• Emmanuel Macron à Marseille : quels « dossiers chauds » va-t-il mettre sur la table ?

    Emmanuel Macron à Marseille : quels « dossiers chauds » va-t-il mettre sur la table ?

    Le président de la République passe trois jours à Marseille, du 1er au 3 septembre, pour dévoiler un plan d’urgence dont l’ambition est de guérir les maux de la deuxième ville de France et en faire une « capitale de la Méditerranée ».

    Emmanuel Macron pose ses valises à Marseille. Du mercredi 1er au vendredi 3 septembre, le président de la République vient au chevet de la cité phocéenne, qui fait régulièrement parler d’elle pour des affaires de trafic de drogue et de règlements de comptes.

    De l’éducation à la sécurité, en passant par les transports, la rénovation urbaine ou l’environnement, le chef de l’État va se pencher sur « les fragilités » de Marseille durant sa visite, la plus longue dans une seule ville depuis le début de son quinquennat, en mai 2017.

    Mais « Paris ne vient pas gérer Marseille », assure l’Élysée, en faisant allusion à la rivalité traditionnelle entre les deux cités. « L’État vient appuyer les projets des collectivités territoriales », représentées par le nouveau maire socialiste de Marseille Benoît Payan et la présidente de la métropole Martine Vassal (LR).

    « L’État a un rôle à jouer, pas pour venir nous faire l’aumône, aider ou sauver Marseille, mais pour qu’on fabrique quelque chose ensemble », selon Benoît Payan, qui avait présenté ses priorités en mars à l’Élysée.

    Sept membres du gouvernement avec le Président

    Accompagné par sept membres du gouvernement, Emmanuel Macron devrait donc annoncer jeudi un engagement financier de l’État de plusieurs centaines de millions d’euros, en particulier dans le plan de rénovation de plus de 200 des 472 écoles de la ville.

    Préfabriqués parfois installés depuis des années, ou, dans certains établissements, rats dans les salles de classe, toit qui s’effondre ou punaises de lit dans les dortoirs : « Les écoles sont indignes de la République », résume Benoît Payan, qui évalue à 1,2 milliard d’euros les besoins de financement de la première tranche.

    Emmanuel Macron s’exprimera sur le dossier en participant jeudi 2 septembre à la rentrée dans une école du XIIIe arrondissement, dans le nord de la ville.

    La lutte contre les trafics comme priorité

    Dans ces quartiers populaires, il s’entretiendra aussi avec des habitants sur la situation sécuritaire après une série de règlements de compte sanglants liés au trafic de drogue.

    « C’est la mère de toutes les batailles », a récemment affirmé sur place le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, en annonçant le renfort prochain de 300 policiers dans les Bouches-du-Rhône.

    Mais pour Benoît Payan, « il manque 800 policiers » et il faut davantage de spécialistes de « la police scientifique, financière et judiciaire ».

    Transports et environnement

    Au cours de sa visite, Emmanuel Macron va également faire des annonces sur le déficit criant de transports collectifs à Marseille – qui ne compte que deux lignes de métro pour 900 000 habitants dans la ville et près de 1,6 million dans l’agglomération -, sur la réhabilitation des logements insalubres deux ans après le drame de la rue d’Aubagne, et sur la situation sanitaire.

    La dernière journée, vendredi 3 septembre, sera consacrée à l’environnement avec une sortie en mer dans le parc des Calanques et l’ouverture du Congrès mondial de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui se tient à Marseille jusqu’au 11 septembre.

    Amoureux de Marseille et de l’OM

    Bien qu’originaire de Picardie, Emmanuel Macron n’a jamais caché son amour de Marseille, qu’il décrit comme « une ville extraordinairement attachante » dans un récent entretien au magazine Zadig.

    Ce supporter de l’OM s’y montre optimiste pour l’avenir de la deuxième ville de France : « La décennie qui vient transformera Marseille et fera d’elle une capitale de la Méditerranée ». Car les conditions de sa « réinvention » sont là avec « une créativité extraordinaire, une jeunesse saisissante, une espèce de puissance ».

    C’est une ville qui « n’est pas la ville qu’elle devrait être véritablement : elle doit avoir un rôle dans le pays, elle doit avoir un rôle en Méditerranée », abonde Benoît Payan.

    La présidentielle 2022 en toile de fond

    Sur le plan politique, ce déplacement intervient dans le cadre d’une rentrée d’initiatives tous azimuts pour le chef de l’État avec l’espoir de commencer à tourner enfin la page du Covid, à huit mois de l’élection présidentielle.

    D’ici à la fin de septembre, il entend monter en première ligne sur les dossiers de la relance, de la sécurité et de la jeunesse, alors que, à droite comme à gauche, toute l’attention est portée sur la sélection des candidats au scrutin d’avril.

    Ouest-France


  • Commentaires

    1
    Fripouille
    Jeudi 2 Septembre 2021 à 10:59
    Fripouille

    Il s'attaque à un gros problème ! Il faut être du coin pour comprendre !

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