• Les féminicides en hausse en 2019

    Les féminicides en hausse en 2019

    Des statistiques qui font froid dans le dos. La Délégation aux victimes, structure mixte police-gendarmerie du ministère de l'Intérieur, publie ce lundi soir son étude annuelle sur les morts violentes au sein du couple. Elle recense 173 homicides conjugaux en 2019 (dont 146 féminicides), soit une hausse de 16% par rapport à 2018. Ces drames ont lieu un peu partout en France d'après le document. Le Nord, les Yvelines et l'Hérault sont les trois départements les plus touchés. Par ailleurs, 25 enfants sont morts dans le cadre de violences conjugales.

    Au-delà du constat, les auteurs du rapport analysent l'environnement et les causes de ces drames : 76% ont lieu au domicile, et 31% sont motivés par une dispute, 20% par une séparation. Le mis en cause est près de 9 fois sur 10 un homme (88%). L'auteur-type, détaille l'étude, est marié et de nationalité française. Agé de 30 à 49 ans, il n'exerce pas ou plus d'activité professionnelle. La victime-type, elle, est une femme française qui ne travaille plus. Parmi les victimes, 38 s'étaient déjà signalées auprès des services de police ou de justice pour des violences antérieures.

    La plupart des homicides conjugaux sont commis avec une arme blanche

    Cette étude, circonscrite à l'année 2019, ne prend pas en compte les conséquences du Grenelle contre les violences conjugales, qui s'est achevé en novembre 2019, et dont la traduction législative a eu lieu en 2020, avec les lois Pradié, sur les bracelets anti-rapprochement et les ordonnances de protection, et Couillard, qui instaure notamment la prise de plainte à l'hôpital (30 conventions sont aujourd'hui signées entre hôpitaux, parquets et forces de l'ordre) ou la possibilité pour les médecins de dépasser le secret médical face à une victime sous emprise. 

    Dans un communiqué diffusé ce soir par le ministère de l'Intérieur, Marlène Schiappa, aujourd'hui ministre déléguée chargée de la citoyenneté et à l'origine du Grenelle, défend la "vraie prise de conscience" créée par l'événement et "une mobilisation de toute la société face aux violences conjugales". Marlène Schiappa cite notamment la possibilité nouvelle pour les forces de l'ordre de saisir les armes à feu au domicile, dès la plainte. Or, la plupart des homicides conjugaux sont commis avec une arme, mais le plus souvent il s'agit d'une arme blanche.

    La part des morts violentes au sein des couples par rapport au nombre total de décès non-naturels (homicides volontaires ou coups et blessures ayant entraîné la mort) reste stable, à 20%.

    Le JDD.fr


  • Commentaires

    1
    Mardi 18 Août 2020 à 17:01
    tant que la justice fera preuve de laxisme, rien ne changera
    2
    Françoise
    Mercredi 19 Août 2020 à 20:39

    Parmi ces juges  certains ne sont pas blanc-blanc côté cul  c'est bien connu, pourquoi ferait-il exception à la règle !

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