• Ils veulent sauver Maurice le sanglier

    Ils veulent sauver Maurice le sanglier

    Le cas de Maurice, recueilli bébé par un couple en Corrèze, mobilise les foules : ce paisible sanglier risque en effet d’être confisqué, voire abattu, car il n’a pas été déclaré par ses maîtres.

    «Sauvez Maurice» : ce vibrant appel a recueilli plus de 117 000 signatures sur Change.org, mobilisé plus de 7 600 personnes sur Facebook, et permis de constituer une cagnotte d’environ 7 000 euros. C’est dire si le cas de Maurice a ému bien au-delà de la Corrèze, théâtre de cette affaire. Celle-ci débute voilà bientôt six ans, lorsque Sylvia Bachellerie, une aide-soignante habitant un bourg baptisé Le Jardin (86 habitants), trouve sur son terrain un marcassin blessé. Elle et son mari le recueillent, le soignent, puis tentent de le remettre en liberté. Mais l’orphelin ne veut plus repartir. Le couple décide alors d’adopter «Maurice» et lui construit un enclos, où le sanglier coule des jours heureux. En février 2019, l’ombre d’un corbeau vient assombrir ce tableau bucolique : Maurice fait l’objet d’une dénonciation anonyme. Car détenir un animal sauvage sans autorisation constitue un délit. Or Sylvia et son mari n’ont pas déclaré Maurice.

    Débute alors une partie de ping-pong entre la «famille» de Maurice et les autorités. Une procédure est engagée. Afin d’éviter un procès, le parquet propose une composition pénale. Un rendez-vous dont Sylvia Bachellerie, 38 ans, garde un souvenir amer : «Le délégué du procureur nous a mis la pression. Il a parlé de peine de prison, du placement de Maurice, et de son abattage…» Après avoir été reporté à plusieurs reprises du fait de la crise sanitaire, le prochain rendez-vous judiciaire est fixé au 18 novembre. Entre-temps, les maîtres de Maurice ont fait appel à Me Patrice Grillon, spécialisé dans ce type de dossiers : «Personne ne semble très pressé de résoudre l’affaire, ni de prendre la responsabilité d’appuyer sur la gâchette», commente l’avocat.

    Mais du côté de la préfecture, le ton reste ferme : «Pour tout animal sauvage recueilli, il faut posséder une autorisation de capture ainsi qu’une autorisation de détention. C’est la loi, tranche Venceslas Bubenicek, directeur de cabinet du préfet. Il n’est pas envisageable d’un point de vue réglementaire que ce sanglier reste là où il est.» Pourtant, Maurice ne pose aucun problème selon le maire du Jardin, Jean-François Gonçalves : «Cette bête n’a jamais occasionné de nuisances ni de plaintes. En tant que maire, je suis pour le respect de la loi. Mais je m’étonne, en tant que citoyen, qu’on puisse détenir des boas dans un appartement en ville, et pas un sanglier dans un espace clôturé, en pleine campagne…»

    Me Patrice Grillon, qui a déjà traité une demi-douzaine de dossiers similaires, rappelle que l’histoire de Maurice n’a rien d’extraordinaire : «On voit pas mal de marcassins orphelins recueillis par des particuliers. Ces animaux font ensuite partie de la famille, et personne ne pense à les déclarer. Puis une dénonciation bouleverse leur tranquillité.» L’avocat reste optimiste pour Maurice, rappelant que d’autres sangliers ont connu de tels déboires : «Finalement, Juliette a pu rester dans sa famille, dans la Drôme, tout comme Charlotte et Victor en Meurthe-et-Moselle, ou bien Truffe en Seine-Maritime… Mais à chaque fois, il faut se battre.»

    Libération

    Au lieu d'emmerder ces gens, ils feraient mieux de s'occuper d'arrêter les chances pour la France qui tuent et violent


  • Commentaires

    1
    Lundi 27 Juillet 2020 à 17:43

    là   encore    on   a   la   preuve    de   la  connerie    de  notre   justice   qui  relâche  des  récidivistes,   mais   emmerde   le   monde   pour   un  sanglier   qui  ne  pose   aucun  problème

    2
    Poumo-thorax
    Lundi 27 Juillet 2020 à 17:55
    "Au lieu d'emmerder ces gens, ils feraient mieux de s'occuper d'arrêter les chances pour la France qui tuent et violent"..
    Ben oui, mais un sanglier, c'est pas halal, et ça ne fait pas d'émeutes... donc, ils vont au plus facile...
    3
    Françoise
    Lundi 27 Juillet 2020 à 18:07

    Quelle putréfaction de mecs qui sont décideurs  de la vie où de la mort de ces animaux  ! Que l'on commence donc par eux   les parquer  et faire du tir pour s'amuser !J'ai un frère qui avait un restaurant à la ferme et un jour une femelle Marcassin  est arrivée dans la cour de la ferme ,il l'a récupérée  elle était amusante ,ils avaient l'appartement au dessus du resto  elle montait les marches   jouait avec les chiens  son plaisir c'était de tirer sur nos lacets de chaussures ! Il la gardée quelques années et quand elle fut trop grosse c'est un ami à lui qui est venu la chercher  il possédait un immense Parc avec Daims Cerfs Chevreuils   des Lamas etc.. mais à titre privé  ! elle a passé sa vie là sans jamais être déclarée  il faut dire qu'à cette époque il y avait moins de connards qu'aujourd'hui et pas de délation !

    4
    Lundi 27 Juillet 2020 à 21:01

    C'est étonnant comme la loi est intransigeante dans ces cas là, elle l'est beaucoup moins quand il s'agit de violence faite aux personnes.

    Stan

    5
    Mardi 28 Juillet 2020 à 07:06
    Exactement !Ils feraient mieux de s'occuper de chose plus grave!<nath>
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    6
    cricri
    Mardi 28 Juillet 2020 à 09:13

    Tout est dit.

    Ils feraient bien de s'occuper de la racaille et non des animaux et des gilets jaunes!

    7
    fripouille
    Mardi 28 Juillet 2020 à 12:56

    Quel que soit l'animal, sanglier ou coq, il reste des gens qui, apparemment, n'ont rien d'autre à faire !

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