellé depuis fin 2020.

    Le Parisien

     


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  • Le ministre de l'Intérieur, dans un entretien accordé à nos confrères du Figaro, estime que les autorités ont "gagné une bataille" dans la "guerre" contre le trafic de drogues.

    Les saisies de drogues en France ont bondi au cours du premier semestre de l'année, selon les chiffres donnés dimanche au Figaro par Gérald Darmanin, qui estime avoir "gagné une bataille" dans la "guerre" contre le trafic de stupéfiants.

    "Si l'on considère les priorités fixées il y un an, c'est-à-dire la reconquête de la rue pour empêcher que ces trafics minent nos quartiers et nos villages, nous avons gagné une bataille dans cette guerre difficile et très ancienne", affirme le ministre de l'Intérieur dans un entretien mis en ligne par le quotidien.

    Forte hausse des saisies de cocaïne

    Sur les six premiers mois de l'année, 57 tonnes de cannabis ont été saisies soit 37% de plus par rapport à la même période en 2020, "déjà une année record", souligne Gérald Darmanin, qui a fait de la lutte contre la drogue la priorité de son action.

    L'augmentation des saisies concerne également la cocaïne (+91%) avec près de 9 tonnes interceptées, l'héroïne (+60%) et l'ecstasy (+24%).

    À ces prises de marchandises s'ajoutent les confiscations d'avoirs criminels (maisons, voitures, comptes en banque...), qui s'élèvent au premier semestre à 52 millions d'euros, en hausse de 53% par rapport à 2020.

    "C'est un coup très dur qui est porté contre la drogue, et qui explique sans doute les règlements de comptes que nous connaissons", interprète le ministre de l'Intérieur, qui sera en déplacement lundi à Cavaillon (Vaucluse), théâtre ces derniers mois de plusieurs fusillades.

    De nouveaux quartiers témoins dont "tout Marseille"

    Par ailleurs, Gérald Darmanin annonce la création en septembre de dix nouveaux "quartiers témoins", avec des renforts de policiers et de gendarmes pour multiplier les contrôles contre les trafiquants, après ceux de la Goutte d'Or à Paris, de Faubourg de Béthune à Lille et à Villefontaine (Isère).

    Des quartiers de Lunel (Hérault) et Méru (Oise) sont concernés tandis que "tout Marseille", où "une opération anti-drogue (est menée) toutes les deux heures" selon le ministre, "est appelée à devenir 'quartier témoin'".

    Gérald Darmanin a enfin confirmé le lancement en septembre d'une "grande campagne de sensibilisation" sur les dangers de la drogue au volant, en parallèle à un doublement des dépistages de stupéfiants "pour arriver à près de 800.000 d'ici fin décembre".

    BFM.TV


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  • Six migrants de l’Afrique subsaharienne ont été retrouvés morts « probablement de déshydratation » au milieu du désert dans le sud de la Tunisie, près de la frontière algérienne, au moment où le pays enregistre des températures records.

    " Deux femmes et quatre enfants ont été retrouvés morts dans la nuit de mercredi dans le Sahara de Tozeur (sud) et à deux kilomètres de la frontière algérienne », a indiqué jeudi à l’AFP un haut responsable local, sous couverture de l’anonymat.

    Un survivant retrouvé

    Un survivant a été retrouvé par une patrouille de sécurité, perdu dans le désert de Tozeur alors qu’il était à la recherche d’eau pour le reste du groupe, a-t-on ajouté de même source.

    Selon son témoignage, le groupe, dont les membres étaient tous de nationalité nigérienne, est parti d’Algérie pour atteindre la Tunisie à pied, a rapporté ce responsable.

    Une enquête a été ouverte et les corps des migrants ont été transportés à l’hôpital de Nafta, près de Tozeur.

    « Ils sont morts très probablement de déshydratation surtout en cette période de canicule », selon le responsable local.

    La Tunisie enregistre depuis lundi une vague de forte chaleur, dépassant les 48 degrés.

    Chaque année, de nombreux migrants notamment d’Afrique subsaharienne arrivent clandestinement en Tunisie par voie terrestre, a indiqué à l’AFP le responsable du Croissant-Rouge à Zarzis (sud) Mongi Slim, sans donner de chiffres.

    Leur but est de rallier ensuite l’Europe par mer, a-t-il ajouté.

    Ces derniers mois, à la faveur du printemps et de l’été, les départs clandestins depuis la Tunisie vers l’Europe ont augmenté.

    Depuis le début de l’année 2021, au moins 866 migrants sont morts ou disparus en tentant de traverser la Méditerranée, selon les dernières statistiques de l’Organisation internationale des migrations (OIM).

    Ouest-France


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  • Algérie: Le bilan des incendies porté à 65 morts, Macron envoie de l'aide

    Les feux de forêt qui ravagent les zones boisées du nord de l'Algérie ont fait au moins 65 victimes. Emmanuel Macron a annoncé l'envoi de deux Canadairs en renfort. 

    Les feux de forêt qui ravagent depuis le début de la semaine les zones boisées du nord de l'Algérie, parmi les plus destructeurs de l'histoire du pays, ont fait au moins 65 victimes, a rapporté mercredi la télévision publique.

    Les incendies qui ont enflammé la région montagneuse de Kabylie ont causé la mort de 28 soldats déployés par le gouvernement algérien afin d'aider les pompiers à lutter contre les flammes, et en ont grièvement blessé 12 autres.

    Le président Abdelmadjid Tebboune a décrété trois jours de deuil national et gelé temporairement les activités de l'État n'étant pas liées aux incendies.

    Son homologue français Emmanuel Macron a annoncé via Twitter l'envoi, dès jeudi, de deux avions-citerne et d'un avion de commandement en Kabylie.

    Incendies criminels

    La commune de Tizi Ouzou a été la plus touchée par les feux, lesquels ont détruit des habitations et contraint leurs résidents à se réfugier dans des hôtels, des auberges et des logements universitaires dans les villes voisines.

    Le ministre de l'Intérieur Kamel Beldjoud, qui s'est engagé à indemniser les personnes touchées, a accusé des pyromanes d'être à l'origine des dizaines d'incendies survenus depuis lundi, sans toutefois fournir de preuve.

    Face à l'augmentation des températures, la Méditerranée est devenu le foyer de nombreux feux de forêt, qui depuis plusieurs jours consument également la Grèce et la Turquie.

    Challenges


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  • L'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Allemagne, la Grèce et les Pays-Bas ont adressé une lettre à la Commission européenne pour plaider en faveur du maintien des retours forcés malgré les combats 

    Tandis que les combats s'intensifient en Afghanistan, des Etats demandent à la Commission européenne de faire pression sur Kaboul.

    Six Etats membres de l'UE ont adressé une lettre à la Commission européenne demandant de ne pas suspendre les expulsions de migrants afghans. Les gouvernements belge, danois, allemand, grec, néerlandais et autrichien souhaitent que l'exécutif européen exhorte Kaboul à maintenir les retours "forcés" ou "volontaires" de ses ressortissants.

     

    Les six pays demandent à la Commission "d'engager un dialogue intensifié avec les partenaires afghans sur toutes les questions migratoires urgentes, y compris une coopération rapide et efficace en matière de retour"."L'arrêt des retours envoie un mauvais signal et est susceptible de motiver encore plus de citoyens afghans à quitter leur domicile pour l'UE", affirment-ils aussi dans la lettre envoyée le 5 août.

    La Commission n'a pas encore répondu à la demande. A la question de savoir si l'Afghanistan était un endroit sûr pour renvoyer des personnes, voici la réponse du porte-parole à la commissaire aux Affaires intérieures : "Il appartient à chaque État membre d'évaluer individuellement si le retour est possible selon des circonstances spécifiques. __Mais ce n'est pas quelque chose que l'UE réglemente spécifiquement", a dit Adalbert Jahnz.

    Depuis début mai, les talibans ne cessent de gagner du terrain à la faveur du retrait des troupes de l'Otan. Les capitales provinciales tombent les unes après les autres aux mains des insurgés et les civils fuient en masse les affrontements.

    En juillet, le gouvernement de Kaboul a appelé les Européens à cesser d'expulser des migrants afghans durant trois mois. En 2020, les Afghans représentaient plus de 10% des demandes d'asile dans l'Union, soit le deuxième contingent derrière les Syriens.

    EuroNews


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  • Algérie : "Au secours, la Kabylie brûle"

    Ces incendies, qui ont fait plusieurs morts, surviennent au milieu d'un été caniculaire marqué par une raréfaction de l'eau.

    Quatre personnes sont mortes et trois autres ont été blessées dans les incendies qui se sont déclarés lundi 9 août en Kabylie, une région montagneuse fortement boisée et densément peuplée, à une centaine de kilomètres à l'est d'Alger, a annoncé le conservateur local des forêts. Deux personnes sont mortes à Ait-Yenni, une à Yakourène, poumon de la région, et une autre dans la commune proche d'Azazga, dans la wilaya (département) de Tizi-Ouzou, a précisé Youcef Ould Mohamed, cité par l'agence APS. A Ait-Yenni et à Larbaa Nath Irathen, les flammes sont arrivées à proximité des habitations, suscitant un mouvement de panique parmi les populations qui ont quitté leurs domiciles, selon APS.

    "Je veux bien fuir mais je ne sais pas où aller"

    "Au secours, la Kabylie brûle", se plaignent des habitants sur les réseaux sociaux. Des vidéos montrent des images d'habitants fuyant sur les routes, qui à pied, qui à bord de véhicules. "Je veux bien fuir, mais je ne sais pas où aller, les routes aussi sont menacées par les flammes", se lamente un habitant de la région joint par l'AFP. Ces incendies surviennent au milieu d'un été caniculaire marqué par une raréfaction de l'eau. Le barrage le plus important de la région, celui de Taksebt, est pratiquement à sec. Les services météorologiques prévoient une température de 42 degrés mardi 10 et mercredi 11 dans la région.

    "Origine criminelle"

    Au total, une trentaine d'incendies ont été enregistrés dans plusieurs localités de la wilaya (département), propagés par un vent fort qui complique la tâche des secouristes, a observé Youcef Ould Mohamed.

    "Le déclenchement simultané d'une trentaine de feux, dont dix importants, dans différentes communes de la wilaya le jour même où un bulletin météorologique spécial (BMS) lance une alerte canicule, ne peut avoir une origine naturelle. De par notre expérience, il est impossible que l'origine de ces départs de feux soit naturelle, il s'agit d'incendies criminels"

    Youcef Ould Mohamed, conservateur local des forêts

    à l'APS

    Des renforts ont été dépêchés de nombreuses wilayas et des hélicoptères de lutte contre les incendies ont été mobilisés. Plusieurs corps participent aux opérations d'extinction et d'évacuation des familles menacées, la protection civile, les forêts, l'armée, la gendarmerie nationale, les communes, les chasseurs et de nombreux citoyens.

    franceinfos


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  • D’un montant de 200 euros, cette amende a commencé à être expérimentée dès le 16 juillet 2020 dans le département

    C’est le chiffre le plus élevé de tous les départements, en dehors de l’agglomération parisienne. En un an, plus de 9.000 amendes forfaitaires pour usage de drogues (AFD) ont été établies dans les Bouches-du-Rhône, a indiqué à l’AFP la préfecture de police.

    D’un montant de 200 euros, cette amende érigée en symbole de la guerre contre la drogue et voulue par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, a commencé à être expérimentée dès le 16 juillet 2020 dans les Bouches-du-Rhône avant d’être étendue à toute la France en septembre.

    « Sans consommateurs, il n’y a pas de trafic »

    « Les agents de la direction départementale de la sécurité publique (police) ont dressé 7.316 amendes forfaitaires délictuelles, ceux du groupement de gendarmerie départementale 1.595 et les services de la police aux frontières 214 », a précisé à l’AFP la préfecture des Bouches-du-Rhône, département où se situe Marseille, la deuxième ville de France.

    « Le département se situe à la première position (hors préfecture de police de Paris) en nombre d’AFD dressées, en zone police et en zone gendarmerie, par rapport aux autres départements de France », a-t-elle ajouté. « Sans consommateurs, il n’y a pas de trafic. En complément de la stratégie de pilonnage des points de deal et du travail judiciaire pour démanteler les réseaux, les AFD apportent une réponse immédiate pour sanctionner les consommateurs », a souligné la préfète de police Frédérique Camilleri.

    900.000 fumeurs quotidiens en France

    « Policiers et gendarmes des Bouches-du-Rhône se sont très bien appropriés cet outil simple et l’utilisent très fréquemment, aussi bien dans les cités marseillaises que lors de contrôles routiers ou de patrouilles de voie publique », a-t-elle ajouté. De nombreux quartiers de Marseille sont gangrenés par une criminalité liée au trafic de drogue, de cannabis en particulier. Cette criminalité s’est étendue à quelques autres villes de ce département du Sud-Est situé sur l’axe de nombreux trafics entre l’Espagne et l’Italie.

    Les Français sont les premiers consommateurs de cannabis en Europe avec cinq millions d’usagers annuels, dont 900.000 fumeurs quotidiens. L’amende forfaitaire est louée par certains policiers et responsables politiques comme une « réponse plus efficace au délit d’usage de stupéfiants », qui évite « d’engorger les tribunaux ».

    Un bilan mitigé

    Mais l’Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT) est plus mitigé. « La montée en puissance de cette dynamique de pénalisation financière s’est faite au détriment des mesures à dimension sanitaire individualisées, devenues rares », a observé l’OFDT dans son bilan fin avril.

    En France, une loi de 1970, parmi les plus répressives d’Europe, prévoit théoriquement de punir l’usage illicite de stupéfiants d’une peine allant jusqu’à un an de prison et 3.750 euros d’amende. Mais l’emprisonnement pour usage reste exceptionnel, les magistrats privilégiant, avant la mise en place de l’amende, des « mesures alternatives aux poursuites » comme des rappels à la loi.

    20 Minutes


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  • Créer les conditions favorisant la réinsertion des détenus et mener une politique volontariste en ce domaine sont indispensables pour lutter contre la délinquance.

    À nouveau, les prisons françaises sont surpeuplées. Elles comptent près de 68 000 détenus pour plus de 60 000 places. Chaque soir, dans notre pays, plus de mille détenus dorment sur des matelas à même le sol.

    Les maisons d’arrêt où la plupart des personnes attendent d’être jugées sont touchées par ces conditions de détention indignes. La France a même été condamnée pour cela, en janvier 2020, par la Cour européenne des droits de l’homme.

    Pourtant, « le surpeuplement des prisons n’est pas une fatalité », écrivaient au mois de juin dix-sept organisations dont l’Association des avocats pour la défense des droits des détenus. Elles constatent que le nombre de détenus ne cesse d’augmenter depuis plus d’un an alors qu’il avait diminué en raison de la crise sanitaire : « Cette situation inédite confirmait qu’un moindre emprisonnement était possible et n’était ni déraisonnable ni dangereux. » (1) Cela permettait aussi de mettre en œuvre le principe d’un détenu par cellule.

    Réinsertion mal préparée

    Mais au lieu de poursuivre en ce sens, la France renoue avec le surpeuplement et son inefficacité. Car s’il faut bien évidemment lutter contre l’insécurité, ce n’est pas en surpeuplant les prisons que l’on y parviendra.

    De telles conditions entravent considérablement le travail de réinsertion. Or, si la réinsertion n’est pas bien préparée, c’est la récidive qui guette à la sortie de prisons.

    Une enquête statistique du ministère de la Justice constate d’ailleurs que « près d’un tiers des personnes qui sortent de prison récidive dans l’année qui suit leur libération » : « Le risque de récidive est d’autant plus élevé que les personnes sont jeunes au moment de leur entrée en prison, » observaient les statisticiennes Frédérique Cornuau et Marianne Julliard. La moitié des récidivistes auraient moins de 30 ans et les deux tiers, un faible niveau d’étude (2).

    L’intérêt de la société

    La récidive est l’échec de la prison. C’est aussi un danger pour la société. Ce n’est donc pas en remplissant les prisons que l’on y mettra fin, mais en préparant la réinsertion des détenus.

    Cela passe par des conditions de détention dignes permettant aux détenus comme à ceux qui les gardent de travailler sur le long terme pour qu’une fois leur peine exécutée, les détenus puissent prendre leur place dans la société par le travail et redevenir des citoyens à part entière.

    Nous devons donc en finir avec les prisons surpeuplées. C’est nécessaire pour les détenus dont la dignité doit être respectée, pour la France qui se réclame le pays des droits de l’homme.

    Mais c’est aussi l’intérêt de la société si elle veut éviter que les prisons ne soient un tremplin vers une délinquance toujours plus grande et même des « écoles du crime » et des lieux de recrutements pour les réseaux criminels, terroristes et autres.

    Créer les conditions favorisant la réinsertion des détenus et mener une politique volontariste en ce domaine est indispensable pour lutter contre la violence, l’insécurité et même le séparatisme qui inquiètent tant de Français.

    (1) « En finir avec la surpopulation carcérale » – OIP, ACAT etc.

    (2) Le Figaro, 29-7-21.

    Ouest-France

    Il faudrait donc faire des prisons style hôtel 3 étoiles !


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  • Depuis lundi 2 août, le navire de l’ONG SOS Méditerranée, l’Ocean Viking, se démène pour trouver un port sûr où débarquer ses rescapés en Europe.

    Les appels d’urgence s’enchaînent depuis lundi 2 août. L’Ocean Viking, navire de l’ONG SOS Méditerranée, erre depuis samedi 31 juillet, entre Malte et Lampedusa, avec 553 personnes à bord. Aucun pays ne s’est encore manifesté. Sauf un : l’île de Malte, qui a refusé le débarquement.

    En attendant, femmes, hommes et 119 enfants passent leurs journées sur le pont du bateau, sous une chaleur écrasante et ballottés par les vagues. François Thomas, président de SOS Méditerranée, s’inquiète : « Chaque heure qui passe est une souffrance en plus pour ces personnes qui ont déjà subi le pire en Libye. » À la détresse psychologique s’ajoutent les malaises physiques. Jeudi 5 août, deux personnes ont été évacuées en urgence à Lampedusa et, mardi, une femme enceinte et son compagnon ont été pris en charge par les garde-côtes italiens.

    « Une détresse psychologique aiguë »

    L’histoire se répète. En juillet, les 572 migrants secourus par l’Ocean Viking avaient attendu pendant une semaine, avant que l’Italie accepte de les accueillir. Pour Luisa Albera, membre de l’équipage, « un navire ne peut être qu’une transition entre une situation de détresse et un lieu sûr à terre. Faire attendre pendant des jours des personnes qui ont échappé de justesse à la mort en mer avant de les débarquer, c’est mettre en danger leur santé physique et mentale. Les rescapés tombent dans une détresse psychologique aiguë. »

    Vendredi 6 août, un autre bateau humanitaire, le Sea Watch 3, a obtenu l’autorisation des autorités italiennes pour débarquer les plus de 200 rescapés. Quid de l’Ocean Viking ? SOS Méditerranée insiste, un mécanisme de débarquement doit être remis en place au niveau de l’Union européenne, après son abrogation en 2019 en raison de la pandémie. François Thomas alerte : « Il est vraiment urgent qu’il y ait une solidarité européenne, avec un accord pérenne pour éviter ces longues attentes. »

    Ouest-France

    Et les migrants continuent d'arriver en Europe !


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  • Plus de dix roquettes ont été tirées ce vendredi 6 août depuis le sud du Liban en direction d’Israël, a indiqué l’armée israélienne. Le Hezbollah a revendiqué ces tirs, Israël a riposté.

    Le Hezbollah libanais a tiré plus de dix roquettes sur Israël ce vendredi 6 août, provoquant des tirs de représailles, une escalade majeure entre l’État hébreu et le mouvement chiite soutenu par l’Iran.

    L’escalade a débuté après le tir d’une dizaine de roquettes, revendiqué par le Hezbollah, sur des territoires dans la région disputée du plateau du Golan occupé par Israël depuis 1967, au lendemain de frappes aériennes israéliennes sur le sud du Liban.

    En réponse aux raids aériens israéliens, la Résistance islamique a bombardé avec des dizaines de roquettes un territoire près des positions des forces d’occupation israéliennes dans la région des fermes de Chebaa​, appellation libanaise de ce secteur, a déclaré le Hezbollah dans un communiqué.

    Plusieurs explosions

    Un correspondant de l’AFP dans le sud du Liban a déclaré avoir entendu plusieurs explosions et vu de la fumée s’élever de la zone contestée des fermes de Chebaa.

    Peu de temps après la revendication faite par le Hezbollah, l’armée israélienne a déclaré avoir mené des frappes de représailles contre le Liban pour la deuxième journée consécutive.

    L’armée israélienne est en train de frapper les sources de lancement (des roquettes) au Liban, a indiqué un communiqué de l’armée.

    Jeudi, l’aviation israélienne avait revendiqué ses premiers raids aériens depuis des années au Liban, affirmant avoir visé des sites de lancement de roquettes après des tirs depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël, n’ayant pas été revendiqués.

    Une escalade « très dangereuse »

    La Force intérimaire des Nations Unies au Liban (Finul) a estimé vendredi que cette escalade était très dangereuse ​et a appelé à un cessez-le-feu immédiat.

    C’est une situation très dangereuse, avec des actes d’escalade observés des deux côtés au cours des deux derniers jours, a averti la Finul dans un communiqué.

    Le commandant de la mission onusienne, le général Stefano Del Col, a affirmé être en contact avec les parties concernées, les appelant à cesser immédiatement le feu.

    L’aviation israélienne bombarde régulièrement des positions présumées du Hamas palestinien dans la bande de Gaza et mène aussi des frappes en Syrie voisine, où elle cible des positions de forces pro-iraniennes.

    Mais ses dernières frappes aériennes connues au Liban remontent à 2014, avait confirmé jeudi à l’AFP l’armée israélienne.

    Ouest-France


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  • Le cours de Bourse du géant allemand de l'assurance chute de 7%, après avoir plongé de 9% dans la matinée, à contre-courant de son concurrent Axa (+4%), qui a dévoilé de bons résultats.

    Allianz plonge à la Bourse de Francfort, alors qu'un litige d'ampleur aux Etats-Unis risque de se traduire par une facture de plusieurs milliards de dollars pour le géant de l'assurance. Les poursuites liées à son pôle de gestion d'actifs aux Etats-Unis s'accumulent. Le département américain de la Justice (DOJ) a ouvert récemment une enquête pénale sur les fonds structurés "Alpha", logés dans la filiale Allianz Global Investors, l'un des principaux gestionnaires d'actifs au monde. Les investigations de cette autorité font suite aux poursuites civiles lancées l'été dernier par des fonds d'investissement américains furieux d'avoir essuyé des pertes importantes via les fonds Alpha pendant la crise du coronavirus.

    Le gendarme américain des marchés, la SEC, avait ouvert sa propre enquête règlementaire en 2020. Dans ce contexte de plus en plus pesant, le directoire d'Allianz voit désormais un "risque" à ce que les enquêtes visant le fonds Alpha puissent avoir "un impact significatif sur les résultats financiers futurs du groupe", selon le communiqué. Le fonds de pension des enseignants de l'Arkansas et d'autres fonds réclament depuis l'été dernier des dommages et intérêts à l'assureur. Ces requêtes atteignent quelque 6 milliards de dollars devant les tribunaux américains, a appris l'AFP.

    Allianz se voit reprocher d'avoir violé pendant la crise sanitaire son obligation d'une stratégie d'investissement neutre sur le marché, censée limiter les prises de risque, en particulier dans la période d'instabilité entraînée par la pandémie. Cependant, il n'est "pas possible d'estimer de manière fiable" comment la justice va trancher dans ce dossier, y compris en termes "d'éventuelles sanctions" financières, explique l'assureur.

    C'est pourquoi "aucune provision n'a été constituée pour le moment", ajoute Allianz, qui présentera vendredi les résultats du deuxième trimestre.

    En attendant la chute du titre du munichois faisait partir en fumée près de 6 milliards d'euros de capitalisation boursière, ce qui correspond peu ou prou au risque financier maximum enduré par l'assureur aux Etats-Unis. Tout en se dégageant du titre Allianz, les investisseurs recherchaient lundi celui du rival français Axa, qui gagnait près de 4% à la Bourse de Paris après l'annonce de bons résultats trimestriels.

    Capital


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  • De nombreuses manifestations ont rassemblé samedi en France plus de 200.000 opposants à l'extension du passe sanitaire, une mobilisation en hausse, en plein été, au troisième week-end de contestation. L'Humanité a suivi le cortège parisien.


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  • Le nord du Liban est ravagé par des feux de forêts. Les villages de Kobayat et d'Akroum ont été particulièrement touchés. Les habitants aident actuellement les pompiers à éteindre ces incendies. Un adolescent est mort en voulant épauler les secouristes.


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  • Le ministre de l’Intérieur a annoncé au « Parisien » vouloir former des officiers spécialisés dans chaque commissariat pour contrer l’augmentation des interventions pour violences intrafamiliales et réduire ainsi le nombre de féminicides.

    Alors que 102 femmes ont perdu la vie en 2020 sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, Gérald Darmanin a annoncé, dimanche, de nouvelles mesures pour tenter d’endiguer les violences intra conjugales.

    Dans une interview au « Parisien » diffusée en ligne dimanche soir, le ministre dévoile le bilan 2020 « des morts violentes au sein du couple », qui sera publié ce lundi 2 août.

    Si 102 femmes – et 23 hommes – ont perdu la vie en 2020 dans ces circonstances – le chiffre le plus bas depuis quinze ans alors qu’en 2019 il avait été recensé 146 féminicides – le ministre souligne que l’année dernière a été particulière avec « deux confinements ».

    Néanmoins, poursuit-il, « le nombre d’interventions de la police et de la gendarmerie pour violences intrafamiliales reste très élevé : plus de 400 000, soit 45 interventions par heure »« Il ne se passe pas une journée sans que le GIGN ou le Raid aille libérer une femme ou des enfants pris en otage… »

    Gérald Darmanin note que les violences intrafamiliales « sont en train de devenir le premier motif d’intervention des policiers et gendarmes ».

    Pour tenter de lutter contre ce fléau, le ministre de l’Intérieur annonce notamment le traitement prioritaire des plaintes pour violences conjugales, un officier spécialisé dans ces violences dans chaque commissariat et chaque brigade de gendarmerie.

    Un rapport de l’IGPN sur le féminicide de Mérignac

    Il tire également les leçons du féminicide de Mérignac, le 4 mai dernier, particulièrement atroce, pour lequel il avait demandé une mission d’inspection.

    Cette mission avait conclu dans son rapport à une multitude de manquements qui avait conduit à la mort de Chahinez, 31 ans, brûlée vive dans la rue par son ex-conjoint – il lui avait tiré dans les jambes pour la faire tomber.

    Gérald Darmanin avait demandé à la mission d’inspection un nouveau rapport pour identifier les responsabilités. Le rapport remis la semaine dernière au Premier ministre n’a pas été rendu public.

    Alors que « le Canard enchaîné » a révélé que le policier ayant pris une des plaintes de Chahinez avait été lui-même condamné pour violences conjugales et était en attente d’un passage en conseil de discipline, le ministre qualifie cette situation d’« inacceptable », et annonce avoir demandé au patron de la police nationale de saisir l’IGPN, la « police des polices », qui devra remettre son rapport dans six semaines.

    Améliorer la prise en charge et le suivi

    Le ministre demande en outre que les conseils de discipline se réunissent « sous trois mois maximum » dans ce type de cas et que le policier concerné ne soit « plus en contact du public » dans l’attente d’une décision du conseil.

    Pour assurer un meilleur suivi de ces situations, le ministre met l’accent sur la consigne donnée aux policiers et gendarmes de faire « un signalement au procureur », l’objectif étant que « 100 % des constatations se transforment en plainte ou signalement ». Les mains courantes sont en outre proscrites « définitivement ».

    Pour faire face à un nombre accru des procédures (193 000 l’an dernier), Gérald Darmanin promet de favoriser le recrutement d’officiers de police judiciaire.

    En outre, Gérald Darmanin souhaite qu’il y ait dans chaque département « des équipes spécialisées dans la lutte contre les violences conjugales » (brigade de protection des familles en zone police ; maison de protection des familles en zone gendarmerie).

    Dès « la fin août », un responsable national sera nommé auprès du directeur général de la police nationale (DGPN), du directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN) et du préfet de police « sur le modèle de ce qui existe en matière de terrorisme et de drogue ».

    Un tiers des femmes tuées par arme à feu

    Enfin, concernant les armes à feu – un tiers des femmes sont tuées par arme à feu, le ministre souhaite que le fichier des personnes mises en cause pour violences intraconjugales soit connecté à ceux des possesseurs d’armes et d’interdits de port, et que les forces de l’ordre les consultent « systématiquement ».

    « Cela permettra, dit-il, de vérifier si un mis en cause [pour de tels faits de violences] est détenteur d’une arme et donc de la lui retirer, sans même le témoignage de sa conjointe. »

    L'OBS


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