• Découverte d'une nouvelle espèce de ptérosaure vieux de 200 millions d'années

    © Zhao Chuang/Handout via REUTERS Illustration d'artiste montrant des spécimens de ptérosaures Hamipterus tianshanensis.

     

    Des chercheurs américains ont découvert une nouvelle espèce de ptérosaure, cousin du dinosaure et premier animal qui a quitté le sol pour voler, bien avant les oiseaux.

     

    Des fossiles de ce ptérosaure ont été trouvés dans un état exceptionnel de conservation, dans une roche vieille de 200 millions d’années. L’animal, bien qu’assez jeune, était déjà très imposant avec des ailes d’une envergure d’un mètre et demi, et un long crâne étroit doté d’une mâchoire aux 112 dents. À l’époque du Trias, la région où il vivait ressemblait à un désert de plus de deux millions de kilomètres carrés. Les scientifiques pensent qu’au milieu de ces dunes se trouvait une oasis qui pendant la sécheresse attirait des animaux de toute part. Mais ils ne s’attendaient quand même pas à découvrir un ptérosaure à un stade aussi primitif dans un environnement aussi extrême.

    Des fossiles des congénères de ce premier reptile volant avaient été retrouvés auparavant près de la mer, là où se situent aujourd’hui l’Europe et le Groenland.

    Les ptérosaures, habituellement appelés « ptérodactyles » ont dominé le ciel pendant plus de 160 millions d’années. Comme leurs cousins,  les dinosaures, ils ont disparu à la fin du Crétacé, il y a 65 millions d’années.

    RFI

    Chacun de nous est une toute petite poussière dans cet immense univers !


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  • Israël : découverte d’une fabrique de poterie de l’époque romaine

    Des archéologues israéliens ont dévoilé mardi ce qu'ils ont présenté comme une grande fabrique de poterie qui a produit des jarres de vin pendant 600 ans, à partir de l'époque romaine. L'Autorité israélienne des Antiquités (AIA) a annoncé que des fouilles près de la ville de Gedera, au sud de Tel-Aviv, avaient permis de mettre au jour la fabrique et un complexe de loisirs adjacent, composé de 20 piscines et d'une salle de jeux.

    À partir du IIIe siècle après J.-C., l'usine a fabriqué des récipients appelés "Gaza" par les historiens, pendant une période ininterrompue de 600 ans, a déclaré mardi à la presse la directrice des fouilles, Alla Nagorsky.

    "Ce genre d'endroit ne s'est pas construit en un jour", a-t-elle expliqué sur place. "Un ingénieur a travaillé dessus, le site est très travaillé". La fonction principale des jarres était le stockage et l'expédition du vin, une industrie locale florissante à l'époque, avec des exportations à grande échelle, a précisé l'AIA dans un communiqué. "La production continue de ces jarres indique probablement qu'il s'agissait d'une entreprise familiale, qui s'est transmise de génération en génération", souligne le communiqué.

     

    Une découverte "rare et surprenante"

    Près de l'usine se trouvaient deux bains byzantins et 20 bassins "finement construits", reliés entre eux par des canaux. "Les archéologues considèrent que le complexe aquatique a servi à la fois à la population locale et aux nombreux voyageurs le long de l'ancienne route principale reliant le port de Gaza à l'intérieur des terres", indique l'AIA.

    La ville de Gaza, aujourd'hui située dans la bande de Gaza palestinienne, se trouve à 48 km au sud-ouest de Gedera, sur la côte méditerranéenne. Au cours de sa longue histoire, elle a été gouvernée par les Romains, les Byzantins, les Croisés, les Mamelouks et les Ottomans. La découverte d'une salle de jeux à Gedera est "rare et surprenante", note l'AIA. Elle abritait des planches utilisées pour jouer au backgammon et au "mancala", des jeux toujours populaires dans la région.

    Les ateliers de poterie de Gedera ont pu construire le centre de loisirs à l'attention de leurs employés, selon le communiqué de l'AIA.

    Paris Match


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  • En vacances, Emmanuel Macron et Edouard Philippe sèchent la visite du prince William

    C’est une histoire de mauvais timing. Le prince William s’est rendu en Picardie ce mercredi pour fêter le centenaire de la bataille d’Amiens, durant la Première Guerre mondiale. Alors que petit-fils de la reine d’Angleterre était accompagné de Theresa May, Première ministre britannique, ni Emmanuel Macron, ni Edouard Philippe ne sont venus l’accueillir.

     

    Fallait-il interrompre les vacances pour rencontrer le prince d’Angleterre lors de sa visite en France ? Nul doute que le Premier ministre et le président de la République se sont posé la question avant de répondre par la négative. Emmanuel Macron, qui vient d’entamer deux semaines de repos au Fort de Brégançon (pas exactement du côté de la Picardie), a déjà dîné avec Theresa May vendredi, lors du premier jour de ses vacances. Edouard Philippe, lui aussi, est en pleine pause estivale.

    Des commémorations en grande pompe à Paris

    Il fallait bien que quelqu’un se dévoue : c’est finalement Florence Parly, ministre des Armées, qui a interrompu ses congés pour assister à la cérémonie.

    Environ 3.000 personnes, militaires ou civils, dont plusieurs centaines de descendants de combattants venus de tous les pays du Commonwealth et de France, se sont déplacées pour rendre hommage aux dizaines de milliers de soldats morts il y a tout juste un siècle. À la fin de la Première Guerre mondiale, la bataille d’Amiens a marqué le début d’une offensive alliée qui précipita la défaite de l’Allemagne.

    Pas question pour Emmanuel Macron de passer à côté des célébrations du centenaire de la guerre. Selon Le Parisien, qui reprend les propos de Joseph Zimet, directeur général de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale, le Président doit prochainement « consacrer 10 jours de son agenda » au centenaire de 14-18. Il devrait parcourir plusieurs champs de bataille et recevoir une centaine d’homologues à Paris.

    20 Minutes

    Quand je pense que macaron est d'Amiens ! Honte à lui !


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  • Centenaire de la bataille d'Amiens : "Le début de la fin" pour les Allemands

    © Collections La Contemporaine Des prisonniers allemands capturés par les Britanniques arrivent dans un camp, le 9 août 1918 près d'Amiens.

    Il y a cent ans, le 8 août 1918, les Alliés déclenchent une offensive dans la région d'Amiens. Cette attaque est un succès. Pour la première fois, ils prennent un ascendant décisif sur les Allemands, comme l'explique l'historienne Marjolaine Boutet.

     

     

    Plus de 2 000 personnes, dont le prince William et la Première ministre britannique Theresa May, sont attendues, mercredi 8 août, pour les commémorations du centenaire de la bataille d'Amiens, qui se tiendront dans la cathédrale de la ville. Cette offensive de la Première Guerre mondiale, déclenchée le 8 août 1918, marqua le début d'une série d'attaques des Alliés contre les Allemands, qui aboutit à l'armistice du 11 novembre 1918. Le général Ludendorff, chef d’état-major général adjoint allemand qualifia cette journée de "jour de deuil de l’armée allemande". En une seule journée, les Alliés s’avancèrent de 13 kilomètres et firent près de 27 000 prisonniers. Pour l’historienne Marjolaine Boutet de l’Université de Picardie, co-auteure de "La bataille de la Somme" (Éd. Tallandier), la bataille d’Amiens est un tournant dans la Grande Guerre.

    France 24 : Pourquoi cette offensive a-t-elle été décidée en août 1918 ?

    Marjolaine Boutet : Il faut se remettre dans le contexte de 1918. Au printemps, les Allemands ont lancé une offensive qu’ils espéraient décisive pour remporter la guerre qui durait depuis quatre ans. À la fin de l’année 1917, il y a eu notamment la révolution bolchévique en Russie, signe que la guerre est en train de se terminer sur le front de l’Est. Les Allemands peuvent ramener une grande partie de leurs troupes sur le front de l’Ouest avant que, côté allié, les Américains n'arrivent en trop grand nombre. Ils se disent que c’est le moment de gagner la guerre et faire basculer la situation à leur avantage. Ils sont totalement épuisés par quatre années de conflit, des morts, qui ont dépassé le million et un blocus imposé par les Britanniques.

    Ils lancent alors une offensive en avril qui dure jusqu’au mois de juillet, au cours duquel ils sont arrêtés sur la Marne par les Alliés qui se sont enfin mis d’accord pour avoir un commandement commun confié au général Foch. L’objectif de ce dernier est à la fois d’arrêter la menace allemande et de reprendre l’offensive. Il décide de lancer une première attaque commune à Amiens parce que c’est traditionnellement le point de jonction entre le front défendu par les Britanniques et le front défendu par les Français.

    Comment cette offensive se déroule-t-elle sur le terrain ?

    C’est une bataille classique de la Première Guerre mondiale. On prépare le terrain par un bombardement massif d’artillerie et d’aviation. Ce bombardement prend les Allemands par surprise. Après avoir largement détruit la plus grande partie des installations de l’ennemi, l’infanterie est envoyée, ainsi que les tanks. C’est une guerre très moderne. Tous les corps d’armée sont mobilisés. Il y a des Britanniques, des Français, des Américains, des Canadiens, des Australiens sous un même commandement. D’un point de vue logistique, cela demande une incroyable mobilisation et coordination. Pour la première fois, parce qu’il y a un pilote unique, cela fonctionne. Jusque-là toutes les offensives s’étaient cassé les dents. C’est clairement le début de la fin pour les Allemands. Ludendorff, le chef d’état-major adjoint allemand, l’écrit lui-même dans son journal. Il est obligé de reculer et comprend qu’il ne pourra pas gagner la guerre face à des Alliés qui sont plus forts, plus nombreux et qui ont enfin réussi à s’organiser. Ils sont matériellement supérieurs, Ils produisent plus, plus vite et de manière plus performante. Ils ont compris depuis 1916 que cette guerre était une guerre de matériel. Ils ont aussi des populations qui tiennent et des combattants qui sont vraiment aguerris.

    Cette bataille d’Amiens marque un tournant dans l’année 1918. Pourquoi n’est-elle pas plus connue en France ?

    Elle met en jeu essentiellement des forces anglo-saxonnes. La Somme est beaucoup plus importante dans la mémoire collective anglo-saxonne que dans la française. Nous nous sommes concentrés sur Verdun, alors que pour les Britanniques, au sens large, c’est un territoire qui a une vraie résonnance. La plupart de leurs morts n’ont pas été rapatriés. Ils sont enterrés sur ces terres, identifiés ou pas. Il y a des mémoriaux partout et des familles qui viennent très fréquemment pour se recueillir. Nous avons oublié ces soldats, mais pas le reste du monde.

    Le 8 août, il y aura une belle cérémonie à la cathédrale d’Amiens avec beaucoup de lectures. À en juger par ce qui a été fait lors du centenaire de la bataille de la Somme en 2016, cela risque d’être très beau et très émouvant. Une délégation allemande sera aussi présente, ainsi que des Canadiens, des Australiens etc. Cela permet de prendre véritablement conscience de la dimension mondiale de cette guerre. Le monde entier était là en 1918.

    M


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    Les jours fériés à date fixe : à dominante historique

    Avec 5 jours sur 9 fériés pour commémorer des événements de l'Histoire ou à des traditions, les jours fériés à date fixe sont à dominante historique.

    Jour de l’an

    Le jour de l’an, 1er janvier est le premier jour de l’année civile. Il a été déclaré jour férié le 23 mars 1810 par arrêté du conseil d’Etat, pour consacrer une pratique plus populaire que religieuse. En France, le réveillon « de la Saint Sylvestre qui consiste à fêter l’arrivée de la nouvelle année en veillant jusqu’à minuit.

    1er mai

    Le 1er mai est férié en France depuis 1947. Cette journée consacre la « fête du travail », et trouve ses origines dans un mouvement de grève ayant eu lieu aux Etats-Unis le 1er mai 1886. Une journée de pression extrême des syndicats sur le patronat et le gouvernement dans le but d’obtenir « la journée de 8 heures ». 200 000 travailleurs obtiennent immédiatement satisfaction. La fête du travail est fériée dans de nombreux pays dans le monde. En France, c’est le seul jour férié obligatoirement chômé et payé. La coutume veut que l’on offre à ses proches un brin de muguet ce jour-là, en l’honneur du printemps.

    8 mai

    Le 8 mai 1945 est la date de la victoire des Alliés (URSS, Grande Bretagne, France, Etats-Unis…) sur l’Allemagne nazie et marque la fin de la deuxième Guerre mondiale en Europe. Le 7 mai 1945, à 2h41, la reddition de l’armée allemande est signée à Reims. Ceci provoque la fureur de Staline, qui souhaite que la reddition soit faite à L’Armée Rouge, à Berlin. Une nouvelle signature a donc lieu le 8 mai à Karlshorst, dans la banlieue de Berlin. L’acte de capitulation allemande est signée à 23h01, heure locale. Le 8 mai est déclaré jour férié le 2 mars 1953. Par décret du 11 avril 1959, le président Charles de Gaulle supprime ce caractère férié. Dans une logique de réconciliation avec le voisin allemand, le président Giscard D’Estaing supprime à son tour la commémoration de la victoire de 1945. Cette commémoration et ce jour férié sont finalement rétablis, le 23 septembre 1981, à la demande du président Mitterrand.

     

    14 juillet

    L’institution du 14 juillet comme fête nationale remonte au 14 juillet 1790, en référence au premier anniversaire de la prise de la Bastille un an auparavant, journée hautement symbolique puisqu’elle marqua la fin de la monarchie absolue, des privilèges et de la société d’ordres. La tradition française veut qu’en ce jour, les troupes françaises défilent sur les Champs Elysées à Paris. Des feux d’artifice sont tirés dans la plupart des villes et villages dans la nuit du 13 au 14 juillet, suivi de nombreux bals populaires. En réalité, l’instauration de la fête nationale le 14 juillet est aussi liée à un événement survenu 1 an plus tard, le 14 juillet 1790 : jour d’union national, lors de la fête de la fédération.

    15 août

    Le 15 août est une fête chrétienne qui célèbre l’Assomption, jour de la montée aux cieux de la vierge Marie. L’Assomption est un dogme de l’église catholique selon lequel, au terme de sa vie terrestre, la mère de Jésus a été « élevée au ciel ». le terme « Assomption », du latin « assumere », signifie « prendre, enlever ». En France, le 15 août est un jour férié depuis 1638, date à laquelle le roi Louis XIII a confié le Royaume de France ) la Vierge Marie pour la remercier d’avoir permis à sa femme Anne d’Autriche de tomber enceinte après de nombreuses années de mariage !

    1er novembre

    Fête catholique elle aussi, la « Toussaint » a lieu chaque année le 1er novembre.Comme son nom l’indique, c’est le jour où l’Église honore tous ses saints. La « fête des morts » a lieu le lendemain (2 novembre) mais ne fait pas partie des jours fériés. De ce fait, par tradition, les français ont l’habitude de se rendre dans les cimetières le jour de la Toussaint pour célébrer la fête des morts et se recueillir sur les tombes de leurs proches. Le jour de la Toussaint est reconnu férié dans l’hexagone depuis le Concordat signé en 1801, officialisant les relations entre l’Etat français et la papauté.

     

    11 novembre

    Le 11 novembre commémore l’anniversaire de la capitulation allemande le 11 novembre 1918 qui met un terme à la première Guerre mondiale. Ce jour là, à 5h15, la signature du document scelle la défaite allemande face aux Alliés. C’est à 11 heures que le cessez-le-feu prend effet, les généraux Alliés et Allemands se réunissant à bord du wagon restaurant du train d’Etat major du maréchal Foch, en forêt de Compiègne, dans la clairière de Rethondes. La fin de cette guère terrible est enfin actée, laissant derrière elle plus de 18 millions de morts et des centaines de milliers d’invalides. Ce n’est que 4 ans plus tard, le 24 octobre 1922, que le 11 novembre devient officiellement « fête nationale », suite à une décision émanant du Parlement. Dès lors, des cérémonies officielles ont lieu dans la plupart des communes de France, en hommage aux morts.

    25 décembre

    Fête chrétienne commémorant la naissance de Jésus, Noël est célébrée le 25 décembre de chaque année. Historiquement, l’année et le jour de naissance de Jésus de Nazareth ne sont pas connus, et les Évangiles ne donnent aucune information quant aux circonstances exactes de sa naissance ! L’estimation la plus souvent retenue par les historiens évoque une date de naissance oscillant entre 5 et 7 avant notre ère. Depuis la fin du XXème siècle la fête de Noël revêt un aspect commercial et prend une ampleur considérable avec l’essor des sociétés de consommation. Échange de cadeaux, regroupement familial autour d’un repas festif en font désormais une fête folklorique.

     

    Les jours fériés à dates variables : à dominante religieuse

    Les jours fériés dont la date varie en fonction du calendrier sont exclusivement des jours célébrant des évènements liés à la religion chrétienne. 

    Lundi de Pâques

    Le lundi de Pâques, dont la date est variable en fonction du calendrier, peut tomber entre le 23 mars et le 26 avril. Pâques est une fête chrétienne qui commémore la résurrection de Jésus Christ, 3 jours après sa crucifixion. Cette fête commune aux catholiques et aux protestants est célébrée pendant 2 jours : le jour de Pâques, un dimanche, et le lendemain, « le lundi de Pâques ». En France, la tradition veut que les cloches passent le jour de Pâques, apportant des œufs en chocolats qu’elles déposent dans les jardins. Dans les églises, elles ont cessé de sonner depuis le jour qui précède Pâques, en signe de deuil pour la mort du Christ. On dit aux enfants qu’elles partent à Rome et reviennent le jour de Pâques. La célébration de Pâques est pratiquée dans une grande partie de l’Europe. Célébrée depuis le 11ème siècle, Pâques faisait l’objet d’une semaine complète fériée, réduite au seul lundi depuis le concordat (accord religieux) entre Napoléon Bonaparte et le pape en 1801.

    Jeudi de l’Ascension

    La fête chrétienne de l’Ascension célèbre la montée au cieux de Jésus Christ, et la fin de sa présence terrestre 40 jours après la fête Pâques, durée pendant laquelle il est resté auprès de ses disciples. Le jeudi de l’Ascension est férié dans la plupart des pays d’Europe, à l’exception de l’Espagne, le Portugal, la Grèce et la Hongrie notamment.  

    Lundi de Pentecôte

    La fête chrétienne de la Pentecôte a lieu 50 jours après Pâques. Elle commémore la descente de l’Esprit Saint parmi les apôtres. Elle est fêtée pendant deux jours : le jour de la Pentecôte, un dimanche, et le « lundi de Pentecôte », qui est par conséquent férié. Sa célébration est attestée depuis le IVème siècle. En France, la loi du 8 mars 1886 déclare le lundi de Pentecôte officiellement férié. En 2004, le gouvernement Raffarin décide de faire du lundi de Pentecôte une journée de solidarité envers les personnes âgées. Il reste férié mais non chômé dans beaucoup d’entreprises. Revirement de situation en 2008, date à laquelle ce jour redevient férié, sauf dans certaines branches relevant de l’Etat. 


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  • Néandertal n’est pas la seule espèce éteinte qui a croisé la route de l’homme moderne

    Denisova, une espèce d'hominidé éteinte, aurait rencontré Homo Sapiens à l'aube de l'humanité. Les deux espèces ont sans doute eu des relations physiques. 

     

    Décidément, Homo Sapiens a toujours été un chaud lapin. Depuis 2010, nous savons que l'ADN de la plupart d’entre nous contient quelques gènes issus de l'homme de Néandertal, probablement 3 à 4 %. En Europe ou en Asie, les deux espèces se seraient mêlées, nous laissant une trace génétique de cet hominidé disparu.

    Et si Homo Sapiens avait eu des relations avec d’autres espèces ? C’est ce qu’affirme une étude parue jeudi 15 mars dans la revue scientifique américaine Cell. On vous présente le célibataire le plus chaud de la préhistoire numéro 2 : l'homme de Denisova.

     

    Voici notre camarade Denisova. Les enfants, dites bonjour à Denisova.

    Denisova est une espèce éteinte, identifiée en 2010 à partir des ossements d’une jeune fille ayant vécu il y a 41 000 ans, en Sibérie, dans une grotte qui a depuis pris le nom de "Grotte de Denisova". Le statut de Denisova n’a pas encore été déterminé, aussi on ne sait pas s’il s’agissait d’une espèce d’hominidé à part entière ou d’une sous-espèce de Néandertal.

    Denisova a très probablement vécu durant le Paléolithique moyen en Asie orientale, mais l’espèce (ou la sous-espèce, donc) reste très mystérieuse en raison du peu d’informations dont nous disposons à son sujet. En réalité, l’essentiel des connaissances scientifiques que nous possédons sur Denisova vient toujours de la phalange et de la molaire retrouvée dans la grotte portant le même nom.

     

    Homo Sapiens + Denisova = double love

    Maintenant que les choses sont claires, parlons un peu de ce petit flirt insolite qu’il y aurait eu entre Denisova et Homo Sapiens. L’étude publiée dans Cell montre que la relation entre Homo Sapiens et Denisova n'est pas pas un fait isolé, mais plutôt que deux "vagues" de rapports ont eu lieu en Asie de l’Est et en Océanie. Avant la publication de cette étude, les scientifiques savaient déjà que certains peuples aborigènes du continent océanique avaient conservé quelques fragments de l’ADN de Denisova.

    Quand nous parlons de flirt, c’est évidemment de l’humour. Nous ne parlons pas de deux couples d’Homo Sapiens et de Denisova. Nous parlons de périodes distinctes où des populations plus larges se sont rencontrées. C’est la scientifique Sharon Browning, enseignant-chercheuse en biostatistiques à l’université de Washington, qui est arrivée à cette conclusion après avoir analysé et comparé le génome de Denisova à différents génomes issus de populations en Chine, au Japon, dans l’ensemble de l’Asie de l’Est et, en opposition, à ceux issus de peuples de l’Océanie.

    Résultat ? Les génomes issus d’Asie étaient plus proches de Denisova que ceux issus d’Océanie. Shanon Browning et son équipe en sont arrivés à la conclusion qu’une deuxième rencontre avait eu lieu. Ils supposent que Denisova et Homo Sapiens se sont rencontrés peu après que ce dernier ait quitté l’Afrique, il y a 50 000 ans, mais ne savent pas encore laquelle des deux "vagues" a eu lieu en premier.

    Quelque chose à ajouter ? Dites-le en commentaire.

    Mashable FR


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  • L'ex-SS et "comptable d'Auschwitz" meurt à 96 ans, sans avoir fait un jour de prison

    Condamné tardivement en 2015, Oskar Gröning est mort sans avoir purgé sa peine !

     

    L'ancien SS Oskar Gröning, dit le "comptable d'Auschwitz", est mort à l'âge de 96 ans, ont annoncé ce lundi 12 mars les médias, sans jamais avoir purgé la peine de prison qui lui avait été infligée tardivement par la justice allemande.

    Un porte-parole du Parquet de Hanovre a indiqué à l'AFP avoir été informé du décès par l'avocat de cet homme condamné en 2015 à 4 ans de prison pour complicité dans la mort de 300.000 Juifs, sans pouvoir le confirmer officiellement : "La seule chose que nous ayons est une lettre de son avocat selon lequel il serait mort", dit-il, expliquant "ne pas encore disposer" d'un certificat de décès qui doit être adressé par la mairie aux autorités judiciaires, ce qui peut prendre plusieurs jours.

    Le quotidien régional allemand "Hannoversche Allgemeine Zeitung" puis la chaîne de radio-télévision publique NDR avaient annoncé ce décès, citant l'avocat. Selon l'hebdomadaire "Der Spiegel", le vieillard est mort vendredi à l'hôpital.

    Oskar Gröning fait partie des tout derniers anciens nazis à avoir répondu de leurs actes devant les tribunaux, plus de 70 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale.

     

    "Faute morale"

    Lors de son procès en 2015 devant un tribunal de Lunebourg (nord), l'homme avait évoqué une "faute morale" et demandé pardon aux victimes de la Shoah, représentées par 70 parties civiles venues du monde entier.

    Bien avant d'être rattrapé par la justice, cet ancien engagé volontaire dans les Waffen SS avait raconté son séjour à Auschwitz, l'un ds principaux camps d'extermination construits en Pologne occupée par les nazis, où il avait officié de 1942 à 1944. À la différence de nombre d'anciens nazis, Oskar Gröning n'a dissimulé ni son engagement dans les Waffen SS en 1941, attiré à 20 ans par "l'élégance de l'uniforme", ni l'application qu'il mettait à son travail de comptable à Auschwitz.

    Fin 2017, la justice allemande avait ordonné son placement en détention, une décision sans précédent étant donné l'âge avancé du condamné. "Sur la base des avis d'experts obtenus, le tribunal présume que la personne condamnée est apte à purger sa peine malgré son âge élevé", avait jugé la Cour d'appel de Celle.

    Mais le vieillard avait tenté tous les recours pour échapper à la détention. Il avait même déposé une demande de grâce, toujours en cours d'examen par les autorités au moment de l'annonce de sa mort. Ses efforts furent vains et même si sa demande de grâce n'empêchait pas un placement en détention, la justice ne lui avait pas notifié sa mise en détention.

     

    "Il est trop tard pour les décisionnaires"

    Certains s'offusquaient qu'un vieillard puisse être jeté en prison tandis que d'autres estimaient au contraire qu'il devait purger sa peine. Une porte-parole du Parquet de Hanovre, chargé de lui notifier sa mise en détention, avait expliqué au début du mois à la chaîne publique régionale NDR que Gröning était malade depuis le début de l'année. Selon le quotidien "Bild", il était tombé et avait heurté un radiateur dans sa chute. Son avocat n'avait toutefois pas confirmé ces informations.

    En 2016, un ex-gardien d'Auschwitz, Reinhold Hanning, avait été condamné à 5 ans de prison, et pourrait être le dernier condamné pour les crimes nazis.

    Depuis quelques années, la justice allemande est critiquée pour son traitement des crimes du IIIe Reich, accusée d'avoir trop peu condamné, trop faiblement et trop tard. "Il est trop tard pour les décisionnaires, alors on étend la notion de culpabilité à un point risible pour poursuivre les comparses", avait déploré avant le procès Gröning l'avocat français Serge Klarsfeld, qui a consacré sa vie à traquer les nazis mais s'avoue gêné par ce zèle tardif.

    Environ 1,1 million de personnes, des juifs à 90%, sont mortes au camp d'Auschwitz-Birkenau entre 1940 et 1945.

    L'OBS

    Je ne comprends pas que les allemands aient été aussi laxistes pour condamner ces salauds de nazis !

    L'ex-SS et "comptable d'Auschwitz" meurt à 96 ans, sans avoir fait un jour de prison

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  • Pour ceux qui veulent s'instruire !  (51mn23)


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    Après la trêve olympique, "les tensions vont reprendre" entre les deux Corées et entre Washington et Pyongyang

    Juliette Morillot, spécialiste de la Corée du Nord, affirme lundi sur franceinfo que si les deux Corées ont envie de discuter ensemble, les tensions vont reprendre dans la péninsule car les États-Unis ne veulent pas être marginalisés.

     

    Après les Jeux olympiques de Pyeongchang, c'est l'heure du bilan diplomatique. Les "Jeux de la paix" ont donné lieu à des signes de rapprochement entre les deux Corées. Mais il ne s'agit que d'une trêve, estime lundi 26 février sur franceinfo Juliette Morillot, historienne, spécialiste de la Corée du Nord.

    franceinfo : Peut-on vraiment croire comme le président du CIO, Thomas Bach, à de "nouveaux horizons" pour la paix ?

    Juliette Morillot : C'était une trêve olympique et il faut distinguer deux dialogues et deux séries de tensions sur la péninsule. Entre Pyongyang et Séoul, vous avez, certes, des tensions, mais ce n'est pas le coeur des problèmes sur la péninsule. Les Coréens ont envie de discuter directement, de reprendre leur destin en main. Et c'est là-dessus qu'a joué Kim Jong-un en proposant de participer à ces Jeux et en tendant ce rameau d'olivier à la Corée du Sud. Ceci dit, les tensions de base, on le voit, sont véritablement entre Washington et Pyongyang, sur le fait que la Corée du Nord possède l'arme nucléaire, qu'elle n'a pas l'intention de dénucléariser et que ni Donald Trump ni la communauté internationale ne l'acceptera.

    Que faut-il retenir de ces images ? Est-ce quand même un message encourageant pour l'avenir ?

    Les deux Corées ont envie de dialoguer. La Corée du Nord a envie de ce dialogue direct, et c'était assez finement joué, de façon aussi à marginaliser Donald Trump qui a quand même un discours très agressif. Mais le président sud-coréen [Moon Jae-in] aussi a été élu après la destitution d'une ancienne présidente [Park Geun-hye] partisane d'une ligne dure contre la Corée du Nord. Il a été élu sur la promesse d'une nouvelle "politique du rayon de soleil" de main tendue vers Pyongyang. Il y a donc véritablement une volonté d'apaiser les tensions, mais après les Jeux olympiques et paralympiques, les tensions vont reprendre. Il va y avoir à nouveau des manœuvres militaires conjointes américano-sud-coréenne et là, tout va se relancer à nouveau, malheureusement. En effet, les États-Unis ne voient pas d'un très bon œil ce dialogue intercoréen dont ils sont exclus. Les États-Unis ont déclaré les sanctions les plus dures jamais prises contre la Corée du Nord. Cette fois-ci, la Corée du Nord a réagi assez durement, a dit qu'il s'agissait de provocation. Mais, beaucoup plus embêtant, derrière la Corée du Nord, vous avez la Chine qui est extrêmement mécontente, parce qu'une partie de ces sanctions touchent notamment des sociétés chinoises. La Chine est en train de se rebiffer et on arrive au cœur du problème : les tensions sont entre Washington et Pyongyang, mais derrière Pyongyang il y a Pékin.

    Sans les États-Unis, sans moteur d'une réconciliation, ce n'est pas possible sur le long terme ?

    Les Coréens voudraient un dialogue en dehors de la sphère américaine et, même au Sud, on aimerait se détacher des Américains, devenir un peu indépendant. Mais pour l'instant, il va falloir que les États-Unis ou la communauté internationale acceptent de se mettre à la table des négociations avec la Corée du Nord.

     

    Après la trêve olympique, "les tensions vont reprendre" entre les deux Corées et entre Washington et Pyongyang

     


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  • "Kim Jong-Un fait la même chose qu’Hitler" : à Pyeongchang, les "Jeux de la paix" divisent les réfugiés nord-coréens "Kim Jong-Un fait la même chose qu’Hitler" : à Pyeongchang, les "Jeux de la paix" d

    Les deux Corées réunies sous un même drapeau : l’image va faire le tour du monde vendredi lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Pyeongchang. Ce dégel, sur fond de Jeux d’hiver, est plus ou moins bien perçu par les réfugiés nord-coréens que franceinfo a rencontrés à Seoul.

     

    Ils sont environ 30 000 Nord-Coréens établis au sud du 38e parallèle. Kim Ryen-Hi, 49 ans, en fait partie, malgré elle. En 2011, elle quitte Pyongyang pour un court séjour en Chine. Influencée par un passeur, elle décide d'aller en Corée du Sud pour gagner de l'argent, elle en a besoin pour financer son traitement médical. Elle ne voulait rester que quelques mois au Sud. Mais les autorités l'obligent à signer un document qui officialise sa défection : c'est un aller sans retour.

    Désormais son souhait le plus cher est de repartir en Corée du Nord pour retrouver sa famille et les Jeux olympiques sont pour elle l'espoir de voir se lever le rideau de fer. "Enfin à Pyeongchang, les frères du Sud et du Nord pourront se rencontrer", explique-t-elle. Kim Ryen-hi est allée cette semaine à Incheon pour assister à un match de préparation de l’équipe réunifiée de hockey sur glace. "Les hockeyeuses ont une vingtaine d'années, comme ma fille. C'est comme si elle avait été là. J'ai pleuré du début à la fin du match".

    Je ne veux pas que nos descendants subissent la même chose que moi

    Kim Ryen-Hi franceinfo

     

    "Il n'y a personne qui n'aime pas son pays natal, moi j'aime mon pays, assure-t-elle. Je veux revoir ma famille, je veux tellement les retrouver, mais c'est impossible à cause de cette division. Alors à l'occasion des Jeux de Pyeongchang, je souhaite que les familles séparées puissent se retrouver, et qu'enfin il y ait la réunification."

    Madame Kim a été très émue quand a retenti la chanson Arigang juste avant le coup d'envoi du match de hockey. Arigang est un chant traditionnel que se partagent les deux Corées. Il fait partie de la culture populaire au nord comme au sud. Il devient donc l'hymne de cette équipe réunifiée et Kim Ryen-Hi en est ravie. "J'avais les larmes aux yeux quand j'ai entendu la chanson, se souvient-elle. J'ai ressenti profondément qu'en fait nous ne sommes qu'un. Ça m'a rappelé que nous sommes le peuple d'Arigang : un seul peuple."

    Kim Ryen-Hi explique qu'elle voulait voir les joueuses de son pays natal. "Elles étaient dans cette équipe mais je n'ai pas réussi à les reconnaître, indique-t-elle. Elles se ressemblent beaucoup, donc j'ai compris qu'on était des frères et sœurs qui se ressemblent, à tel point qu'il est impossible de nous différencier. Je les ai encouragées en brandissant le drapeau de la Corée réunifiée."

    Park Sang-Hak, militant de 48 ans, fait, lui, enrager la Corée du Nord qu'il connaît très bien puisqu’il y est né. Il y a grandi et en est parti en 1999. Il est devenu célèbre ces dernières années en organisant des lâchés de ballons au-delà de la frontière, garnis de propagande anti-Pyongyang. Récemment, le 24 janvier, il a déchiré un portrait de Kim Jong-Un devant l'Assemblée nationale sud-coréenne pour protester contre ce qu’il appelle "les jeux de Pyongyang".

    "Hitler a aussi organisé les Jeux olympiques de Berlin et ce n'étaient certainement pas les Jeux de la paix, s’emporte Park Sang-hak. Il a fait semblant de vouloir la paix et il s'est servi du sport. Kim Jong-Un fait la même chose."

     

    Kim Jong-Un est le Hitler du 21e siècle !

    Par Sang-Hak à franceinfo

     

    Pour ce militant, ces Jeux ne sont "qu’une tromperie. Kim jong-Un est sanctionné économiquement et politiquement par l'ONU et la communauté internationale, assure-t-il. Son objectif est de faire tomber ces sanctions et d'empêcher l'alliance entre les États-Unis et la Corée du Sud en utilisant les JO. Il ne veut pas sincèrement y participer. D'ailleurs il organise une parade militaire juste avant l'ouverture. Au départ cette parade était programmée le 25 avril et tout d'un coup il change la date et la déplace au 8 février, la veille des JO, Pyongyang menace la communauté internationale avec ses missiles et sa parade militaire. C'est une duperie !"

    Park Sang-hak est bien décidé à jouer les trouble-fêtes à Pyeongchang. Il promet une manifestation devant le stade olympique pendant la cérémonie d'ouverture. Il va brandir le drapeau de la Corée du Sud et tenter de mettre en sourdine le chant du Arigang.

    Franceinfo

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    Pourquoi y a-t-il deux Corée ?

     

    La Corée du Nord et du Sud, forment eux deux une péninsule. Il s'agit d'une partie de terre émergée et rattachée à une masse continentale (l'Italie en est une, la Bretagne en est une).

     

    Alors pourquoi il y a la Corée du Nord et la Corée du Sud qui sont au passage, deux pays bien différents ?

     

      Pour répondre, il faut remonter avant le XXème siècle, ces deux pays n'en formaient qu'un seul : la Corée. En 1910, le Japon envahit le pays dans le but de le coloniser. Chose facile, à l'époque la Corée est un état pauvre et archaïque, le Japon a un large avantage. Conquis, la Corée devient une région japonaise, et ce, jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale. Pour libérer le pays, les Etats-Unis et l'Union soviétique (ennemis jurés) viennent en aide à la Corée. Chacun défend ses idéaux politiques, en militarisant sa partie. Le Nord est sous l'influence socialiste-soviétique, le sud sous l'influence amériquaine, la limite utilisée entre les deux blocs est le 38ème parallèle nord. Nous sommes en 1950, la guerre de Corée éclate, elle va durer 3 ans. Elle sera marquée par l'assault nord-coréen, puis par la contre-attaque de la Corée du Sud, épaulée par 16 autres pays membres de l'ONU. En 1953, les 2 pays ont signé un armistice, une zone précise et démilitarisée est dessinée, c'est la frontière au niveau du 38eme parallèle. Cette frontière longue de 238 km mais surtout large de 4 km sépara à tout jamais plusieurs familles. La guerre de Corée aura fait quelques 3 millions de morts, pour au finale, garder la même frontière.

     

    Depuis 1953, la Corée est officiellement séparée en deux états :

     - Au nord : la république populaire démocratique de Corée, qui prend environ 55 % du territoire

    - Au sud : la république de Corée qui occupe 45 % du territoire et qui est deux fois plus peuplée

    "Kim Jong-Un fait la même chose qu’Hitler" : à Pyeongchang, les "Jeux de la paix" divisent les réfugiés nord-coréens "Kim Jong-Un fait la même chose qu’Hitler" : à Pyeongchang, les "Jeux de la paix" d

    La frontière intercoréenne, à Panmunjom, le seul point de contact entre les deux Corée. Les soldats se surveillent froidement, le moindre dérapage peut tourner au coup de feu.

    Au premier plan, deux soldats sud-coréens, ils sont au total 410 000 en faction sur tout le long de la frontière.

    Et à l'arrière plan, trois soldats nord-coréens, eux sont 700 000 le long de la frontière.

    Le blog de Charles BESSIERES-MIRAY

     


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  • Ethiopie, le berceau de l'humanité

    On se laisse envahir par un sentiment particulier en s'approchant des terres d'Ethiopie, la fascination. Nombre de voyageurs ont témoigné de cette dimension singulière, spécifique et complexe, propre à cette partie de la Corne d'Afrique, et des émotions fortes rapportées de ce voyage. Territoire de forts contrastes géographiques, climatiques et culturels, véritable conservatoire d'histoire et d'une incroyable diversité de populations, l'Ethiopie fonde son identité sur des mythes et légendes encore profondément ancrés dans l'inconscient collectif, qui en font un pays sans équivalent sur le continent.

    80 langues et cultures distinctes, plus de 200 dialectes, 6 régimes climatiques couvrant des zones désertiques ou de savanes, des reliefs de hauts plateaux et de montagnes abritant une faune et une flore qui leur sont propres, une société marquée par les influences des deux grandes religions, orthodoxe et musulmane, et par la survivance de rites animistes ancestraux, tels sont quelques éléments qui donnent une idée de l'extrême diversité de ce pays mythique, terre de prédilection des ethnologues, qui n'a cessé de fasciner à travers les âges.         

    Considérée comme le berceau de l'humanité depuis la découverte de Lucy dans la vallée de l'Omo, l'Ethiopie contemporaine regroupe donc plus de quatre-vingts peuples distincts qui possèdent chacun leur langue et leur culture particulières. Des musulmans de l'ouest, Afars et Somalis, aux habitants orthodoxes des hautes terres, Tigréens et Amharas, et jusqu'aux tribus ancestrales aux confins des frontières kenyane et sud-soudanaise (Hamers, Karo, Mursi, Surma, Dassantch...), cette palette ethnique est l'une des plus riches du monde. Et dans cette incroyable diversité, le pays a su faire émerger une culture nationale et tisser des liens étroits entre ses peuples.

    Un patrimoine géographique et historique unique

    La richesse de l'Ethiopie réside également dans la diversité de son patrimoine géographique et historique : églises monolithes de Lalibela et du Tigré - décors grandioses de fêtes religieuses colorées -, paysages époustouflants des massifs du Simien et du Balé culminant à près de 4 600 m, châteaux moyenâgeux de Gondar, régions désertiques et lunaires du Danakil (qui compte l'incroyable dépression géologique de Dallol et le volcan actif Erta Alé). Cette diversité n'a de cesse d'étonner et de ravir le visiteur qui doit apprendre à comprendre, au-delà des disparités régionales, leur identité commune. Car l'histoire multimillénaire de l'Ethiopie comporte une diversité des richesses. Jamais colonisée et demeurée pendant des siècles à l'abri des grandes influences extérieures, l'Ethiopie s'enorgueillit d'une culture unique et atypique en Afrique. Cette identité s'affirme dans des domaines aussi divers que l'architecture, la musique, la gastronomie ou la pratique religieuse. Nulle part ailleurs sur le continent vous ne trouverez une telle mosaïque culturelle.

    Ethiopie, le berceau de l'humanité

     

    Côté nature, on est très loin des clichés d'une terre désolée, l'Ethiopie surprend par l'immensité de ses étendues fertiles. Si de vastes territoires sont couverts d'une nature " apprivoisée " par l'homme au profit d'une agriculture encore rudimentaire, des espaces vierges - dont certains encore inexplorés - foisonnent d'une vie sauvage et d'une flore extrêmement riche. L'endémisme est la caractéristique de cette biodiversité ; ainsi 26 espèces de mammifères, 18 d'oiseaux et autant d'autres parmi les amphibiens, les insectes ou les reptiles ne se trouvent qu'en Ethiopie. Concernant la flore, loin d'être encore totalement répertorié, l'endémisme représente également un pourcentage très élevé couvrant plusieurs centaines d'espèces.

    Une terre authentique, faite de mythes et de légendes

    L'Ethiopie ne s'est réellement ouverte au tourisme que depuis une dizaine d'années et, si son fort potentiel commence à être exploité, on est encore loin ici du tourisme de masse et des mutations culturelles qu'il implique trop souvent. La faiblesse des infrastructures touristiques entraîne pour le visiteur une immersion totale au coeur de la vie des populations, donc un contact véritablement authentique, source de surprises et d'émerveillement. Il y a donc autant de formes de tourisme en Ethiopie qu'il est possible d'en imaginer, et les amateurs de sensations fortes et de dépaysement total ne seront pas déçus. Parcourir les massifs du Simien à pied ou à dos d'âne, courir le désert afar sur les traces des caravaniers nomades ou descendre l'Omo en rafting à la rencontre des tribus animistes, au milieu d'une vie sauvage foisonnante, vous laisseront des souvenirs impérissables.

    En fait,l'Ethiopie est un pays que l'on ne comprend jamais tout à fait et qui semble s'éloigner au fur et à mesure que l'on croit s'en approcher. S'appuyant sur des mythes et légendes, l'histoire populaire s'y écrit en parallèle de l'histoire officielle, avec laquelle elle se confond souvent. Bien que largement christianisée et islamisée, la population éthiopienne a développé une sorte de syncrétisme mêlant croyances aux esprits, rites de purification et médecine traditionnelle qui voisinent avec les rituels animistes.

    Si l'on peut parfois se sentir frustré par de telles imprécisions, même les esprits les plus rationnels se laisseront envoûter par ces mythes fondateurs qui ont traversé les âges et qu'aucun Ethiopien n'accepterait de voir remis en cause.

    Une " autre Afrique "

    Enfin, l'Ethiopie semble occuper une place à part sur l'échiquier africain et ne cesse de surprendre et de dérouter même les connaisseurs de l'Afrique. Alors qu'Addis-Abeba, siège de l'Union africaine, n'hésite pas à se revendiquer capitale diplomatique du continent, la notion d'africanité en tant qu'appartenance à cet ensemble continental est plutôt mitigée.

    Egocentrique, longtemps réticente aux influences extérieures, l'Ethiopie est jalouse de ses particularismes et de sa destinée dont elle tire un certain sentiment de supériorité. Au sein même du territoire, une sorte de structure officieuse de castes semble s'être dessinée entre habitants orthodoxes des hauts plateaux (Amharas et Tigréens), dépositaires de l'histoire et du pouvoir depuis des siècles, la majorité oromo, dont une frange s'estimant déconsidérée est en lutte contre le pouvoir central, et les ethnies aux structures tribales vivant aux confins du pays selon leurs propres traditions ancestrales. Ces ethnies, qui rassemblent les Ethiopiens " noirs " - comme les désignent avec une pointe de condescendance leurs compatriotes -, paraissent totalement étrangères au mysticisme orthodoxe éthiopien perpétuant des structures sociales et des croyances ancestrales d'une Afrique aux mystères insondables.

    Bref, on peut se demander pourquoi ce pays, au patrimoine historique, naturel et culturel exceptionnel, demeure encore de nos jours si méconnu ! La focalisation médiatique sur les grandes famines des années 1980 a, pour beaucoup, réduit l'image du pays à une terre désolée, alors que plus de la moitié du territoire éthiopien est couverte de hauts plateaux fertiles. Il est temps de se débarrasser de ces clichés réducteurs et partir explorer ces terres propices au voyage et aux rencontres, ces terres d'histoire ancestrale, de peuple pluriel et de paysages grandioses.

    Infos futées

    Quand ? De par sa situation géographique et sa topographie, l'Ethiopie jouit d'un climat très favorable une bonne partie de l'année. De septembre à mars, le soleil est assuré quasi quotidiennement et la température est d'une douceur constante, comprise entre 20 et 25 °C sur les hauts plateaux. Une petite saison des pluies a lieu entre début mars et avril dans le Sud, tandis qu'une pluviosité abondante est courante de la mi-juin à septembre au Nord. Les amateurs de " chaleur africaine " trouveront leur bonheur dans les basses terres à l'est et au sud du pays, tandis que les plus sportifs pourront s'adonner aux joies du trekking dans la fraîcheur des hauts massifs culminant à plus de 4 000 m d'altitude.

    S'y rendre. Compter environ 7h de vol entre Paris et Addis Abeba.

    Petit  Futé

    Intéressant mais un peu une pub pour attirer les touristes (sourire) 


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  • Sauvetage d'un château du Poitou: l'achat participatif bat des records

    Le sauvetage d'une romantique ruine du Poitou, par rachat participatif, a dépassé toutes les attentes. Le château de La Mothe-Chandeniers, situé dans la Vienne, va compter près de 25 000 fiers et anonymes copropriétaires de 115 pays qui ont réuni plus de 1,6 million d'euros pour l'acheter et le rénover, du moins en partie.

     

    "C'est un record en France et sans doute en Europe en termes de fonds levés et de contributeurs" a affirmé mardi Romain Delaume, PDG de l'agence de financement participatif Dartagnans.fr, qui a lancé en octobre l'opération d'achat collectif avec l'association Adopte un château, réseau d'aide et conseil aux châteaux en danger.

    De France et des Etats-Unis en majorité, mais aussi d'Afghanistan, du Burkina Faso, du Pérou, des anonymes ont acquis en deux mois et demi pour 50 euros "leur" bout de château ou l'ont offert à un proche à Noël. Ils pourront via 1 euro supplémentaire devenir actionnaire de la société par action simplifiée (SAS) en cours de lancement.

    L'offre est à présent close et le nombre total de contributeurs avoisine les 19 000, certains ayant acheté plusieurs parts pour faire des cadeaux, ce qui portera, une fois tout dépouillé, le nombre total de propriétaires à 25 000.

    Assemblée générale annuelle et comité exécutif

    La société fonctionnera avec conseil d'administration, assemblée générale annuelle, comité exécutif, et un site dédié permettra à chaque copropriétaire de suivre l'avancée des travaux et les événements-notamment grâce à des webcams-, ou d'envoyer des propositions.

    Cerné de douves, sa façade hérissée de tours, mais à l'intérieur sans toit et envahi depuis des lustres par la végétation, le château de La Mothe-Chandeniers remonte au XIIIe siècle, mais sa version actuelle date du XIXe siècle.

    Probablement saccagé à la Révolution, il a été racheté en 1809 et rénové en conservant une partie de l'édifice médiéval puis rénové de nouveau et plus massivement à fin du XIXe dans un style romantique. Détruit par un incendie en 1932, il a été racheté en 1982 par un local amoureux du patrimoine, aujourd'hui âgé de 82 ans, avec qui un compromis de vente a été conclu en octobre, pour 500 000 euros.

    Trois millions pour une rénovation complète

    Résidence d'artistes, lieu de manifestations culturelles, de spectacles, partiellement chambre d'hôte, aucune hypothèse n'est exclue parmi les multiples suggestions de donateurs.

    L'idée est que le château devienne un "laboratoire collaboratif et créatif", un "lieu qui vit" souligne Dartagnans.fr. Même s'il ne s'agit a priori pas de le restaurer entièrement, ce qui coûterait au bas mot 3 millions d'euros, selon Romain Delaume.

     

    Les prochaines semaines vont être consacrées à une étude de la structure du château, de l'impact de la végétation depuis un siècle, puis une sécurisation, en vue "dès que possible en 2018" d'une visite réservée aux actionnaires, tandis que seront séquencés les travaux à venir, avec une probable priorité en 2018 à la tour porche surplombant les douves, et l'idée d'un premier chantier de bénévoles avant l'été.

    L'Express

    Pourquoi pas !


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  • La nouvelle vie du soldat qui a tué Oussama Ben Laden

    Selon lui, il a "vengé les Etats-Unis du responsable des attentats du 11 septembre 2001". Mais aujourd'hui, sa vie n'est plus la même.

     

    Robert O'Neill est désormais célèbre : c'est lui qui a tué le plus célèbre des djihadistes, Oussama Ben Laden. Mais l'ancien soldat américain n'a révélé son identité qu'il y a 3 ans, alors que les faits se sont déroulés en 2011. Depuis que Robert O'Neill s'est montré au grand public, il fait polémique. Pourtant, en sortant son livre "The Operator", il a pu donner au monde entier des informations sur la mission où il a abattu lui-même l'homme le plus détesté des Etats-Unis : "Oussama Ben Laden se trouvait au pied du lit. Il était plus grand et plus mince que nous l'imaginions (...) Immédiatement, j'ai visé au dessus de son épaule droite et tiré deux fois avec assurance. La tête de Ben Laden a explosé."

     

    Pourtant, aujourd'hui, sa vie a complètement changé, comme il l'explique à LCI. En effet, depuis qu'il a révélé son identité au monde entier, il est rejeté. Tout d'abord par ses proches, qui ont peur, et qui ont souhaité changé de nom. Ils ont également demandé à bénéficier de la protection des témoins. Ses voisins, eux aussi, ont insisté pour que Robert O'Neill change de quartier : ils avaient peur d'être victimes d'un attentat par sa faute. Mais ce dernier ne regrette rien, au contraire, il est toujours aussi fier de ce qu'il a accompli : "Au moins, justice a été rendue pour tout ce qui s'est passé ici, à New-York, le 11 septembre

    Gentside


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  • Les premiers humains ont quitté l'Afrique bien plus tôt que ce que nous pensions

    Homo sapiens, explorateur avant l'heure ? C'est fort probable, puisque les scientifiques considèrent désormais qu'il a quitté l'Afrique il y a 120 000 ans.

     

     

    Selon nos connaissances des origines de l'humanité, les premiers Homo sapiens ont vécu et évolué en Afrique avant de migrer il y a 60 000 ans, dans une seule et même grande vague, vers l'Asie. Cette théorie, connue sous le nom de "Out of Africa model", a été majoritaire durant de longues années.

    Une étude publiée le vendredi 8 décembre dans la revue scientifique américaine Sciences affirme que ce modèle historique est faux. Les chercheurs de l'Institut Max Planck pour les sciences et l'histoire humaine, en Allemagne, qui compilent depuis dix ans les travaux liés aux premiers hommes et qui ont rédigé l'étude, affirment que les vagues migratoires ont été multiples et qu'elles ont débuté il y a 120 000 ans.

    Selon eux, les découvertes réalisées en Asie ces dernières années nous permettent d'avoir un regard nouveau sur les migrations d'Homo sapiens. Notre ancêtre aurait parcouru de vastes distances sur le continent asiatique beaucoup plus tôt qu'on ne le soupçonnait. Ils prennent de nombreux exemples de découvertes de fossiles réalisées en Chine (datant d'entre 70 000 et 120 000 ans), mais aussi dans le sud de l'Asie et en Australie (datant d'environ 60 000 ans). Ils citent par exemple la découverte de ces ossements en Chine

    Le modèle "Out of Africa" originel n'est pas complètement faux pour autant. "Les migrations parties d’Afrique antérieures à 60.000 ans étaient probablement de petits groupes d’explorateurs et certains de ces mouvements migratoires ont laissé de faibles traces génétiques dans les populations humaines modernes", explique Michel Petraglia, qui enseigne l'histoire à l'Institut Max Planck, à l'AFP.

    L'étude souligne également que des croisements entre Homo sapiens et des autres hominidés, comme les Néandertaliens et les Denisoviens, auraient eu lieu. La majorité des humains possèderaient entre 1 à 4 % de gènes néandertaliens dans leur ADN, selon l'étude.

    Mashable FR


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  • Le roi Michel 1er de Roumanie est mort

    Celui qui avait dirigé la Roumanie pendant la deuxième guerre mondiale, avant d’abdiquer en 1947 puis revenir en 1997, est mort mardi, à l’âge de 96 ans.

    Dernier chef d’Etat vivant ayant dirigé pendant la deuxième guerre mondiale, le roi Michel de Roumanie est décédé le 5 décembre, à l’âge de 96 ans, dans sa résidence d’Aubonne, en Suisse. Sa vie fut aussi mouvementée que l’histoire de son pays, qu’il dirigea, quitta et retrouva en l’espace d’un demi-siècle. Il est né le 25 octobre 1921 au château royal de Sinaia, résidence de la Maison royale roumaine nichée dans les Carpates.

    A l’échelle de l’histoire, la monarchie roumaine est encore très jeune. En 1866, afin d’en finir avec les querelles politiques qui envenimaient le pays, la Roumanie fait un choix monarchique en installant sur le trône le roi Carol-Ludovic de Hohenzollern-Sigmaringen. Lui succède son fils, Ferdinand, qui confie le pouvoir à son fils Carol II.

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    L’entre-deux-guerres est une période faste pour la Roumanie. Le pays connaît alors un envol économique sans précédent et s’aligne, en brûlant les étapes, sur le modèle démocratique de l’Europe de l’Ouest. Mais Carol II ne se montre pas à la hauteur de ses prédécesseurs.

     

    Abdication et exil

     

    Après une suite d’aventures galantes, il abdique le 6 août 1940 en faveur de son fils, le jeune Michel. Né le 25 octobre 1921 au château royal de Sinaia, résidence de la maison royale roumaine nichée dans les Carpates, il se retrouve roi à l’âge de 18 ans. Deux mois plus tôt, l’Union soviétique avait annexé la partie orientale de la Roumanie, qui s’était engagée dans la deuxième guerre mondiale aux côtés de l’Allemagne nazie.

    Dès la fin de la guerre, la monarchie roumaine est dotée d’un gouvernement communiste imposé par l’armée rouge. Un pistolet sur la table, les dirigeants communistes venus rencontrer Michel au palais Elisabeth de Bucarest l’obligent à abdiquer en menaçant de fusiller un millier d’étudiants pro-monarchistes en cas de refus.

    Le 30 décembre 1947, le roi abdique et part en exil. Après un court passage à Londres il s’installe avec son épouse, Anne de Bourbon-Parme, à Versoix, en Suisse. Ils auront cinq filles et, en l’absence d’un fils qui prenne la relève, l’aînée, Margareta, se voit confier plus tard l’héritage de la couronne.

     

    Un exil d’un demi-siècle

     

    L’exil du roi a duré un demi-siècle, jusqu’à l’effondrement du régime communiste en décembre 1989. Après l’exécution du « conducator » Nicolae Ceausescu, le monarque demande au nouveau président, l’apparatchik Ion Iliescu, de réinstaurer la monarchie, ce que refuse ce dernier.

    En décembre 1990, il revient en Roumanie, mais quelques heures après son atterrissage à Bucarest il est reconduit à la frontière manu militari sur l’ordre d’Ion Iliescu. En 1992, il retourne dans son pays à l’occasion de la fête de Pâques, et 1 million de Roumains descendent dans la rue le supplier de rester. Craignant cette perspective, le président Iliescu l’interdit de séjour.

    C’est seulement en 1997, un an après la défaite électorale de ce dernier au profit d’Emil Constantinescu que le roi reçoit un passeport roumain et réintègre son pays. Mais les nouvelles autorités ne sont pas pressées de lui restituer les palais et les propriétés qu’il revendique. Puis Ion Iliescu revient aux commandes de 2000 à 2004 et entend redorer son image d’ancien apparatchik.

     

    Roi sans trône

     

    En 2001, le roi Michel serre la main de son ancien ennemi, qui lui restitue les propriétés de la Maison royale, geste que beaucoup de monarchistes avaient alors considéré comme un pacte avec le diable. A 80 ans, le roi Michel réussit enfin à se réinstaller dans le palais Elisabeth à Bucarest, ancienne demeure royale transformée en cantine au temps du régime communiste. Un bâtiment kitsch où le roi dut mettre beaucoup du sien pour lui redonner vie.

    Michel demeura un roi sans trône, mais malgré le pacte conclu avec son pire détracteur, les Roumains ont toujours gardé un capital de sympathie pour leur ancien monarque. En Roumanie, le roi Michel s’était tenu à l’écart de la vie politique et avait confié la tâche de diriger la Maison royale à l’héritière du trône, la princesse Margareta.

    Mais s’il lui a transmis le pouvoir symbolique de la couronne, elle n’est pas parvenue à acquérir aux yeux des Roumains la grandeur et le charisme de son père.

     

    Tenue et dignité

     

    En septembre 1996, Margareta épouse l’acteur roumain Radu Duda qui prend son rôle de prince très au sérieux. Mais le jeune couple royal peine à redonner vie au mouvement monarchiste. En 2009, le prince Duda se porte candidat à l’élection présidentielle, mais comprend vite qu’il n’a aucune chance et abandonne la course.

    Par sa tenue, sa dignité et une vie difficile, le roi a marqué l’imaginaire collectif des Roumains. A 90 ans, il avait été convié devant les deux chambres réunies du Parlement où il tint un discours à la hauteur du moment.

    « Le monde de demain n’existera pas sans morale, sans foi et sans mémoire, avait-il déclaré devant les élus. Le cynisme, l’intérêt étroit et la lâcheté ne doivent pas trouver place dans nos vies. La Roumanie a évolué grâce aux idéaux des grands hommes de notre histoire qu’ils ont servie en se montrant responsables et généreux. Je ne considère pas la Roumanie actuelle comme un héritage de nos parents, mais comme un pays qu’ils nous ont prêté parce que nous sommes ses enfants. »

    Des paroles simples qui traduisent la force d’un véritable homme d’Etat.

    Le Monde


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