• Ursula von der Leyen, une proche de Merkel à la tête de la Commission européenne

    Ursula von der Leyen, une proche de Merkel à la tête de la Commission européenne

    Ministre de la Défense allemande depuis 2013 et figure de l'aile modérée de la CDU, elle sera la première femme à diriger l'institution. Sa candidature, proposée par Emmanuel Macron, a reçu l'aval des chefs d'Etat et de gouvernement.

     

    Angela Merkel aura finalement réussi à placer une compatriote, et même une de ses proches, à la présidence de la Commission européenne. A 60 ans, Ursula von der Leyen va devenir la première femme à prendre la tête de «l’exécutif européen». Membre de la CDU, elle est ministre de la Défense depuis 2013, après un passage à la tête du ministère de la Famille, puis du Travail et des Affaires sociales. Ursula vont der Leyen est d’ailleurs la seule ministre allemande en exercice depuis 2005, date d’arrivée au pouvoir d’Angela Merkel. Elle n’a pourtant jamais hésité à afficher des positions en contradiction avec celles de la chancelière, comme l’instauration d’un salaire minimum interprofessionnel ou de quotas féminins pour les postes de direction, qui en ont fait une figure de l’aile modérée du parti. Après qu’elle a présenté, en 2010, sa candidature à la présidence allemande – un poste prestigieux mais essentiellement honorifique –, les commentateurs politiques en avaient même fait une dauphine potentielle d’Angela Merkel.

    Comme ministre de la Défense, elle pousse en faveur d’un plus grand engagement des armées allemandes à l’étranger – ce qui rompt avec la tradition instaurée à la sortie de la Seconde Guerre mondiale – et pour un renforcement de la défense européenne. Mais sa gestion des effectifs et du matériel sont à plusieurs reprises épinglés par des rapports, qui font état de sous-marins en panne, d’avions cloués au sol et d’un manque criant de personnel. A l’échelle européenne, son poste lui a surtout permis de se faire connaître tout en restant à l’écart des remous créés par la gestion des migrations ou le respect de l’Etat de droit qui ont agité le travail de la Commission sortante, et lui a donc évité de se faire des ennemis parmi les dirigeants du groupe de Visegrád (la Hongrie, la Pologne, la République tchèque et la Slovaquie), qui ont appuyé sa candidature. Et sa bonne coopération avec Paris, sur les questions de défense franco-allemande, a conduit Emmanuel Macron à proposer lundi sa candidature pour la présidence de la Commission, après que Frans Timmermans, la tête de file des sociaux-démocrates, a été écarté.

    «Etats-Unis d’Europe»

    Parfaitement francophone, elle connaît bien Bruxelles après y avoir grandi, quand son père y était en poste, comme… commissaire européen, avant de devenir ministre-président de Basse-Saxe. Après des études de médecine et d’économie couronnées de succès, la fille de bonne famille se lance en politique pour suivre les traces de son père, figure du parti conservateur. En 2001, elle entre au Parlement de Basse-Saxe et grimpe vite les échelons en devenant ministre de la Famille du Land en 2003, tout en continuant à élever ses sept enfants. Depuis son entrée au gouvernement fédéral, elle n’a pas hésité à se mettre scène dans les médias, en multipliant ses participations aux émissions de télé et en posant pour les photographes avec toute sa famille, poney et chèvre compris, devant la maison familiale.

    Très europhile, elle s’est prononcée à plusieurs reprises en faveur «d’Etats-Unis d’Europe». En 2015, elle précisait ses rêves fédéralistes auprès de Die Zeit : «Je n’imagine pas l’Europe de mes enfants ou de mes petits-enfants comme une union libre d’Etats pris au piège des intérêts nationaux.»

    Après avoir reçu l’accord les chefs d’Etat et de gouvernement, sa nomination doit désormais être validée par le Parlement dans la semaine du 15 juillet. Les Verts et les sociaux-démocrates se sont déjà élevés contre la candidature d’Ursula vont der Leyen, qui déroge au principe des têtes de liste, désignées par chaque parti avant les élections européennes pour être candidates au poste de président de la Commission.

    Libération


  • Commentaires

    1
    Rakia
    Mercredi 3 Juillet 2019 à 15:24

    Au final ,"l’enfant roi "a eu ce qu’il voulait ,une victoire plus  macaroniste 

    qu’allemande...! Ursula est une belle femme bien influente ,Brizitte est verte 

    de jalousie !( rire)

    2
    Mercredi 3 Juillet 2019 à 17:06

    L' opportunisme est de fait  pour cette femme qui aurait  bien  voulu  être  la présidente   de l' Allemagne, c' est  le cadeau  pour  merkel  comme   lagarde  est  le  cadeau  pour  macron !

     Il  faut  croire  que  la bce, c' est  mieux que  le fmi

    3
    françoise
    Mercredi 3 Juillet 2019 à 21:05

    Macron ne se sent plus pisser ce soir il jubile ,mais qu'il ne se réjouisse pas top vite !La mère Ursula VON Der  ce nom n'a guère de rapport  ne sent pas l'odeur du peuple  elle est issue d'une famille d'une société  très conservatrice ,elle même ne peut s'en défendre  elle est mère de sept enfants ! On ne verra plus Juncker l'alcoolo  le conclave a laissé fuser  la fumée blanche  la reine est élue pour le meilleur où plutôt pour le pire à venir !

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