Publiée ce jeudi 28 octobre 2021, la dernière vidéo de L214 dénonce une nouvelle fois les pratiques de certains abattoirs. L’association a cette fois infiltré l’abattoir de Cuiseaux, en Saône-et-Loire. Une enquête a été ordonnée par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.

Une nouvelle vidéo de L214, publiée ce jeudi 28 octobre, dénonce les pratiques d’un abattoir de Cuiseaux, en Saône-et-Loire. L’association de défense des animaux est parvenue à infiltrer l’un de ses membres, Thomas Saïdi, dans l’établissement appartenant au groupe Bigard.

Le militant de 28 ans a travaillé durant quatre mois dans cet abattoir, explique-t-il dans la vidéo. De cette expérience, il rapporte de nombreuses images. Par exemple, une vidéo montre des fœtus de vaches dont « certains qui sont prêts à naître », dit-il, et qui finissent à la poubelle après que le sang a été prélevé « pour en faire du sérum […] vendu aux industries pharmaceutiques ».

Des vaches égorgées conscientes

Thomas Saïdi dénonce aussi, entre autres, une pratique qu’il nomme « abattage halal ». « L’animal rentre dans un box, une sorte de piège cylindrique […] Il faut la forcer, elle ne rentre pas d’elle-même. […] Là, on peut voir la panique et la détresse dans leurs yeux. Les vaches, souvent, vous cherchent du regard. Elles ont les yeux exorbités, elles meuglent, elles crient, elles bavent, elles se débattent, elles voient leurs congénères qui ont été abattus juste avant, qui sont suspendus à une patte […] Et ensuite, le piège se retourne à 180 °, puis l’animal est égorgé conscient », décrit-il, images à l’appui.

Des images, « probablement tournées entre février et mai 2021 », selon le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, qui a réagi dans un communiqué. Il note « un certain nombre de non-conformités manifestes, notamment l’utilisation d’un pic électrique au niveau de la tête d’un bovin (non-conformité au RE 1099/2009), et d’autres possibles, notamment sur l’abattage de femelles en gestation au-delà du terme autorisé ou encore la mise à mort lors de l’abattage rituel opéré ».

Une enquête ordonnée par le ministère de l’Agriculture

En conséquence, le ministère annonce avoir ordonné « une enquête approfondie des pratiques de cet abattoir ». Elle sera réalisée dès ce jeudi 28 octobre « avec le soutien de la Force d’intervention nationale en abattoir, récemment créée pour venir en appui aux Préfets dans de telles situations ».

Le ministère note aussi que « tout agent recruté par une Direction Départementale pour travailler en abattoir doit suivre un parcours qualifiant » et que « seul le personnel confirmé a mandat pour réaliser des inspections aux postes-clé qui nécessitent une certaine technicité ». Des procédures qui n’auraient, semble-t-il, pas été respectées.

Contacté par Ouest-France, l’abattoir n’a pas souhaité s’exprimer.

Ouest-France

Contente d'être végétarienne depuis le 10 janvier 2007, date à laquelle j'ai vu les premières videos d'abattoirs !

A tous ceux qui mangent de la viande, ayez le courage de regarder cette video en entier !