• Elle a dû être amputée après avoir été renvoyée chez elle par un hôpital de Bordeaux surchargé

    Diabétique et gravement blessée au pied droit, une quinquagénaire a finalement été amputée après ne pas avoir reçu les soins nécessaires à temps.

    Déjà habituellement surchargés, les hôpitaux sont désormais saturés depuis le début de la crise sanitaire. Le nombre abondant de patients infectés par le Covid-19 réduit considérablement les places disponibles pour les autres urgences. Une quinquagénaire en a malheureusement fait les frais. Ce vendredi 4 février, son médecin généraliste, Hermann Neuffer, a dénoncé dans les colonnes de Sud Ouest le triste événement qui est arrivé à sa patiente. Admise aux urgences à l’hôpital Saint-André de Bordeaux pour guérir une plaie au pied, elle a finalement été renvoyée chez elle par manque de place. Une conséquence terrible.

    La plaie de la quinquagénaire diabétique a immédiatement inquiété Hermann Neuffer : "Le diabète fait que la chair est très mal irriguée et que la cicatrisation est compliquée", a-t-il expliqué à nos confrères. Malgré cet élément primordial, les membres de l’hôpital n’ont pas pu la prendre en charge. Trois jours plus tard, en consultant l’évolution de son pied, le médecin généraliste a constaté que l’infection avait gagné du terrain. De nouveau hospitalisée, cette fois-ci la femme a été gardée. Mais il était trop tard, la jambe a dû être amputée pour éviter la gangrène.

    La dangereuse saturation des hôpitaux

    Depuis, la quinquagénaire est toujours hospitalisée au service de diabétologie pour surveiller l’évolution de son état de santé. Du côté du CHU de Bordeaux, la direction n’a pas nié les faits : "Nous devons reconstituer l’histoire de cette dame. Et, s’il le faut, la commission de conciliation pourra être saisie", a-t-elle raconté à Sud Ouest. Par ailleurs, l’établissement a précisé que le médecin traitant n’était pas présent le jour de la première admission de la patiente.

     

    Cette triste histoire a surtout soulevé les nombreux problèmes au sein du système de santé selon Hermann Neuffer : "Les urgences sont trop encombrées par des problèmes de toux, de diarrhées ou de petites plaies qui devraient être traités ailleurs", a-t-il déploré. En effet, la femme étant diabétique, sa plaie aurait dû être traitée dans les plus brefs délais pour éviter l’amputation. Chez un patient non diabétique, la plaie aurait été évidemment moins dramatique. En revanche, le médecin généraliste à Bordeaux-Bastide n’a rien reproché à ses collègues urgentistes : "Ils sont complètement débordés. Mais je trouve que la situation devient inquiétante."

    Capital


  • Commentaires

    1
    Fripouille
    Dimanche 6 Février 2022 à 11:15

    Dramatique pour cette pauvre femme ! Son médeciin ne peut pas se désolidariser de ses confrères, mais tout de même elle aurait dû passer avant les autres. S'ils minimisent cet acte, c'est surtout pour éviter les dommages à payer.

    2
    Poumo-thorax
    Lundi 7 Février 2022 à 15:11
    Merci l'ARS qui depèce chaque jour l'hopital...
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