• Remaniement : Macron enterre totalement sa promesse d'un gouvernement resserré

    Remaniement : Macron enterre totalement sa promesse d'un gouvernement resserré

    Avec deux secrétaires d'État supplémentaires nommés vendredi, le gouvernement d'Édouard Philippe compte désormais 31 membres, dont 19 ministres. Très loin de l'engagement initial d'Emmanuel Macron.

     

    "Je constituerai un gouvernement de 15 membres maximum, très ramassé, avec des personnes de la société civile et des personnes du monde politique venant de la gauche, du centre, de la droite."

    La promesse d'Emmanuel Macron, faite le 12 mars 2017 sur le plateau de TF1, semble aujourd'hui lointaine : s'il fait effectivement toujours la part belle à la société civile et dépasse les clivages traditionnels, le nouveau gouvernement nommé vendredi compte aujourd'hui 31 membres, 19 ministres (dont trois ministres délégués) et 12 secrétaires d'État. Deux nouveaux membres viennent ainsi s'ajouter à l'équipe nommée en juin après les législatives. Le gouvernement Philippe I, resté en place un mois entre la présidentielle et le scrutin de juin, comptait pour sa part 18 ministres et 4 secrétaires d'État. Au fil du temps, l'exécutif s'est donc fait de moins en moins "ramassé"…

    C'est en fait usuel sous la Ve République : les gouvernements naviguent le plus souvent avec une trentaine de membres. Moins si l'on ne prend pas en compte les secrétaires d'État, dont le recours a été variable en fonction des Premiers ministres : Dominique de Villepin et Jean-Marc Ayrault, par exemple, n'en utilisaient pas, faisant du même coup augmenter leur nombre de ministres. Quant à ceux qui promettaient eux aussi une équipe "resserrée", ils ont rarement pu tenir cette position dans la durée. Conformément à l'engagement de Nicolas Sarkozy, François Fillon avait nommé 15 ministres et quatre secrétaires d'État en 2007 pour finir en 2012 avec 22 ministres et 8 secrétaires d'État…

     

    Sous Macron, des attributions avaient disparu

    Pourquoi alors ces effectifs pléthoriques? Tout simplement parce que les équipes "ramassées" ne sont pas forcément synonymes d'efficacité et que la réalité de l'action gouvernementale rattrape les intentions de départ. Des administrations ont ainsi vocation à être incarnées par un membre du gouvernement, au risque d'être totalement laissées de côté. C'est d'ailleurs l'une des difficultés qui s'est posée au début du quinquennat Macron : avec la redéfinition des périmètres, des attributions avaient disparu (Famille, Logement, Mer, Tourisme…) provoquant quelques flottements. Le remaniement de vendredi répond aussi à une partie de cette question, puisque le nouveau secrétaire d'État, le socialiste Olivier Dussopt, reprend la Fonction publique, dont était en charge le ministre de l'Action Gérald Darmanin mais qui n'était plus mentionnée dans l'intitulé de son ministère.

     

    Avec cette équipe plus nombreuse, l'exécutif allège aussi une autre contrainte qu'il a lui-même fixée. Emmanuel Macron avait fixé à 10 le nombre maximum de conseillers que pouvait recruter un ministre, et 5 s'agissant d'un secrétaire d'État, contre respectivement 15 et 10 qui étaient autorisés jusqu'ici. Deux membres de plus, ce sont donc 10 conseillers supplémentaires autorisés. De quoi, qui sait, mieux huiler la machine gouvernementale.

    Le JDD


  • Commentaires

    1
    Samedi 25 Novembre 2017 à 17:43

    de toutes façons,  il y a  un tas de conseillers dont on ne parle pas, et qui sont souvent les mêmes d' un gouvernement à l' autre

    2
    françoise
    Samedi 25 Novembre 2017 à 18:35

    On remarque vraiment sur cette Photo le nez crochu  de Macron ,il en dit long sur sa personnalité ,il doit surement aussi avoir les doigts recroquevillés à force de compter des billets  l'ancien banquier ! Il est vraiment moche! Il continue  de  recycler des socialos  ,quelle  mascarade  de la  part  de  cet imposteur super menteur  !Avec lui nous nous dirigeons tous les jours un peu plus vers le Pays des Merveilles nous atteindrons bientôt le Nirvana!

    3
    fripouille
    Dimanche 26 Novembre 2017 à 20:27

    Comment imaginer qu'un ministre s'intéresse à son mandat quand ils sont sans cesse déplacés ! Et  qui fait le travail concret  ? Les sous-fifres qui ne doivent guère avoir plus d'enthousiasme !

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