• L'ancien danseur étoile Patrick Dupond est mort à l'âge de 61 ans

    L'ancien danseur étoile Patrick Dupond est mort à l'âge de 61 ans

    Patrick DUPOND (17 ans) Don Quichotte, variation de Basilio (1976) | A l'École de l'Opéra (15 ans)

     

    La danse française perd l'un de ses génies. L'ex-danseur étoile de l'Opéra de Paris et star de la danse Patrick Dupond est mort vendredi 5 mars à l'âge de 61 ans des suites d'une "maladie foudroyante", a annoncé son entourage à l'AFP. "Patrick Dupond s'est envolé ce matin pour danser avec les étoiles", a affirmé sa collaboratrice Leïla Da Rocha.

    Etoile adulée au-delà du monde des ballets, Patrick Dupond était un danseur surdoué et fantasque, s'accrochant à la scène malgré un destin plusieurs fois brisé. "Plaire, séduire, divertir, enchanter, j'ai l'impression de n'avoir jamais vécu que pour cela", confiait cet hypersensible en 2000 au journal Libération.

    Parcours très rapide d'un danseur indiscipliné

    Patrick Dupond est né en le 14 mars 1959 à Paris. Son père a quitté très tôt le foyer et sa mère essaye de canaliser l'énergie de ce fils facétieux et turbulent en l'inscrivant au football et au judo. Sans succès. C'est dans la danse classique qu'il trouve sa voie. Max Bozzoni, ancien danseur à l'Opéra de Paris et professeur de ballet, le prend sous son aile. Il sera son "professeur à vie", jusqu'à sa disparition en 2003.

    En 1970, Patrick Dupond entre à l'école de danse de l'Opéra de Paris. Le jeune garçon, qui éreinte ses professeurs par son indiscipline, va grimper tous les échelons de la vénérable institution. A 16 ans, il entre au ballet comme quadrille stagiaire. Un an plus tard, il affirme son caractère en s'inscrivant seul au concours international de Varna (Bulgarie). Il y rafle la médaille d'or.

    Etoile en 1980

    En 1980, c'est la consécration : il est nommé étoile à l'Opéra de Paris. Son physique de jeune premier au regard de chat, ses dons techniques - quand il fait régulièrement sa barre -, ses qualités d'acteur séduisent les plus grands chorégraphes : John Neumeier, Roland Petit, Alvin Ailey, Maurice Béjart créent pour lui.

    Ce dernier lui offre une de ses plus magistrales interprétations, celle du danseur travesti en prima ballerina capricieuse dans Salomé en 1986. Sa personnalité flamboyante, spontanée et généreuse contribue à faire de Patrick Dupond une star de la danse. Populaire hors du cercle des amateurs de ballet en France, il draine les foules lors de ses tournées à l'étranger, notamment aux Etats-Unis et au Japon, tombés sous son charme de "titi parisien".

    A la tête de la direction de la Danse

    A 31 ans, après un passage à Nancy à la tête du Ballet français, il succède à Rudolf Noureev à la direction de la danse de l'Opéra de Paris. De 1990 à 1995, il cumule les fonctions de patron et de danseur, avant de redevenir simple étoile.

    Mais en 1997, sur fond de dissensions avec la nouvelle direction de l'Opéra, il est renvoyé pour "son insoumission et son indiscipline", selon ses mots. Le danseur a accepté, sans l'accord de son employeur, de siéger au jury du festival de Cannes.

    Patrick Dupond sera finalement dédommagé en cassation pour son licenciement, mais la blessure restera profonde. Mettant fin à trente années de vie au Palais Garnier, l'épisode ouvre une période noire pour l'étoile, en proie au doute et à la solitude.

    En janvier 2000, le destin de Patrick Dupond bascule. Victime d'un très grave accident de la route, il ne peut plus danser. Les médecins lui prédisent même qu'il ne pourra jamais remonter sur scène. Pourtant, après une longue et douloureuse rééducation, le danseur étoile reprend l'entrainement. Il retrouve la scène dès 2001 dans une comédie musicale L'air de Paris, mais c'est véritablement lson spectacle, Fusion qui signe son grand retour.

    Le temps des épreuves et la renaissance

    En parallèle à ses nombreux ballets qu'il a interprétés, il a joué et dansé dans plus d’un film. Puis il créé le groupe Dupond et ses Stars, avec Sylvie Guillem, Monique Loudières, Fanny Gaida, Manuel Legris, Jean-Marie Didiere et la pianiste/chef d'orchestre Elizabeth Cooper. Le groupe effectuera une tournée internationale pendant deux ans.

    A partir de 2004, il est régulièrement professeur au sein de l'école de danse de sa compagne Leïla Da Rocha à Soissons, et enchaîne les spectacles dans cette ville de l’Aisne et Saint-Quentin, dans le même département. Il annonce l'ouverture d'une école internationale de danse à Bordeaux en 2017 avec Leïla Da Rocha. Il se voue à la jeune génération dans deux cursus de trois ans pour les jeunes de 10 à 20 ans. Son objectif est de faire de cette école "le pont entre le conservatoire et l'opéra, avec les compagnies locales comme nationales ou internationales". En septembre 2018, il participe comme nouveau membre du jury à l’émission Danse avec les stars.

    franceinfo


  • Commentaires

    1
    Samedi 6 Mars 2021 à 09:47

    Je   ne  suis   pas  vraiment   fan    de  ces  danseurs  classiques, parce   que   je  trouve    que   ça  donne   plus   une  sensation    de   gymnastique   que  de  danse ,   mais   j' ai   suivi   quelques   interprétations  qui  relevaient    du   sublime   et  de   l'  aérien !

     Ce  danseur    était vraiment   fait   pour   ça

    2
    Fripouille
    Samedi 6 Mars 2021 à 11:12

    La danse classique anime un corps de façon aérienne. Lui était vraiment au-dessus du lot ! Dommage, il ne pourra plus transmettre son génie.

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