• Lot : deux chasseurs vont être jugés après la mort d'un jeune homme

    La mort du jeune Morgan Keane, dans le Lot en décembre 2020, avait suscité effroi et colère. Deux ans après l'accident de chasse qui lui avait coûté la vie, le chasseur à l'origine du tir mortel et le directeur de battue seront jugés le 17 novembre à Cahors (Lot) pour « homicide involontaire lors d'une action de chasse », a indiqué le procureur de la République Alexandre Rossi dans un communiqué. Morgan Keane a été tué le 2 décembre 2020 à Calvignac par un chasseur qui l'avait pris pour un sanglier alors qu'il coupait du bois dans son jardin. Le jeune homme, né en Aveyron d'une mère aveyronnaise et d'un père britannique, était âgé de 25 ans.

    Les deux prévenus risquent jusqu'à « trois ans d'emprisonnement, 75 000 euros d'amende, l'interdiction de détenir une arme pendant cinq ans ou encore le retrait de permis de chasse à titre définitif », précise le parquet.

    Les amies de Morgan Keane espèrent le retrait à vie de leur permis de chasse

    La mort de Morgan Keane avait suscité un vif émoi dans la région, menant à la création du collectif Un jour un chasseur, qui propose notamment d'interdire la chasse le mercredi et le dimanche et d'établir des « distances de protection autour des zones d'habitation qui soient égales à la portée maximale des armes ». Des propositions majoritairement rejetées par une mission du Sénat mi-septembre. « On espère que le procès sera exemplaire avec une peine exemplaire », dont « l'interdiction du permis à vie », ont indiqué à l'Agence France-Presse (AFP) les membres du collectif Un jour un chasseur, composé d'amies de Morgan Keane.

    Le collectif souhaite que « les victimes soient considérées » et aimerait qu'à l'issue du procès des « espaces non chassés » soient mis en place autour des maisons des proches de la victime. « Pour qu'ils ne soient pas confrontés à la vue et au son de la chasse », expliquent ses membres.

    Pour l'heure, le frère de Morgan Keane s'est constitué partie civile, selon le parquet, ainsi que la fédération départementale des chasseurs du Lot. Un jour un chasseur dénonce la constitution de partie civile des chasseurs : « Une battue, c'est quelque chose de collectif. Il devrait y avoir une responsabilité collective. C'est assez choquant qu'ils se placent comme victimes. »

    Le Point


  • Commentaires

    1
    Mercredi 28 Septembre 2022 à 11:24

    Les     chasseurs    votent,   c'   est    le   problème

     Bonne    journée

     Bisous

    2
    Fripouille
    Lundi 10 Octobre 2022 à 12:51

    ''Portée maximale des armes'' c'est sûr que cela réduirait leur terrain ! Mais une vie n'est-elle pas plus importante que les plaisirs des chasseurs, qui cachent ceux-ci sous la dénomination de régulation ?

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :