• Dangereuse, efficace, sans effet ? L'ostéopathie sur les nourrissons, une pratique qui divise

    Des professionnels de santé ont fait part de leur "indignation" après la diffusion d'un reportage montrant un ostéopathe en train de manipuler un bébé prématuré à l'hôpital de Grasse.

    "Les images de ce nourrisson dont on tire le crâne m'ont fait frémir." Le chirurgien Laurent Lantieri se dit "sidéré" après la diffusion, en février, sur France 5, d'un reportage montrant l'intervention d'ostéopathes à la maternité du centre hospitalier de Grasse (Alpes-Maritimes). Sur certaines de ces images de l'émission "La Maison des maternelles", un ostéopathe manipule la base du crâne d'un prématuré, tout en lui introduisant un doigt nu dans la bouche. Pour Laurent Lantieri, auteur de la première greffe totale du visage en 2010, de tels gestes sont "dangereux", "n'ont aucun effet prouvé" et n'ont "pas leur place dans un hôpital public".

    Sur Twitter, un neurologue s'est lui aussi alarmé de "ces pratiques qui ne sont basées sur rien" et qui, selon lui, "contribuent à remplir nos services de neurologie de dissections artérielles en tout genre et de lésions plexiques". Ce chef de service hospitalier, qui souhaite rester anonyme, estime que l'ostéopathe auteur de ces gestes devrait être "mis à pied" pour mise en danger du patient et absence de respect des règles d'hygiène.

    Pour le kinésithérapeute Frédéric Paillaugue, spécialisé dans la nuque et la mâchoire, le problème n'est pas l'ostéopathie dans son ensemble, mais le concept et les techniques de l'ostéopathie crânienne. Enseignant dans une université de Bruxelles (Belgique), il juge ce modèle "complètement charlatanesque", chez l'adulte comme le nourrisson. "Chez un nouveau-né, les articulations ne sont pas encore définitives, beaucoup d'éléments sont cartilagineux, le crâne n'est pas encore totalement ossifié. Il existe des risques vasculaires dans la manipulation cervicale. Ici, rien ne justifie de prendre le risque." Ces critiques virulentes sont-elles justifiées ? Faut-il tenir son bébé loin de la table d'examen de l'ostéopathe ?

     

    Une pratique autorisée en France

    En France, l'ostéopathie figure officiellement parmi les "pratiques de soins non conventionnelles", au même titre que l'homéopathie, l'hypnose ou le tai-chi. "Leur point commun est qu'elles ne sont ni reconnues au plan scientifique par la médecine conventionnelle, ni enseignées au cours de la formation initiale des professionnels de santé", résume le ministère. Les ostéopathes ne sont pas considérés comme des professionnels de santé et sont dits "ostéopathes exclusifs", à moins d'être, en plus, médecins, sages-femmes, masseurs-kinésithérapeutes ou encore infirmiers.

    L'ostéopathie est encadrée par un décret de 2007, qui autorise les praticiens à "prévenir ou remédier à des troubles fonctionnels du corps humain", sous certaines conditions. Les ostéopathes ont ainsi interdiction de prodiguer leurs gestes pour traiter des pathologies nécessitant "une intervention thérapeutique, médicale, chirurgicale, médicamenteuse ou par agents physiques". Le décret précise que leurs manipulations doivent être "exclusivement manuelles et externes".

    Dans le cas des nourrissons de moins de six mois, il existe une autre restriction : les "manipulations du crâne, de la face et du rachis" par des ostéopathes exclusifs sont conditionnées à la délivrance d'un certificat médical. Dans les faits, cette disposition est rarement respectée, selon le président du syndicat Ostéopathes de France, Dominique Blanc. "Les médecins ne rédigent pas de certificats pour ne pas engager leur responsabilité", affirme-t-il.

     

    Une efficacité "au mieux modeste", selon l'Inserm

    La science se montre plus sévère que la loi à l'égard de l'ostéopathie. En 2012, l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a passé en revue (document PDF) les études existantes sur le sujet. Conclusion : l'efficacité de l'ostéopathie reste à démontrer et "apparaît au mieux modeste". En parallèle, il existe un risque d'effets indésirables, comme "la survenue rare, mais très préoccupante, d'accidents (...) graves lors de manipulations cervicales".

    En 2015 et 2016, deux rapports ont été publiés par un collectif de chercheurs sollicité par le Conseil national de l'Ordre des masseurs-kinésithérapeutes. Le premier, consacré à l'ostéopathie crânienne (PDF), a conclu que "les thérapies s'y rapportant sont à ce jour dépourvues de fondement scientifique". Le second, sur l'ostéopathie viscérale (PDF), a abouti exactement à la même conclusion. Désormais, la pratique des ostéopathies crânienne et viscérale est proscrite aux kinés, en tant que "dérive thérapeutique", selon leur Conseil national de l'Ordre.

    Moins définitif, le ministère de la Santé estime que "des études rigoureuses sur le plan de la méthodologie sont nécessaires pour clarifier l'intérêt" de l'ostéopathie. En attendant, en cas de douleur, il recommande aux patients de se tourner vers un médecin avant tout passage chez l'ostéo.

     

    A Grasse, des bébés "apaisés" et des parents "soulagés"

    Face aux réserves de la science et aux attaques de certains professionnels de santé, quelles réponses des ostéopathes et de leurs soutiens ? Le praticien filmé à Grasse et son hôpital ont refusé les demandes d'interviews de franceinfo. Mais, dans un texte (document PDF) signé en 2018, le chef du service de pédiatrie-néonatalogie du centre hospitalier saluait cette collaboration initiée en 2017. "Souvent, dès la première séance, les parents sont surpris et soulagés de voir leur bébé apaisé", soulignait Joël Nguyen. Il défendait un "exercice raisonné" de l'ostéopathie, "en collaboration étroite" avec les médecins et les soignants.

    Selon France 5, les parents du prématuré montré dans le reportage ont fait état de "progrès évidents" après son passage par la case ostéo. "On lui a enlevé l'appareil qui permettait de respirer correctement (...) et il prend tout seul ses biberons", souligne la mère dans l'extrait ci-dessous.

    Sans commenter les images, le président d'Ostéopathes de France, Dominique Blanc, se veut rassurant. "Depuis que l'ostéopathie est encadrée, je n'ai eu connaissance d'aucun problème avec un nourrisson ayant reçu un traitement ostéopathique crânien." De même, en 2006, une étude de l'Académie d'ostéopathie de France n'avait trouvé aucune trace d'accident impliquant un nourrisson, aussi bien dans la littérature scientifique que dans les sinistres déclarés aux assureurs. Rien non plus dans les déclarations d'un échantillon de 118 ostéopathes interrogés. Cette étude avait estimé à 217 000 le nombre de nourrissons de moins de neuf mois traités par un ostéopathe en 2005.

     

    Près de 90% des patients satisfaits

    Interrogé sur l'efficacité de sa discipline, Dominique Blanc assure que démonstration en est faite "chaque jour auprès des patients". Il dénonce les conclusions "complètement orientées" des rapports commandés par les kinés, "dans un contexte corporatiste". Il déplore aussi le manque d'accès des ostéopathes aux publications scientifiques. "On n'a jamais pu passer le stade des comités de lecture des revues, composés quasi uniquement de médecins ou de kinés."

    On n'a pas de reconnaissance scientifique, mais on est reconnus par les patients.

    Dominique Blanc, président du syndicat Ostéopathes de France

    à franceinfo

    En attendant d'éventuelles preuves de ses bienfaits, l'ostéopathie continue de se développer et de se structurer. Un décret de 2014 a fixé la formation des étudiants à 4 860 heures de théorie et de pratique, sur cinq ans, dans des écoles privées agréées. Malgré l'absence de remboursement par la Sécurité sociale, deux Français sur trois disent avoir déjà consulté un ostéopathe, avec un taux de satisfaction de 88%, selon un sondage Ifop pour Ostéopathes de France réalisé en 2016. Au 5 mars 2019, 31 300 ostéopathes étaient déclarés dans le pays.

    Parallèlement, cette "pratique de soins non conventionnelle" continue d'être contestée. "Je vais écrire à l'agence régionale de santé de Paca pour qu'on m'explique pourquoi, à Grasse, on fait subir à des nourrissons des actes non nécessaires à leur prise en charge, annonce Pascale Mathieu, présidente du Conseil national de l'Ordre des kinés. Je suis indignée, un ostéopathe n'a pas à intervenir dans un hôpital public pour des actes sans fondement scientifique."

    franceinfo


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  • Alerte sur l'acrylamide, ce cancérogène présent dans les frites, les chips ou les biscuits

    La nouvelle réglementation n'est pas assez protectrice, notamment pour des produits consommés par les enfants, estiment 10 associations de consommateurs.

    Acrylamide : le terme reste peu connu du grand public. Pourtant, ce composé, formé naturellement en cas de cuisson à haute température d'aliments riches en amidon (pommes de terre, céréales...), est classé comme cancérogène et génotoxique pour l'homme. Un constat qui a poussé l'Union européenne à encadrer les teneurs en acrylamide dans les produits industriels, avec un texte entré en vigueur en avril 2018. Mais cette réglementation est-elle suffisamment protectrice ? Pour le savoir, dix associations de consommateurs ont réalisé une vaste enquête à travers le continent, en testant quelque 500 produits (chips, biscuits, café, céréales...). Et les conclusions de ces analyses ne sont pas rassurantes. Dans un appel révélé aujourd'hui, ces organisations "exhortent" donc la Commission à renforcer les textes en vigueur.

    Les biscuits particulièrement concernés

    L'inquiétude porte en premier lieu sur les biscuits industriels, "avec un tiers des échantillons dont les teneurs en acrylamide atteignent ou dépassent les valeurs recommandées". Des résultats d'autant plus préoccupants que les enfants de moins de trois ans consomment souvent ces produits : "Lorsqu'on leur applique les seuils plus stricts réservés aux produits pour bébés, ce sont près de deux biscuits "classiques" sur trois qui ne conviennent pas aux jeunes enfants". Par ailleurs, 13% des aliments pour bébés, près de 8% des chips ainsi que 3% des frites ne respectaient toujours pas les normes recommandées.

    Les associations de consommateurs demandent donc à la Commission européenne de baisser les teneurs indicatives actuelles et, surtout, de les rendre contraignantes pour les fabricants. "Ce test à l'échelle européenne démontre qu'il est possible de fabriquer des chips, frites ou céréales à faible teneur en acrylamide. Mais tant que certains fabricants ne prendront pas cette question au sérieux, les clients pourront toujours être exposés à des niveaux élevés de ce composé", a souligné Monique Goyens, la directrice générale du bureau européen des consommateurs (Beuc). Car les acheteurs ne peuvent choisir leurs produits en fonction de la quantité d'acrylamide qu'ils contiennent, celle-ci n'étant pas indiquée sur les emballages.

    Attention aux chips de légumes

    Le Beuc estime par ailleurs que les valeurs relatives aux biscuits et gâteaux industriels devraient être réduites par rapport aux normes actuelles. Enfin, certains produits échappant à la réglementation devraient se voir encadrés, comme les chips de légumes. "Les tests montrent qu'en moyenne, les chips de carottes, betteraves ou encore panais - souvent perçus comme des alternatives plus saines - contiennent deux fois plus d'acrylamide que celles à base de pommes de terre", note le Beuc.

    Mais l'acrylamide ne concerne pas uniquement les produits industriels. Il peut aussi se former lorsque l'on fait trop cuire ses frites, ou que le pain reste un peu trop longtemps dans le grille-pain. C'est pourquoi les associations de consommateurs insistent aussi pour que les différents gouvernements multiplient les campagnes de communication à ce sujet, afin d'alerter les consommateurs.

    L'Express


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  • Nord: de la viande avariée retrouvée dans des boucheries halal

    Beyrrk beurk beurk !!!

    Une opération anti-fraude, menée la semaine dernière, a permis de découvrir plus d’une tonne de viande avariée, près de Douai

     

    Une clientèle inhabituelle. Trois boucheries halal de Flers-en-Escrebieux et de Sin-le-Noble, près de Douai, dans le Nord, ont reçu, mardi, la visite des contrôleurs de l’Urssaf et des services fiscaux, de policiers et des services de Protection à la Population, selon La Voix du Nord.

     

    Couverte de moisissure

    Dans ces trois commerces, la police assure avoir découvert «entre 1.200 et 1.500 kg de viande avariée». Le stock a été saisi pour être détruit et des enquêtes ont été ouvertes. Parfois, la viande était couverte de moisissure et l'étiquetage ne permettait pas de savoir si certains lots étaient destinés à la consommation animale ou humaine.

    L'opération menée par les comités opérationnels départementaux anti-fraude (CODAF) visait quatre boucheries. La quatrième était fermée, le jour des contrôles.

    20 Minutes

    C'est vrai que la façon de tuer les animaux dans les abattoirs halal est très mauvaise pour la qualité de la viande donc pour la santé !


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  • Graines de pavot : "Quand vous mangez un sandwich, vous vous administrez 4 mg de morphine"

    Les autorités sanitaires ont alerté sur la consommation des graines de pavot qui peuvent contenir de la morphine ou de la codéine. Jean-Claude Alvarez, chef de service du laboratoire pharmocologie-toxicologie, recommande de cesser de manger du pain au pavot.

     

    Consommer des graines de pavot serait dangereux pour la santé, selon un rapport de la Direction Générale de la Santé et la Direction de la répression des fraudes (DGCCRF) paru vendredi. Les autorités sanitaires alertent sur la présence en "quantités significatives" de morphine et de codéine.

    Des effets de somnolence avec un simple sandwich.

    La consommation d'un simple sandwich aux graines de pavot peut suffire à déclencher les effets de ces opiacés. "Quand vous mangez un sandwich, vous vous administrez 4 milligrammes de morphine", explique Jean-Claude Alvarez, le chef de service du laboratoire pharmocologie-toxicologie du centre hospitalier Raymond Poincaré de Garches, au micro d'Europe 1.

    "C'est une dose importante. Il peut donc y avoir des effets antalgiques. Vous n'avez plus mal mais il peut y avoir de la somnolence. Si vous êtes sur la route et que vous mangez un sandwich, ça peut être grave. J'ai fait le test avec cinq de mes collaborateurs qui ont mangé une baguette entière et deux ont fait un mini-malaise."

     

    Limiter la consommation de pain aux graines de pavot.

    Il y a aussi des risques de fatigue, de rougeur au visage mais surtout d'accoutumance à ces substances si l'on a l'habitude de consommer régulièrement du pain au pavot, par exemple. La DGCCRF recommande donc d'en limiter la consommation, surtout chez les populations à risque, comme les femmes enceintes ou les personnes ayant des problèmes respiratoires.

    Une contamination lors de la cueillette.

    Pourtant, les graines de pavot sont inoffensives en elles-mêmes puisqu'elles ne contiennent pas, en théorie, de morphine ou de codéine. Le problème vient de la façon dont elles sont récoltées. "Quand vous faites la cueillette des graines de pavot, vous souillez les graines par du latex [la "sève" de la plante], le latex est de l'opium", explique Jean-Claude Alvarez.

    "Donc vous pouvez retrouver des alcaloïdes et notamment de la morphine et de la codéine [dans les graines]. Donc la recommandation que je donne c'est d'arrêter les graines de pavot. Il faut savoir où on va, quels sont les fournisseurs contaminés. Et revenir dans quelques temps sur les graines de pavot qui, théoriquement, ne doivent pas contenir de l'opium."

     

    En cas de symptômes (somnolence, confusion, fatigue, rougeur du visage, démangeaisons, bouche sèche, nausées, vomissements, constipation, rétention d’urine) après avoir consommé ces produits, contactez un centre antipoison en précisant ce que vous avez mangé. Plus d’informations sur www.centres-antipoison.net.

    Europe 1


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  • Cyprès, bouleau, graminées... voici le calendrier des allergies

    L'hiver n'est pas encore terminé que les premiers pollens refont déjà leur apparition, notamment dans le sud de la France. A vos mouchoirs ! Selon le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), les premiers risques allergiques liés aux pollens de cyprès, d'aulnes et de noisetiers font leur apparition dans le Sud de la France, en cette fin février. La saison des pollens se poursuivra avec les pollens de saules en mars - avril suivis des pollens de peupliers et surtout, de fin mars jusqu'à fin mai, des pollens de bouleaux, platanes, chênes, hêtres... Pour les graminées, les allergiques le savent, ce sont plutôt les mois de mai, juin et juillet qui posent problèmes... avant l'armoise, en août.


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  • Nouveau drame lié à l’alcool de contrebande en Inde. Au moins 93 prsonnes sont mortes et au moins 200 autres ont été hospitalisées dans le nord-est du pays après avoir bu de l’alcool frelaté, ont annoncé ce samedi les autorités locales, moins de deux semaines après une affaire identique qui avait fait une centaine de morts dans le nord du pays.

     

    « Le nombre de morts [dans le district] est passé à 58 et 75 autres personnes sont actuellement soignées » dans des hôpitaux locaux, a déclaré à l’AFP Dhiren Hazarika, un responsable du district de Golaghat dans l’Etat de l’Assam. Dans le district voisin de Jorhat, un responsable a fait état de la mort de 35 personnes qui avaient consommé de l’alcool trafiqué.

    Un bilan qui pourrait encore augmenter

    La plupart des victimes, parmi lesquelles figurent de nombreuses femmes, travaillaient dans des plantations de thé de la région. Selon le responsable local des personnes ont commencé à tomber malades jeudi soir après avoir consommé une cargaison d’alcool produit clandestinement.

    Le bilan, qui était initialement de 69 personnes dans les deux districts, pourrait encore augmenter. Selon les responsables, plusieurs des victimes hospitalisées se trouvent dans un état critique.

    « Les gens sont arrivés à l’hôpital en proie à d’intenses vomissements, à bout de souffle et avec de fortes douleurs dans la poitrine », a expliqué à l’AFP le docteur Ratul Bordoloi, directeur adjoint des services de santé à Golaghat.

    Deux fonctionnaires suspendus

    Le chef du gouvernement de l’Etat d’Assam, Sarbananda Sonowal, a ordonné l’ouverture d’une enquête. La police a annoncé l’arrestation d’un homme qui vendait de l’alcool frelaté et deux responsables de l’administration des impôts dans le district ont été suspendus faute d’avoir pris les précautions adéquates avant la mise en vente de cet alcool.

    Le ministre de la Santé de l’Assam, Himanta Biswa Sarma, a expliqué à l’AFP que les autorités de l’Etat avaient dénombré « au moins 80 » morts dans les districts concernés, « mais parallèlement d’autres personnes sont mortes hors de l’hôpital ».

    Selon des informations de presse citant des sources anonymes, le nombre de décès dépasserait la centaine et les autorités sont en train de vérifier le nombre exact de victimes.

    Mi-février, une centaine de personnes avaient succombé en un week-end à de l’alcool frelaté et de nombreuses victimes avaient dû être hospitalisées, dans une zone à cheval sur les Etats d’Uttar Pradesh et d’Uttarakhand (nord), à 150 km au nord de la capitale New Delhi. La police avait alors déclenché une vaste opération contre les distilleries clandestines.

    Ajout de méthanol

    Des centaines d’Indiens pauvres meurent chaque année après avoir consommé de l’alcool frelaté bon marché. Les contrebandiers ajoutent souvent du méthanol - un alcool hautement toxique parfois utilisé comme antigel - dans leur breuvage afin de le corser.

    Des cinq milliards de litres d’alcools bus chaque année en Inde, environ 40 % sont produits illégalement, selon l’International Spirits and Wine Association of India.

    Plusieurs Etats indiens ont mis en œuvre ou préparent l’interdiction de l’alcool mais selon les critiques cela ne fait qu’accroître la fabrication et la vente d’alcool en dehors de tout contrôle.

    20 Minutes


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  • Médicaments : faut-il craindre une crise des opioïdes en France ?

    Dans un rapport publié mercredi, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) observe une hausse des hospitalisations, intoxications et décès liés à la prise d’antidouleurs opiacés. Rien de «comparable» néanmoins à l’épidémie d’opioïdes responsable de dizaine de milliers de morts par an en Amérique du nord.

    Rassurer tout en prônant la «vigilance». Voilà le difficile exercice d’équilibriste auquel s’est livrée l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) au sujet des antidouleurs à base d’opioïdes. Dans son dernier rapport, publié mercredi, l’autorité sanitaire observe en effet une consommation accrue de ces médicaments depuis dix ans dans l’Hexagone. Or, et ce n’est pas une surprise, cette hausse s’est accompagnée ces dernières années d’une augmentation «inquiétante» du mésusage, des hospitalisations, des intoxications et des décès liés à la prise de ces antalgiques. De quoi redouter une épidémie d'opioïdes de l'ampleur de celle qui ravage l'Amérique du Nord depuis quinze ans ? Pas vraiment, à écouter les éléments d'explications des spécialistes.

    De quels médicaments parle-t-on ?

    Commençons par des définitions. Les antalgiques opioïdes sont des substances d’origine naturelle, semi-synthétiques ou synthétiques dérivés de l’opium, qui activent dans le cerveau les récepteurs à morphine. «Leurs indications concernent des douleurs aiguës modérées ou sévères par exemple post-traumatique et certaines douleurs chroniques», explique à Libération le directeur de l’Observatoire français des médicaments antalgiques (OFMA), Nicolas Authier, par ailleurs chef du service de pharmacologie médicale au CHU de Clermont-Ferrand.

    Particulièrement puissants et efficaces, ils présentent néanmoins des effets indésirables comme la constipation ainsi que des risques graves d’addiction et de surdosage, qu’il s’agisse d’ailleurs des antalgiques opioïdes «faibles» (tramadol, codéine, poudre d’opium) ou des «forts» (oxycodone, morphine, fentanyl). «Certains patients vont développer une dépendance physique, augmentent les posologies et peuvent basculer vers une dépendance psychologique entraînant une perte de contrôle de leur consommation, poursuit Nicolas Authier. Mais il y a aussi un risque d’overdose par arrêt respiratoire pour les patients qui ne maîtrisent pas les médicaments, qui vont vouloir chercher un effet supérieur contre la douleur voire s’automédiquer.»

    Quelle est l’ampleur de la consommation et ses conséquences ?

    Il faut d’abord d’emblée préciser que la consommation hexagonale d’antalgiques opioïdes a été encouragée depuis les années 90 dans les plans ministériels de lutte contre le douleur. «Dans ces années-là, en France, on s’est aperçu que la douleur n’était pas assez prise en charge», souligne Nathalie Richard, directrice adjointe des médicaments en neurologie, antalgie et stupéfiants à l’ANSM. Résultat : depuis cette date, les prescriptions d’antalgiques opioïdes se sont envolées pour concerner 10 millions de personnes en 2015, notamment des femmes, selon les données de l’assurance maladie. A tel point qu’ils représentaient 22% de l’ensemble des antidouleurs consommés en 2017, d’abord pour prendre en charge les douleurs cancéreuses, mais aussi pour régler les douleurs chroniques, par exemple ostéoarticulaires, dont souffrent 10 à 12 millions de Français. Concernant les molécules, le tramadol, de plus en plus prescrit, a par ailleurs bénéficié du retrait du marché du Di-Antalvic en 2011, devant la codéine et la poudre d’opium. Mais les opioïdes dits «forts», comme l’oxycodone, ont aussi vu leur prescription augmenter de 150% en dix ans.

    La hausse de la consommation de ces médicaments addictifs s’est, selon l’ANSM, accompagnée d’une augmentation des abus, hospitalisations, intoxications et décès liés à leur utilisation. «Sans s’alarmer, ces indicateurs ne vont pas dans le bon sens», admet Nathalie Richard, de l’ANSM, dont le rapport indique qu’en quinze ans, les hospitalisations ont augmenté de 167%, pour atteindre 40 hospitalisations par million d’habitants en 2017. Le nombre de mort par overdose à cause de ces antalgiques a lui bondi, sans pour autant qu’il existe de données précises. «Ce sont quelques centaines de décès par an, au minimum 200, peut-être entre 500 et un millier, déplore le directeur de l’OFMA. Mais c’est probablement déjà trop.»

    Faut-il craindre une crise sanitaire comme en connaît une l’Amérique du Nord ?

    Pas de quoi tirer la sonette d'alarme en revanche. Malgré ces évolutions «inquiétantes», les autorités sanitaires estiment que la France est (pour l'instant ?) immunisée contre une épidémie des opioïdes comme aux Etats-Unis et au Canada, où rappelons-le 300 000 personnes sont décédées depuis le début des années 2000 des suites d'une overdose d'opiacés. «Le système de régulation des médicaments nous protège plus qu'aux Etats-Unis : en France, la publicité médicale est interdite et la manière dont les laboratoires communiquent avec les médecins est contrôlée», rappelle le pharmacologue Nicolas Authier.

    Et de compléter : «Par ailleurs, on n'a pas remarqué comme aux Etats-Unis un basculement des patients vers un usage d'opiaciés illicites comme substitut même si c'est un des risques potentiels.» Reste que le France peut mieux faire pour mieux prévenir les risques de dépendance et de surdosage. «On incite les professionnels de santé et les patients à être vigilants, plaide Nathalie Richard. Il faut que les autorités de santé les informent mieux des risques de dépendance et de tolérance.» Des spécialistes appellent eux à revoir les conditions de prescriptions et de délivrance de ces antidouleurs opioïdes pour s'épargner de nouveaux drames.

    Libération


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  • Lille : cinquante personnes vont porter plainte contre l'État pour empoisonnement au glyphosate

    Sur les cinquante plaignants lillois, tous ont retrouvé des traces de glyphosates dans leurs urines à des taux plus élevés, par exemple, que la limite autorisée dans l'eau potable.

    Ils sont cinquante personnes à avoir retrouvé des traces de glyphosates dans leurs urines à l'occasion de la "Campagne glyphosate". En conséquence, ils ont pris la décision de porter plainte contre l'État, mercredi 20 février, à 14h30 à Lille (Nord) pour "mise en danger de la vie d'autrui", "tromperie aggravée" et "atteinte environnementale", rapporte France Bleu Nord.

    Tout le monde est touché, quel que soit son mode de vie et son alimentation.

    Jérémie Crepel

    élu EELV et participant à l'étude

    à France Bleu Nord

    Ces cinquante volontaires s'étaient soumis à des prélèvements, le 12 janvier dernier, pour voir si ce désherbant classé comme cancérogène probable par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), était présent dans leurs urines. La réponse de ces analyses est positive, détaille France Bleu : les 50 volontaires présentent des taux allant de 0,35 nanogramme par millilitre à 2,05 nanogrammes, avec une moyenne de 0,88 ng/ml. La limite autorisée dans l'eau potable est de 0,1 ng/ml.

     

    L'interdiction comme seule solution

     

    La lecture des résultats a "surpris" Stéphane Baly qui "consomme principalement du bio" et "n'est pas jardinier". Cet élu EELV de Lille et participant à l'étude a confié à France Bleu qu'il "ne devrait donc pas être en contact avec du glyphosate".

    Plusieurs plaintes du même type ont déjà été déposées, notamment auprès du TGI de Toulouse, ou encore en Bretagne. Mi-janvier, le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, avait qualifié "d'inquiétante" la présence de glyphosate dans les urines des Français, rappelant que la France s'est engagée à sortir à 80% du glyphosate d'ici à 2021.

    franceinfo


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  • Dattes de Tunisie, bien sûr !  yes

    Prenez des notes, je ne répéterai pas ! happy


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  • Certains compléments alimentaires sont dangereux et devraient être interdits

    Certains compléments alimentaires sont dangereux et devraient être interdits

    L’Académie de pharmacie alerte sur les dangers de produits à base de plantes laxatives. Leur utilisation devrait être réservée à un usage pharmaceutique.

    Des allergies, ou des lésions au foie. Des interactions avec des médicaments pris pour des pathologies graves. Des contre-indications mal connues. Des erreurs d’identification, ou la présence de contaminants dangereux… Les compléments alimentaires à base de plantes ont beau être vus comme des produits «naturels», ils sont loin d’être sans danger.

     

    Et pourtant, ils sont soumis à une réglementation bien plus légère que les médicaments, et qui a «étonné et interpellé l’Académie nationale de pharmacie», explique-t-elle dans un rapport rendu public ce jeudi. Dans le collimateur des sages: un arrêté du 20 juin 2014, qui transpose une réglementation européenne en listant un demi-millier de plantes (autres que les champignons) autorisés dans les compléments alimentaires. Il y a là des risques pour la santé publique, estiment les académiciens, et des incohérences tant juridiques que scientifiques.

    Alerte sur des plantes laxatives

    Les sages alertent sur une catégorie de plantes particulières, qui n’ont selon eux rien à faire au rayon des compléments alimentaires: il s’agit des plantes contenant des «hétérosides hydroxyanthracéniques» (suc d’aloès, écorce de bourdaine et cascara, racines de rhubarbe de Chine, séné, cassier, nerprun), et qui ont des propriétés laxatives stimulantes très puissantes. Elles irritent le tube digestif et sont responsables d’une perte de sels minéraux.

    Ces plantes ont «jusqu’alors été utilisées comme médicaments compte tenu de leur activité pharmacologique marquée», note le rapport, et n’ont (et pour cause!) jamais fait partie de l’alimentation. «L’approche des principales agences de santé au niveau international est unanime», notent les académiciens: ces plantes sont des médicaments, et doivent être réglementées comme telles.

    La France est un marché de choix pour ces produits faciles d’accès et pas toujours accompagnés des conseils et informations nécessaires, notamment parce que vendus en grande surface avec un étiquetage aux exigences limitées. Or, alertent les académiciens, «les accidents les plus sévères sont liés au mésusage», d’autant plus fréquent que ces produits «sont considérés comme des produits “naturels”, passant aux yeux des utilisateurs, mais également de certains dispensateurs, pour moins dangereux que des médicaments.» Depuis 2010, l’Agence de sécurité sanitaire (Anses) dispose d’un «dispositif de nutrivigilance sur les nouveaux aliments, les aliments enrichis, les compléments alimentaires et les denrées destinées à une alimentation particulière». Plus de 2600 effets indésirables ont été notifiés jusqu’à fin 2016, note l’Académie de pharmacie, avec chaque année 37 à 52% des cas jugés «graves».

    En France, 1 adulte sur 5 et 1 enfant sur 10 prendraient des compléments alimentaires, dont respectivement 23 et 12% le font tout au long de l’année. Les malades en usent volontiers, sans toujours prévenir leur médecin: en 2015, une étude française auprès de 1081 survivants du cancer membres de la cohorte Nutrinet-Santé montrait que 62% des femmes et 29% des hommes consommaient ce type de produits, un tiers d’entre eux n’en ayant pas avisé leur médecin. Or, 18% des utilisateurs avaient une consommation potentiellement à risques.

    Les Académiciens demandent donc que la liste des plantes autorisées dans les compléments alimentaires soit plus restreinte, en excluant celles présentant un danger pour les utilisateurs, mais aussi celles n’ayant pas d’effet nutritionnel connu, ou pour la sécurité desquelles la littérature scientifique manque de données. Les sages exigent, aussi, un renforcement des contrôles et de l’information des consommateurs, et un meilleur enseignement en faculté de pharmacie.

    Le Figaro.fr


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  • CHANTOUVIVELAVIE : BONJOUR - SAMEDI 02 01 2019 - Chandeleur

    CHANTOUVIVELAVIE : BONJOUR - SAMEDI 02 01 2019 - Chandeleur

     

    Bonne journée et bon appétit


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  • Viande avariée polonaise : près de 800 kilos ont été retrouvés en France

    Les services sanitaires du ministère de l'Agriculture ont retrouvé "795 kilos" de viande avariée polonaise dans "neuf entreprises" du secteur agroalimentaire en France, a annoncé vendredi le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume.

    150 kilos déjà récupérés 

    Sur ce total, "150 kilos ont déjà été récupérés" chez les entreprises françaises "dupées", a indiqué le ministre, interrogé sur CNews, au surlendemain de l'annonce de l'ouverture d'une enquête en Pologne sur l'abattage et la commercialisation de bovins malades par un abattoir local, dont une partie a été distribuée dans plusieurs pays de l'Union Européenne.

    L'OBS


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  • «Plus dangereux qu'utiles»... La revue «Prescrire» dévoile sa liste noire des médicaments à éviter

    La liste 2019 recense 93 médicaments (dont 82 vendus en France) à ne pas utiliser, à défaut de les voir retirer du marché

     

    Décontractant musculaire, sirop contre la toux, troubles d’estomac… La revue Prescrire a dévoilé, ce jeudi, sa nouvelle liste noire d’une centaine de médicaments « plus dangereux qu’utiles », à éviter en raison des risques sanitaires « disproportionnés » qu’ils font courir aux patients.

     

    La liste 2019, qui recense 93 médicaments (dont 82 vendus en France) à ne pas utiliser, à défaut de les voir retirer du marché, a été établie sur la base des analyses publiées dans la revue durant neuf ans, de 2010 à 2018, a expliqué la revue Prescrire. Le registre des traitements critiqués - cancer, diabète, arthrose, allergies, maladie de peau, d’Alzheimer, sexualité, toux, arrêt du tabac, etc. - est vaste, pour des maux graves ou bénins. Les médicaments en cause sont nouveaux ou anciens et dépassés, voire pas plus performant qu'un placebo.

    Des sirops contre la toux aux « effets indésirables disproportionnés »

    Parmi les six médicaments ajoutés cette année à cette liste noire, le Décontractyl (comprimés ou baume), un médicament utilisé pour soulager les douleurs des contractures musculaires. Les effets indésirables - dus au principe actif, la méphénésine - sont principalement des somnolences, nausées, vomissements, réactions allergiques graves et abus et dépendances (effets psychotropes). La pommade expose à des atteintes cutanées graves.

    L’antitussif à base d’oxomémazine, qui regroupe de nombreux produits (Toplexil et génériques dont Humex toux sèche oxomémazine) qui a des propriétés neuroleptiques, expose également à des «effets indésirables disproportionnés».

    Trois médicaments retirés de la liste noire

    Egalement inscrits cette année, la pommade pour fissures anales Rectogesic, pas plus efficace qu’un placebo, mais susceptible d’entraîner des maux de tête fréquents, ainsi que la cimétidine (Cimétidine Mylan et autres), autorisée pour des troubles, type brûlures d'estomac et renvois acides. La cimétidine expose à des interactions indésirables avec de très nombreux médicaments contrairement à d’autres produits de la même famille des anti-H2 (« antihistaminiques H2 »).

    Trois médicaments de liste 2018 ont été retirés de ce bilan actualisé, à savoir un antibiotique retiré du marché mondial (Ketek), et deux autres en raison de nouvelles données qui sont en cours d’analyse par Prescrire : Uptravi pour une maladie rare et grave et l’anticancéreux olaparib/Lynparza.

    Des risque de troubles cardiovasculaires graves pour les sprays décongestionnants

    La revue indépendante rappelle que des médicaments contre le rhume comme les vasoconstricteurs décongestionnant par voies orale ou nasale (l’éphédrine, la naphazoline, l’oxymétazoline, la phényléphrine, la pseudoéphédrine qui est contenue dans une dizaine de médicaments et le tuaminoheptane) exposent à un risque de troubles cardiovasculaires graves voire mortels (poussées d’hypertension, AVC, troubles du rythme cardiaque).

    Fin 2017, les autorités sanitaires ont interdit la publicité grand public pour ces vasoconstricteurs. « C’est un petit pas qui montre que les autorités reconnaissent que ces produits posent problème, mais sans les retirer du marché », explique Bruno Toussaint, directeur éditorial de Prescrire. Parmi les nouveaux épinglés, on trouve aussi l’Ocaliva prescrit pour une maladie rare, remarque-t-il. La liste publiée dans le numéro de février de la revue est en accès libre sur son site

    20 Minutes


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  • Résidus de pesticides, additifs, mycotoxines : le pain est truffé de substances indésirables, selon "60 Millions de consommateurs"

    Certaines des substances retrouvées sont "reconnues comme des perturbateurs endocriniens ou suspectées de l'être", souligne la revue, qui a précisé n'avoir relevé "aucun dépassement de seuil réglementaire".

     

    Certains pains contiennent des substances controversées. C'est l'avertissement lancé, jeudi 24 janvier, par la revue 60 Millions de consommateurs. Des traditionnelles baguettes au pain de mie, en passant par les meules, les pains boules ou encore les sans gluten, le magazine a testé au total 65 références vendues dans des boulangeries artisanales, des franchises et des grandes surfaces.

    Au total, "plus de la moitié" du panel présente des résidus de pesticides. Ils ont pu être quantifiés dans 14 références, en particulier dans des pains de mie et des pains complets.

     

    Aucun dépassement de seuil réglementaire"

    Certaines des substances retrouvées sont "reconnues comme des perturbateurs endocriniens ou suspectées de l'être", souligne 60 Millions de consommateurs, qui a précisé n'avoir relevé "aucun dépassement de seuil réglementaire". De nombreuses références testées contiennent également des mycotoxines, mais qui restent "en deçà des seuils réglementaires", sauf pour deux références.

    60 Millions de consommateurs critique également la présence d'additifs, en quantité "bien plus élevée" pour les pains spéciaux. Autorisés, ils sont néanmoins "soupçonnés d'entraîner des effets secondaires", "à partir d'une certaine quantité ingérée".

    Le sel est également critiqué car il est présent dans en trop grande quantité l'ensemble des produits testés et en particulier dans les baguettes. La publication estime qu'il "serait grand temps que l'on fixe son taux réglementairement".

    franceinfo


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  • Désormais, les jardiniers amateurs ne peuvent plus acheter et donc utiliser dans leur jardins des produits à base de pesticides de synthèse, comme le glyphosate. Exemple dans une jardinerie de Dadonville (Loiret)

     

    Après les collectivités, c'est désormais au tour des particuliers de se voir interdire la vente de pesticides de synthèse.

    Depuis le 1er janvier, les particuliers ne peuvent plus acheter et utiliser dans leur jardin des pesticides de synthèses, comme le glyphosate. Les pesticides chimiques toxiques pour l'environnement et la santé ont donc tout simplement déserté les rayons. Fini le désherbant Roundup, cancérogène probable, fini les fongicides et insecticides de synthèse. Les particuliers se voient désormais proposer des alternatives.

     

    Seulement 10% du marché concerné

    À Salon-la-Tour (Corrèze), Damien Dekarz, fondateur de l'association La Graine indocile, cultive déjà ses quatre hectares sans produits chimiques de synthèse. Il sélectionne lui-même les graines des plantes les plus résistantes. Grâce à la permaculture, Damien Dekarz nourrit sa famille en respectant la nature. L'interdiction se limite à ce jour aux particuliers et aux collectivités, soit 10% du marché. Le reste des ventes concerne l'agriculture, où les pesticides chimiques restent autorisés.

    franceinfo


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  • Pourquoi le Fentanyl, 40 fois plus puissante que l'héroïne, inquiète les autorités françaises

    Après avoir ravagé les États-Unis, le fentanyl, opiacé extrêmement puissant, menace l'Europe. En France, une importante saisie a été réalisée fin novembre.

     

    C'est une drogue bien plus puissante que l'héroïne, arrivée en France en 2018, qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts en Amérique du Nord. Potentiellement dévastateur en matière de santé publique, le fentanyl a mis les autorités sanitaires et policières françaises en alerte. Europe 1 vous explique pourquoi cette drogue sera l’un des points d’inquiétude soulevé dans le bilan annuel de la brigade des stupéfiants, selon nos informations.

     

    Parce que c'est une drogue ultra-puissante

    Le fentanyl est un opiacé de synthèse qui se sniffe ou se prend en comprimés. Il est au moins quarante fois plus puissant que l’héroïne, ultra-addictif et d’autant plus dangereux. La consommation de cette drogue est extrêmement risquée : la moindre erreur de dosage peut s'avérer mortelle. Un millième de gramme, une dose infinitésimale, suffit pour ressentir les effets, et pour basculer dans l’overdose.

     

    Parce qu'il a déjà ravagé les États-Unis

    Relativement méconnu en France, le fentanyl est un fléau en Amérique du Nord, et plus particulièrement aux États-Unis. C'est la drogue qui tue le plus d'Américains, devant l'héroïne. Il a d'ailleurs fait une victime célèbre : Prince, qui a succombé à une overdose en avril 2016. Le chanteur est très loin d'être le seul décès lié à cet opiacé : 76 personnes sont mortes par jour, en moyenne, en 2017.

     

    Notre fils s'est fait un dernier shoot et il y avait du fentanyl dedans, ça l'a tué presque instantanément

    C'est aussi ce qui a tué Adam Cooley, jeune homme originaire du Kentucky et mort à 27 ans, en mars 2017. Ses parents Carl et Brenda l'avaient convaincu de se faire soigner et devaient même le conduire le matin de son overdose au centre de désintoxication. Ils l'ont retrouvé inanimé dans sa chambre d'enfance. "Nous sommes entrés pour le réveiller, mais il ne respirait plus", raconte Brenda près de deux ans plus tard. "Ses yeux étaient à moitié ouverts, il avait de la bave qui sortait de sa bouche, ses oreilles saignaient." "Il s'est fait un dernier shoot et il y avait du fentanyl dedans, ça l'a tué presque instantanément", dit Carl. "Le médecin légiste nous a dit qu'il avait eu vingt fois la dose qui suffit à vous tuer", conclut son épouse.

     

    "Il n'y a jamais eu autant d'enfants placés en famille d'accueil car les parents sont morts ou trop drogués, la criminalité augmente et les entreprises manquent de salariés", explique Andy Beshear, procureur général du Kentucky. La donne est la même dans tout le pays. Régulièrement, on voit circuler des images de personnes évanouies sur le trottoir, au volant, dans les fast-food ou dans les églises. Depuis trois ans, l'espérance de vie recule aux États-Unis à cause de ces overdoses, et en particulier celles au fentanyl. C'est parti des médicaments anti-douleurs bourrés d'opiacés, trop prescrits par les médecins. Une population dépendante s'est formée et s'est ensuite tournée vers l'héroïne avant de basculer dans la consommation de fentanyl.

     

    Parce qu'une importante saisie a été réalisée en France en novembre

    "On a une vraie angoisse que le fentanyl arrive en France", estime Christophe Descoms. Est-il déjà consommé dans le pays ? Pas moins de 600 grammes ont été retrouvés fin novembre dans le 19ème arrondissement de Paris, où 25 overdoses sont recensées par an, tous produits confondus. L’été dernier, les policiers ont eu un tuyau selon lequel certains consommaient du fentanyl à Paris. Un homme a même été hospitalisé pour une overdose.

    La brigade des stupéfiants est remontée jusqu'au fournisseur, un jeune homme de 34 ans, titulaire d’un master de chimie qui avait monté un petit laboratoire chez lui. "On a pris des précautions avec la présence du laboratoire et la présence d'un médecin", se rappelle Christophe Descoms, le patron de la brigade des stupéfiants.

    On avait un matériel de protection avec des gants et des masques pour éviter d'être contaminés par des particules qui voleraient dans l'air

    Les policiers sont intervenus en tenue NRBC (risque nucléaire radiologique bactériologique et chimique) : "On avait un matériel de protection avec des gants et des masques pour éviter d'être contaminés par des particules qui voleraient dans l'air au moment où on a fait les interpellations. Surtout, on a un antidote, un spray qui va permettre d'attendre l'arrivée du Samu et la prise en charge du policier par un hôpital."

     

    Parce qu'elle est abordable et accessible

    Le jeune homme de 34 ans avait déjà tenté de fabriquer du fentanyl en 2012, mais il n’avait pu en faire que 3 grammes. Sorti de prison, il s’est simplement fait livrer le produit tout prêt depuis la Chine via le darknet et n’avait plus qu’à le couper. C'est ce qui inquiète donc les autorités : à 1.100 euros le kilo à l’achat et 30 euros le gramme à la revente, les marges sont très confortables pour les trafiquants.

    Deux types de publics sont particulièrement vulnérables, analyse Christophe Descoms : "Vous avez le consommateur qui a une addiction à la drogue et en particulier aux opiacés comme l'héroïne et qui, parce que ça coûte moins cher et que l'effet est beaucoup plus important, passe au fentanyl. La deuxième catégorie, ce sont des gens qui ont souffert de maladies provoquant des douleurs fortes, qui ont eu accès à de la morphine ou à des dérivés morphiniques et qui deviennent addicts à ce type de produits." La brigade des stupéfiants va donc suivre très attentivement les agissements de la communauté toxicomane, via les hospitalisations et les associations qui les accompagnent.

     

    Parce que l'Europe est déjà préoccupée

    Ailleurs, sur le continent, la vigilance est également de mise. L'observatoire européen de la drogue, basé à Lisbonne, s'est notamment emparé de ce sujet. Depuis 2018, il y a des actions ciblées sur le fentanyl (avec de la répression, de la prévention et l'analyse des données), notamment parce que la Suède, confrontée à une recrudescence de la consommation de cette drogue en raison de sa proximité avec la Russie, a poussé pour traiter ce problème avec davantage de moyens.

    Europe 1


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  • De la viande de zèbre, d'autruche et de kangourou en vente dans des supermarchés fait polémique

    Des pavés de zèbre, d'autruche ou de lama, vendus en grande surface pour les fêtes de fin d'année, ont créé la polémique sur les réseaux sociaux. L'association 30 millions d'amis a enquêté et dénoncé ces produits qui envoient un "très mauvais signal aux consommateurs."

    À l'occasion des fêtes, plusieurs marques ont commercialisé de la viande de zèbre, de kangourou ou encore d'autruche dans des enseignes de grande distribution. Des produits qui ont créé la polémique sur les réseaux sociaux.

    LIEN de l'article : https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/de-la-viande-de-z%c3%a8bre-dautruche-et-de-kangourou-en-vente-dans-des-supermarch%c3%a9s-fait-pol%c3%a9mique/ar-BBRBRCW?li=BBoJIji&ocid=PerDHP


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  • Lancé par la fédération des médecins de Hesse, le Medibus sillonne la campagne allemande pour que les patients aient accès aux soins malgré la raréfaction des praticiens. De tels projets sont en cours d'étude en France, en Auvergne-Rhône-Alpes et dans l'Oise.

    Depuis que le dernier médecin a quitté son village de Weissenborn il y a quelques années, l'ancien maire Arno Mäurer, 79 ans, doit parcourir 8 kilomètres pour consulter son généraliste. Mais depuis cet été, le Medibus, un cabinet médical installé dans un bus rouge et jaune, sillonne la campagne allemande vieillissante: il s'arrête le mardi et le jeudi dans cette bourgade de 1.000 habitants.

    "Le jour viendra où je ne pourrai plus conduire de voiture, et je serai alors entièrement dépendant du Medibus", constate Arno Mäurer, qui alterne les déplacements chez son médecin, souvent surchargé, et les consultations dans le bus.

    Lancé par la fédération des médecins de Hesse (centre-ouest de l'Allemagne), cet engin flanqué d'un bâton d'Asclépios fait chaque semaine le tour de six villages dans cette zone où, comme ailleurs en Europe, les praticiens se raréfient.

    Les aides à l'installation ne suffisent pas

    A son bord, le Dr Matthias Roth a reçu 35 patients par jour sur les trois derniers mois, soit l'équivalent d'un cabinet "classique" de généraliste, selon la fédération. Près de 70% d'entre eux ont plus de 55 ans et 30% plus de 76 ans. "C'est un cabinet complet, on a tout à bord pour diagnostiquer et soigner les patients", explique-t-il à l'AFP, assis derrière son ordinateur au fond du véhicule, stationné devant la mairie de Cornberg, 1.600 habitants.

    Carsten Lotz, coresponsable du projet à la fédération, se réjouit de ce "très grand succès", alors que la Hesse, région qui entoure Francfort, manque de plus de 170 médecins, malgré les aides à l'installation.

    La fédération des médecins de Hesse accorde ainsi 66.000 euros maximum sur cinq ans pour l'ouverture d'un nouveau cabinet dans certaines zones. Les médecins repoussant leur départ en retraite peuvent également recevoir jusqu'à 2.000 euros par trimestre. Parallèlement à ces deux mesures, le Medibus a reçu, lui, une autorisation exceptionnelle pour pratiquer la "médecine foraine" (itinérante), en principe interdite.

    Le projet suscite néanmoins des inquiétudes, notamment auprès d'élus locaux qui "veulent un médecin résident" dans leurs communes, explique Carsten Lotz. "Notre travail reste d'attirer de jeunes médecins et le Medibus n'est qu'un complément" là où les efforts ne paient pas, plaide le responsable.

    Les déserts médicaux se multiplient en Europe

    Le Dr Roth concède que ce cabinet ambulant n'est "pas idéal", mais il n'y voit pas pour autant "une concurrence pour les médecins établis".

    Côté patients, Arno Mäurer préférerait "bien sûr" un médecin à demeure. Mais en attendant "ce miracle", le Medibus "doit absolument être conservé", dit-il. "C'est mieux que rien", insiste cet ancien maire, alors que la pérennité du projet n'est pas garantie: il doit pour l'instant durer deux ans, pour un coût total de 600.000 euros.

    Loin de se limiter à l'Allemagne, la multiplication des déserts médicaux et les réflexions pour y remédier concernent une grande partie de l'Europe.

    Au Royaume-Uni, la British Medical Association recense en moyenne 2.000 patients pour un généraliste et les "zones rurales ont encore plus de difficultés" pour attirer de jeunes médecins, selon un porte-parole interrogé par l'AFP. Pour tenter d'enrayer le phénomène, le service public britannique de santé offre ainsi une bourse de 20.000 livres (22.150 euros) aux jeunes médecins installés dans une vingtaine de zones peu attractives, mais n'a pas prévu de consultations ambulantes.

    En France, un peu plus de 8% de la population vit dans l'une des 9.000 communes manquant de médecins généralistes, soit environ 5,3 millions d'habitants susceptibles d'être moins bien soignés au quotidien, selon le gouvernement français. Si rien n'est fait, la situation s'aggravera sous l'effet de la baisse du nombre de généralistes, de nombreux départs à la retraite et des nouvelles aspirations des jeunes médecins, à la recherche d'une vie plus équilibrée.

    Comme au Royaume-Uni, le gouvernement français mise sur des mesures incitatives sous forme d'aides financières à l'installation, et compte développer les maisons de santé et la télémédecine, tout en concentrant les créations de postes de généralistes dans les "territoires les plus critiques".

    Bientôt une camionnette médicale en Auvergne-Rhône-Alpes

    Par ailleurs, pour contourner la raréfaction des praticiens, 4.000 nouveaux postes d'assistants médicaux doivent "décharger les médecins d'actes simples", comme la prise de tension ou de température, ainsi que des tâches administratives.

    Comme en Allemagne, la "médecine foraine" demeure interdite sur le principe, mais l'Ordre des médecins a entrouvert une porte en 2012, modifiant son code déontologique pour autoriser les médecins "à exercer dans une unité mobile" dans "l'intérêt de la santé publique".

    Ainsi en Auvergne-Rhône-Alpes, l'entrepreneur Jean-Louis Touraine, député du parti présidentiel LREM, souhaite lancer au premier trimestre 2019 des tournées de camionnettes médicales, et un tel projet est aussi envisagé dans l'Oise, un département au nord de Paris.

    BFM.TV


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