• Afghanistan : les premiers Afghans évacués de Kaboul par la France sont à Paris

    Ce n’est qu’un deuxième atterrissage et le ministre des Affaires étrangères a déjà promis que les opérations pourraient durer plusieurs jours encore. Les premiers Afghans mis en sécurité par la France après la chute du pays aux mains des talibans sont arrivés mercredi à l’aéroport parisien de Roissy Charles-de-Gaulle. Un avion de l’armée de l’Air s’est posé peu avant 21 heures, transportant plus de 200 passagers, dont 25 Français et une large majorité d’Afghans, parmi lesquels un nombre important de femmes et d’enfants.

     

    C’est la deuxième arrivée à Paris d’un vol du pont aérien mis en place par la France pour évacuer Français et Afghans du pays tombé aux mains des talibans. Une opération qui pourrait durer encore plusieurs jours. Un premier vol lundi transportait principalement des Français.

    « On est en train de construire leur dispositif d’accueil »

    À leur arrivée, les Afghans exfiltrés seront pris en charge par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) et l’association France Terre d’Asile, qui ont tous deux refusé de fournir des précisions sur leurs lieux d’hébergement. « On est en train de construire leur dispositif d’accueil dans l’urgence et la nécessité », déclare le directeur général de l’Ofii, Didier Leschi. « On va s’occuper de les prendre en charge, ils auront tous un hébergement », confirme la directrice générale de France Terre d’Asile, Delphine Rouilleault.

    Les arrivants non vaccinés contre le Covid seront soumis à des tests de dépistages et devront respecter une quarantaine de 10 jours, ont précisé les autorités. De plus, une vaccination leur sera proposée. Ces exfiltrés ont été escortés mercredi au terme d’une opération délicate conduite par des forces françaises depuis l’ambassade française dans Kaboul jusqu’à l’aéroport où ils ont pris place dans un avion A400M vers la base militaire française aux Émirats arabes unis. Base qu’ils ont quittée dans la journée à bord d’un autre avion pour arriver en France dans la soirée.

    Il s’agit de personnes « qui se trouvaient menacées et dont l’engagement méritait que la France leur offre l’asile », a déclaré plus tôt le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian sur BFMTV. À ceux-ci s’ajoutent 25 Français, soit « une grande partie des personnes, de nationalité française comme afghane, qui s’étaient réfugiées au sein du bâtiment de l’ambassade de France à Kaboul », précisait le patron de la diplomatie française plus tôt dans la journée. « À nos armées, policiers et équipes diplomatiques qui organisent ces opérations sensibles, merci. On continue », a tweeté de son côté le président Emmanuel Macron.

    Le pont aérien français continue de fonctionner, avec un nouveau vol entre les Émirats et la France prévu jeudi, avec 120 personnes à bord, là encore essentiellement des Afghans, selon une source diplomatique. « Et on va poursuivre autant que faire se peut », promet Jean-Yves Le Drian, soulignant la volonté française de permettre au maximum d’Afghans engagés en faveur des droits et de la société civile de pouvoir quitter le pays et évoquant un horizon de plusieurs jours.

    « Fierté »

    « Cette opération qui permet la mise en protection d’Afghanes et d’Afghans qu’il était impératif de protéger est la réussite d’un important travail collectif », s’est réjoui le chef de la diplomatie française.

    Le dossier a vite repris un aspect politique, avec des déclarations offensives de la maire socialiste de Lille, Martine Aubry, qui a revendiqué avoir travaillé avec le ministère de la Culture pour établir des listes de personnalités afghanes à rapatrier. « Il reste encore des milliers de personnes en danger », a-t-elle ajouté, jugeant « scandaleux que le départ des Américains n’ait pas été anticipé par la Coalition et l’Otan pour que l’on puisse faire partir ces personnes plus tôt ».

    Mardi, 41 ressortissants français et étrangers avaient déjà été exfiltrés de Kaboul par la France, grâce au pont aérien mis en place après la prise de pouvoir par les talibans dimanche. Ils sont arrivés en fin d’après-midi à Roissy-Charles-de-Gaulle, dans un A310 de l’armée. Tous les passagers devaient passer des tests de dépistage du Covid-19. L’opération d’exfiltration, baptisée Apagan, mobilise deux avions de l’Armée de l’air sur le tronçon Émirats-Kaboul et deux autres pour les vols entre les Émirats et la France.

    Selon l’Élysée, près de 800 Afghans ont été accueillis sur le sol français dans le cadre du « devoir » de protection, entre 2001 et 2014. Par ailleurs, entre mai et juillet 2021, 625 personnes ayant travaillé pour l’ambassade de France à Kaboul (employés et familles compris) sont arrivées en France, selon la même source.

    Le Parisien

    Tant pis pour les français de souche qui couchent dehors et/ou crèvent de faim !


  • Commentaires

    1
    Fripouille
    Jeudi 19 Août 2021 à 16:37
    Fripouille

    Les autres pays musulmans auraient dû les accueillir ! Ils ne s'intègrent pas. Et cela se retournera sur nous un de ces jours...

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