• Chihuahuas, bouledogues… le pavillon d’Osny cachait un élevage illégal de 166 chiens

    Chihuahuas, bouledogues… le pavillon d’Osny cachait un élevage illégal de 166 chiens

    Des cages réparties et empilées dans tout le pavillon, du sous-sol à l’étage, de nombreux box installés dans le jardin et, à l’intérieur, cent soixante-six chiens et chiots de race entassés dans des conditions extrêmement douteuses, sinon insalubres. Il y a là des chihuahuas, des bouledogues français et des spitz… C’est la découverte effectuée par les policiers de Cergy à Osny (Val-d’Oise) à la fin juin.

    Les enquêteurs ont mis un coup d’arrêt au trafic d’animaux d’éleveurs sur lesquels ils enquêtaient depuis plusieurs semaines. Un couple dont l’activité réelle était bien supérieure à ce qu’il déclarait. Une procédure a été ouverte par le parquet de Pontoise pour travail dissimulé, blanchiment aggravé et mauvais traitement à animaux. L’enquête confiée aux policiers du Groupe d’appui judiciaire (GAJ) du commissariat de Cergy et du GIR 95, un groupe d’enquête spécialisé dans la lutte contre l’économie souterraine, pour le volet financier, se poursuit.

    La perquisition menée dans le pavillon d’Osny, le 29 juin, résume l’ampleur du trafic. Les policiers ne viennent pas seuls : des militants de la Brigade animale bénévole et de la Fondation Assistance aux Animaux, ont été mis dans la boucle depuis le démarrage de l’enquête, dans la perspective de devoir s’occuper des nombreux animaux susceptibles de se trouver dans le pavillon.

    «Ils étaient sales et pataugeaient dans leurs excréments»

    Arrivés à la suite des policiers, les bénévoles constatent les conditions de vie dégradées des chiens. « Ils étaient entassés partout, de la cuisine au salon jusqu’au garage, d’autres vivaient dans le jardin ». Tous les chiens étaient sales et pataugeaient dans leurs excréments. La plupart d’entre eux étaient apeurés », relève alors la Fondation Assistance aux Animaux.

    L’association décrit des bouledogues français vivant dans le jardin, « parqués dans des petits enclos » et qui portaient des colliers anti-aboiements « pour ne pas éveiller le soupçon des voisins ». Les intervenants de l’association décrivent un jardin dont chaque recoin est exploité, des cages empilées les unes sur les autres, une odeur irrespirable, des mères qui pouvaient allaiter jusqu’à 38 chiots, tout étant fait pour obtenir « une rentabilité maximum » et « faire du profit ».

    Un trafic juteux

    Les chiens ont été répartis dans les différents refuges des associations. « Ils vont tous bénéficier d’un bilan vétérinaire complet afin d’établir des certificats de santé », souligne la Fondation Assistance aux Animaux qui évoque « des conditions de vie déplorables ».

    L’éleveuse a été placée en garde à vue dans le cadre de l’enquête dont le volet financier évoque clairement un trafic juteux. La valeur marchande des cent soixante-six chiens pris en charge par les associations s’élève à environ 150 000 euros. L’étude des comptes bancaires ra révélé un préjudice à la mutuelle agricole solidaire évalué à 92 500 euros, concernant des cotisations éludées.

    Au cours de la perquisition, les policiers ont découvert 5 720 euros en espèce qui ont été saisis au titre des avoirs criminels, ainsi que 94 chèques de particuliers datés de l’année 2021 pour un montant total de 14 032 euros. Les enquêteurs ont également retrouvé 489 carnets d’identification de chiens (ICAD) attestant également de l’ampleur du trafic. Les policiers ont enfin procédé à la saisie sur comptes bancaires et assurances vie de l’éleveuse de 65 250 euros.

    Cinquante serpents, boas et pythons retrouvés chez le fils du couple

    Les services fiscaux ont été également mobilisés. Les découvertes n’étaient pas terminées. La perquisition au domicile du fils des mis en cause, dont l’identité était utilisée dans l’enregistrement de chiens, a permis la découverte de plus de 50 serpents ― des boas et des pythons. Les services vétérinaires de la DDPP 95 (Direction départementale de la protection des populations) lui ont adressé une mise en demeure de régularisation de détention.

    Une plainte a bien entendu été déposée par la Fondation Assistance aux Animaux et les chiens seront proposés à l’adoption dès leur remise en forme.

    Le Parisien


  • Commentaires

    1
    Mardi 20 Juillet 2021 à 18:06

    une    bonne    chose    que    cette  enquète     aboutie    qui   a   mis    fin   au  trafic !

     Ces   gens     là      doivent   être   punis   en   leur  retirant    tout  l' argent    qu'ils   possèdent

    2
    Fripouille
    Mardi 20 Juillet 2021 à 18:06

    N'importe  quel animal était bon pour eux pour faire de l'argent. Pauvres bêtes, ils vont vivre maintenant normalement.

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