• « Je viens reconnaître nos responsabilités » dans le génocide au Rwanda, déclare Emmanuel Macron

     

    « Je viens reconnaître nos responsabilités » dans le génocide au Rwanda, déclare Emmanuel Macron

    « Les tueurs qui hantaient les marais, les collines, les églises, n’avaient pas le visage de la France. Elle n’a pas été complice », a déclaré Emmanuel Macron lors de son discours très attendu au Mémorial du génocide rwandais, à Kigali, ce jeudi 27 mai.

    « Mais la France a un rôle, une histoire et une responsabilité politique au Rwanda », reconnaît le chef de l’Etat.

    « Elle a un devoir : celui de regarder l’histoire en face et de reconnaître la part de souffrance qu’elle a infligée au peuple rwandais en faisant trop longtemps prévaloir le silence sur l’examen de la vérité. […]

    Ce jour, je viens reconnaître nos responsabilités. »

    « En s’engageant dès 1990 dans un conflit où elle n’avait aucune antériorité, la France n’a pas su entendre les voix de ceux qui l’avaient mise en garde, a-t-il poursuivi. En ignorant les alertes des plus lucides observateurs, la France endossait une responsabilité accablante dans un engrenage qui a abouti au pire, alors qu’elle cherchait précisément à l’éviter. »

    Plus loin que ses prédécesseurs

    Même s’il n’a pas été jusqu’à demander pardon, comme le demandaient plusieurs personnalités telles que le député européen Raphaël Glucksmann, Emmanuel Macron a été plus loin que ses prédécesseurs, en particulier Nicolas Sarkozy, le seul président à s’être rendu à Kigali depuis le génocide des Tutsis, qui a fait au moins 800 000 morts entre avril et juillet 1994.

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    Lors de cette visite en 2010, Nicolas Sarkozy avait alors reconnu de « graves erreurs » et « une forme d’aveuglement » des autorités françaises ayant eu des conséquences « absolument dramatiques ».

    Mais ces propos n’avaient pas réussi à normaliser les relations entre Paris et Kigali, qui ont connu depuis d’intenses périodes de tensions.

    « Responsabilités lourdes et accablantes »

    Le fossé s’est cependant comblé depuis le début du quinquennat avec une série d’initiatives françaises pour sortir de l’impasse. La dernière d’entre elles a été la sortie en mars d’un rapport d’historiens [PDF] dirigé par Vincent Duclert et consacré au rôle de la France au Rwanda avant et pendant le génocide qui a débuté au lendemain de la mort du président Juvenal Habyarimana lorsque son avion est abattu le 6 avril 1994.

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    Ce rapport de 1 200 pages conclut aux « responsabilités lourdes et accablantes » de la France et à l’« aveuglement » du président François Mitterrand et de son entourage face à la dérive raciste et génocidaire du régime hutu, que soutenait alors Paris.

    L'OBS


  • Commentaires

    1
    Poumo-thorax
    Jeudi 27 Mai 2021 à 13:03
    Ce n'est plus un président, mais une panosse...
    2
    Jeudi 27 Mai 2021 à 15:49
    Pas étonnant de Miterrand !<nath>
    3
    Jeudi 27 Mai 2021 à 16:52

    et   bien     on  verra    s'   il   reconnait    sa   propre     responsabilité    dans   la  gestion   catastrophique    de   la  France

      • Poumo-thorax
        Jeudi 27 Mai 2021 à 18:56
        Avec sa suffisance, tout sera de la faute des gaulois réfractaires aux lumières de l'islam...
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