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Immolation par le feu d'un étudiant à Lyon : Un an après, Anas donne de ses nouvelles sur les réseaux sociaux
Le 8 novembre 2019, Anas, étudiant à l’université Lyon 2, s’était immolé par le feu devant un bâtiment du Crous pour dénoncer la précarité des étudiants
Le 8 novembre 2019, Anas s'était immolé par le feu devant un bâtiment du Crous à Lyon pour dénoncer la précarité des étudiants. Un acte désespéré aux lourdes conséquences. L’étudiant, très gravement brûlé, a passé cinq mois dans le coma. Un an après, le jeune homme de 23 ans donne de ses nouvelles publiquement pour la première fois en postant un long message sur les réseaux sociaux.
Brûlé au troisième degré sur 75 % du corps, Anas indique avoir subi 48 opérations et deux amputations aux doigts, précisant que ses « chances de survie » étaient estimées au départ à « 24 heures ». Il a quitté l’hôpital Edouard Herriot de Lyon pour suivre sa rééducation au centre médical de l’Argentière.
« Un an après, j’ai encore des plaies ouvertes et entame de nouvelles opérations. Je gagne cependant de jour en jour en autonomie : je parle de nouveau depuis mai. Je marche très bien et j’arrive à écrire correctement des textes malgré mes amputations », raconte-t-il expliquant avoir repris ses études en distanciel, toujours à l’université Lyon 2. Précisant également poursuivre ses activités syndicales.
« Ce n’est pas dans la passivité qu’on arrive à descendre de bonnes conditions de vie »
« Je suis conscient de la gravité de mon acte désespéré, Je traversais une période difficile sans emploi stable, sans logement étudiant et sans bourse universitaire, explique-t-il. Je me réveille en constatant que cela aura au moins permis quelques avancées telles que les repas des Restau U à un euro, même s’ils ne s’adressent qu’aux boursiers et boursières ».
« Ce n’est pas dans la passivité qu’on arrive à défendre, et encore moins à gagner, de bonnes conditions de vie, ajoute-t-il. Cela est encore plus vrai au temps où les populations les plus précaires sont bouleversées par la maladie du coronavirus », conclut-il, n’oubliant pas de remercier toutes les personnes l’ayant soutenu ou « agi pour donner un sens à [son] geste ».
20 Minutes
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Commentaires
2FrançoiseLundi 9 Novembre 2020 à 18:24Perso je ne peux comprendre cet acte désespéré c'est certain mais mourir pour cela pour moi à n'en vaut pas la peine ,il y avait très surement d'autres moyens plutôt que de commettre un acte aussi violent qui lui aura laissé des séquelles graves !Il a reconnu son erreur certes mais il en portera les marques jusqu'à son dernier souffle !Il a eu une certaine chance 75% brûlé , la peau étant l'organe en partie le plus important de notre corps et aussi de par sa superficie !
3FripouilleMardi 10 Novembre 2020 à 09:00En faisant ce geste, il s'est empêché de pourvoir agir par d'autres voies. Il a fait bosser le personnel médical qui n'en a pas besoin en ce moment...
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c' était un acte désespéré, et il a dû souffrir énormément !
Mais nos politiques ne sont pas plus motivés pour autant