Les deux prévenus risquent jusqu'à « trois ans d'emprisonnement, 75 000 euros d'amende, l'interdiction de détenir une arme pendant cinq ans ou encore le retrait de permis de chasse à titre définitif », précise le parquet.
Les amies de Morgan Keane espèrent le retrait à vie de leur permis de chasse
La mort de Morgan Keane avait suscité un vif émoi dans la région, menant à la création du collectif Un jour un chasseur, qui propose notamment d'interdire la chasse le mercredi et le dimanche et d'établir des « distances de protection autour des zones d'habitation qui soient égales à la portée maximale des armes ». Des propositions majoritairement rejetées par une mission du Sénat mi-septembre. « On espère que le procès sera exemplaire avec une peine exemplaire », dont « l'interdiction du permis à vie », ont indiqué à l'Agence France-Presse (AFP) les membres du collectif Un jour un chasseur, composé d'amies de Morgan Keane.
Le collectif souhaite que « les victimes soient considérées » et aimerait qu'à l'issue du procès des « espaces non chassés » soient mis en place autour des maisons des proches de la victime. « Pour qu'ils ne soient pas confrontés à la vue et au son de la chasse », expliquent ses membres.
Pour l'heure, le frère de Morgan Keane s'est constitué partie civile, selon le parquet, ainsi que la fédération départementale des chasseurs du Lot. Un jour un chasseur dénonce la constitution de partie civile des chasseurs : « Une battue, c'est quelque chose de collectif. Il devrait y avoir une responsabilité collective. C'est assez choquant qu'ils se placent comme victimes. »
Le Point
Les chasseurs votent, c' est le problème
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