• Christophe Castaner, toujours soutenu malgré les vents contraires

    Christophe Castaner, toujours soutenu malgré les vents contraires

    Malgré les nombreuses polémiques auxquelles Christophe Castaner a dû faire face ses huit derniers mois, le ministre de l'Intérieur est toujours soutenu par le Premier ministre Edouard Philippe.

     

    Mardi, devant le perron de Matignon, Christophe Castaner se tient à côté du Premier ministre Edouard Philippe. Les deux hommes ont passé deux heures à examiner l’affaire de la mort de Steve Maia Caniço qui embarrasse le gouvernement, mais le ministre de l’Intérieur ne dit pas un mot. Edouard Philippe brise le silence de l’exécutif, il affirme que le premier rapport de l'Inspection générale de la police n'établissait pas «de lien entre l'intervention de forces de police et la disparition de Steve, tombé dans la Loire pendant la fête de la musique». Ce n’est pas la première fois que le ministre de l’Intérieur est visé par des polémiques.

    Décembre 2018: sa gestion des Gilets jaunes 

    Un mois à peine après son arrivée au ministère de l’intérieur, le 17 novembre dernier Christophe Castaner doit faire face aux Gilets Jaunes et aux incidents violents qui en résultent, surtout à partir de fin novembre, début décembre. A Paris plusieurs rassemblement dégénèrent, notamment sur les Champs-Elysées le 1er décembre. Le ministre est alors critiqué pour son «laxisme» face à la gestion de la crise. Il serre la vis, mais en vain. Toute sa stratégie de maintien de l’ordre est remise en question. Dans les semaines suivantes, il doit s’expliquer plusieurs fois devant les parlementaires par rapport à l’usage de lanceurs de balles de défense (LBD) qui ont blessé certains manifestants, devenus figures du mouvement comme Jérôme Rodrigues qui a été éborgné.

    C’est le préfet de police Michel Delpuech, déjà cité lors de l’affaire Benalla l’an passé, qui est limogé. Christophe Castaner est lui mis sous pression par le président Emmanuel Macron. Le ministre de l’Intérieur admet au Journal du Dimanche : «Que le Président ait de la colère, y compris contre moi, c’est possible. Mais est-ce que me passer une avoinée aurait été utile? Par contre, ce qui est vrai, c’est qu’il nous a mis une pression de dingue…». Sibeth Ndiaye, la porte-parole du gouvernement, confirme plus tard, toujours dans le JDD, le soutien du gouvernement face à sa gestion des Gilets Jaunes : «Peu de ministres de l'Intérieur ont eu à affronter cela. Il s'est très bien rétabli et il a trouvé comment s'installer dans le job.»

    Mars 2019: une soirée dans une boite de nuit fuite dans la presse

    La dix-septième journée de mobilisation du mouvement de contestation des Gilets jaunes, le 9 mars, est marquée par de fortes violences, notamment entre les manifestants et les forces de l’ordre à Paris. La semaine suivante, des photos de Christophe Castaner en train de danser avec une femme dans un boîte de nuit parisienne fuitent dans la presse. Un mauvais timing qui a non seulement abîmé son image mais aussi permis à l’opposition de cibler son irresponsabilité. Le principal intéressé s’est défendu: «Il s’agit de ma vie privée et de ma famille, qui peut être respectée. avant d’ajouter «Vu l'emballement, je ne le referai pas».

    Interrogé à ce propos sur Europe 1, le Premier ministre Edouard Philippe soutenait déjà son ministre. «Je ne lis pas la presse people, je n'ai aucun commentaire à faire sur la vie privée de Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur a toute ma confiance».

    Avril 2019: il accuse les ONG d’être «complices» des passeurs

    En plein G7 des ministres de l’intérieur à Paris, le 5 avril dernier, Christophe Castaner salue les ONG «qui jouent un rôle essentiel pour apporter de l’aide aux migrants» en mer Méditerranée tout en affirmant qu’elles peuvent aussi «se faire complices» des passeurs. Face à son homologue italien, le populiste Matteo Salvini, le ministre de l’Intérieur français dénonce «une réelle collusion» qui a pu se produire dans certains cas. Ces propos consternent l’opposition, comme les ONG. Et sont aussi salués par le Rassemblement National. Quatre jours plus tard, Christophe Castaner publie une vidéo sur Twitter pour préciser ses propos sans revenir sur le terme «complice». Il affirme qu’il se reposait sur des «faits» en citant «deux rapports de Frontex en novembre et décembre 2016».

    Le couple de l’exécutif ne s’est jamais directement exprimé sur le sujet, mais l’année précédente, le président Emmanuel Macron avait lui aussi critiqué le rôle des ONG, faisant «le jeu des passeurs en réduisant le coût du passage». Nathalie Loiseau, à l’époque tête de liste LREM aux européennes et ancienne secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, a elle soutenu les propos de Christophe Castaner: «Quand vous venez en aide à des gens qui se noient, vous le faites avec sincérité. Ce qui est vrai c’est que les passeurs, ils n’attendent que ça»

    Mai 2019: «l’attaque» de la Pitié-Salpêtrière par des Gilets Jaunes

    En marge des défilés du 1er mai, se tient une nouvelle journée de mobilisation pour les Gilets Jaunes. Une dizaine de manifestants pénètrent dans l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière et Christophe Castaner réagit dans la foulée sur Twitter: «On a attaqué un hôpital. On a agressé son personnel soignant et on a blessé un policier mobilisé pour le protéger.» Peu de temps après, plusieurs vidéos et témoignages viennent contredire la version du ministre de l’Intérieur. Il apparaît en fait que les manifestants tentaient de fuir les gaz lacrymogènes utilisés par les forces de l’ordre. Le patron de la place Beauvau se reprend aussitôt, lors d’une conférence de presse dans le Var, et déclare: « J'entends le reproche qui m'est fait d'avoir utilisé le mot 'attaque'. [...] Je me dis que je n'aurais pas dû l'employer. [...] Accepter de revenir sur ses mots, cela ne me pose aucun problème». Edouard Philippe affiche encore une fois son soutien à son ministre: «Je crois savoir que le ministre de l'Intérieur a corrigé son propos. Il a sans doute eu raison de le faire en choisissant le terme qu'il a utilisé. Et je n'ai pas d'autres commentaires à faire sinon qu'il a évidemment, et comme depuis le début, toute ma confiance».

    Juillet 2019: des décorations controversées pour des policiers

    C’est le site d'informations en ligne Mediapart qui révèle que Christophe Castaner a décoré des policiers de la médaille de la sécurité intérieure en juin dernier pour leur «engagement exceptionnel dans le cadre des Gilets jaunes». Mais le problème est que cinq d’entre eux sont impliqués dans des enquêtes judiciaires concernant des violences policières. Et parmi eux, le chargé des opérations de maintien de l’ordre lors d’un rassemblement en mars dernier, pendant lequel Geneviève Legay, une manifestante a été gravement blessée. Mais aussi, un capitaine de police auditionné dans le cadre de l’enquête sur le décès de Zineb Redouane a également été décoré ainsi que le commissaire de police qui aurait donné l’ordre d’utiliser des gaz lacrymogènes lors de la fête de la musique sur le quai Wilson à Nantes. Soirée au cours de laquelle Steve Maia Caniço a trouvé la mort. Le ministre de l’intérieur s’est défendu en déclarant qu’«il n’y a aucune mise en cause contre eux» et a précisé que «s’il y a des sanctions, la médaille sera retirée».

    Juin 2019: la mort de Steve à Nantes

    Sur les quais de la Loire à Nantes, lors de la Fête de la musique, le 21 juin dernier, une opération de police est lancée pour mettre un terme à une soirée. Quatorze personnes tombent dans le fleuve, dont Steve Maia Caniço, porté disparu jusqu’à ce que son corps soit retrouvé le 29 juillet dernier. L’intervention de la police est fortement critiquée, l’IGPN (la police des polices) a été saisie par Christophe Castaner, ciblé par l'opposition. Plusieurs élus de gauche appellent ainsi à sa démission, mais le Premier ministre, Edouard Philippe apporte une nouvelle fois «tout son soutien» au ministre de l’Intérieur dont il estime qu’il n’est «pas fragilisé». 

    Paris Match

    Ils nous prennent vraiment pour des demeurés !

    Philippe obéit-il à macaron ?


  • Commentaires

    1
    Rakia
    Samedi 3 Août 2019 à 17:30

    La question ne se pose même pas,chantou,ils obéissent tous à Macaron ,

    il est le chef de l'exécutif ,le chef du législatif et le chef des forces armées,

    qui ose le désobéir ,il fallait dire ?  

     

    2
    Samedi 3 Août 2019 à 17:44

    C' est   un sale  type, qui  est responsable  de la haine  contre  les flics,  pur  avoir  ordonné la brutalité  contre  les   gilets  jaunes !

    Le  problème  c' est   que  le pays  est  dans  un tel  chaos, qu'on  a bien  vu  avec  la démission  de Gérard  Colomb, qu' on  ne trouvait  personne  pour  le remplacer !

     Mais  ça  montre aussi  qu' Edouard  Philippe  est  un  faux  jeton  lui aussi

    3
    FRANCOISE
    Samedi 3 Août 2019 à 17:53

    Philippe n'est pour Sa Seigneurie Macron qu'un vulgaire petit exécutant c'est évident  il lui obéit au doigt et à l’œil ,il tient trop à sa place ! Lorsque ces types se retrouvent  en petit comité pour ripailler ils doivent savourer  le fait qu'ils sodomisent bien une partie du peuple  et bien profond , Il est  de bon ton  de leur suffisance  en arguant contre nous !

    4
    Lundi 5 Août 2019 à 09:24

    Qui s'assemble se ressemble!<Nath>

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