• Confinement : y aura-t-il des sapins à Noël ? Pas sûr, s’inquiètent les producteurs du Morvan

    Confinement : y aura-t-il des sapins à Noël ? Pas sûr, s’inquiètent les producteurs du Morvan

     

    Derrière son masque, il a le regard sombre, Frédéric Naudet. Le président de l'Association française du sapin de Noël naturel ne décolère pas : « Si le gouvernement ne rectifie pas rapidement le tir, alors bien peu de ménages pourront mettre les cadeaux sous un sapin de Noël! » s'enflamme-t-il. En cause, une absence de clarté dans la classification des produits essentiels ou non essentiels. Les producteurs de sapins sont dans le flou le plus total depuis le début du confinement. « Nos clients traditionnels ont suspendu les commandes, car ils ne veulent pas faire livrer des sapins s'ils ne peuvent pas les vendre. »

     

    Pour les producteurs de sapins de Noël du Morvan, qui pèsent pour un quart des 6 millions d'arbres vendus chaque année, les risques sont énormes. « Il faut bien comprendre que pour qu'une famille achète son sapin de Noël, cela ne peut pas se faire d'un claquement de doigts. » Entre fin octobre et début novembre, toute une chaîne logistique se met en place. Les sapins sont coupés, conditionnés, rassemblés, transportés jusque sur des bases d'expédition qui fonctionnent un gros mois dans l'année, pour être répartis sur toute la France. « Nous, on fait 100 % de nos ventes en un mois. On ne peut pas attendre d'avoir un feu vert au 20 novembre, sinon on ne suivra pas, il n'y aura pas de sapins pour tout le monde. Le sapin de Pâques, ça n'existe pas! Donc c'est maintenant ou ça sera une catastrophe », prévient Frédéric Naudet.

    Une vente très diversifiée

    Il a alerté les élus de Bourgogne jusqu'au ministre de l'Agriculture, avec qui il est en contact. « Les sapins, ce sont 1000 emplois permanents en France et 1200 saisonniers, sans compter les emplois induits, pour le conditionnement, le transport. C'est notre survie qui est en jeu ! » Les sapins pèsent pour 90 millions d'euros au niveau des producteurs et 200 millions en vente commerce. A Planchez-en-Morvan, chez Naudet, les sapins en pots sont prêts à partir, mais attendent… Tous sapins confondus, les ventes se réalisent pour 34 % dans la grande distribution, 22 % dans les jardineries, 14 % sur les marchés et points d'animation, 8 % dans les exploitations, 8 % dans les magasins de décoration, 6 % dans les magasins de bricolage, 4 % chez les fleuristes…

    Frédéric Naudet veut croire en une sage décision, sachant l'attachement des Français au symbole du sapin : « On a vu le tollé avec les déclarations du maire de Bordeaux qui voulait supprimer celui de sa ville. »

    Hier soir, il se déclarait raisonnablement optimiste : « On espère un décret ce week-end. Ce qui est fou dans cette histoire, c'est que tout le monde sait que les sapins se vendent en extérieur et pas à l'intérieur des magasins. Et nous, dans nos exploitations, on n'a pas le droit de vendre directement. On marche sur la tête ! Il faut que chacun comprenne l'urgence de la situation. » Au moins pour préserver la magie de Noël, avec les sourires et les yeux illuminés des enfants.

    Le Parisien


  • Commentaires

    1
    Poumo-thorax
    Samedi 7 Novembre 2020 à 14:13
    Champagne bio chez EELV si ça se produit. Déjà que pour les creches vivantes il n'y aura que le boeuf et l'ane pour cause de confinement, si les écolos ne viennent pas les liberer, noël va etre beau, tiens...
    2
    Samedi 7 Novembre 2020 à 17:06

    oui,   et    en   plus   les écolos   qui   s'y   mettent !

    Ce  gouvernement    est   en   dessous  de  tout

    3
    Françoise
    Samedi 7 Novembre 2020 à 17:06

    Noël c'est fichu pour beaucoup cette année ! Les Réveillons  dans les restos  comme ceux de fin d'année ils peuvent mettre une  croix dessus , tout comme les jouets pour les enfants , Si ils ne laissent pas les boutiques se ré- ouvrir  il y en a beaucoup qui mettront la clé sous la porte ! Ainsi va ce pays !

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