• Bretagne : La justice annule l’arrêté autorisant l’abattage de 8.000 oiseaux

    Bretagne : La justice annule l’arrêté autorisant l’abattage de 8.000 oiseaux

    Le préfet avait autorisé les chasseurs à abattre des choucas des tours, qui font des ravages dans les champs

    Voilà un sujet qui ne va pas réconcilier chasseurs, agriculteurs et associations environnementales. Saisi par la Ligue de protection des oiseaux (LPO), le tribunal administratif de Rennes a annulé l’arrêté du préfet des Côte- d’Armor autorisant l’abattage de 8.000 choucas des tours. Cette espèce cousine du corbeau est jugée comme nuisible par les agriculteurs qui subissent les ravages des oiseaux sur leurs cultures, notamment dans les champs de maïs.

     

    D’après la LPO, la justice « a estimé que les dégâts imputés aux corvidés n’étaient pas démontrés et que des solutions alternatives n’avaient pas été envisagées ». L’association ajoute que le prélèvement de 8.000 choucas « pourrait nuire à l’état de conservation de l’espèce dans le département ». Selon Bretagne Vivante, autre association environnementale qui contestait cet arrêté, la prolifération des choucas des tours serait liée aux « pratiques agricoles », notamment la culture intensive du maïs. Après récolte, « 1 % des grains restent sur le champ », ce qui constitue « une aubaine pour les espèces opportunistes comme le choucas qui n’a alors aucune raison de partir et peut aisément se reproduire », estime l’association.

    L’an dernier, le tribunal administratif de Rennes avait déjà invalidé l’arrêté préfectoral du département du Morbihan. La justice devra également examiner l’autorisation donnée par le préfet du Finistère d’abattre 12.000 choucas. Les syndicats agricoles donnaient alors une estimation de 300.000 individus pour le seul département de la pointe bretonne. « Ils s’attaquent aux semis de maïs et aux plants dans les champs et percent les bâches des stocks de fourrage qui nourrissent les bêtes », pestent les agriculteurs. « J’ai tout essayé. Le canon, les cages, les épouvantails. J’ai fini par rouler dans mon champ en voiture deux fois par jour avec mon père pour les effrayer. On devient fous », nous expliquait récemment un paysan de la région de Rennes.

    20 Minutes


  • Commentaires

    1
    anonyme
    Mardi 14 Décembre 2021 à 20:27

    je préfère ne pas commenter.. atroce

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