• 2 morts, 56.000 hectares brûlés: 12 jours après, la Grèce se débat toujours au milieu des flammes

    2 morts, 56.000 hectares brûlés: 12 jours après, la Grèce se débat toujours au milieu des flammes

    La Grèce se bat depuis déjà douze jours contre les flammes qui ravagent ses forêts et ont déjà emporté deux vies. 1500 pompiers sont encore déployés sur le terrain ce dimanche. Si le feu paraît mieux maîtrisé, désormais, au nord d'Athènes, il fait toujours rage sur l'Île d'Eubée.

    C'est comme un tunnel de feu dont la Grèce ne voit pas le bout. Ce dimanche marque le douzième jour des incendies qui dévastent le pays - comme d'ailleurs ils ravagent une bonne partie du bassin méditerranéen, Turquie en tête. Pour le moment, les Grecs déplorent deux morts, dont un pompier volontaire, et vingt personnes hospitalisées. Outre ce bilan humain - qui ne dit rien des évacuations, et des maisons emportées par les flammes - on compte déjà plus de 56.000 hectares partis en fumée, selon le Système européen d'information sur les feux de forêts (EFFIS). Un nombre faramineux, largement supérieur au cumul des incendies qui ont parcouru le pays ces trois dernières années.

    1500 pompiers se battent

    1500 pompiers sont actuellement déployés le long de cette ligne de feu. Ils peuvent désormais s'appuyer sur quelques renforts venus d'Ukraine, de Chypre, de Croatie, de Roumanie, de Suisse, de Suède. La France a envoyé trois Canadairs et 80 pompiers sur le théâtre des opérations. Dans le détail, fourni par l'AFP, on dénombre 55 feux actifs sur l'ensemble du territoire dont cinq majeurs. En revanche, ce dimanche matin, ceux qui menaçaient Athènes par le nord semblaient en rémission. Il était temps: les flammes léchaient déjà les abords du lac de Marathon, plus grosse réserve d'eau de la capitale.

    "C’est un terrible désastre. D’après ce que je vois le feu a atteint le lac Marathon. J’ai peur que nos arrière-petits-enfants ne puissent plus venir se promener ici. C’est une tragédie inimaginable", a ainsi lancé samedi Tassos Tsilivakos, un habitant de la région contemplant le désastre dans un reportage diffusé ce dimanche sur notre antenne. Les coupures d'eau et d'électricité se sont d'ailleurs multipliées dans le pays.

    La relative accalmie athénienne, la maîtrise de certains feux, et la fin des combustions a permis malgré tout à certains riverains de regagner leur logement. Bien souvent, il n'y a hélas pas grand-chose à retrouver.

    "Nous espérons que la situation s’arrange rapidement. Enormément de choses ont été détruites, des maisons incendiées", a ainsi lâché Kostas Apostolou dans notre sujet.

    "Apocalypse" à Eubée

    Il est un endroit que les flammes ne cessent de tourmenter: l'île d'Eubée, au large d'Athènes, particulièrement touchée par les incendies. "Images d’Apocalypse. Quand on regarde Eubée depuis les îles voisines, on voit une île entière en flammes, six kilomètres de front, d’une mer à l'autre, avec des flammes qui avancent inexorablement dans l’île", témoigne Effy Tselikas sur place.

    Celle-ci, qui est par ailleurs notre correspondante sur les lieux, poursuit: "Les villages sont évacués les uns après les autres. Les habitants pleurent, crient, abandonnent leur maison, leur vie entière. C’est une vie qui part en fumée, c’est une catastrophe. Certains même refusent de partir malgré les ordres des autorités."

    "Il n'y a pas de mot pour décrire la nuit passée. Elle a été terrible et dans tout le pays", glisse-t-elle encore, avant d'ajouter que les Grecs commencent à s'interroger "avec colère sur le pourquoi de cette catastrophe nationale".

    Le gouvernement fixe ses priorités

    Au-delà du "pourquoi" cependant, dont les spécialistes jugent qu'il est la conséquence évidente du réchauffement climatique et donc du cataclysme écologique en cours, le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a évoqué l'avenir immédiat samedi devant la télévision:

    "La priorité est avant tout de protéger les vies humaines, puis nous rembourserons les personnes touchées par les incendies et reboiserons les terres brûlées."

    BFM.TV


  • Commentaires

    1
    Lundi 9 Août 2021 à 15:54

    si    c'  était   le  réchauffement,     toutes  les    forêts    d' frique   prendraient   feu, non ?

      on   parle   de   plus en   plus  de   migrants   qui    mettraient   le  feu

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