• «Quand je sors de chez moi, j’ai peur» : en Savoie, tout un immeuble terrorisé par un locataire

    «Quand je sors de chez moi, j’ai peur» : en Savoie, tout un immeuble terrorisé par un locataire

    Menaces de mort, hurlements, cloisons d’appartement défoncées à la masse, vitres du hall brisées, ascenseur détérioré… Les habitants d’un immeuble de Cognin (Savoie), petite ville de la banlieue de Chambéry, sont terrorisés par un locataire d’une trentaine d’années, souffrant de troubles psychiatriques.

    Selon leurs témoignages, ce voisin leur fait vivre un véritable enfer depuis deux ans. Sans que personne ne puisse mettre fin à ses agissements. En désespoir de cause, certains ont décidé de quitter l’immeuble. Et ceux qui restent en appellent aux autorités, redoutant qu’un drame ne survienne.

    «J’ai même été menacée de viol»

    Au numéro 38 de la route de Lyon, les habitants craquent. Une jeune femme enceinte témoigne, en sanglotant : « Il a frappé à toutes les portes en menaçant de tuer tout le monde. Il crie, nous insulte. J’ai même été menacée de viol. Et c’est comme ça jour et nuit. C’est invivable. Comment la loi peut-elle permettre une chose pareille ? Il nous a dit que l’on n’avait pas intérêt à appeler la police. »

    Selon la jeune femme, elle et d’autres habitants ont désormais peur de rentrer chez eux, de tomber sur « lui ». « Pour l’instant, ce ne sont que des menaces verbales. Mais qui nous dit qu’il ne va pas s’en prendre à nous physiquement ? Je reviens de l’hôtel de police où j’ai porté plainte », ajoute la future maman.

    « Dès que je sors de chez moi, j’ai peur. Ça ne peut plus durer comme ça », confie à son tour Marie, 92 ans. Jacqueline, 75 ans, ne cache pas sa colère : « Je ne peux plus recevoir mes petits-enfants à la maison. C’est devenu trop dangereux. » Jean-Louis Rimbaud, 83 ans, responsable du conseil syndical de la copropriété, remue ciel et terre depuis des mois pour tenter de résoudre le problème. En vain.

    Plusieurs interventions de la police

    « Cet homme, qui habite au 7e et dernier étage de l’immeuble, a saccagé son propre studio, cassé les fenêtres. Il a fait un grand trou à coups de masse dans la cloison, débouchant dans l’appartement voisin, qui heureusement était inoccupé », relate l’octogénaire précisant que les policiers sont venus à plusieurs reprises. « A chaque fois, ils disent qu’ils ne peuvent rien faire.

    La justice ne bouge pas non plus. Le propriétaire qui loue l’appartement à cet homme n’en a visiblement rien à faire. Le syndic également. On se sent abandonnés », lâche Jean-Louis.

    Un couple qui habitait au 7e étage a préféré partir. Au 4e, une propriétaire a également quitté l’immeuble. « On est terrifié. Notre vie est devenue un cauchemar », se lamente une autre locataire.

    Nous avons pu croiser dans la cage d’escalier l’homme qui effraie tant ses voisins. « Je n’ai rien à dire », nous a-t-il lancé, la tête recouverte par une capuche. Sous curatelle renforcée, cet homme, qui a fait plusieurs séjours à l’hôpital psychiatrique de Bassens (Savoie), est suivi par l’Association tutélaire des majeurs protégés (ATMP). Un organisme qui, lundi, était injoignable.

    Une réunion prévue cette semaine

    La maire de Cognin, Florence Vallin-Balas, a de son côté alerté le préfet. En vain. L’élue reconnaît, elle aussi, son impuissance : « Je n’ai pas de baguette magique. Il n’y a visiblement pas de solution de logement dans un appartement thérapeutique pour ce malade psychiatrique. La prise en charge des problèmes de santé mentale n’est pas facile dans nos villes. »

    L’édile peut prendre des mesures provisoires d’hospitalisation. « À chaque fois que je suis intervenue au sujet de cet administré, la crise, qu’un médecin doit constater, était passée », précise la maire de Cognin.

    Cette semaine, l’élue va organiser une réunion avec l’Agence régionale de santé, les médecins, la police, les habitants de l’immeuble. « Pour tenter de trouver une porte de sortie », espère Florence Vallin-Balas !!!

    Le Parisien

    Incroyable mais vrai ! Ce n'est pas un film, c'est une histoire vraie, les psy, la police, la justice attendent juste que ce malade tue quelqu'un ! Là, ils pourront intervenir et diront, on ne pensait pas qu'il pouvait tuer !!! Pauvre France !


  • Commentaires

    1
    Poumo-thorax
    Mardi 22 Octobre 2019 à 17:46
    14% de la population française a besoin de soins psychiatriques...
    1 sur 7...
    Et les centres psychiatriques sont pleins faute de moyens.. la moitié des malades sont en prison faute de place.. et les prisons sont pleines...
    2
    Rakia
    Mardi 22 Octobre 2019 à 17:51

    Et oui les malades psychiatriques les schizophrène par exemple

    sont protégés par la loi , ils sont intouchables, on a même pas le 

    droit de se plaindre et des histoires de ce genre sont presque dans 

    toutes les villes . Et même dans les films sont incapables de faire mieux !

    3
    Mardi 22 Octobre 2019 à 18:11

    C' est   franchement  ubuesque,  ce  type devrait  être  enfermé  dans  une cellule !

    ou  alors  il  faut   s' arranger  pour  le maitriser   en  affirmant  que   c' est   de  l' auto-défense

    4
    FRANCOISE
    Mardi 22 Octobre 2019 à 20:55

    Si ils en sont là c'est bien la faute des autorités ! on fait enfermer pour moins que cela !

    5
    fripouille
    Mercredi 23 Octobre 2019 à 09:55

    Pourtant, seuls les gros bras des hôpitaux psychiatriques pourraient en venir à bout, aidés par une seringue plantée en urgence. C'est inadmissible que même le préfet s'en désintéresse !

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