• Trois jeunes radicalisés jugés pour le projet d'attaque du site militaire du cap Béar

    Trois jeunes radicalisés jugés pour le projet d'attaque du site militaire du cap Béar

    Ils ont une vingtaine d'années et seront jugés cette semaine pour «association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme ayant pour objet la préparation d'un ou plusieurs crimes d'atteintes aux personnes». Interpellés le 13 juillet 2015, I. K., né le 6 janvier 1998, Antoine Frerejean, né le 9 mars 1996 et Djebril Amara, né le 7 mai 1992, sont accusés d'avoir préparé l'attaque du sémaphore militaire du Cap Béar à Port-Vendres (Pyrénées-Orientales). Ils auraient notamment eu le projet, en pleine nuit de la Saint Sylvestre, de capturer et de décapiter un officier, de diffuser les images sur internet et de partir rejoindre les rangs de l'État islamique en zone syro-irakienne. I. K. étant âgé de 17 ans au moment de son interpellation, les trois hommes seront jugés par une Cour d'assises des mineurs spécialement composée du 9 au 13 avril.

    L'affaire de Béar illustre une nouvelle fois le rôle joué par internet dans les réseaux terroristes islamistes. Rien ne semblait devoir rapprocher les trois accusés. Bachelier S (mention assez bien), I. K. est né à Saint Saulve (Nord), dans la banlieue de Valenciennes d'un père travaillant dans le BTP et d'une mère préparatrice en pharmacie et il habitait à Beuvrages, à moins de dix kilomètres de là. Son coaccusé, Antoine Frerejean, bachelier STG et converti en 2013, est né dans le XVIème arrondissement de Paris et vivait chez sa mère au Chesnay (Yvelines). Enfin Djebril Amara, lui aussi titulaire d'un Bac STG, est né à Marseille et vivait chez sa mère dans la cité phocéenne. Vivant aux quatre coins de la France sans se connaître, ces trois-là se sont donc choisis sur internet. Les terroristes en herbe ont fait connaissance sur le site jeuxvideos.com, un moyen des plus discrets, en 2014. I. K., Frerejean et Amara partagent alors un même rêve: rejoindre l'État islamique et le Califat qui vient d'être proclamé. Ils sont rapidement dans le viseur des services de renseignement, le jeune I. K. étant notamment convoqué pour un entretien administratif par la DGSI et confirmant qu'il voulait partir avec «Antoine de Paris» et «Djibril de Marseille».

    Un obstacle de taille

    Mais le trio se heurte à un obstacle de taille. En novembre 2014, la mère d'I. K. demande et obtient pour son fils mineur une mesure d'opposition de sortie du territoire national, mesure prise par la sous-préfecture de Valenciennes. Fini le départ en commun pour le paradis de Raqqa. Un djihadiste britannique, membre de l'État islamique et contact de I. K. sur Internet, aurait alors conseillé de frapper en France. Le choix de la cible ne semble pas avoir fait de difficultés: avant d'être réformé pour raison médicale, Djebril Amara avait été, en 2013-2014, matelot de première classe et guetteur sémaphorique affecté au sein de la Force opérationnelle de surveillance et d'information territoriale au sémaphore de Béar. Il aurait donc été décidé de prendre cette installation de la Marine nationale pour cible.

    Lors des perquisitions faisant suite aux interpellations, les policiers ont retrouvé des caméras et quantité de documentation djihadiste (documents, vidéos). Des manuels de confection d'explosifs et une sorte de guide pour l'apprenti djihadiste («ISIS How to survive in the West») avaient également été téléchargés. I. K. avait enfin rédigé un testament djihadiste. Les comploteurs auraient par ailleurs été à la recherche d'une arme de poing, que «Djibril de Marseille» était censé acquérir dans les quartiers nord, et auraient songé à utiliser des couteaux.

    Tout au long des investigations, et ce devrait toujours être leur ligne de défense, les trois accusés ont affirmé que ce projet d'attaque n'était qu'un sujet de discussion assez vague et sans aucune préparation préalable. Le procès doit s'achever le vendredi 13 avril.

    Le Figaro


  • Commentaires

    1
    Mardi 10 Avril 2018 à 17:02
    2015, et c' est seulement maintenant qu' ils sont jugés ? Il me semble que c' est crime de guerre et qu' on devrait les fusiller
    2
    Françoise
    Mardi 10 Avril 2018 à 19:33

    En France la justice n'est pas très pressée pour cette clientèle ,elle les chouchoute,c'est l'armée qui devrait gérer ces dossiers pour toutes ces merdes puantes ! !

    3
    fripouille
    Mardi 10 Avril 2018 à 20:23

    Ils ont de l'énergie à revendre, ces apprentis, puisqu'on ne peut utiliser la peine capitale, alors, le bagne : après avoir cassé des cailloux tout le journée ils ne devraient plus être frais...Un mère a eu la bonne attitude de faire surveiller son fils.

    4
    Pat
    Mercredi 11 Avril 2018 à 11:42

    Bonjour Chantou ..............

    Je pense qu'ils ne risquent pas grand chose ............

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