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Une marmite remplie d’os : un abattoir pour tigres découvert en République tchèque
Illustration
Des restes d’animaux entassés dans un réfrigérateur. Un cadavre de tigre, à peine mort, étendu sur le sol. C’est la découverte macabre que des inspecteurs tchèques ont fait dans un obscur hangar de Prague, raconte le "Guardian". Après cinq ans d’enquête, l’Inspection tchèque de l’environnement (CEI) a démantelé un réseau de trafiquants de tigres, qui exportait des félins vers le Vietnam.
Peaux, griffes et os
En Asie, le trafic de tigre est un marché noir lucratif, rappelle le CEI. Les peaux se vendent cher, entre 2.000 et 4.000 euros l’unité. Les griffes sont échangées à 100 euros pièce. Quant aux ossements, ils sont réduits en minuscules bouillons cubes, très prisés par la médecine traditionnelle chinoise. On les écoule à 60 euros le gramme.
Dans le hangar de Prague, les enquêteurs ont trouvé une large marmite, remplie d’os et de viande de divers animaux.
"En 25 ans de travail pour le CEI, je n'avais jamais vu ça", raconte Pavla Rihova, directrice de l'agence. "Imaginez : un vieux réfrigérateur, sans électricité et rempli de cadavres, entreposé depuis deux ans dans un jardin."
La découverte est l'aboutissement d'une investigation entamée en 2013. Un homme vietnamien est alors arrêté en possession de quelque huit kilogrammes d’os de tigres. Deux mois plus tard, les douanes tchèques interceptent un lot d’enceintes en partance vers Hanoï, dans lesquels sont dissimulés des squelettes animaux.
Percée du trafic en Europe
Après quelques mois, la police et les douanes tchèques remontent jusqu’au propriétaire d’un cirque tchèque. Il possède le plus large élevage de tigres du pays. Ses animaux sont officiellement destinés à des zoos et à divers cirques nationaux. Deux années d'enquête sont encore nécessaires pour identifier le numéro un du trafic. L’homme, d’origine vietnamienne, assure la liaison entre de potentiels acheteurs et les revendeurs tchèques. Une fois les ventes conclues, des animaux sont livrés par le propriétaire du cirque à un taxidermiste, qui les démembre dans l'abattoir de Prague.
S’il semblait auparavant cantonné à l’Asie, le trafic de tigres se répand de plus en plus largement en Europe. D’après l’ONG TRAFFIC, plus d’une centaine de tigres sont tués chaque année pour alimenter le marché noir. Un tiers de ces animaux proviennent de fermes d’élevage. Pour Kieran Harkin, de l’ONG Four Paws, il est grand temps que l’Union européenne prenne des mesures plus strictes pour endiguer la percée du trafic.
"La planète a déjà perdu 90% de ses tigres. Nous appelons la commission européenne à protéger ces tigres, en surveillant mieux les échanges commerciaux des tigres élevés en captivité. Ce business est cruel, il n’a plus sa place dans l’Union."
L'OBS
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Commentaires
1RakiaJeudi 22 Novembre 2018 à 13:42Un appel urgent qui doit être entendu, le survie d’une espèce protégée est une priorité ! 90% de ces tigres ont déjà disparu faute de cupidité et de méchanceté, le profit de certains passe avant le bien être de l’animal, c’est inadmissible ! Le propriétaire du cirque mérite de la prison ferme à vie !Répondrequand je lis le nombre de tigres tués tous les ans, je suis surpris qu' il en reste encore !
J' espère que tous les cirques du monde auront interdiction de tenir des fauves , et que ces trafiquants seront punis sévèrement
3françoiseVendredi 23 Novembre 2018 à 20:33C'est inadmissible et inhumain mais c'est un Jaune donc une sale merde qui doit comme les Chinois utiliser les os de ces pauvres tigres pour faire du vin d'os afin de renforcer leur libido ! Effarant le nombre de saloperies humaines qu'il faudrait désintégrer sur cette pauvre planète !
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