• "Vin bleu" corse: enquête ouverte pour "pratiques commerciales douteuses"

    "Vin bleu" corse: enquête ouverte pour "pratiques commerciales douteuses"

    Le procureur d'Ajaccio a déclaré mercredi avoir ouvert une enquête pour "pratiques commerciales trompeuses" à propos du fameux "vin de la mer", ou "vin bleu".

    Le "vin de la mer", une boisson alcoolisée de couleur bleue produite en Corse, est dans le collimateur de la justice: le procureur d'Ajaccio a déclaré mercredi avoir ouvert une enquête pour "pratiques commerciales trompeuses". Cette boisson ne présente aucun danger pour la santé selon la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), dont les enquêteurs se sont penchés sur le cas d'Imajyne, le "vin de la mer". Mais elle contient un colorant, ce qui est contraire à la réglementation viticole selon le procureur Éric Bouillard. Dans le breuvage couleur turquoise, selon le procureur, "on retrouve le colorant E133". En 2017, ajoute-t-il, des achats de E133 ont été réalisés par un ancien associé des producteurs de ce vin bleu.

    Avertis par les autorités, les producteurs d'Imajyne ont tenté de changer l'appellation de leur produit en "cocktail aromatisé". Mais là encore, la dénomination est trompeuse: "pour qu'il s'agisse d'un cocktail, il faut que la boisson soit aromatisée", détaille Éric Bouillard. "Or, la nouvelle version d'Imajyne ne contient pas d'aromatisant". Autre problème: pour cette nouvelle version, Imajyne a utilisé un autre colorant, le E131, aussi appelé bleu patenté V, que l'on retrouve par exemple dans les bonbons "Schtroumpfs" de Haribo. C'est "un colorant sous forme de sel minéral. C'est du sel!", se défend Sylvain Milanini, concepteur de la boisson, ajoutant que les sels sont utiles pour "stabiliser" la couleur qui peut varier "avec la chaleur et le temps".

    Pour la DGCCRF, "tous les ingrédients qui ont une propriété colorante sont interdits dans la réglementation européenne sur les additifs à des vins". La DGCCRF veut surtout avertir les consommateurs qui cèdent "à cet effet de mode, en achetant un vin très cher (ndlr: autour de 35 euros la bouteille) qui n'est pas un vin". Le vin, rappelle la DGCCRF, est soumis à une définition très stricte: "c'est le produit obtenu exclusivement par la fermentation alcoolique, totale ou partielle, de raisins frais, foulés ou non, ou de moûts de raisins". "Lors de la prochaine cuvée, il n'y a aura aucun colorant, même s'il s'agit de sels minéraux", promet M. Milanini.

    Paris Match


  • Commentaires

    1
    Rakia
    Vendredi 2 Août 2019 à 14:28

    Une arnaque parmi d’autres ,les prix de tous les produits sont multipliés

    par 2 ,3 et parfois 5 fois ,en période d’été et surtout au bord de la mer ,

    la bouteille d’eau ,il faut la déguster ! 

    2
    fripouille
    Vendredi 2 Août 2019 à 17:15

    On ne plaisante pas avec le vin, notre boisson préférée, tous les viticulteurs sont dans le colimateur de la DGCCRF ! Platon a dit : le vin c'est le lait des vieillards...

    3
    Vendredi 2 Août 2019 à 17:18

    oh  il  y a  beaucoup   de boissons avec   des colorants , le tout  est  de savoir  si ces colorants  sont  nocifs  ou  pas !

    4
    FRANCOISE
    Vendredi 2 Août 2019 à 18:27

    Va savoir ce qu'il y a comme merde supplémentaire  encore  la dedans ! Pour le fric ils sont prêt à toutes les pires saloperies , quitte à empoisonner les individus !Il n'y a pas un jour sans qu'une arnaque soit découverte !

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