• Agriculteur : le déclin est largement entamé

    Le sort des agriculteurs est un des angles morts de nos sociétés modernes. Peu considérés, mal rémunérés pour un travail de forçat, pressurisés par les industriels et la grande distribution qui réclament les prix les plus bas, écrasés par le poids des charges, culpabilisés pour leurs pratiques (parfois) peu respectueuses de l’environnement, beaucoup cherchent un sens à leur vie, et surtout à leur travail. Les jeunes fuient le monde agricole, laissant planer de sombres et lourds nuages sur l’avenir du secteur.

     

    Les chiffres parlent d’eux-mêmes : dans dix ans, la moitié des agriculteurs sera en âge de partir à la retraite. Qui pour prendre le relais ? Se lever à l’aube, qu’il pleuve ou qu’il vente, se priver de week-ends et donc de loisirs et se contenter de deux semaines de vacances – au mieux – chaque année ? Le déclin est déjà largement entamé. En 2016, la France comptait 436 000 exploitations agricoles, un chiffre qui avait déjà baissé de plus de moitié en trente ans, et cela ne s’est pas arrangé depuis. Conscients du problème, et de l’urgence du dossier, les pouvoirs publics tentent de faire bouger les lignes. Une proposition de loi doit être débattue ce jeudi à l’Assemblée nationale visant à contraindre industriels et grande distribution à s’entendre sur des prix décents pour les agriculteurs, et respectueux de leur travail. Une discussion qui s’enclenchera au moment même où la Commission européenne, le Conseil des ministres de l’agriculture européens et le Parlement attaqueront un dernier round de négociations sur la réforme de la politique agricole commune. Une PAC qui s’avère dans bien des cas vitale pour les agriculteurs.

    Libération


  • Commentaires

    1
    Vendredi 25 Juin 2021 à 17:17

    la   faute     en  incombe    aussi        à  Bruxelles     qui     a  multiplié   les  normes,    et   qui   a    signé    des    contrats  avec      beaucoup     de   pays    aux    prix   bas

    2
    Fripouille
    Vendredi 25 Juin 2021 à 19:02

    Les petits agriculteurs ont disparu quand on a rassemblé les terres qui sont devenues d'immenses surfaces, à présent on reparle de replanter des haies et buissons pour protéger les oiseaux et autres animaux qui vivaient dedans ! On fait, on défait, nous sommes plus nombreux certes, mais il va falloir modifier le marché, ce ne sera pas plus mal, certains métiers réapparaîtront (les cantonniers, par exemple)

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