• Suivez la rencontre Biden-Poutine : un long mercredi de retrouvailles

    Genève en état de siège. Transports publics à l’arrêt, travailleurs invités à rester chez eux, barbelés et clôtures érigés depuis une semaine tout autour du parc La Grange: le sommet Biden-Poutine trouble la tranquillité de Genève, pourtant rompue aux ballets diplomatiques. 4 000 policiers, militaires et autres personnels de sécurité ont été mobilisés. La quasi-totalité des policiers de la ville sont sur le pont, 900 agents venus du reste du pays ont été envoyés en renfort. Chargée de protéger le ciel, l’armée suisse a déployé canons antiaériens, stations radars et hélicoptères sur les bords du lac Léman.

    Le menu de Joe Biden. La Maison Blanche a communiqué dans la nuit l’agenda du président américain. Après avoir reçu vers 9h30 le «Daily Brief» quotidien, contenant les informations classifiées de sécurité nationale, Joe Biden est attendu peu après 13 heures à la villa La Grange, située au cœur du parc homonyme, le plus grand de Genève, sur la rive sud du lac Léman. Il y saluera le président de la Confédération helvétique, Guy Parmelin, avec lequel il s’est entretenu mardi soir. A cette occasion, Biden a remercié son homologue «pour le rôle historique unique de la Suisse, qui offre un terrain neutre pour la diplomatie et les négociations». Suivront ensuite quatre à cinq heures d’entretiens, d’abord en format réduit, les deux présidents étant seulement accompagnés de leurs chefs de la diplomatie, Tony Blinken et Sergueï Lavrov, puis avec une délégation élargie. Biden et Poutine tiendront ensuite, chacun de leur côté, une conférence de presse. Pour le président démocrate, qui décollera dans la foulée pour Washington, elle marquera l’épilogue d’une semaine diplomatique chargée en Europe.

    Une chorégraphie minutée. Vladimir Poutine ayant la réputation d’être toujours en retard, l’organisation a été pensée pour qu’il ne fasse pas attendre son homologue américain, arrivé, lui, mardi. Le président russe devrait atterrir vers 12h30 et arriver sur les bords du lac Léman aux alentours de 13h, quelques minutes avant Joe Biden. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a souligné mercredi matin l’importance de restaurer des relations bilatérales fonctionnelles. A l’antenne de la chaîne russe Pervy Kanal, il a, comme à son habitude, reproché aux Américains d’être responsables de l’interruption du dialogue entre les deux pays. Le temps, a-t-il dit, est venu de «faire le tri dans les décombres» des relations bilatérales. Un tête-à-tête entre les deux présidents, qui n’est pas inscrit au programme, n’est pas à exclure. «Les chefs d’Etats sont des chefs d’Etat. S’ils décident qu’il est indispensable de parler entre quatre yeux, ils le feront. Personne ne limite leur temps de discussion», a ajouté Peskov.

    Le sommet vu par Chappatte. Dans une caricature publiée ce mercredi dans le quotidien le Tempsle dessinateur suisse Patrick Chappatte a croqué le sommet entre Vladimir Poutine et Joe Biden, qui rêve d’une relation «stable et prévisible» avec Moscou pour pouvoir se concentrer sur sa rivalité avec le géant chinois.

     

    Suivez la rencontre Biden-Poutine : un long mercredi de retrouvailles

    Atterrissage de la délégation russe. L’avion de Vladimir Poutine s’est posé à l’aéroport de Genève à 12h27, avec une ponctualité inhabituelle. Dix minutes plus tard le président russe est descendu sur le tarmac, pour prendre place dans le cortège qui doit le conduire à la Villa Lagrange. Il n’avait pas souhaité de cérémonie d’accueil particulière à l’aéroport.

    Biden arrive à son tour. Escorté par les motards de la police suisse, le convoi de Joe Biden est arrivé au parc La Grange à 13h16. Les deux limousines présidentielles, encadrées par une quarantaine de véhicules transportant membres de la délégation officielle, agents du «secret service» et journalistes, arboraient à l’avant des drapeaux suisse et américain.

    Le sommet a commencé. Le président suisse a accueilli ses invités à l’entrée de la Villa La Grange, leur souhaitant la bienvenue à Genève, «ville de paix», et leur souhaitant de «fructueux dialogues dans l’intérêt de vos deux pays et du monde». Après s’être rapidement serré la main, en souriant, Joe Biden et Vladimir Poutine ont pris place dans la somptueuse bibliothèque où vont se tenir les discussions. Ils ont échangé quelques phrases convenues - «Il est toujours mieux de se rencontrer en tête-à-tête», a dit Biden, «j’espère que la rencontre sera productive», a déclaré Poutine -, puis ont gardé plusieurs minutes un silence gêné, dans les clics des photographes et le brouhaha des journalistes, qui ont joué des coudes pour pénétrer dans la pièce, et que la sécurité a visiblement eu du mal à faire sortir. La première session du sommet, en présence des deux chefs de la diplomatie, Antony Blinken et Sergeï Lavrov a débuté.

    Libération


  • Commentaires

    1
    Mercredi 16 Juin 2021 à 19:18

    comme   ça    Poutine    va   avoir    confirmation    de   la    sénilité    de   Biden   qui    confond   syrie    et  Iraq !

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