• Le Botswana vend aux enchères des permis de chasse à l'éléphant

    Le Botswana vend aux enchères des permis de chasse à l'éléphant

    Le président Botswanais Mokgweetsi Masisi a rétabli la chasse aux pachydermes interdite cinq ans plus tôt par son prédécesseur Ian Khama. Les premiers permis de chasse ont été distribués aux enchères ce vendredi.

    C'est une étape supplémentaire qui intervient à la suite d'une décision très controversée. Le Botswana a tenu ce vendredi ses premières enchères d'ampleur pour l'attribution de permis de chasse à l'éléphant, depuis le rétablissement polémique de cette activité sur son territoire en mai dernier.

    La vente, confiée à la société locale Auction It, s'est tenue pendant une heure dans les locaux du ministère de l'Environnement de Gaborone. Elle portait sur sept "lots" de dix éléphants chacun, a détaillé une responsable gouvernementale de la faune, Alice Mmolawa, qui s'est refusée à toute précision sur le nombre de permis vendus, leur prix, ou les vainqueurs des enchères.

    400 éléphants pourront être tués chaque année

    Le président Mokgweetsi Masisi a rétabli la chasse aux pachydermes interdite cinq ans plus tôt par son prédécesseur Ian Khama, au nom de la survie de l'espèce. Désormais, jusqu'à 400 pourront être tués chaque année en vertu de permis délivrés par les autorités. Le président botswanais estime que le développement incontrôlé des populations de pachydermes menace les moyens de subsistance, notamment les récoltes, des populations locales.

    Pour participer aux enchères de ce vendredi, il fallait répondre à quelques critères. Ces dernières étant ouvertes aux "entreprises soit détenues par des citoyens botswanais soit enregistrées au Botswana", a précisé Alice Mmolawa. Les candidats devaient faire un dépôt remboursable de 200.000 pula (16.746 euros).

    Les candidats devaient en outre posséder "une expérience attestée de la chasse à l'éléphant" et ne pas faire l'objet de condamnation pénale pour atteinte à la faune sauvage, selon l'annonce officielle de mise aux enchères. La chasse des éléphants porteurs d'un collier destiné à suivre leurs mouvements, et donc protégés, est interdite et toutes les expéditions devront être accompagnées en permanence par un guide et un chasseur professionnel, est-il également précisé.

    Des débats passionnés

    Le rétablissement de l'autorisation de la chasse pourrait "démotiver ceux qui luttent contre le braconnage, à qui l'on dit de protéger les éléphants contre les braconniers alors que le régime braconne les mêmes éléphants en appelant ça de la chasse", a condamné l'ancien président botswanais Ian Khama, qui avait aboli la chasse aux pachydermes.

    Si cette décision controversée a ravivé les tensions entre l'ancien chef de l'Etat et son successeur Mokgweetsi Masisi, elle a également suscité des réactions passionnées chez les ONG de protection de l'environnement, qui avait obtenu l'interdiction totale du commerce de l'ivoire pour protéger les éléphants du braconnage qui les décime. Audrey Delsink, directrice de l'ONG Humane Society International (HSI) Africa, à Johannesburg, a jugé ces enchères "profondément inquiétantes et contestables". "La chasse n'est pas un moyen efficace à long terme de régulation de la population", a-t-elle affirmé.

    "Les éléphants sont une menace dans notre région"

    Mais Tshepang Mogogoma, un habitant du village de Nata, dans le centre du pays, a dit espérer l'attribution "d'autant de permis de chasse à l'éléphant que possible". "Les éléphants sont une menace dans notre région", a-t-il affirmé. Selon le responsable de la Kalahari Conservation Society, Neil Fitt, la chasse représente une nouvelle source de revenus pour le Botswana mais devra être pratiquée "de manière éthique et correcte".

     

    Coincé entre la Zambie, la Namibie et l'Afrique du Sud, le Botswana abrite environ 135.000 éléphants en liberté, soit un tiers de leur population africaine connue. La richesse de sa faune en fait un sanctuaire très prisé des amateurs de safaris haut de gamme.

    BFM.TV

    Honte à ce sauvage !


  • Commentaires

    1
    Vendredi 7 Février 2020 à 18:36

    400 chaque   année,   les  135000 n' auront   plus  le temps   de se reproduire !

    Pourris   aussi  eux  qui   achètent ces  permis   de  chasse,   de  sales  riches !

    2
    Rakia
    Vendredi 7 Février 2020 à 18:38

    Une vente aux enchères honteuse ,ces sauvages n’ont de respect 

    pour rien , ils méritent d’être abattus à la place de ces pauvres éléphants ! 

    3
    Françoise
    Vendredi 7 Février 2020 à 19:47

    Il faut tuer ce mec tout simplement !il ne mérite pas de vivre!

    4
    fripouille
    Samedi 8 Février 2020 à 09:27

    Ils feraient mieux de prendre des photos ! Les riches sont blasés, mais gardent leur comportement primitif !

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