• Le pape François refuse la démission du cardinal Barbarin

    Le pape François refuse la démission du cardinal Barbarin

    Philippe Barbarin a été reconnu coupable de non-dénonciation d’atteintes sexuelles et condamné à six mois d’emprisonnement avec sursis, le 7 mars.

    Le pape François a refusé, mardi 19 mars, la démission de Philippe Barbarin, plus haut dignitaire de l’Eglise de France condamné pour non-dénonciation d’atteintes sexuelles. Le pape a notamment invoqué « la présomption d’innocence » pour justifier sa décision, a précisé le prélat français dans un communiqué.

    Selon Mgr Barbarin, qui reste donc archevêque de Lyon, le pape François « m’a laissé la liberté de prendre la décision qui me paraît la meilleure pour la vie du diocèse de Lyon, aujourd’hui ».

    « A sa suggestion et parce que l’Eglise de Lyon souffre depuis trois ans, j’ai décidé de me mettre en retrait pour quelque temps et de laisser la conduite du diocèse au vicaire général modérateur, le père Yves Baumgarten ».

    Archevêque de Lyon depuis 2002, cardinal depuis 2003, primat des Gaules (titre honorifique conféré à l’archevêque de Lyon depuis le XIe siècle), Mgr Philippe Barbarin, 68 ans, a été reconnu coupable de non-dénonciation d’atteintes sexuelles et condamné à six mois d’emprisonnement avec sursis, le 7 mars. Le cardinal Barbarin avait annoncé le jour même qu’il allait remettre sa démission au pape tout en faisant appel de sa condamnation.

    Il a répété durant le procès n’avoir « jamais cherché à cacher, encore moins à couvrir ces faits horribles ». Mais le jugement considère qu’il a choisi de ne rien dire aux autorités françaises « pour préserver l’institution » de l’Eglise, empêchant ainsi « la découverte de très nombreuses victimes d’abus sexuels par la justice ». Ses avocats ont fait appel et il faudra donc attendre le jugement de ce second procès pour connaître le sort définitif du prélat.

    La conférence des évêques « s’étonne »

    Le président de la conférence des évêques, Mgr Georges Pontier, s’est dit « étonné » de la situation « inédite » concernant le cardinal Barbarin, dont le pape a refusé la démission mais qui a annoncé mardi se mettre en retrait temporaire de son diocèse de Lyon.

    « Je ne m’attendais pas à ce scénario qui est intermédiaire entre les deux scénario prévisibles », à savoir l’acceptation de sa démission par le pape ou son refus, a-t-il affirmé à l’Agence France-Presse, soulignant que cette situation « inédite » résultait du « conflit entre deux exigences », celle de « respecter le cheminement de la justice » et celle de « se préoccuper du bien du diocèce de Lyon ».

     

    François Devaux, cofondateur de l’association La Parole libérée qui regroupe des victimes d’un prêtre pédophile, a jugé pour sa part que cette annonce du pape était « l’erreur de trop ». « Cela montre à quel point on a raison et que le problème est intrinsèque au dogme », a-t-il poursuivi, affirmant en outre que « cet homme-là (le pape) va réussir à tuer l’Eglise ».

    Réputé proche de Mgr Barbarin, le pape argentin a longtemps pris personnellement la défense du cardinal français. Lorsque l’affaire avait éclaté en 2016, il avait déjà rejeté la démission du prélat, jugeant qu’elle serait « un contresens, une imprudence », avant l’issue de son procès.

    Le Monde

    Autre article : https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/le-pape-refuse-la-d%c3%a9mission-de-barbarin-lerreur-de-trop-pour-les-victimes-de-p%c3%a9dophilie/ar-BBUXWzM


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  • Un documentaire édifiant lève le voile sur les religieuses abusées

    C'est l'un des derniers tabous de l'Eglise catholique : les abus sexuels sur des nonnes, commis la plupart du temps par les prêtres. Fruit d'une époustouflante enquête, le film de Marie-Pierre Raimbault et Eric Quentin fait la lumière sur une réalité dévastatrice.

     

    Michèle-France a les yeux bleus et les cheveux blancs. Son regard est doux et, dans sa voix, il n’y a aucune trace d’animosité, ni de colère. Sa parole est mesurée. Mais d’une précision chirurgicale. «En 1971, quelques mois avoir prononcé mes vœux dans un couvent de carmélites, je traversais une période difficile», raconte-t-elle à Marie-Pierre Raimbault et Eric Quintin, les auteurs d’un documentaire exceptionnel et bouleversant sur les abus sexuels commis sur les religieuses catholiques (Religieuses abusées, l’autre scandale de l’Eglise), diffusé mardi sur Arte.

    Pendant vingt-cinq ans, Michèle-France a été le jouet sexuel de deux puissants hommes d’Eglise français, deux frères, Marie-Dominique et Thomas Philippe, très connus et appréciés (avant leur chute) dans les milieux conservateurs catholiques. Le premier, mort en 2006, a fondé un ordre religieux qui a beaucoup recruté, la Communauté Saint-Jean ; le second, décédé en 1993, a été l’aumônier de l’Arche, une organisation catholique très connue qui accueille des personnes handicapées mentales.

    «Le père Marie-Dominique avait une réputation de saint homme», explique Michèle-France. La première fois qu’elle le rencontre, à l’âge de 26 ans, c’est au parloir du couvent pour évoquer la crise spirituelle qu’elle traverse. «Vous permettez que je prenne votre main ?» lui a poliment demandé le religieux, avant de lui embrasser un à un les doigts.

    «Le petit oiseau hypnotisé par la vipère»

    Marie-Dominique Philippe, dont les funérailles ont été célébrées en grande pompe en 2006, à Lyon dans la primatiale Saint-Jean, par le cardinal Philippe Barbarin, se comporte très vite en véritable prédateur sexuel face à la jeune carmélite. «Il me disait qu’il était le petit instrument de Jésus», confie-t-elle. Le plus sordide, le plus machiavélique même, est à venir. Marie-Dominique Philippe présente la religieuse à son frère Thomas qui, à son tour, abuse d’elle pendant de très longues années, dans une communauté de l’Arche dans l’Oise.

    «J’étais le petit oiseau hypnotisé par la vipère qui a encore l’espace de s’envoler mais qui ne peut pas», confie Michèle-France. Son témoignage, fort et implacable, est de ceux qu’on oublie jamais. A l’Arche, c’est seulement en 2007 que les premières révélations auront lieu… Il est très probable que Thomas Philippe, pourtant interdit de ministère en 1952 par le Vatican, ait abusé de dizaines de femmes.

    Le travail des documentaristes, qui a duré deux ans, est bluffant à tous points de vue. Les violences sexuelles commises sur les religieuses sont, de fait, l’un des grands tabous de l’Eglise catholique qui peine à être levé. Les deux auteurs ont également et très rigoureusement enquêté à Rome et en Afrique, révélant quasiment des réseaux organisés, notamment de prostitutions de religieuses africaines. On regrette juste une mise en scène inutile, hésitant parfois entre le Da Vinci Code et l’Exorciste, alors que la force des témoignages se suffit à elle-même.

    Dans Religieuses abusées, l’autre scandale de l’Eglise, chaque histoire racontée révèle une tragédie. Comme celle de Grace, une Africaine qui vivait à Rome, violée par un prêtre de son pays et une fois enceinte, contrainte de se réfugier à Pesaro (Italie) et d’abandonner son enfant à la naissance. Par la suite, son avocat, Luca Giardini, s’est battu pendant deux ans pour que Grace, chassée de sa congrégation, retrouve sa petite fille…

    Un épais silence

    Ces destins brisés sont, à chaque fois, d’une injustice éprouvante. Violée en 2007 à Rome, Doris, une jeune allemande, affirme que son agresseur est toujours en poste «au milieu de jeunes filles, alors que tout le monde sait ce qu’il a fait». «J’ai tout raconté à ma supérieure», se souvient Doris qui, depuis, a quitté les ordres. Pour acheter son silence, son ancienne congrégation lui a versé… 3 000 euros.

    Longtemps, ces religieuses, abusées spirituellement et physiquement par des prêtres, ont été contraintes de se taire. «Quand on dénonce un prêtre, on dénonce aussi l’Eglise», appuie Célia, une autre victime de Thomas Philippe. A l’Arche, il y a eu, en avril 2017, une messe de réparation extrêmement discrète pour ces femmes abusées. Et c’est à peu près tout…

    Ce voyage au bout de la nuit n’en finit pas de lever le voile sur les horreurs commises à l’encontre de femmes, au fond, sans défense. La problématique n’est hélas pas nouvelle. L’épais silence qui a longtemps prévalu est particulièrement révoltant.

    Dès la fin des années 90, deux rapports ont circulé confidentiellement, comme le mentionne le documentaire, écrits par deux supérieures d’ordres religieux implantés en Afrique. Publiés en 2001, après un long travail de vérification, par l’hebdomadaire américain progressiste National Catholic Reporter, ils révélaient que des religieuses africaines avaient été contraintes d’avoir des relations sexuelles avec des prêtres, cherchant ainsi à échapper à l’épidémie de sida.

    Début février, le pape François a reconnu publiquement que des religieuses avaient été utilisées comme «esclaves sexuelles». Pour cela, il aura fallu la mobilisation d’un supplément féminin de l’Osservatore Romano, fondé et dirigé par l’historienne Lucetta Scaraffia.

    Religieuses abusées, l’autre scandale de l’Eglise, diffusé le 5 mars à 20h50 sur Arte. 

    Libération

    Il faut lire cet article en entier !

    Elle est belle la religion catholique entre pédérastes et violeurs !


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  • Australie: le cardinal Pell incarcéré après sa condamnation pour pédophilie

    Le numéro 3 de l'Eglise catholique a été reconnu coupable en décembre d'abus commis sur des enfants de choeur âgés de 12 à 13 ans, dans les années 1990.

     

    Un haut responsable de l'Eglise derrière les barreaux. Un tribunal australien a ordonné ce mercredi le placement en détention du cardinal George Pell, ancien numéro trois du Vatican reconnu coupable de pédophilie.

    Le prélat de 77 ans, plus haut représentant de l'Eglise catholique condamné dans une affaire de pédophilie, est demeuré silencieux lors de l'audience de mercredi devant le Tribunal de Comté de Victoria, à Melbourne, dans le sud du pays. Après l'annonce de son placement en détention, l'ancien archevêque de Melbourne et Sydney s'est incliné devant le juge et a été emmené sans menotte à l'extérieur de la salle d'audience.

    Le cardinal a été reconnu coupable le 11 décembre d'un chef de pénétration sexuelle et de quatre chefs d'attentat à la pudeur contre deux enfants de choeur alors âgés de 12 et 13 ans en 1996 et 1997, des faits commis dans la sacristie de la cathédrale de Melbourne, dont Mgr Pell venait d'être nommé archevêque. Pour des raisons légales, ce verdict n'a pu être annoncé que mardi.

    Son placement en détention différé

    Les avocats du cardinal avaient obtenu que son placement en détention, qui aurait dû intervenir en décembre, soit différé car il devait subir d'urgence une double opération des genoux. Sa défense devait initialement demander à la cour d'appel une nouvelle libération sous caution dans l'attente de son procès en appel, mais elle y a renoncé en indiquant qu'elle pensait "approprié qu'il attende de connaître sa peine". Une audience en ce sens est prévue le 13 mars.

    Peu auparavant, le juge Peter Kidd avait jugé "évidente" la faute de l'ex-secrétaire pour l'Economie du Saint-Siège. "C'est un crime cruel et honteux", a dit le magistrat. "Il a impliqué un abus de confiance. Il a profité de deux jeunes garçons vulnérables", qui "avaient été confiés à l'Eglise", a-t-il rappelé.

    Le Saint-Siège a par ailleurs annoncé mardi soir que le cardinal n'était plus secrétaire à l'Economie du Vatican, le troisième plus haut poste dans la hiérarchie du Saint-Siège.

    L'Express

    C'était en 1990 qu'il fallait le condamner ! L'église catholique est impardonnable !


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  • Égypte: deux moines condamnés à mort pour le meurtre d'un évêque

    La justice égyptienne a condamné à mort ce samedi deux moines coptes orthodoxes accusés du meurtre d'un évêque, une affaire qui avait défrayé la chronique et secoué cette importante communauté chrétienne à l'été 2018, a indiqué une source judiciaire à l'AFP.

     

    L'évêque Epiphanius, 68 ans, dirigeait le monastère Saint-Macaire de Scété, à Wadi el-Natroun, au nord-ouest du Caire. Son corps avait été retrouvé fin juillet dans un couloir du monastère avec des blessures à la tête, selon l'Eglise.

    Le parquet avait accusé les moines Isaïe al-Makari et Philotheos al-Makari de s'être mis d'accord pour tuer l'évêque Epiphanius après des "différends" non spécifiés.

    "Les dossiers des deux accusés du meurtre de l'évêque Epiphanius ont été transmis au mufti afin d'obtenir son avis sur leur exécution", a indiqué la source judiciaire.

    Une décision finale le 24 avril

    La loi égyptienne impose aux juges de recueillir l'avis non contraignant du grand mufti d'Egypte, une haute autorité religieuse qui confirme presque systématiquement les condamnations à mort.

    Les juges devraient annoncer leur décision finale le 24 avril, après avoir reçu l'avis du mufti. Les deux accusés pourront alors faire appel de cette condamnation. Isaïe al-Makari, de son nom civil Waël al-Saad, avait avoué avoir commis le meurtre en raison de "désaccords", selon le procureur. Il a été rapidement défroqué après la découverte du corps.

    Cette affaire avait placé sous les feux des projecteurs un clergé très discret, provoquant l'émoi au sein de la communauté chrétienne la plus importante du Moyen-Orient. Les Coptes sont estimés à environ 10% des environ 100 millions d'Egyptiens. Faiblement représentés au sein des grandes institutions publiques, ils sont également la cible de violences d'extrémistes, notamment de Daesh.

    BFM.TV


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  • Abusées sexuellement par des prêtres, des religieuses témoignent dans un documentaire glaçant

    Pendant deux ans, Marie-Pierre Raimbault et Éric Quintin ont enquêté sur les abus sexuels de prêtres sur des religieuses à travers le monde. Leur documentaire, Religieuses abusées, l'autre scandale de l'Église, sera diffusé le 5 mars à 20h50 sur Arte.

    "Je faisais des fellations au père Marie-Dominique, à sa demande non pas verbale mais par gestes, par signes." Pendant vingt-cinq ans, Michèle-France a été abusée par deux prêtres au sein des communautés religieuses auxquelles elle a appartenu. Un témoignage glaçant qu'elle raconte face caméra dans le documentaire Religieuses abusées, l'autre scandale de l'Église, diffusé le 5 mars sur Arte.

     

    Contraintes d'avorter

     Durant deux ans, les journalistes Marie-Pierre Raimbault et Éric Quentin ont parcouru différents continents pour aller à la rencontre de ces religieuses abusées sexuellement. Des victimes parfois contraintes d'avorter ou de quitter leur congrégation quand les agresseurs sont seulement mutés, dévoile le documentaire.

    Outre les témoignages de victimes, c'est aussi la parole des mères supérieures et des hommes d'Église qui est entendue, ainsi que celle de certains responsables religieux soucieux de repenser les rapports au sein de leur congrégation.

     

    Question de timing

     La diffusion du documentaire intervient alors qu'un sommet historique s'est ouvert jeudi 21 février au Vatican. Pour la première fois, 190 représentants catholiques du monde entier sont réunis autour du pape François à huis clos pendant trois jours, pour écouter la parole des victimes d'abus sexuels. "Les fidèles n'attendent pas de nous de simples condamnations verbales, mais des mesures concrètes et efficaces. Il faut du concret", a martelé le pape François ce vendredi.

    Le Figaro 


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  • Pédophilie dans l'Eglise: les ravages de l'omerta en Afrique et en Asie

    Le pape a donné ce jeudi le coup d'envoi d'un sommet inédit au Vatican sur la pédophilie dans l'Eglise. Les victimes du clergé réclament des mesures concrètes. Mais dans certains pays d'Asie ou d'Afrique, d'anciens abusés attendent encore que la parole se libère.

     

    Le premier sommet sur la protection des mineurs au sein de l’Eglise s’est ouvert ce jeudi matin au Vatican. Les victimes du clergé attendent la mise en place de mesures concrètes pour endiguer le fléau des agressions sexuelles dans l’Eglise catholique. "La tolérance zéro pour les abus sexuels perpétrés par des ecclésiastiques doit être inscrite par écrit dans la loi universelle de l'Eglise avant la fin de la réunion" et cette obligation doit s'appliquer au niveau mondial, souhaite l’association de défense des victimes Ending clerical abuse.

    La pédophilie n'est pas "le vice des Blancs"

    Il faut "renvoyer tout évêque ou cardinal impliqué dans la couverture d'agressions sexuelles du clergé", stipule l'association américaine Survivors network of those abused by priests. La liste des mesures réclamées est longue et la crédibilité de l’Eglise sévèrement entachée, notamment depuis la révélation en 2018 de nouveaux scandales à grande échelle, au Chili, aux Etats-Unis ou encore en Allemagne. Mais tous les continents sont concernés par ces affaires.

    "La pédophilie, ce n’est plus ce que d'aucuns appellent le ‘vice des Blancs’", insiste l’historien des religions Odon Vallet, interrogé par TV5Monde. "Les crimes pédophiles concernent également l’Asie et l’Afrique", encore souvent oubliés alors que de nombreux prêtres ont abusé d’enfants en toute impunité.

    En Afrique du Sud par exemple, 35 cas d’abus sexuels par des prêtres ont été recensés par l’Eglise catholique depuis 2003 et seuls sept ont fait l’objet d’une enquête policière, selon La Croix. Les agressions sexuelles commises par des prêtres en Afrique "sont des choses dont on ne parle absolument pas", livre au quotidien le père Bernard Ugeux, missionnaire en République démocratique du Congo.

    "Que les abus soient perpétrés en famille, à l’école ou dans la paroisse, on évite systématiquement les procès. Il y a un très grand respect du prêtre, qui représente une figure presque sacrée, ce qui empêche la remise en question", affirme-t-il.

    "Institution hypocrite"

    La chape de plomb persiste également en Asie, où très peu de plaintes pour abus sexuels sur mineurs commis par des membres du clergé ont été rapportées. Cela tient notamment au fait que la communauté catholique est minime dans les pays asiatiques par rapport au nombre d’hindouistes, bouddhistes, taoïstes et musulmans. Mais aux Philippines, au contraire, plus de 80% des habitants sont catholiques. Toutefois, peu d’affaires émergent. Fin décembre 2018, le président Rodrigo Duterte n'a pourtant pas hésité à présenter l'Eglise comme "l'institution la plus hypocrite" affirmant que ses camarades de classe et lui avaient été victimes d'agression sexuelle en confession. Mais l’épiscopat refuse de porter devant la justice les agressions sexuelles sur mineurs.

    Des efforts sont toutefois impulsés pour libérer la parole. Dans le Kerala, au sud de l’Inde, l’Eglise fait preuve de fermeté depuis la révélation de l’affaire impliquant Mgr Franco Mulakkal, ancien évêque de Jalandhar (au nord de l’Inde) relevé de ses fonctions en 2018. Il est accusé d'avoir violé une religieuse treize fois entre 2014 et 2016. Le 16 février dernier, un prêtre catholique a également été condamné à 20 ans de prison par un tribunal de l'Etat du Kerala, reconnu coupable d'avoir violé une collégienne.

    "La vérité nous libérera"

    En conséquence, le Conseil des évêques catholiques du Kerala (KCBC) a établi, dans le quotidien The Indian Express du 6 février cité par La Croix, plusieurs directives à destination des paroisses. Le KCBC prévoit notamment "l’obligation de signaler aux autorités civiles tous les cas de violences sexuelles sur mineurs et adultes vulnérables, de coopérer dans les enquêtes judiciaires et d’éviter tout contact physique inapproprié avec des mineurs".

    "L'Eglise est très loin d'avoir arrêté l'épidémie", regrette toutefois Anne Barrett Doyle, co-directrice de BishopAccountability.org - une banque de données publique américaine documentant les enquêtes sur les prêtres soupçonnés de crimes sexuels.

    Elle dresse un portrait peu flatteur de l'action des épiscopats des plus grands pays catholiques, du Brésil, en passant par le Mexique, la Colombie, les Philippines ou le Congo. Reste que, "convoquer la direction de l'Eglise à Rome est en soi un message très important", plaide Mgr Scicluna, qui annonce "un jour nouveau en matière de transparence". L'archevêque maltais mise beaucoup sur la troisième et dernière journée de réflexion de ce sommet inédit, consacrée à la transparence. Et de conclure: "Nous devons nous confronter aux faits, car seule la vérité nous libérera."

    BFM.TV


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  • Alsace: "environ 80 sépultures" d'un cimetière juif profanées à Quatzenheim

    Environ 80 tombes" du cimetière juif de Quatzenheim, au nord-ouest de Strasbourg, ont été découvertes profanées ce mardi, a-t-on appris de la préfecture du Bas-Rhin. Cette dernière a condamné "avec la plus grande fermeté" un "acte antisémite odieux".

    "Ce mardi 19 février, environ 80 sépultures du cimetière israélite de Quatzenheim ont été découvertes profanées", a-t-elle indiqué dans un communiqué.

    Le parquet de Strasbourg, compétent dans cette affaire, a annoncé ouvrir une "enquête de flagrance" confiée à la section de recherches (SR) de la gendarmerie de la capitale alsacienne.

    Croix-gammées bleues et jaunes

    Selon un photographe de l'AFP, les tombes ont été marquées à la bombe de croix gammées bleues et jaunes. Une sépulture porte également l'inscription "Elsassisches Schwarzen Wolfe" ("Les loups noirs alsaciens"). Il pourrait d'agir d'une référence à un groupe autonomiste alsacien actif dans les années 70.

    Jean-Luc Marx, préfet du Bas-Rhin, a condamné "avec la plus grande fermeté cet acte antisémite odieux et exprime son soutien le plus total à la communauté juive qui a une nouvelle fois été prise pour cible".

        

    "Ça ne s'arrête plus, c'est secousse après secousse. Je ne sais combien de temps on va tenir (...) J'ai envie de vomir", a avoué Maurice Dahan, président du consistoire israélite du Bas-Rhin.

    Plusieurs rassemblements sont prévus ce mardi en France contre la hausse récente des actes antisémites.

     

    BFM.TV - Clémentine Piriou avec AFP - Il y a 29 minutes         

     

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    Emmanuel Macron se rend cet après-midi au cimetière juif profané cette nuit à Quatzenheim, annonce Castaner.

     

    S'attaquer à des tombes, c'est lâche et odieux !


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  • La justice ouvre une enquête pour "agressions sexuelles" à l'encontre du représentant du Vatican en France

    L'homme de 74 ans est accusé d'avoir commis plusieurs attouchements sur un jeune cadre de la mairie de Paris, selon "Le Monde".

     

    Luigi Ventura est dans la tourmente. Cet homme de 74 ans, représentant du pape en France, est visé depuis le 24 janvier par une enquête du chef d'agressions sexuelles, a appris franceinfo vendredi 15 février de source judiciaire, confirmant une information du Monde.

    Selon des sources concordantes, la mairie de Paris avait signalé la veille au parquet, en vertu de l'article 40 du Code de procédure pénale, qu'un jeune cadre municipal s'était plaint d'attouchements répétés du prélat italien lors de la cérémonie des vœux à l'Hôtel de ville le 17 janvier. Ces faits se seraient produits devant plusieurs témoins.

    L'enquête a été confiée à la police judiciaire. Contactée par franceinfo, la représentation du Vatican à Paris indique n'avoir aucun commentaire à faire.

    franceinfo

     


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  • Le cardinal Barbarin entouré par ses avocats, Mes Jean-Félix Luciani et André Soulier. (JEFF PACHOUD / AFP)

     

    Lorsqu'il s'avance à la barre, la salle retient son souffle. Ce lundi 7 janvier, devant le tribunal correctionnel de Lyon, le cardinal Barbarin est le deuxième prévenu de la journée à passer sur le gril des questions de la présidente. Mais lui répondra-t-il ? Avant lui, son ex-directeur de cabinet, Pierre Durieux, s'est contenté de lire un texte puis s'est muré dans le silence, n'acceptant de répondre à aucune question.

     

    Un instant, on pense que le primat des Gaules va suivre la même stratégie, au premier jour de son procès pour non-dénonciation d'agressions sexuelles sur mineurs. Des abus pour lesquels Bernard Preynat, un prêtre de 73 ans, est mis en examen depuis 2016. "C'est par respect pour la justice de mon pays que je me présente aujourd'hui", commence le cardinal Barbarin. Le prévenu, habillé en civil, lit son texte, préparé à l'avance. Une description froide, presque clinique, des événements qui depuis trois ans le conduisent aujourd'hui à la barre. "Je n'ai jamais cherché à cacher, et encore moins à couvrir ces actes horribles", se défend-il. Et de conclure : "Je n'ai rien d'autre à ajouter, je laisserai donc le soin à mes avocats de vous répondre."

    Des zones d'ombre et "quelque chose de flou"

    "Est-ce à dire que vous ne répondrez pas aux questions du tribunal ?" s'inquiète la présidente échaudée par l'épisode précédent. Contre toute attente, le cardinal accepte d'être interrogé.

    S'il y a bien quelqu'un qui doit répondre, c'est moi. Philippe Barbarin devant le tribunal correctionnel de Lyon

    L'interrogatoire peut commencer. Polie et précautionneuse, Brigitte Vernay, la présidente du tribunal, ne s'en laisse pas conter pour tenter de déterminer ce que savait le cardinal, et depuis quelle date. Elle n'hésite pas à explorer les zones d'ombre laissées par les explications parfois trop imprécises. "Lorsque vous êtes arrivé à Lyon en 2002, avez-vous été informé de rumeurs, d'informations, de courriers ?" Non, répond le cardinal qui s'est pourtant rendu dans la paroisse du père Preynat, dans la Loire, deux semaines après sa prise de fonctions comme archevêque. Alors à quand remontent ces "rumeurs" qui lui seraient revenues aux oreilles ? Une colle pour le cardinal, incapable de les dater. "C'est quelque chose de flou, personne ne vous dit rien", s'explique-t-il.

    La présidente continue à creuser méthodiquement toutes les occasions au cours desquelles l'archevêque de Lyon aurait pu prendre conscience que son diocèse abritait le bourreau de dizaines de victimes. Un aparté avec la journaliste Isabelle de Gaulmyn, un entretien avec le père Preynat lui-même, une rencontre organisée entre son évêque auxiliaire et une victime du prêtre…

    Vous voici plusieurs fois informé par des personnes différentes. A quoi pensez-vous à ce moment-là ?Brigitte Vernaydevant le tribunal correctionnel de Lyon

    Le Vatican veut éviter un "scandale public"

    On arrive à la date-clé de 2014, le moment où Alexandre, 40 ans, victime déclarée du père Preynat trente ans plus tôt, choisit de se libérer de sa chape de plomb. Après plusieurs échanges d'e-mails et une rencontre avec son agresseur sous l'égide d'une responsable du diocèse, Alexandre est reçu par le cardinal, auprès duquel il se confie. Cette fois, c'est incontestable : Philippe Barbarin sait que l'un des prêtres placés aujourd'hui sous son autorité a commis par le passé des actes abjects sur des enfants. Alors, pourquoi n'en avoir pas, à ce stade non plus, informé les autorités judiciaires ?

    Alexandre me dit lui-même que les faits sont prescrits, qu'on ne peut plus rien faire avec la justice française. Ça ne me vient donc même pas à l'esprit que je puisse faire quelque chose.Philippe Barbarindevant le tribunal correctionnel de Lyon

    "Et quand je ne sais pas quoi faire, explique le cardinal, je me tourne vers Rome." Début février 2015, il reçoit les instructions du Vatican, par le biais du secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi. "Dans ces conditions", il ne peut être confié au père Preynat "un autre ministère pastoral incluant le possible contact avec des mineurs", tranche le Vatican, qui lui ordonne de "prescrire toutes les mesures disciplinaires adéquates tout en évitant le scandale public".

    Un courrier qui "appelle un chat un chat"

    "C'est exactement ce que j'ai fait !" clame Philippe Barbarin à plusieurs reprises. Pourtant, Bernard Preynat reste en fonctions jusqu'à l'été. Pourquoi ne pas l'avoir démis sur-le-champ ? "On me dit de le faire sans scandale public, explique l'archevêque sans sourciller. C'est-à-dire sans scandaliser sa paroisse. Alors il terminera le 31 août, un an plus tôt que prévu, personne n'y verra rien et il n'y aura pas de scandale." La présidente note pourtant que le cardinal a reçu une relance de la part de Rome, car il n'avait pas pris les mesures exactement demandées par le Vatican. Cette fois, il invoque sa "méconnaissance du droit, aussi bien français que canonique" pour justifier ses hésitations.

     

    Franchement, je ne vois pas de quoi je suis coupable !

    Philippe Barbarin devant le tribunal correctionnel de Lyon

    Un frisson parcourt la salle. En face, du côté des parties civiles, les avocats écarquillent les yeux. Plus tard, l'un d'eux lui demandera si sa demande de pardon, formulée agenouillé lors d'une messe en 2016 à la cathédrale Saint-Jean, était bien sincère. A cette messe, "j'avais repris les textes préparés par les évêques de France à Lourdes", explique Philippe Barbarin, prétendant avoir parlé en tant que représentant de l'Eglise plutôt qu'en son nom propre.

    Cela fait bientôt trois heures que le cardinal répond, debout, aux questions qui fusent. Avant de renvoyer tout le monde chez soi, la présidente du tribunal prend l'initiative de lire une lettre envoyée en 1991 par les parents d'une victime, François Devaux, à l'archevêque de l'époque, Albert Decourtray. Le courrier, sans équivoque sur la nature des agressions perpétrées par le père Preynat, "appelle un chat un chat", commente-t-elle, tout en rappelant qu'il a été trouvé par les enquêteurs lors d'une perquisition à l'évêché : "Sur le bureau de Monsieur Barbarin

    franceinfo

    Après "ça", on aura de la peine à croire ce que peuvent raconter les cardinaux,  les évêques, les prêtes, les abbés, etc !!!


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  • L’imam de Toulouse mis en examen pour un prêche jugé antisémite

    Mosquée de Toulouse

    L’imam de Toulouse Mohamed Tataï a été mis en examen à la suite d’un prêche controversé en langue arabe soupçonné d’être antisémite, selon le parquet. Le chef de mis en examen n’a pas été précisé mais le parquet de Toulouse avait ouvert en septembre une information judiciaire pour « provocation à la haine » à son encontre.

    Le procureur de Toulouse, Dominique Alzeari, indiquait alors dans un communiqué « (qu') après avoir fait vérifier […] le contenu et les modalités de la diffusion du prêche », notamment avec une traduction certifiée, une information judiciaire avait été ouverte pour « provocation publique, par parole, à la haine ou à la violence en raison de l’origine, de l’ethnie, la nation, la race ou la religion ». Cette enquête, ouverte également du chef de « provocation publique, au moyen de communication au public par voie électronique à la haine ou à la violence », a été confiée à deux magistrats.

    Elle vise à la fois l’auteur du prêche, appelé aussi Mohamed Tataiat, ainsi que ceux qui ont diffusé le propos sur internet, avait précisé le procureur lundi en marge de la rentrée solennelle du tribunal. Le parquet de Toulouse avait ouvert une enquête préliminaire après avoir reçu fin juin un signalement émanant du préfet de Haute-Garonne sur des « faits susceptibles de constituer le délit d’incitation à la haine ».

    L’imam évoque une mauvaise traduction

    Ce signalement visait une vidéo de décembre 2017 dans laquelle on voit l’imam de Toulouse prêcher en langue arabe et tenir des propos soupçonnés d’être antisémites. Selon le texte sous-titré en anglais, Mohamed Tataï déclare notamment : « (Le prophète Muhammad) nous a parlé de la bataille finale et décisive : le jugement dernier ne viendra pas jusqu’à ce que les Musulmans combattent les Juifs ». Après l’émoi provoqué par la diffusion de cette vidéo, l’imam avait invoqué une « traduction pas fidèle » qui « n’est pas le vrai sens du hadith » (texte religieux) qu’il cite dans la vidéo, où apparaît le logo de la chaîne Memri TV.

    Mi-juillet, le recteur de la Grande mosquée de Paris (GMP) Dalil Boubakeur avait finalement condamné et regretté « vivement les propos totalement incongrus » de Mohamed Tataï après une première réaction jugée trop timide par le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, qui avait réclamé des clarifications.

    « L’imam a reconnu son erreur et les conséquences aussi néfastes que toxiques de cette citation », a déclaré le recteur de la GMP dans un courrier adressé au maire. L’Union des étudiants juifs de France (UEJF) avait également fait un signalement à la justice.

    Le Parisien

     


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  • Aux États-Unis, un nouveau scandale de prêtres pédophiles touche l'Illinois

    Près de 700 membres du clergé de l'Illinois ont été accusés d'agression sur mineur, selon la justice de cet État américain, qui estime que la plupart des cas n'ont pas fait l'objet d'enquêtes appropriées par l'Église catholique.

    Le scandale des prêtres pédophiles continue aux États-Unis. La justice a révélé mercredi 19 décembre que près de 700 membres du clergé de l'Illinois avaient été accusés, sur plusieurs décennies, d'agression sur mineur.

    La procureure de l'Illinois, Lisa Madigan, avait lancé une enquête en août dans cet État industriel du nord du pays, après la publication d'un rapport sur l'Église de Pennsylvanie qui avait suscité une onde de choc. Depuis, ses services ont épluché les archives des six diocèses de l'État et leurs conclusions préliminaires sont tout aussi accablantes.

    Les diocèses de l'Illinois ont rendu publics les noms de 185 prêtres visés par des accusations sérieuses, mais ils avaient été avisés "d'accusations contre au moins 500 prêtres supplémentaires", écrit Lisa Madigan dans un rapport d'étape. La plupart des cas n'ont pas fait l'objet d'enquêtes appropriées, ou n'en ont pas du tout fait l'objet, ajoute-t-elle, en regrettant que la justice n'ait pas été saisie. "L'Église catholique n'est pas capable de faire sa police elle-même", en conclut Lisa Madigan dans un communiqué au ton sévère pour l'institution religieuse.

     

    "Regrets profonds"

    Le cardinal Blase Cupich, archevêque de Chicago, a immédiatement fait acte de contrition dans un communiqué publié sur le site du diocèse. "Je tiens à redire les regrets profonds de toute l'Église pour notre échec à répondre au scandale des prêtres pédophiles", a-t-il écrit, en évoquant "la douleur inimaginable" des victimes.

    Il a toutefois souligné que "la grande majorité des agressions avaient eu lieu il y a plusieurs décennies" et que son prédécesseur avait mis en place dès 1991 un "ensemble de procédures strictes pour protéger les jeunes des prédateurs". L'archidiocèse s'est également vanté d'être "à la pointe de la réponse au scandale des abus sexuel dans l'Église depuis près de trois décennies".

    À en croire le rapport de Lisa Madigan, les diocèses de l'Illinois ont pourtant "manqué de considération pour les victimes" et de "transparence". Et, assène-t-elle, "les accusations d'agression sexuelle sur mineur, même si elles remontent à de longues années, ne peuvent pas être considérées comme une question interne".

     

    Les jésuites dénoncent 200 prêtres

    Cet été, les services du procureur de Pennsylvanie avaient porté un nouveau coup dur à l'Église, en détaillant les abus perpétrés par plus de 300 prêtres prédateurs sur un millier d'enfants au cours de plusieurs décennies.

    Dans la foulée, l'archevêque de Washington, le cardinal Donald Wuerl, accusé d'avoir contribué à étouffer le scandale, a été contraint de démissionner. Des diocèses ont commencé à publier des listes noires et une dizaine d'États ont initié des investigations pour mettre au jour les abus.

    L'ordre des jésuites, qui gère de nombreux établissement scolaires aux États-Unis, s'est joint à cet effort de transparence en publiant depuis début décembre les noms de plus de 200 prêtres "visés par des accusations crédibles" depuis les années 1950.

    France 24


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  • Le pape François dénonce les « vices de la politique » qui « mettent en danger la paix sociale »

    Le Pontife prend à nouveau la défense des migrants, dans un message aux dirigeants politiques face à la montée des populismes.

     

    Cardinaux et évêques romains avaient eu droit à un sévère inventaire des « quinze maladies » de la curie par le pape François à Noël 2014. Pour Noël 2018, c’est aux dirigeants politiques de se voir reprocher leurs « vices » par le chef de l’Eglise catholique.

    Dans un message pour la 52e Journée mondiale de la paix, célébrée le 1er janvier 2019, rendu public par le Vatican mardi 18 décembre, le pontife argentin aborde toutes les composantes de la crise politique que connaissent de nombreux pays européens et d’autres au-delà du Vieux Continent, confrontés à une montée des populismes. Il affirme en particulier que « les discours politiques qui tendent à accuser les migrants de tous les maux et à priver les pauvres de l’espérance ne sont pas justifiables » !

    Le message est titré : « La bonne politique est au service de la paix ». Pour mieux la définir, il énumère « les vices de la politique », lesquels « affaiblissent l’idéal d’une authentique démocratie, sont la honte de la vie publique et mettent en danger la paix sociale ». Sont cités la corruption :

    « la négation du droit, le non-respect des règles communautaires, l’enrichissement illégal, la justification du pouvoir par la force ou par le prétexte arbitraire de la raison d’Etat, la tendance à s’accrocher au pouvoir, la xénophobie et le racisme, le refus de prendre soin de la terre, l’exploitation illimitée des ressources naturelles en raison du profit immédiat, le mépris de ceux qui ont été contraints à l’exil ».

    Reprise des grands thèmes du pontificat

    Ce texte au vitriol défend la politique comme « moyen fondamental pour promouvoir la citoyenneté et les projets de l’homme », mais il met surtout en lumière les facteurs qui, aujourd’hui, peuvent en faire « un instrument d’oppression, de marginalisation, voire de destruction ». Il reprend les grands thèmes du pontificat que sont la défense des migrants, de la planète, le partage des richesses, la place des jeunes dans la société et l’économie, la dénonciation des ventes d’armes :

    « Nous vivons ces temps-ci dans un climat de méfiance qui s’enracine dans la peur de l’autre ou de l’étranger, dans l’angoisse de perdre ses propres avantages, et qui se manifeste malheureusement aussi, au niveau politique, par des attitudes de fermeture ou des nationalismes qui remettent en cause cette fraternité dont notre monde globalisé a tant besoin ».

    Le pape François inscrit son texte dans la célébration du soixante-dixième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Il met à nouveau fortement l’accent sur la menace pour la paix que constituent à ses yeux non seulement les ventes d’armes, mais aussi les stratégies fondées sur la seule dissuasion militaire :

    Le Monde.fr

    Que cet idiot s'occupe plutôt des "vices"  des prêtres pédophiles !!!


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  • Béziers : la justice ordonne de retirer la crèche de Noël de la mairie

    Crèche à roulette. Comme l’année précédente, Robert Ménard est sous le coup d’une injonction de la justice pour déplacer la crèche de l’hôtel de ville. 

    2.000 euros par jour de retard. C’est ce que risque la commune de Béziers si elle ne « retire pas sous 48 heures la crèche installée dans la cour d’honneur de l’Hôtel de Ville », rapporte Franceinfo. La préfecture de l’Hérault a saisi le tribunal administratif de Montpellier début décembre pour le déménagement immédiat de la crèche, qui déjà l’an dernier, créait une polémique.

    « Une crèche n’est légale qu’avec un caractère culturel, artistique ou festif »

    Mais le maire, Robert Ménard, persiste. « L’installation d’une telle crèche, à titre temporaire, à l’initiative d’une personne publique, dans un emplacement public, n’est légalement possible que lorsqu’elle présente un caractère culturel, artistique ou festif, sans exprimer la reconnaissance d’un culte ou marquer une préférence religieuse », indique le tribunal administratif, cité par la préfecture. La justice estime que même si la crèche est installée dans la cour d’honneur, elle « demeure toutefois dans l’enceinte du bâtiment public qui abrite le siège de la commune » !

    Sur le même sujet

    Malgré trois condamnations en vertu de la loi de 1905 sur la séparation des églises et de l’État, Robert Ménard a décidé d’innover cette année avec une crèche à roulette. « Elle se déplacera, si elle a besoin de se déplacer. Et elle continuera à exister », assure le maire de Béziers.

    Valeurs Actuelles

    En quoi une crèche de Noël peut déranger  ?

    La justice a du temps à perdre !


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  • Bas-Rhin : le cimetière de Herrlisheim juif profané

    Plusieurs dizaines de stèles d’un cimetière israélite, à Herrlisheim (Bas-Rhin), au nord-est de Strasbourg, ont été recouvertes de graffitis antisémites et de croix gammées dans la nuit de lundi à mardi.

     

    « Trente-sept stèles ont été profanées ainsi que le monument des martyrs de la Shoah », a annoncé dans un communiqué le Consistoire israélite du Bas-Rhin une information confirmée par la préfecture et la gendarmerie qui a ouvert une enquête. Le mur d’enceinte du cimetière a également été tagué, selon France 3.

    Un appel au président de la République

    « Ce nouvel acte haineux ne fait qu’amplifier le sentiment d’exaspération de la communauté juive face à l’antisémitisme grandissant » poursuit le Consistoire.

    Il lance « un appel solennel aux autorités et particulièrement au président la République afin que des mesures efficaces et pragmatiques soient prises pour assurer la sécurité des biens et des personnes de la communauté juive et que cesse ce fléau qui gangrène notre société ».

    Herrlisheim est situé à 23 km au nord-est de Strasbourg

    Le Parisien

    Faudrait mettre des caméras !


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  • Deux religieuses tapent dans la caisse de l'école catholique pour jouer à Las Vegas

    Deux religieuses américaines qui officiaient dans une école catholique près de Los Angeles ont reconnu avoir détourné des fonds de l'établissement pour s'offrir des virées dans des casinos de Las Vegas, a annoncé lundi leur hiérarchie.

    Ces détournements de chèques destinés à l'école duraient depuis plus d'une dizaine d'années et pourraient atteindre la somme de 500.000 dollars, selon l'archevêché de Los Angeles.

    L'ordre des Soeurs de Saint Joseph de Carondelet, créé en 1650 en France au Puy-en-Velay (centre-est), "confirme avoir été informé par l'archevêché de Los Angeles d'une enquête sur les finances de l'école Saint James à Torrance, en Californie", explique dans un communiqué transmis à l'AFP la branche américaine de l'ordre.

    "On nous a appris l'existence d'un détournement de fonds impliquant deux de nos soeurs. Les soeurs ont confirmé les malversations et ont coopéré à l'enquête", poursuit l'ordre religieux, présentant ses excuses aux familles et exprimant son désir de "rembourser intégralement l'école Saint James".

    Selon des médias locaux, la soeur Mary Margaret Keuper, principale de l'établissement où elle a travaillé pendant vingt ans, et sa très bonne amie, soeur Lana Chang, qui enseignait en classe de 4e, ont toutes deux pris leur retraite cette année. C'est un audit réalisé après leur départ qui a révélé leurs malversations.

    "Nous savons qu'elles avaient l'habitude de partir en voyage, et d'aller au casino. Le fait est qu'elles utilisaient le compte (de l'école) comme leur compte personnel", a résumé un enquêteur cité par la presse.

    Les parents d'élèves ont été informés des vols et, même si la police a été prévenue, l'archevêché n'entend pas déposer plainte contre le duo, qui a "exprimé de profonds regrets". 

    BFM.TV

    Des nonnes qui vont jouer au casino en volant de l'argent et l'archevêché qui ne porte pas plainte!!!


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  • En Israël, le retour de la rougeole lié au mouvement anti-vaccin chez les religieux

    ministre démissionnaire de la Santé Yaakov Litzman, prise le 14 septembre 2016 près de Tel-Aviv 

     

    Chronique sur la société israélienne, dans ce qu’elle a de plus surprenant – son futurisme, son tribalisme, ses déchirements, ses espoirs. Aujourd’hui, comment une épidémie de rougeole ravage les enclaves ultra-orthodoxes, où le mouvement anti-vaccin a fait des émules.

     

    Début novembre, une équipe de secouristes israéliens se rend au domicile d’une famille religieuse de Méa Shéarim, cette enclave haredi («craignant-Dieu») de Jérusalem si radicale qu’elle est bouclée par des barrières durant le shabbat. Les médecins ont été appelés pour secourir une fillette de 18 mois qui, selon ses parents, s’est «évanouie». À leur arrivée, le bébé n’a plus de pouls. La famille, dont la progéniture a le visage grêlé par les marques de la rougeole, s’enferme dans une pièce adjacente et prie. L’enfant ne ressuscitera pas.

    Le fait divers a fait la une en Israël, symbole de la gravité de l’épidémie de rougeole qui touche le pays, et plus spécifiquement la région de Jérusalem et ses quartiers ultraorthodoxes. En 2016, seuls neuf cas ont été recensés dans l’Etat hébreu, puis 33 en 2017. Cette année, le dernier comptage du ministère de la Santé réalisé fin novembre faisait état de 2000 cas, dont plus de 800 à Jérusalem. Du jamais vu depuis des décennies.

    La contagion a commencé à toucher les Etats-Unis, où la rougeole a été officiellement éradiquée au début des années 2000. Là encore, la centaine de malades signalés vit dans les bastions haredim de Brooklyn et du New Jersey, les responsables locaux pointant du doigt les ultraorthodoxes revenant de voyage en Israël. Très contagieuse, la rougeole est considérée par l’Organisation mondiale de la Santé comme l’une des principales causes de décès chez les jeunes enfants, malgré l’efficacité du vaccin contre la maladie.

    Ecoliers 

    Dans l’immense majorité des cas, dont celui de la fillette de Méa Shéarim, les malades ne sont pas vaccinés, contrairement à 96 % du reste de la population israélienne. Israel Hayom, quotidien pourtant acquis au Premier ministre Benyamin Nétanyahou, s’est alarmé de l’apathie des autorités, révélant cette semaine que 500 des 600 écoliers de la ville de Pardes Hanna-Karkur (nord d’Israël) n’ont toujours pas été inoculés contre le virus.

    Yaakov Litzman, le vice-ministre de la Santé en charge du dossier, a lancé une campagne de sensibilisation s’appuyant sur les rabbins, tout en minorant l’épidémie qu’il qualifie de «légère». Cet ultraorthodoxe à la longue barbe blanche est sous le feu des critiques pour avoir estimé que la situation actuelle est autant due au «secteur arabe qu’au secteur haredi». Assertion fermement démentie par Nadav Davidovitch, président de l’Association de la santé publique israélienne, qui rappelle le très haut taux de vaccination de la population palestinienne et la quasi-absence de cas dans ces communautés.

    «Meurtriers»

    Le 18 novembre, une proposition de loi prévoyant une amende de 2 000 shekels (un peu moins de 500 euros), prélevés sur les allocations familiales, contre les parents refusant de vacciner leurs enfants a été approuvée à l’unanimité par le comité ministériel de la Knesset. Mais il est peu probable, alors que la coalition de Nétanyahou est en crise, que le texte soit voté dans l’immédiat. Ni qu’il soit très dissuasif.

    Les médias communautaires tentent d’analyser la montée du mouvement «anti-vax» chez les hommes en noir. Un groupe d’influents rabbins a signé un avis religieux distribué sous forme de prospectus dénonçant les parents récalcitrants comme «meurtriers», violant le principe talmudique du pikuach nefesh qui veut que la préservation de la vie humaine supplante toute autre considération, y compris religieuse.

    Mais des sectes minoritaires du mouvement haredi se retranchent derrière la volonté de Dieu. Se mêlent inquiétudes en vogue (notamment la conviction que le vaccin provoque l’autisme) et méfiance multiséculaire envers le monde moderne et les autorités. Certains avancent aussi des raisons sociales derrière l’épidémie, notamment les conditions de vie insalubres des «craignant-Dieu» et leur difficulté à accéder à l’information, puisque la plupart se passent d’internet.

    Libération

    Je ne savais pas qu'il y avait des israéliens aussi stupides !


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  • Corée du Sud: le chef d'une secte condamné pour le viol de fidèles

    Jeudi en Corée du Sud, le chef d'une secte a été condamné à 15 ans de prison pour le viol de 8 femmes.

    Le chef d'une secte sud-coréenne a été condamné jeudi à 15 ans de réclusion criminelle pour le viol de huit femmes, dont certaines le considéraient comme Dieu.

    Les victimes du pasteur Lee Jaerock, 75 ans, "étaient incapables de résister car elle étaient soumises à l'autorité religieuse absolue de l'accusé", a souligné le juge Chung Moon-sung devant le tribunal du district central de Séoul.

    Églises marginales

    La dévotion religieuse peut être très forte en Corée du Sud, où 44% des habitants se déclarent croyants.

    La plupart appartiennent à des Églises reconnues, souvent riches et puissantes, fréquentées par des dizaines de milliers de fidèles qui n'hésitent pas à leur verser jusqu'à 10% de leurs revenus.

    Mais il existe de nombreuses Églises marginales, dont certaines ont été impliquées dans des affaires de malversations, de coercition, de "lavage de cerveau", de manipulation et autres pratiques associées dans le monde entier à des pratiques sectaires.

    Paradis

    Lee Jaerock avait fondé l'église de Manmin, d'inspiration protestante, en 1982, à Guro, un quartier alors pauvre de Séoul. Elle ne comptait que 12 fidèles mais en revendique à présent 130.000. Elle dispose d'un vaste siège, d'un auditorium luxueux, et son site internet met en avant quantité de guérisons miraculeuses.

    Dans le sillage des révélations de la déferlante mondiale #MeToo qui a aussi débarqué en Corée du Sud, trois fidèles ont dénoncé cette année le leader religieux. Elles ont raconté comment il les avait convoquées dans son appartement et violées.

    "Je n'étais pas capable de lui résister. Il était plus qu'un roi. C'était Dieu", a témoigné une victime, membre de l'église depuis son enfance, sur la télévision sud-coréenne.

    Le pasteur a dit à une autre victime qu'elle était au paradis et qu'elle devait se dénuder comme Adam et Ève dans le jardin d'Éden. "J'ai pleuré parce que je détestais faire ça".

    Excommuniées

    Huit femmes au total ont porté plainte et le tribunal a reconnu Lee Jaerock coupable de les avoir violées et violentées "des dizaines de fois" sur une longue période. 

    "Par ses sermons, l'accusé a directement ou indirectement suggéré qu'il était l'esprit saint". Et les victimes pensaient "que c'était un être divin avec des pouvoirs divins", a souligné le juge.

    Le pasteur, qui conteste les accusations, a accueilli le verdict les yeux clos, ne montrant aucune émotion devant la centaine de ses fidèles venus assister à l'audience, dont certains soupiraient en silence.

    Son avocat a accusé les plaignantes de mentir pour se venger d'avoir été excommuniées après avoir contrevenu aux règles de l'église.

    Devant le tribunal, d'anciens fidèles étaient venus cependant pour dénoncer l'accusé.

    "L'église centrale de Manmin est centrée sur l'adoration du pasteur Lee Jaerock", a lancé Kim Yu-sun, qui y a passé 20 ans. "Maintenant que je fréquente une église différente, je vénère Jésus et je prie Dieu", dit-elle. "Je suis heureuse".

    2 millions de Sud-Coréens appartiennent à des sectes

    La Corée du Sud est un terrain fertile pour les groupes religieux aux idéologies bien affirmées, qui offrent réconfort et espoir de salut à des gens parfois décontenancés par une société ultra-concurrentielle où le statut fait tout. Certains disent éclairer la voie vers la prospérité matérielle et spirituelle et le message fait mouche.

    Dans une étude gouvernementale de 2015, 28% des Sud-Coréens déclaraient appartenir à une église chrétienne, 16% se présentant comme bouddhistes.

    Mais d'après Park Hyung-tak, directeur de l'Institut coréen de recherches sur l'hérésie chrétienne, deux millions de personnes appartiennent à des sectes.

    "On a dans ce pays 60 chefs sectaires qui prétendent représenter la seconde venue du Christ voire Dieu lui-même", dit-il.

    "Bon nombre de ces sectes montrent du doigt les méga-églises engluées dans la corruption et les scandales pour mettre en lumière leur propre pureté présumée et attirer les fidèles", explique-t-il.

    Hautes sphères du pouvoir

    L'église du pasteur Lee a été condamnée comme hérétique par les principales organisations chrétiennes, notamment en raison de ses prétentions aux guérisons miraculeuses.

    Barbara Vollath, une Allemande de 49 ans, explique par exemple sur le site de l'organisation être née sourde mais avoir été guérie d'un cancer des os et avoir recouvré l'ouïe grâce à elle.

    D'autres sectes sud-coréennes ont été à l'origine de scandales. En 1987, 32 fidèles d'une secte apocalyptique appelée Odaeyang avaient été retrouvés morts, vraisemblablement victimes d'un pacte de suicide et/ou de meurtre.

    Elles peuvent aussi pénétrer les plus hautes sphères du pouvoir. Choi Soon-Sil, au coeur d'une affaire de corruption ayant emporté l'ex-présidente Park Geun-hye, était la fille d'un mystérieux chef religieux, Choi Tae-min. Ce dernier avait fait office de mentor de Park Geun-hye.

    BFM.TV

    Voilà les résultats de croire en Dieu (rire)


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  • Un ex-prêtre accusé de pédophilie, interpellé par une victime présumée lors de son procès

    "Tu ne veux pas demander pardon ?": à l'ouverture de son procès, Régis Peyrard, un ancien prêtre de 85 ans, jugé mardi par le tribunal correctionnel de Saint-Etienne pour agressions sexuelles sur mineur, a été interpellé par une victime présumée.

    Assis au premier rang d'une salle d'audience comble, le prévenu, qui doit répondre "d'attentat à la pudeur commis avec violence ou surprise sur un mineur de moins de 15 ans", s'est contenté de baisser la tête, sans répondre.

    Victime prescrite

    Accusant l'ex-prêtre de l'avoir violé, Jean-François Roche, un instituteur en longue maladie se présentant comme une victime prescrite, insiste pendant de longues minutes: "Régis, tu ne veux pas demander pardon ? C'est pourtant un des piliers de l'Eglise".

    "Foutez-lui la paix, s'il est là, c'est qu'il accepte d'être jugé", lance alors un homme dans l'assistance, tandis que le représentant du ministère public demande "un peu de calme".

    "Enfin, on va être entendus"

    Peu avant l'ouverture de l'audience, une dizaine d'hommes se présentant comme des victimes de l'ancien prêtre s'étaient rassemblés sur les marches du Palais de justice, en tenant des silhouettes blanches symbolisant leur enfance perdue.

    "Enfin, on va être entendus", lance l'un d'eux, tandis qu'un autre ajoute: "Ce procès doit aussi être celui de l'Eglise et de la Justice".

    "Je reconnais que cela a bien pu se passer"

    Après une présentation de la personnalité et du parcours du prévenu, le président du tribunal lui a demandé s'il reconnaissait les faits pour lesquels il est poursuivi.

    "Je reconnais que cela a bien pu se passer. Il y a dû avoir des caresses et des attouchements. Mais les conditions exactes, je ne m'en souviens pas", répond distinctement et avec calme Régis Peyrard.

    Prescription 

    Cet ancien aumônier d'un lycée de Montbrison (Loire), qui a accompli toute sa carrière ecclésiastique au sein du même diocèse, est suspecté d'avoir profité de sa fonction d'organisateur de camps de vacances d'été à Peisey-Nancroix (Savoie) pendant de nombreuses années, pour abuser de jeunes garçons.

    La plainte qui l'a finalement mené devant le tribunal concerne "un chef d'entreprise de la région stéphanoise, aujourd'hui âgé de 38 ans".

    Au début des années 2000, l'ancien prêtre avait avoué à sa hiérarchie avoir commis des abus sexuels sur des mineurs entre les années 1980 et 1990. Mais les dizaines de plaintes et signalements transmis à l'Eglise et à la justice n'avaient pu jusqu'ici déboucher sur des poursuites car les faits étaient prescrits.

    BFM.TV

    Si l'église catholique avait pas étouffé toutes les dénonciations d'affaires de pédophilie, ce sale type aurait été jugé plus tôt ! Maintenant, il a 85 ans ! Faudrait qu'il finisse sa vie en prison.


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  • Allemagne : le prêtre prend 120.000 euros dans la caisse de la paroisse… et se fait escroquer

    Un prêtre catholique allemand  a succombé à la tentation d'une loterie frauduleuse sur internet et dérobé 120.000 euros de la caisse de sa paroisse pour y participer, a indiqué lundi une porte-parole de l'évêché de Magdebourg, dans l'ex-RDA.

     

    Des aveux devant ses paroissiens.

    La veille, le prêtre de 64 ans était passé aux aveux devant ses paroissiens. "Je me suis laissé prendre par des escrocs sur internet. Je me suis laissé convaincre de leur transférer plusieurs fois de l'argent", avait-il confessé lors d'une messe. Selon l'évêché, le prêtre s'est dénoncé à la police et à l'évêque de la région, Gerhard Feige.

    Relevé de ses fonctions.

    Il va devoir rembourser l'ensemble de la somme qu'il a volée et perdue et "subir les conséquences du droit de l'Etat et de l'Eglise", avait indiqué Gerhard Feige dimanche. Le prêtre a été relevé de ses fonctions au conseil administratif de la paroisse. D'autre sanctions disciplinaires pourraient suivre, selon l'évêché.

    Europe 1

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