• 77e anniversaire du Débarquement. À Bayeux, un silence inhabituel dans les hôtels

    77e anniversaire du Débarquement. À Bayeux, un silence inhabituel dans les hôtels

    Mireil Bajum, à Bayeux (Calvados)

    Les commémorations du D-Day avaient, en 2019, attiré des milliers de touristes à Bayeux (Calvados). Cette année, hôtels et chambres d’hôte sont loin d’afficher complet.

    Il est bien loin, le 6 juin 2019… Le 75e anniversaire du Débarquement avait drainé les foules vers Bayeux (Calvados), remplissant hôtels et chambres d’hôte des mois à l’avance. « On était complet, rempli de chez rempli, on refusait du monde tous les jours, se souviennent Élodie et Cédric Lecuyer, de l’hôtel Le Bayeux. On avait même enregistré des réservations parfois plus d’un an à l’avance ! »

    Deux ans plus tard, l’ambiance est radicalement différente. Sur les 31 chambres de l’établissement, seules six ou sept sont occupées pendant ce week-end de commémorations. Parmi les clients, aucun Américain : les frontières françaises ne rouvrent que le 9 juin. « En temps normal, c’est 60 % de notre clientèle », note le couple.

    À l’hôtel, la grande absente, cette année encore, est Susan Eisenhower. Depuis une trentaine d’années, autour du 6 juin, la petite-fille du président américain héros du Débarquement, réserve une chambre pour venir déposer une gerbe au pied de la statue de son grand-père, érigée aux portes de Bayeux. Pour la deuxième année consécutive, elle ne fera pas le voyage depuis les États-Unis. « L’année prochaine, sans doute », espère la gérante de l’hôtel.

    « Je n’ai personne »

    Quelques centaines de mètres plus loin, Mirelle Bajum se désole, elle aussi, du silence inhabituel qui règne au « Friendly Home Bayeux », sa maison d’hôte. La sexagénaire a fait de cet endroit un lieu de mémoire prisé des touristes américains, où se côtoient vitrines consacrées au D-Day, à Eisenhower et de Gaulle, drapeaux américains et britanniques, photos de vétérans… « Tous les ans, le 6 juin, je refuse des chambres. Là, c’est la deuxième année où je n’ai personne », témoigne celle qui, dit-elle, reçoit régulièrement la visite d’Helen Patton, petite-fille du général Patton, l’un des acteurs majeurs du D-Day. « On mise tout sur 2022. Ça devrait aller mieux : ça commence déjà à bouger pour septembre prochain. »

    Ouest-France


  • Commentaires

    1
    Samedi 5 Juin 2021 à 17:19

    il    faudra   du   temps   pour   s'  en remettre,   et   d'  ailleurs    rien  ne  dit  qu'on   s'en   soit    sorti

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