• Nomination de Philippe Besson à Los Angeles : 4 choses à savoir pour comprendre la polémique

    Nomination de Philippe Besson à Los Angeles : 4 choses à savoir pour comprendre la polémique

    L'écrivain Philippe Besson, proche d'Emmanuel Macron, va être nommé consul général de France à Los Angeles. Une nomination qui pose question.

    C'est un poste très convoité. L'écrivain Philippe Besson va être nommé dans les prochains jours consul général de France à Los Angeles. Le romancier n'a aucune expérience dans la diplomatie mais il est considéré comme étant un proche du couple présidentiel depuis la campagne présidentielle de 2017. Durant cette période, Philippe Besson avait suivi la campagne dans les pas d'Emmanuel Macron. Il en avait tiré un livre Un personnage de roman (aux éditions Julliard) plutôt laudateur pour le chef de l'Etat.

     

    Est-ce qu'il y a eu déjà eu des précédents?

    Plusieurs écrivains ont déjà été nommés à des postes d'ambassadeur ou de consul. On peut citer les cas de Jean-Christophe Rufin, Olivier Poivre D'Arvor ou plus loin dans l'histoire de Romain Gary, qui avait été lui aussi nommé consul à Los Angeles. Pour autant, contrairement à Philippe Besson, ces trois écrivains avaient déjà une expérience dans la diplomatie. Jean-Christophe Rufin avait été conseiller diplomatique au cabinet du ministre de la Défense François Léotard entre 1993 et 1995 avant sa nomination au Sénégal en août 2007 en tant qu'ambassadeur. Olivier Poivre D'Arvor avait été ministre plénipotentiaire et ambassadeur chargé de l’attractivité culturelle de la France avant sa nomination en 2016 à Tunis. Romain Gary venait lui de publier son premier roman Éducation européenne quand il a entamé sa carrière diplomatique après la Seconde guerre mondiale. 

    Le cas de Philippe Besson pourrait davantage se rapprocher de celui de de l'écrivain et journaliste Daniel Rondeau qui avait été nommé ambassadeur à Malte en 2008 par le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner alors qu'il n'avait aucune expérience dans la diplomatie. On peut citer aussi le cas du journaliste et écrivain François-Régis Bastide, membre du PS, qui avait été nommé ambassadeur du Danemark en 1982, avec l'agrément du nouveau président de la République François Mitterrand. Il faut noter qu'il s'agissait à chaque fois de poste d'ambassadeur, et non de consul, dont les missions sont différentes.

     

    Est-ce légal ?

    Oui mais depuis peu de temps. Le 3 août dernier, le gouvernement a présenté en Conseil des ministres un décret qui ajoutait vingt-deux postes de consuls généraux "particulièrement importants", dont celui de Los Angeles, à la liste des emplois "pour lesquels la nomination est laissée à la discrétion du gouvernement". Interrogé après le Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, avait expliqué que "les missions des consuls ne sont pas les mêmes qu'au siècle dernier. Il n'est pas anormal de trouver des profils qui connaissent bien le monde de l'entreprise pour pouvoir avoir une représentation qui soit plus en phase avec les priorités de la politique du gouvernement". 

    Dans le compte-rendu du Conseil des ministres, on pouvait aussi lire que "les fonctions de consul général dans un certain nombre de postes prennent une importance croissante dans les champs politique, auprès d'autorités locales ayant elles-mêmes des compétences accrues, de la diplomatie économique et du rayonnement culturel."

     

    Est-ce vraiment très "nouveau monde"?

    Evidemment, Emmanuel Macron n'est pas le premier président de la République à nommer des proches dans le milieu diplomatique mais cela ne fait pas très "nouveau monde", comme on dit aujourd'hui en macronie. Plusieurs membres de l'opposition ont d'ailleurs ironisé sur le sujet sur les réseaux sociaux. Le député Les Républicains Eric Ciotti a aussi jugé que cette nomination est "l’incarnation d’un monde très très ancien de copinage".

    Emmanuel Macron s'est lui défendu jeudi : "Il n'y a chez moi aucun copinage pour services rendus. Regardez le gouvernement. Si je servais les gens en fonction de leur implication de la campagne présidentielle, aurais-je choisi le Premier ministre que j'ai nommé il y a quinze mois? [...] Que chacun revienne à la raison et regarde les choses telles qu'elles sont [...] Je souhaite et je continuerai à ouvrir l'ensemble des postes en particulier de l'administration de la haute fonction publique à des gens de talent et de mérite venant d'autres horizons, (...) parce que c'est une bonne chose", a-t-il affirmé.

     

    Et au fait, que peut-on lire dans le livre de Philippe Besson ?

    Dès le début de son livre sur la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron, Philippe Besson ne s'en cache pas : il apprécie l'ancien ministre de l'Economie de François Hollande. "Je le connais depuis deux ans, nous nous sommes croisés la première fois à un dîner chez des amis communs, nous nous sommes revus, nous avons sympathisé, nous nous voyons de loin en loin, il nous arrive d'échanger des SMS, nous parlons de la vie ordinaire, de littérature, assez peu de politique", décrit-il. Il poursuit : "J'ai de l'admiration pour son intelligence, de l'affection pour lui, une grande tendresse pour son épouse, une curiosité pour le couple égalitaire qu'ils forment, je n'ai en revanche aucune fascination pour le pouvoir qu'il exerce. D'une manière générale je me tiens à bonne distance du pouvoir"", veut-il croire. 

    Pour écrire ce livre, Philippe Besson a suivi Emmanuel Macron dans de nombreux déplacements. Quoi qu'il dise, il en est ressorti fasciné. "Je ne peux m'empêcher d'être convaincu par l'élan qui pousse le jeune homme bien peigné vers ses compatriotes dissemblables. Il a tellement d'aisance, il ne manifeste, même malgré lui, aucune réticence, il ne paraît pas forcer sa nature", écrit-il à un moment. Pourtant, il connaissait les dangers de son entreprise : "Je sais parfaitement que le risque existe que je cède à la séduction, que je sois instrumentalisé, voire manipulé. Peut-être se contente-t-il de me faire travailler à sa propre gloire. Chercherai-je à m'en défendre, en l'égratignant ici ou là? Me laisserai-je faire quelquefois? Souvent?", s'interrogeait-il dans son ouvrage.  

    le JDD.fr

    On dirait que Besson est tombé amoureux de Macron d'après son livre !!!


  • Commentaires

    1
    Rakia
    Jeudi 30 Août 2018 à 16:32

    " Proche de Macaron” ,tous les proches du petit roi font partie du gouvernement,

    il croit vraiment qu’il a hérité d’un royaume,pauvre démocratie !!!

     

    2
    Rakia
    Jeudi 30 Août 2018 à 16:35

    Tous ses proches sont amoureux de lui,chantou (rire)

    Il a un succès fou près des hommes,c’est pour cela il a 

    choisi Brizitte !(rire)

    3
    Jeudi 30 Août 2018 à 16:55

    oui, amoureux comme castaner que je  soupçonne d' en  être  comme disait Fernandel !

     Il fuit  soit disant le pouvoir, mais accepte  d' être consul !

     De toutes façons  avec racketman, tout ne marche   que par népotisme

    4
    françoise
    Jeudi 30 Août 2018 à 18:06

    C'est une honte!Le copinage bat son plein avec les Macrons ,c'est la famille TUYAU DE POÊLE !

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