• Un ex-prêtre accusé de pédophilie, interpellé par une victime présumée lors de son procès

    Un ex-prêtre accusé de pédophilie, interpellé par une victime présumée lors de son procès

    "Tu ne veux pas demander pardon ?": à l'ouverture de son procès, Régis Peyrard, un ancien prêtre de 85 ans, jugé mardi par le tribunal correctionnel de Saint-Etienne pour agressions sexuelles sur mineur, a été interpellé par une victime présumée.

    Assis au premier rang d'une salle d'audience comble, le prévenu, qui doit répondre "d'attentat à la pudeur commis avec violence ou surprise sur un mineur de moins de 15 ans", s'est contenté de baisser la tête, sans répondre.

    Victime prescrite

    Accusant l'ex-prêtre de l'avoir violé, Jean-François Roche, un instituteur en longue maladie se présentant comme une victime prescrite, insiste pendant de longues minutes: "Régis, tu ne veux pas demander pardon ? C'est pourtant un des piliers de l'Eglise".

    "Foutez-lui la paix, s'il est là, c'est qu'il accepte d'être jugé", lance alors un homme dans l'assistance, tandis que le représentant du ministère public demande "un peu de calme".

    "Enfin, on va être entendus"

    Peu avant l'ouverture de l'audience, une dizaine d'hommes se présentant comme des victimes de l'ancien prêtre s'étaient rassemblés sur les marches du Palais de justice, en tenant des silhouettes blanches symbolisant leur enfance perdue.

    "Enfin, on va être entendus", lance l'un d'eux, tandis qu'un autre ajoute: "Ce procès doit aussi être celui de l'Eglise et de la Justice".

    "Je reconnais que cela a bien pu se passer"

    Après une présentation de la personnalité et du parcours du prévenu, le président du tribunal lui a demandé s'il reconnaissait les faits pour lesquels il est poursuivi.

    "Je reconnais que cela a bien pu se passer. Il y a dû avoir des caresses et des attouchements. Mais les conditions exactes, je ne m'en souviens pas", répond distinctement et avec calme Régis Peyrard.

    Prescription 

    Cet ancien aumônier d'un lycée de Montbrison (Loire), qui a accompli toute sa carrière ecclésiastique au sein du même diocèse, est suspecté d'avoir profité de sa fonction d'organisateur de camps de vacances d'été à Peisey-Nancroix (Savoie) pendant de nombreuses années, pour abuser de jeunes garçons.

    La plainte qui l'a finalement mené devant le tribunal concerne "un chef d'entreprise de la région stéphanoise, aujourd'hui âgé de 38 ans".

    Au début des années 2000, l'ancien prêtre avait avoué à sa hiérarchie avoir commis des abus sexuels sur des mineurs entre les années 1980 et 1990. Mais les dizaines de plaintes et signalements transmis à l'Eglise et à la justice n'avaient pu jusqu'ici déboucher sur des poursuites car les faits étaient prescrits.

    BFM.TV

    Si l'église catholique avait pas étouffé toutes les dénonciations d'affaires de pédophilie, ce sale type aurait été jugé plus tôt ! Maintenant, il a 85 ans ! Faudrait qu'il finisse sa vie en prison.


  • Commentaires

    1
    Rakia
    Mardi 20 Novembre 2018 à 19:15

    "Demander pardon " quand le mal est fait ,le pardon serve-t-il à quelque chose ???

    Je suis entièrement d’accord avec toi,chantou,l’église est le principal coupable dans cette

    honteuse affaire,elle avait voulu à tout prix étouffer l’affaire sans prendre en compte la souffrance

    et le mal-être des victimes,c’est inqualifiable ! Qu’il pourrisse en prison,c’est tout ce qu’il mérite !

    2
    Mardi 20 Novembre 2018 à 19:15

    moi  ce qui  me surprend aussi , c' est  que les victimes se sont tues  pendant des années !

     Si elles avaient parlé  plus vite  elles auraient évité  d' autres prédations !

     C' est comme  pour ces femmes  qui dénoncent des viols  une fois leur carrière faite

    3
    françoise
    Jeudi 22 Novembre 2018 à 08:55

    Bien en accord avec le raisonnement de Pierre!

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