• Etats-Unis : innocenté après plus de 40 ans de prison, il reçoit une cagnotte de 1,6 million de dollars

    La consolation n’est sans doute pas à la hauteur des décennies perdues, mais elle lui permettra au moins de rebondir. Comme l’a repéré France info, l’Américain Kevin Strickland a été libéré de prison la semaine dernière et innocenté, après 43 ans passés derrière les barreaux dans le Missouri.

    Selon la BBC, il s’agit de la plus longue incarcération non justifiée de l’histoire de l’Etat et de la septième de tout le pays. Sauf que le Missouri ne prévoit de compensation financière pour les erreurs judiciaires que dans certains cas très précis. Et après tout ce temps, l’homme désormais âgé de 62 ans, n’a ni maison, ni emploi, ni économies. Une cagnotte a donc été lancée par l’association Midwest Innocent Project, qui le défend, et, très vite, la solidarité a opéré. En quelques jours, 1,6 million de dollars ont été récoltés (environ 1,4 million d’euros), rapporte le site d’information. A sa sortie de prison, Kevin Strickland a déclaré, devant les journalistes présents, ressentir « de la joie, de la tristesse, de la peur » et souhaiter par-dessus tout que ce qu’il a subi « n’arrive plus jamais à personne ». Lors d’une interview tournée pendant l’été auprès d’ABC, alors que son innocence avait déjà été reconnue, il avait expliqué que s’il était libéré, la première chose qu’il ferait serait d’aller voir sa mère. Mais la procédure pour le libérer a pris du retard, et elle est décédée le 21 octobre, un mois avant sa sortie effective. Pas d’empreinte, pas de preuve et un alibi Son arrestation remonte à 1978. A l’époque, une bande armée est entrée dans une maison de Kansas City et a abattu trois personnes. Une autre, blessée, a survécu et décrit la scène à la police. Deux hommes ont d’abord été arrêtés, relate France info. Puis, ça a été au tour de Kevin Strickland. Pourtant, il se trouvait chez ses parents, devant la télévision, au moment des faits. Le seul élément contre lui : il avait croisé les deux suspects le matin même. A part cette rencontre, ni empreinte, ni preuve tangible. Pourtant, à l’époque, le jury - entièrement blanc alors que Kevin Strickland est afro-américain - l’a condamné à la prison à perpétuité. C’est finalement une enquête du journal Kansas City Star qui a entraîné la réouverture du dossier de Kevin Strickland, à la suite, notamment, de la découverte de lettres qui avaient été envoyées par le seul témoin vivant attestant que celui qui est désormais sexagénaire est innocent.

    Le Parisien


  • Commentaires

    1
    Jeudi 2 Décembre 2021 à 01:07

    40 ans de prison pour rien, ça valait bien un peu d'argent !

    2
    anonyme
    Jeudi 2 Décembre 2021 à 17:12

    rien ne pourra effacer 40 ans de prison bien qu'il soit libre

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :