• Un pétrolier détourné par des migrants arrive à Malte !

    Un pétrolier détourné par des migrants arrive à Malte

    © MATTHEW MIRABELLI Les forces armées sur le pétrolier ravitailleur Elhiblu, détourné par des migrants le 28 mars 2019

    Le pétrolier ravitailleur Elhiblu 1, détourné par des migrants qu’il avait secourus mais qui ne voulaient pas être reconduits en Libye, est arrivé jeudi à Malte après qu’un commando de la marine maltaise en a repris le contrôle dans la nuit.

    Ce navire de 52 mètres qui bat pavillon de Palau avait secouru mardi au large de la Libye 108 migrants, dont 31 femmes ou enfants, à bord de deux canots en détresse signalés par un avion militaire européen.

    Mais alors qu’il s’approchait de Tripoli pour les débarquer mercredi, il a subitement fait demi-tour et mis le cap au nord. C’est le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini (extrême droite), qui a donné l’alerte en tonnant: «Ce ne sont pas des naufragés mais des pirates». Et en prévenant que le navire ne serait pas autorisé à pénétrer dans les eaux italiennes. Toutefois le navire faisait route vers Malte, où la marine a pu entrer en contact avec le capitaine quand il était à 30 milles des côtes. «Le capitaine a répété plusieurs fois qu’il n’avait plus le contrôle du navire et que lui-même et son équipage étaient forcés et menacés par un certain nombre de migrants exigeant qu’il fasse route vers Malte», a ajouté la marine dans son communiqué.

    Un patrouilleur a empêché le pétrolier de pénétrer dans les eaux territoriales de Malte et un commando des forces spéciales, soutenu par plusieurs navires de la marine et un hélicoptère, a été dépêché à bord «pour rendre le contrôle du bateau au capitaine». Escorté par la marine maltaise, le navire est arrivé vers 08H30 dans le port de La Valette, où l’équipage et les migrants doivent être confiés à la police pour déterminer ce qui s’est passé et les responsabilités. «C’est la démonstration la plus évidente qu’on ne parle pas d’opérations de secours de pauvres naufragés fuyant la guerre mais d’un trafic criminel d’êtres humains géré de manière criminelle», avait insisté mercredi Matteo Salvini.

    «Nouvelle escalade»

    L’ONG allemande Sea-Eye, dont le navire Alan Kurdi était mardi dans la zone de secours au large de la Libye, a rapporté avoir entendu les échanges radio entre l’avion européen et le capitaine du pétrolier avant et après les secours. «Le capitaine a secouru les gens et demandé de l’aide. Il a déclaré sans équivoque à la radio que les gens étaient bouleversés et ne voulaient pas être reconduits en Libye», a expliqué Sea-Eye dans un communiqué. Parallèlement, d’autres migrants ont été secourus et ramenés en Libye mercredi par les garde-côtes libyens, selon Matteo Salvini et Sea-Eye.

    Depuis des années, les navires commerciaux circulant au large de la Libye sont régulièrement réquisitionnés par les garde-côtes et déroutés pour secourir des migrants. Mais depuis que Tripoli a progressivement pris le relais de Rome pour coordonner ces opérations, les navires reçoivent l’ordre de reconduire les migrants en Libye, au grand désespoir de ces derniers qui y risquent un nouveau cycle de violences.

    A plusieurs reprises ces derniers mois, des migrants raccompagnés en Libye ont refusé de descendre du navire et les autorités libyennes ont employé la force. La semaine dernière, le sous-secrétaire général aux droits de l’Homme de l’ONU, Andrew Gilmour, avait évoqué les tortures et viols subis par nombre de migrants en Libye et appelé l’Union européenne à revoir son soutien aux garde-côtes libyens.

    Mercredi, l’UE a cependant encore réduit le champ d’action de sa mission anti-passeurs en Méditerranée, baptisée Sophia, en la limitant officiellement à des patrouilles aériennes et à la formation des garde-côtes libyens. «Les personnes secourues reviennent de l’enfer et se trouvent face à des équipages de navires commerciaux pas préparés et complètement dépassés, qui doivent leur expliquer qu’ils les ramènent exactement à l’endroit d’où ils viennent d’essayer d’échapper au péril de leur vie. L’UE devra assumer la responsabilité de cette nouvelle escalade», a commenté Gorden Isler, porte-parole de Sea-Eye.

    Libération. 


  • Commentaires

    1
    Rakia
    Vendredi 29 Mars 2019 à 14:54

    Détourné par des migrants nouvelle génération " Les Pirates des Caraïbes"

    version libyenne ( rire) Des sales passeurs qui méritent d’être jetés vivants

    dans les profondeurs des océans ! 

    2
    Vendredi 29 Mars 2019 à 17:21

    les migrants s ont  parfaitement  tenus  au courant  des  possibilité  qu  leur sont  offertes !

     IL  suffirait  que  l' Europe  mette  un véto   à toute  immigration clandestine  pour  que cesse ce trafic

     

    3
    françoise
    Vendredi 29 Mars 2019 à 19:08

    La Lybie est paraît-il devenue un enfer pour eux ! Bientôt  l'enfer ce sera pour nous !

    4
    fripouille
    Samedi 30 Mars 2019 à 09:55

    Ils deviennent agressifs car ils n'ont plus rien à perdre ! Mais nous, si ! Lorsqu'on est attaqué il est légitime de se défendre ! On n'est pas obligés de se laisser faire, et il faut agir sans perdre de temps, sinon nous allons nous aussi être débordés !

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