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Le maire de São Paulo, Bruno Covas, est mort
Le maire (centre droit) de São Paulo, Bruno Covas, est décédé dimanche, à l'âge de 41 ans, d'un cancer du système digestif dont il souffrait depuis 2019, a indiqué dans un communiqué l'hôpital syro-libanais de la ville, capitale économique du Brésil, où il était soigné.
« Le maire Bruno Covas est décédé aujourd'hui à 8 h 20 des suites d'un cancer (du système digestif) avec métastases, et de ses complications après une longue période de traitement », détaille un communiqué de l'hôpital.
Son état était irréversibleLa nouvelle a eu un énorme écho sur les réseaux sociaux où des milliers de personnes ont aussitôt exprimé leurs condoléances et leur solidarité avec sa famille, en particulier à l'égard de son fils Tomas, 15 ans. « Merci à Bruno Covas d'avoir partagé avec nous tous tant d'affection et de dévouement », a déclaré le gouverneur de São Paulo, Joao Doria, dans un communiqué.
Vendredi, l'équipe médicale qui soignait Bruno Covas avait annoncé que son état était irréversible. Il avait été hospitalisé le 2 mai après la détection de saignements à l'estomac lors de tests précédents pour poursuivre chimiothérapie et immunothérapie.
Figure traditionnelle au sein du Parti centriste
Face à l'aggravation de son état, l'édile encarté au Parti de la social-démocratie brésilienne (PSDB, centre droit) avait demandé une mise en retrait de 30 jours pour se « dédier totalement » à ses soins. « Mon corps exige que je consacre plus de temps au traitement, qui entre dans une phase très sévère », avait-il dit dans un communiqué publié sur Twitter.
Petit-fils de l'ex-gouverneur Mario Covas (1930-2001), l'un des fondateurs du PSDB avec l'ancien président Fernando Henrique Cardoso, Bruno Covas, avocat, s'était lancé en politique à 26 ans, devenant député à l'assemblée législative de São Paulo. Il fut ensuite secrétaire pour l'Environnement de l'État de São Paulo (2011-2015) puis député fédéral à Brasilia de 2015 à 2017.
À la différence de João Doria, son prédécesseur devenu gouverneur de São Paulo, qui a surfé ces dernières années sur la vague antisystème, Bruno Covas représentait une figure plus traditionnelle au sein du Parti centriste.
Réélu en novembre avec près de 60 % des suffrages
Malgré la maladie, ce gestionnaire modéré, qui contrastait avec la grande polarisation de la politique brésilienne, a continué d'occuper ses fonctions de maire de la ville la plus peuplée du Brésil (12,3 millions d'habitants) et a affronté la crise provoquée par l'épidémie de coronavirus, qui a fait près de 29 000 morts à São Paulo.
Il avait lui-même contracté le Covid-19 en août 2020, et après en avoir guéri, avait été réélu en novembre au second tour, avec près de 60 % des suffrages face au représentant de la gauche, Guilherme Boulos.
Le Point
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Commentaires
Vous vous en foutez, moi aussi mais fallait vite que je trouve un article pour 10h00 !!!