• France. La production de vin en chute libre en 2021, du jamais vu depuis la guerre

     France. La production de vin en chute libre en 2021, du jamais vu depuis la guerre

    © Franck Dubray, Ouest-France En avril, alors que le gel menaçait les bourgeons dans les vignes, des viticulteurs ont utilisé des bougies et des braseros pour réchauffer l’atmosphère.

    Gel, grêle, mildiou, oïdium… Avec les fléaux qui ont touché les vignobles cette année, la récolte sera sans doute la pire qu’on ait enregistrée depuis 75 ans.

    Selon les estimations du ministère de l’Agriculture, la production viticole devrait plonger à 34 millions d’hectolitres à l’issue des vendanges qui viennent de commencer.

    C’est 24 % de moins qu’en 2020 et sans doute la plus mauvaise que la France, deuxième producteur de vin au monde après l’Italie, ait connue depuis la guerre. Coup terrible pour les 85 000 vignerons et caves coopératives ainsi que pour l’économie tricolore : 12 milliards d’euros de vins et spiritueux filent chaque année à l’étranger, l’équivalent d’un tiers des exportations d’Airbus.

    Certes, le vignoble français, du fait de la baisse nationale de consommation de vin, cognac et armagnac, est en régression régulière et la récolte moyenne des années 2010 est un tiers moins élevée que celle des années 1970.

    Reconstituer un stock d’urgence

    Cependant, l’anémie du cru 2021 s’explique par une exceptionnelle série de fléaux. À la mi-avril, le gel a frappé jusqu’aux quatre cinquièmes des vignes au moment où percent les bourgeons. En mai-juin, ce fut la grêle avant que, cet été, surgissent des maladies favorisées par le temps pluvieux : le mildiou, l’oïdium, la coulure. Et on peut encore subir le botrytis d’ici la vendange, redoute Christian Gauthier, président de la Fédération des vins de Nantes. Lui-même explique devoir traiter les vignes plus que les années précédentes. Du moins, entre deux averses…

    Cette récolte, qui n’atteindra que 25 à 20 % d’une année normale dans le vignoble nantais, succède à un millésime 2020 dont la production, satisfaisante en volume, a vu ses ventes durement touchées par les fermetures des bars et restaurants.

    À ce jour, aucune aide particulière n’a été versée par l’État, sinon aux jeunes vignerons. La meilleure des assurances,rappelle Christian Gauthier,c’est le stock qu’on constitue les bonnes années pour vendre lors des mauvaises. Mais après des récoltes faibles en 2016, 2017 et 2019, il ne faudrait pas qu’un autre accident climatique survienne en 2022.

    Ouest-France


  • Commentaires

    1
    Samedi 7 Août 2021 à 18:01

    voilà     qui    va  faire   plaisir    à  la  concurrence    étrangère !!

    Pour   l'instant     je   ne    vois   pas    de    changement

    2
    Fripouille
    Samedi 7 Août 2021 à 19:03

    Comment le citoyen français va-t-il accorder son pain et son camembert ?

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