• Dans l'Hérault, un parc éolien doit être détruit pour protéger des oiseaux rares

    Le tribunal de grande instance de Montpellier a ordonné la destruction de sept éoliennes de 93 mètres dans l’Hérault. Elles feraient peser une menace sur la biodiversité.

    C’est une décision inédite qui vient d’être rendue dans le sud de la France. La société d’exploitation Énergie renouvelable du Languedoc (ERL), propriétaire de l’énergéticien Valeco va devoir détruire sept éoliennes situées sur la commune de Lunas, dans le nord de l’Hérault, détaille Le Figaro. Au cœur de cette affaire, un défaut d’études d’impact sur la faune avicole locale. L’entreprise, qui a quatre mois pour remettre le site en état, a déjà annoncé son intention de faire appel de la décision de justice.

     

    Ces éoliennes ont été implantées dans une zone riche sur le plan de la biodiversité, à proximité des Causses et Cévennes, un site qui est classé au patrimoine mondial de l’Unesco. On y trouve plusieurs espèces d’oiseaux protégées, dont des vautours et aigles royaux. Au début de l’année 2020, les cadavres d’un aigle juvénile et d’un vautour moine ont été retrouvés, déchiquetés par des pales. La préfecture de l’Hérault avait alors choisi de brider le fonctionnement des éoliennes.

    "Une vraie victoire"

    Dès 2004, le combat judiciaire avait été amorcé entre les associations de défense de la nature et l’entreprise. Pour Me Nicolas Gallon, avocat du collectif "Pour la protection des paysages et de la biodiversité dans l'Hérault", cité par France Bleu, c'est "une vraie victoire". Elle "ponctue un combat qui a été long puisque de nombreuses procédures ont été engagées dès le départ, il y a plus de 10 ans". Le collectif évoquait notamment la menace sur un couple d’aigle royal et des espèces protégées comme les chauves-souris.

     

    A trois reprises, le Conseil d’Etat avait déjà annulé le permis de construire des éoliennes. Mais une décision de démolition était nécessaire pour qu’elles soient déconstruites. Le tribunal condamne ERL "à remettre les lieux en leur état antérieur par la démolition de toutes les éoliennes et de toute installation y étant attachée ou nécessaire à l’exploitation (…) dans le délai de quatre mois", sous peine de 9.000 euros d’astreinte par jour de retard. "Nous sommes extrêmement surpris par cette décision inattendue et lourde de conséquences pour l’activité de notre entreprise montpelliéraine. Nous allons faire appel. À ce stade, nous ne ferons pas d’autres commentaires", détaille Valeco, auprès du Figaro.

    Capital


  • Commentaires

    1
    Dimanche 28 Février 2021 à 17:01

    et   c'   est   là    qu'ils    vont    comprendre   ce  que    coûte   la  démolition      d'une  éolienne !

    ça    fera    jurisprudence

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