• Alsace: un maire visé par des tags antisémites

    "Effaré", le maire de Brumath a découvert sa maison recouverte de tags racistes et antisémites dans la nuit de jeudi à vendredi. "Toutes les façades de la maison et la porte du garage ont été taguées sur deux mètres de haut", a expliqué le maire, Etienne Wolf.

    "Je n'ai jamais vu ça"

    Il était écrit, a-t-il détaillé: "Marx=Jude" (juif en allemand) à côté d'une croix gammée, "Le préfet juif Marx, on ne veut plus de migrants", "Migrant raus" (dehors en allemand) ou encore "Elus alsaciens=vendus". "Mon nom n'était nulle part, mais ma maison a été visée en tant qu'élu alsacien", a-t-il ajouté, précisant qu'il était de confession catholique et avait enseigné la religion pendant trente ans.

    Une plainte a été déposée auprès de la gendarmerie et des techniciens en identification criminelle ont procédé à un relevé d'indices, a précisé l'élu, qui est aussi vice-président du conseil départemental du Bas-Rhin. Etienne Wolf a ensuite fait recouvrir de peinture les inscriptions. "Ça fait 18 ans que je suis maire, je n'ai jamais été confronté à cette problématique", a-t-il ajouté.

    D'autres inscriptions haineuses non loin

    Des inscriptions antisémites visant entre autres le préfet, Jean-Luc Marx, ont été relevées ces dernières semaines dans cinq autres communes du Bas-Rhin, a indiqué la préfecture. Le préfet Marx a déposé plainte après ces faits, a ajouté la préfecture sans autre détail.

    Dans un communiqué, le président LR de la région Grand Est, Jean Rottner, a dénoncé des "actes (qui) sont contraires à l'esprit de respect de l'Autre et d'humanisme qui caractérisent nos territoires" et fait part de sa "profonde indignation".

    Le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé vendredi, 80 ans après la funeste nuit de Cristal et ses exactions nazies contre les Juifs en Allemagne le 9 novembre 1938, que les actes antisémites en France avaient progressé de plus de 69% au cours des neuf premiers mois de 2018.

    L'Express


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  • Pakistan : la chrétienne Asia Bibi libérée de prison mais toujours dans le pays

    Ancienne photo

    Acquittée il y a une semaine après huit ans passés dans les couloirs de la mort pour blasphème, Asia Bibi a finalement été libérée mercredi. Elle reste dans un «endroit sûr» à l'intérieur du pays, où les milieux islamistes représentent toujours une menace pour la vie de cette chrétienne.

     

    «Elle est toujours au Pakistan», a indiqué un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Muhammad Faisal, alors que certains médias avaient fait état d'un départ dans la nuit pour l'étranger. La vie d'Asia Bibi est considérée comme en grave danger dans le pays et sa famille avait sollicité ces derniers jours l'aide de plusieurs pays occidentaux pour les accueillir.

    Sa libération a d'ores et déjà provoqué la fureur des nombreux islamistes radicaux qui appellent de longue date à son exécution et ont annoncé une grande manifestation ce jeudi à Karachi, la grande ville du sud du Pakistan. D'autres pourraient suivre vendredi. «#AsiaBibi a quitté la prison et a été transférée dans un endroit sûr! Je remercie les autorités pakistanaises», a tweeté le président du Parlement européen, Antonio Tajani, ajoutant l'attendre «dès que possible avec son mari et sa famille» à Bruxelles. Selon plusieurs sources aéroportuaires, Asia Bibi, qui était emprisonnée depuis des années dans la ville de Multan (centre) a été évacuée mercredi soir à bord d'un avion à destination d'Islamabad. «Elle a été libérée. On m'a dit qu'elle était dans un avion mais personne ne sait où elle va atterrir», avait auparavant indiqué à l'AFP Me Saif ul-Mulook dans un message à l'AFP.

    L'annonce de la sortie de prison d'Asia Bibi a immédiatement suscité la colère du Tehreek-e-Labaik Pakistan (TLP), un petit parti radical qui avait bloqué trois jours durant les principaux axes du pays la semaine dernière pour protester contre son acquittement, poussant le gouvernement du premier ministre Imran Khan à signer un accord controversé avec eux. L'exécutif s'était engagé à lancer une procédure visant à interdire à Asia Bibi de quitter le territoire et à ne pas bloquer une requête en révision du jugement d'acquittement, ce qui lui a valu de nombreuses critiques. Le parti radical va réunir sa direction ce jeudi pour «analyser toute la situation», a indiqué son porte-parole Pir Ijaz Ashrafi à l'AFP. «Je serai clair: nous avons suspendu les manifestations, nous n'y avons pas mis fin», a-t-il dit.

    Requête d'asile

    Le mari d'Asia Bibi avait réclamé samedi l'asile pour sa famille aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne ou au Canada, arguant d'un trop grand danger s'ils restaient au Pakistan. «Je demande au président Donald Trump de nous aider à partir. Après cela, je demande à la première ministre britannique (Theresa May) de faire de son mieux pour nous aider», a déclaré Ashiq Masih dans un message vidéo. Le mari d'Asia Bibi a également sollicité l'«aide» du premier ministre canadien Justin Trudeau.

    Mercredi, une autre vidéo de Ashiq Masih a été mise en ligne par l'association italienne catholique Aiuto alla chiesa che soffre (Aide à l'Eglise qui souffre), dans laquelle il appelle le gouvernement italien à l'aide pour les faire sortir du Pakistan, où les conditions de vie deviennent selon lui très difficiles. Après ce message, le premier ministre italien Matteo Salvini a tweeté qu'il ferait «tout ce qu'il est humainement possible pour garantir un avenir à cette femme». La France «étudie» de son côté sous quelle forme elle pourrait aider ou accueillir la chrétienne «avec (ses) partenaires européens et internationaux», a déclaré sa secrétaire d'Etat en charge de l'Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa. La maire de Paris Anne Hidalgo s'est dite lundi «prête à l'accueillir» avec sa famille dans la capitale française.

     

    L'affaire Asia Bibi divise fortement le Pakistan, pays musulman très conservateur où le blasphème est un sujet extrêmement sensible. Des accusations suffisent à provoquer des lynchages. Asia Bibi, ouvrière agricole chrétienne âgée d'une cinquantaine d'années et mère de famille, avait été condamnée à mort en 2010 pour blasphème à la suite d'une dispute avec des villageoises musulmanes au sujet d'un verre d'eau. Son cas avait ému la communauté internationale, attirant l'attention des papes Benoît XVI et François. L'une de ses filles a rencontré ce dernier à deux reprises.

    Le Figaro.fr

    Wauquiez appelle Macron à accueillir Asia Bibi en France


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  • Laïcité : Macron veut modifier la loi de 1905 et voici comment

    L'Opinion révèle lundi l'avant-projet du gouvernement qui viserait à amender la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l'Etat. Parmi les mesures envisagées : la mise en place d'un label pour les associations religieuses ou un plus fort encadrement du financement de celles-ci, avec en arrière plan l'idée de mieux réguler l'islam de France.

    Le sujet est très sensible, tant il est un des piliers de la République française : la laïcité. Alors qu'il avait indiqué vouloir poser à l'islam de France "un cadre et des règles" à partir de cet automne, à travers une vaste concertation, Emmanuel Macron envisage en parallèle de donner un lifting à la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l'Etat. Le Président pourrait formaliser ce souhait à travers un discours d'ici à janvier avant qu'un projet de loi ne soit examiné au Parlement en début d'année prochaine, indique lundi L'Opinion, qui révèle le contenu de l'avant-projet de ce texte. 

    L'hebdomadaire précise que les premiers articles de la loi de 1905, ceux qui assoient la neutralité de l'Etat à l'égard des cultes, ne seront pas concernés par ce chantier de l'exécutif. "Ce que le gouvernement veut ripoliner s'étale entre les articles 18 et 36, soit un tiers de la loi : le régime des cultes", écrit L'Opinion. Une série de mesures est ainsi envisagée, avec toujours dans l'idée que celles-ci concernent en premier lieu l'islam. Voici les  principales propositions de ce texte, toujours à l'étude et qui peut donc évoluer d'ici à sa présentation officielle.

    1 - Mise en place d'un label d'Etat pour les associations religieuses

     Selon L'Opinion, l'idée serait que l'Etat décerne une "qualité cultuelle" aux associations. La volonté de l'exécutif serait en fait de mieux éviter l'ensemble de ces structures, qui peuvent être aujourd'hui régies par la loi 1901 sur les associations ou celui de la loi 1905. A l'avenir, une association religieuse pourrait donc avoir à effectuer un ensemble de démarches pour obtenir ce label, d'une durée de cinq ans et qui pourra lui être retiré en cas de manquement. 

     

    2 - Les subventions publiques adaptées et la comptabilité analysée

     Alors que l'Etat ne doit financer aucun culte, des exceptions existent, notamment pour les édifices publics datant d'avant 1905 ou le patrimoine classé monument historique, rappelle l'hebdomadaire. Il s'agirait ici d'en ajouter une pour les "réparations et rénovation énergétique" des édifices religieux. Cette mesure exigerait une contrepartie, peut-on lire, qui imposerait aux associations religieuses de rendre une comptabilité transparente, épluchée par la Cour des comptes. Des amendes de 9.000 euros s'appliqueraient en cas d'infraction.

     

    3 - Un contrôle des financements de l'étranger 

     Le gouvernement envisage aussi dans son avant-projet d'apporter une réponse à l'origine des financements venus de l'étranger, source d'influence sur les associations françaises - en l’occurrence, celles de l'islam. Tout don dépassant 10.000 euros et provenant d'un Etat, d'une entreprise ou d'un particulier étrangers devra faire l'objet d'une déclaration. Pour les seuls Etats, une déclaration devra être également faite en cas de dépassement d'un plafond de 10.000 euros sur une année. Un don non-déclaré pourrait alors imposer à une association une amende égale au quart de la somme en question.

     

    4 - Des revenus locatifs permis pour les cultes

     Autre mesure, toujours liée au financement des cultes : l'opportunité qui sera donnée pour une association de tirer des revenues locatifs d'un immeuble. L'objectif est de favoriser la diversification des ressources et d'améliorer l'autonomie des cultes. 

     

    5 - Un bouclier pour empêcher les "prises de contrôle inamicales"

     Dans l'idée d'empêcher certaines structures de tomber entre de mains "inamicales", selon le texte du gouvernement, une disposition "antiputsch" serait créée. Il s'agirait d'un outil juridique afin d'empêcher notamment "la captation de l'enceinte culturelle par des prédicateurs radicaux", en insistant sur la nécessité d'une délibération collégiale en cas de changement des statuts ou de cession d'un bien.

     

    6 - La police des cultes renforcée

     Enfin, révèle L'Opinion, l'avant-projet insiste sur la nécessité de mieux réprimer les infractions des prédicateurs religieux, à travers la "police des cultes". Le barème serait alors revu à la hausse : "Inciter directement autrui à ne pas respecter les lois ou les ordres de l'autorité publique" pourrait ainsi être à l'avenir passible de 12.000 euros d'amende. Une entrave à l'exercice du culte par des menaces, d'un an de prison et de 15.000 euros d'amende, etc. 

    Le JDD.fr


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  • Un prêtre lanceur d’alerte démis de ses fonctions par l’Eglise

    Pierre Vignon, le prêtre qui a lancé en août la pétition (100.000 signatures) demandant la démission du Cardinal Barbarin (accusé d’avoir couvert les agressions sexuelle sur mineurs du Père Preynat) a appris ce jeudi 1ernovembre qu’il était démis de ses fonctions de juge à l'officialité  par les douze évêques de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

     

    P. Nicolas de Boccard, responsable de l’officialité, lui a écrit :

    "Ils n’ont pas souhaité t’inclure dans ces nominations. Tu n’es donc plus juge de l’officialité à compter de ce jour. Il ne m’appartient pas de commenter leur décision"

     

    Trublion de l’Eglise, le père Vignon depuis des mois dénonce les atermoiements de l’Eglise sur la question de la pédophilie en France. Il était juge depuis 2002 à l'officialité de Lyon, dont le cardinal Barbarin… est justement le modérateur, c’est à dire une sorte de directeur.

    Les évêques ont le droit de relever les juges de leur charge. Mais en l’occurrence, qu’ils décident de le faire, dans l'officialité même d'un cardinal directement mis en cause, quelques mois après cette pétition et les fortes prises de position très médiatisées de ce prêtre, lanceur d’alerte et poil à gratter de l’Eglise, est pour le moins troublant !!!

    Joint par téléphone, Monseigneur Michel, l’évêque du père Vignon, n’a pas souhaité répondre à nos questions. Et Le père Nicolas de Boccard n’a pas répondu à nos appels. Quant au père Vignon, il nous déclare:

    "Je regrette cette décision, mais je l’accepte. Ça n’enlève rien à ce que j’ai dit en conscience et je ne regrette rien."

    Emmanuelle Anizon - L'OBS

    Quelle bande d'enfoirés ces cathos, curés, évêques, monseigneurs, papes ..... !!!


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  • CHANTOUVIVELAVIE : BONJOUR - JEUDI 01 11 2018 Toussaint

     

    Passez une bonne journée


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  • 11 morts dans une synagogue à Pittsburgh, la pire attaque antisémite des Etats-Unis

    Un Américain de 46 ans a été inculpé samedi après avoir abattu onze personnes et en avoir blessé six dans une synagogue de Pittsburgh, commettant la plus grave attaque antisémite de l'histoire récente des Etats-Unis.

     

    Le tireur, identifié par les autorités comme étant Robert Bowers, a fait irruption peu avant 10h00 heure locale dans la synagogue Tree of Life de Pittsburgh, une grande ville de Pennsylvanie, dans le nord-est des Etats-Unis.

    Il a crié "Tous les juifs doivent mourir", selon des médias, et a commencé à tirer sur les fidèles réunis en ce jour du chabbat, le repos hebdomadaire juif, pour une cérémonie marquant la naissance d'un enfant.

    Placé en garde après un échange de tirs avec la police, Bowers a été transféré à l'hôpital. Il sera poursuivi, entre autres, pour crime antisémite et sera passible de la peine de mort, a déclaré le ministre américain de la Justice, Jeff Sessions.

    Trump dénonce un "meurtre de masse"

    Le président Donald Trump a dénoncé "une action maléfique de meurtre de masse", et sa fille Ivanka, qui est convertie au judaïsme, a déclaré: "L'Amérique est plus forte que les actes d'un antisémite pervers et sectaire".

    "Il ne doit y avoir aucune tolérance pour l'antisémitisme ou pour n'importe quelle forme de haine religieuse", a déclaré le président américain.

    Outre les 11 morts, six personnes ont été blessées, dont quatre parmi les forces de l'ordre. Aucun enfant n'a été tué.

    "Le service était en cours quand on a entendu un grand bruit", a raconté un membre de la congrégation, Stephen Weiss, 60 ans, au journal Tribune Review. "J'ai reconnu des tirs d'arme à feu".

    L'Anti-Defamation League (ADL), grande organisation américaine de lutte contre l'antisémitisme, a déclaré qu'il s'agissait "probablement" de "l'attaque contre la communauté juive la plus meurtrière de l'histoire des Etats-Unis".

    A son arrivée sur les lieux, la police a dû ouvrir le feu pour appréhender Bowers, qui disposait d'un fusil d'assaut et d'au moins trois armes de poing quand il est entré dans la synagogue, selon les autorités.

    Posts antisémites

    "La scène est terrible à l'intérieur", a confié devant les caméras le directeur de la sécurité publique de Pittsburgh, Wendell Hissrich, visiblement très ému. "C'est l'une des pires scènes de crime sur laquelle je me sois rendu, et j'ai été sur des accidents d'avion", a-t-il déclaré.

    La congrégation Tree of Life a été fondée il y a 150 ans à Pittsburgh. La synagogue se situe dans le quartier de Squirrel Hill, où se trouve le coeur de l'importante communauté juive de cette ville de Pennsylvanie.

    Le FBI a indiqué que Bowers n'était pas connu jusqu'alors des services de police. Mais il est apparemment l'auteur d'une série de posts antisémites en ligne, notamment sur le site Gab.com, où des théories conspirationnistes s'affichent couramment.

    Une citation en haut de la page de Bowers déclarait ainsi : "Les juifs sont les enfants de Satan", selon des captures d'écran de son compte, à présent suspendu, réalisées par le groupe SITE, qui surveille les mouvements extrémistes.

    L'OBS

    11 morts dans une synagogue à Pittsburgh, la pire attaque antisémite des Etats-Unis


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  • Retraçons les grandes étapes qui ont marqué les juifs à travers le monde.

     

     

    Le conflit israélo-palestinien - Résumé depuis 1917

    Histoire des juifs - Résumé depuis 750 av. J-C jusqu'aux conflit israélo-palestinien

     


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  •  

    Castaner : « Cela n’a rien à voir avec l’islam, qui est une religion de bonheur, d’amour, comme la religion catholique »
    Retrouvez cet article et l'info alternative sur : http://www.contre-info.com

    LIEN : http://www.contre-info.com/castaner-cela-na-rien-voir-avec-lislam-qui-est-une-religion-de-bonheur-damour-comme-la-religion-catholique 


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  • Le pape compare l'IVG au recours à un "tueur à gages"

    Le pape François a comparé mercredi l'interruption volontaire de grossesse au recours à "un tueur à gages", dans son homélie prononcée lors de sa traditionnelle audience sur la place Saint-Pierre. "Interrompre une grossesse c'est comme éliminer quelqu'un. Est-il juste d'éliminer une vie humaine pour résoudre un problème?", a demandé le pape argentin aux fidèles rassemblés sur la place.

    "Est-il juste d'avoir recours à un tueur à gages pour résoudre un problème?", a-t-il poursuivi, en sortant de son texte prévu. "Se débarrasser d'un être humain, c'est comme avoir recours à un tueur à gages pour résoudre un problème", a-t-il martelé dans une homélie consacrée au commandement biblique de "ne pas tuer".

    Le pape a fustigé "la dépréciation de la vie humaine", en raison des guerres, de l'exploitation de l'homme et de l'exclusion. Avant d'ajouter à cette liste l'avortement "au nom de la sauvegarde d'autres droits". "Mais comment un acte qui supprime la vie innocente peut-il être thérapeutique, civil ou tout simplement humain?", a encore demandé le souverain pontife.

    L'Express


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  • L'Eglise confrontée à une demande d'enquête indépendante sur la pédophilie

    Plusieurs personnalités appellent à la création d'une commission d'enquête parlementaire" afin de "faire toute la transparence sur les crimes de pédophilie et leur dissimulation dans l'Eglise catholique" en France.

    Un groupe de personnalités réunissant des religieux, d'ex-ministres, des avocats et des victimes lancent un appel pour une enquête parlementaire indépendante sur les abus sexuels dans l'Église en France, afin que le pays commence à rattraper son "retard" en la matière.

    Les auteurs de cet appel, transmis samedi à l'AFP et publié dans "Témoignage chrétien", affirment :

    "A côté des procédures judiciaires qui permettront de sanctionner les crimes et les délits individuels (...), seule une commission parlementaire a le pouvoir de faire la lumière sur le passé pour éviter qu'il ne se reproduise".

    Une telle commission pourrait exiger "la communication des archives diocésaines" et permettre d'informer la justice de "faits dont celle-ci n'aurait pas eu connaissance", écrivent-ils, au moment où de vastes scandales de pédophilie viennent d'être mis au jour aux États-Unis ou en Allemagne.

    "Pourquoi pas, bien sûr !"

    Parmi les signataires figurent les avocats Jean-Pierre Mignard et William Bourdon, les fondateurs de l'association de victimes La parole libérée, François Devaux et Alexandre Dussot-Hezez ou l'ancienne ministre de la Santé, Roselyne Bachelot-Narquin.

    L'ex-ministre de la Famille et actuelle sénatrice Laurence Rossignol, le député LREM Jacques Maire ou encore le père Vignon, qui a récemment lancé une pétition pour demander la démission du cardinal Barbarin, soutiennent cette démarche.

    L'archevêque de Paris, Mgr Aupetit, n'y est pas hostile: "Pourquoi pas, bien sûr !", dit-il au "Parisien" de dimanche. Et d'ajouter :

    "Si la situation montre qu'on a besoin d'une intervention extérieure à l'Église pour aller au bout des choses, je ne vois pas d'entorse à la laïcité".

    Ce n'est pas la première fois que de telles doléances se font jour, mais elles peinent à être suivies d'actes. "On peut s'étonner à quel point la France est en retard par rapport à ce qui a été fait dans d'autres pays" comme l'Australie ou les États-Unis, déclare à l'AFP Laurence Rossignol.

    "J'aspire à ce qu'un jour nous puissions faire un vrai rapport complet en se faisant aider pour cela par des personnes extérieures, pour avoir une vision plus scientifique", affirmait récemment au Monde Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims (non signataire de l'appel), plaidant pour "une sorte d'étude épidémiologique".

    Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France (non signataire également) suggère, elle, une "investigation" menée par des chercheurs qui serait "scientifiquement incontestable".

    "En France, on n'a aucune donnée statistique, sur la pédophilie au sens large", souligne François Devaux, président de La Parole libérée. "Tant qu'on ne peut pas mesurer l'ampleur du fléau, on ne peut pas y répondre correctement", dit-il.

    "Une commission parlementaire, ce n'est pas le tribunal"

    "Tous les pays qui ont fait un travail d'inventaire l'ont fait grâce à des instances indépendantes de l'institution ecclésiale", observe Christine Pedotti, directrice de la rédaction de Témoignage Chrétien.

    C'est le cas de la Commission d'enquête royale en Australie, de la Commission Ryan en Irlande ou encore de l'enquête du grand jury de l'État de Pennsylvanie aux États-Unis.

    En Allemagne, une enquête dévoilée cette semaine et réalisée par un consortium indépendant d'universitaires fait état d'au moins 3.677 victimes agressées entre 1946 et 2014 par au moins 1.670 membres du clergé.

    Pour les auteurs de l'appel en France, le caractère contraignant d'une commission d'enquête parlementaire (obligation de répondre aux convocations, auditions sous serment, poursuites pénales possibles) donnera du poids à leur démarche.

    Leur pétition, consultable en ligne, doit être transmise à chacun des présidents de groupe à l'Assemblée et au Sénat.

    "Le Parlement doit se saisir de cette demande", estime Mme Rossignol, qui prévient toutefois:

    "Une commission parlementaire, ce n'est pas le tribunal".

    Pour beaucoup, il est temps de faire bouger les lignes. "L'Église, navire gigantesque, bureaucratie énorme, donne l'impression qu'elle ne sait pas comment prendre les choses. Les catholiques s'irritent qu'on ne leur réponde que par des propositions de type 'journée de jeûne et de pénitence'", explique Jean-Louis Schlegel, sociologue des religions.

    Pour l'heure, il reste difficile d'évaluer le nombre de victimes de pédophilie dans l'Église. Dans un entretien à La Provence samedi, Mgr Georges Pontier, le président de la Conférence des évêques de France, a toutefois estimé que "1 %" des prêtres en France auraient commis des actes pédophiles.

    L'OBS


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  •  

    Béarn : un prêtre mis en examen pour agressions sexuelles sur mineurs

    Un prêtre de l'agglomération de Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques, a été mis en examen pour agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans, des faits anciens qui pourraient toutefois faire l'objet d'une prescription, a indiqué une source judiciaire.

    Des faits "très anciens", selon la procureure.

    Le prêtre, dont l'âge n'a pas été précisé, a été mis en examen et "placé sous contrôle judiciaire avec l'interdiction de fréquenter des mineurs", a indiqué Cécile Gensac, procureure de la République de Pau, confirmant une information de France Bleu Béarn. "Les faits sont très anciens et l'enquête déterminera s'ils ne font pas l'objet d'une prescription", a ajouté la magistrate, sans plus de précisions sur ces événements, survenus dans l'agglomération de Pau, et qui ont donné lieu à au moins une ou plusieurs plaintes. L'enquête a été confiée à la police judiciaire.

    Le délai de prescription porté à 30 ans l'année dernière.

    Le délai de prescription des crimes sexuels commis sur des mineurs était jusqu'à récemment de 20 ans à compter de la majorité de la victime, mais un projet de loi adopté en août dernier par le Parlement a porté ce délai à 30 ans. L'évêché de Bayonne, Pau et Lescar, n'a pu être joint dans un premier temps vendredi.

    Europe 1


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  • Selon un rapport de l'Eglise, des milliers d'enfants ont été abusés par des prêtres en Allemagne

    Selon une étude de l'Eglise catholique allemande, plus de 3.000 enfants ont été abusés sexuellement par des prêtres depuis 1946.

    Des milliers d'enfants ont été abusés sexuellement par des prêtres en Allemagne entre 1946 et 2014, selon une étude sur l'Eglise catholique allemande qui est accusée d'avoir sciemment caché les faits, révèlent mercredi plusieurs médias.

    Lancée en 2014, cette vaste étude doit être présentée le 25 septembre à Fulda lors de la Conférence épiscopale allemande par son président, le cardinal Reinhard Marx.

    Au moins 3.677 victimes

    Au moins 3.677 enfants, en majorité des garçons âgés de moins de 13 ans, ont été victimes d'abus sexuels commis par 1.670 clercs, selon ce rapport consulté par les hebdomadaires Spiegel et die Zeit.

    Pendant trois ans et demi, un consortium de chercheurs des universités de Mannheim, Heidelberg et Giessen a examiné 38.000 dossiers et manuscrits provenant de 27 diocèses allemands et transmis par l'Eglise. Ces scientifiques n'ont cependant pas eu un accès direct aux archives.

    Destructions de documents et transferts de clercs

    Selon les auteurs de l'étude, pendant des décennies l'Eglise a "détruit ou manipulé" de nombreux documents relatifs à des suspects et "minimisé" sciemment la gravité et l'ampleur des faits.

    Selon le rapport, les clercs accusés étaient souvent transférés sans que les fidèles ne soient avertis du danger potentiel pour les enfants.

    En tout, seulement un tiers des suspects ont fait face à des poursuites en vertu du droit canonique mais les sanctions étaient minimes voire inexistantes, expliquent les auteurs du rapport.

    Depuis plusieurs années, l'Eglise catholique d'Allemagne, comme partout dans le monde, est secouée par la révélation d'abus sexuels.

    En 2017, un rapport révélait qu'au moins 547 enfants du choeur catholique de Ratisbonne avaient été victimes de sévices entre 1945 et 1992.

    BFM.TV

    Quelle honte pour la religion catholique et ceci dans le monde entier !


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  • USA: 14 millions de dollars pour les victimes d'un rabbin voyeur

    De nombreuses femmes filmées à leur insu par un rabbin voyeur dans une synagogue de Washington, alors qu'elles procédaient à des ablutions rituelles, ont obtenu 14,25 millions de dollars de dédommagement dans un accord signé avec quatre organisations juives.

    L'accord concerne plus de 150 femmes dont l'enquête a prouvé qu'elles ont été filmées par Bernard "Barry" Freundel, ainsi que d'autres femmes qui se sont dévêtues dans la pièce où cet éminent rabbin orthodoxe avait dissimulé une caméra, a expliqué mercredi à l'AFP l'avocate Alexandra Harwin.

    Le rabbin Freundel a été condamné en 2015 pour ces faits à 6 ans et demi de prison. Ses actes de voyeurisme ont duré des années avant d'être découverts.

    Rabbin de la synagogue Kesher Israel, dans le quartier cossu de Georgetown, il avait placé sa caméra secrète près du mikvé, le bain rituel servant aux rites de pureté familiale dans le judaïsme.

    L'affaire avait suscité un vif émoi au sein de la communauté juive de Washington, le rabbin Freundel étant une personnalité très respectée jusqu'à l'éclatement du scandale. Il enseignait notamment dans plusieurs universités de la région.

    "Cet accord offre une excellente voie de rétablissement aux membres du recours collectif. L'accord prévoit un paiement rapide et conséquent aux femmes persécutées par Freundel, tout en garantissant leur confidentialité et en leur évitant une procédure trop pesante", a déclaré Mme Harwin, représentant les victimes.

    La procédure en recours collectif qu'elle a défendue demandait initialement 100 millions de dollars de dommages-intérêts. Une grosse part du dédommagement sera par ailleurs versée par les compagnies d'assurance.

    Le rabbin Freundel ne devrait pas être libéré de prison avant 2020, selon son avocat cité par le Washington Post.

    AFP


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  • Le pape accusé d'avoir couvert les abus sexuels d'un cardinal américain

    Carlo Maria Vigano, un ancien ambassadeur du Vatican aux Etats-Unis, affirme que le pape a ignoré ses avertissements contre le cardinal McCarrick. 

    Lors de son voyage en Irlande ce week-end, la pape François a de nombreuses fois réagi aux scandales d'abus sexuels qui secouent l'Eglise catholique. Il a notamment imploré le "pardon du Seigneur" ce dimanche.

    La veille, le pape avait néanmoins été la cible d'accusations de la part d'un ancien ambassadeur du Vatican aux Etats-Unis, Maria Vigano. Ce dernier a accusé le pape François, dans une lettre, d'avoir annulé des sanctions contre le cardinal américain Theodore McCarrick, malgré des accusations de "comportement gravement immoral" à son encontre.

    La lettre de onze pages a été publiée simultanément samedi dans plusieurs publications catholiques américaines de tendance traditionaliste ou ultra-conservatrice ainsi que dans un quotidien italien de droite. 

     

    Des sanctions de Benoît XVI annulées

     L'ex-ambassadeur de 77 ans, qui fut nonce à Washington entre 2011 et 2016, affirme que Benoît XVI avait imposé des sanctions canoniques contre le cardinal McCarrick vers la fin des années 2000. Le prélat devait quitter le séminaire où il vivait, éviter tout contact public et vivre une vie de pénitence. Cette mise à l'écart de la vie publique avait été décidée plusieurs années après des rapports de deux anciens ambassadeurs du Vatican à Washington, aujourd'hui décédés, évoquant son "comportement gravement immoral avec des séminaristes et des prêtres".

    L'archevêque Vigano dit avoir écrit en 2006 un premier mémo sur McCarrick à son supérieur à Rome, suggérant même "un traitement médical" à son encontre. Il raconte par ailleurs avoir été interrogé par le nouveau pape François peu après sa prise de fonction, en juin 2013, sur la personnalité de McCarrick. Selon lui, le pape argentin aurait préféré ignorer ses avertissements et avait annulé de fait les sanctions de son prédécesseur, prenant le prélat américain comme conseiller sur des nominations de cardinaux.

     

    Demande de démission du pape

    Dans sa lettre au vitriol, l'ancien nonce aujourd'hui à la retraite met également en cause nommément un grand nombre de hauts prélats de la Curie romaine, dont le numéro deux Pietro Parolin, qu'il accuse tous d'un silence complice sur les agissements de Theodore McCarrick.

    "Le Vatican n'a aucun commentaire immédiat", a réagi dimanche matin une porte-parole du Vatican depuis Rome. "La corruption a atteint le sommet de la hiérarchie de l'Eglise", affirme de son côté l'archevêque Vigano, en allant jusqu'à demander la démission du pape François.

    Theodore McCarrick, 88 ans, avait remis sa démission après de nouvelles révélations sur des accusations d'agressions sexuelles et avait été demis de ses fonctions en juillet. Le vieil homme devra rester reclus dans une maison pour mener une vie de prière et de repentance.

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    Elle est belle l'église catholique !


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    Les migrants du « Diciotti », bateau bloqué cinq jours à Catane, enfin autorisés à débarquer

     

    Les 150 migrants qui se trouvaient à bord du Diciotti, un bateau des garde-côtes italiens bloqué depuis cinq jours dans le port sicilien de Catane, avaient tous quitté le navire dimanche 26 août au matin, une solution ayant été trouvée la veille pour leur prise en charge.

    Le ministre de l’intérieur italien, Matteo Salvini, avait annoncé, samedi 25 août, que les migrants qui étaient encore bloqués à bord du navire Diciotti depuis son arrivée lundi à Catane, en Sicile, seraient autorisés à débarquer « dans les prochaines heures ». « Une grande partie sera hébergée par l’Eglise italienne, par les évêques qui ont ouvert leurs portes, leur cœur et leur portefeuille », a-t-il déclaré au cours d’une réunion politique dans le nord de l’Italie.

    Le Diciotti, un navire des gardes-côtes italiens, avait procédé à une opération de sauvetage il y a une dizaine de jours. Dans un premier temps, les autorités sanitaires du port de Catane avaient autorisé le débarquement pour raison de santé de seize personnes – onze femmes et cinq hommes – auxquelles s’était ajouté un sixième homme, malade lui aussi, portant le total à dix-sept personnes. Plusieurs médecins et inspecteurs du ministère de la santé étaient montés à bord dans la matinée pour contrôler l’état de santé des rescapés.

    « Ils ne nous arrêteront pas »

    De son côté, la cour de justice de Palerme s’est saisie d’une enquête visant notamment M. Salvini pour « séquestration de personnes, arrestations illégales et abus de pouvoir » dans cette affaire, ont annoncé, samedi soir, les médias italiens. Le chef de cabinet du ministre, Matteo Piantedosi, est également visé.

    Comme la Constitution italienne interdit aux tribunaux habituels de se charger de ce type d’affaire, l’enquête a été transmise à un « tribunal des ministres », chargé depuis la cour de Palerme de traiter de potentiels délits commis par des membres du gouvernement sur la juridiction sicilienne.

    Les migrants du « Diciotti », bateau bloqué cinq jours à Catane, enfin autorisés à débarquer

    « Ils ne nous arrêteront pas. C’est une honte », a immédiatement réagi M. Salvini, par ailleurs chef de file du parti d’extrême droite La Ligue, depuis la ville de Pinzolo, où il tenait une réunion politique. « Ils peuvent m’arrêter moi, mais pas la volonté de 60 millions d’Italiens », a ajouté le ministre.

    Nombreuses critiques

    Luigi Patronaggio, le procureur du parquet d’Agrigente, avait d’abord ouvert, vendredi, une enquête de justice, cherchant à comprendre la chaîne de commandement ayant mené à l’interdiction du débarquement des 150 migrants secourus par les gardes-côtes.

    M. Salvini, tenant d’une ligne dure envers les migrants, avait réagi le jour même à l’annonce de cette première enquête, demandant au magistrat de l’interroger directement. « Il devrait m’interroger moi et non pas demander des éclaircissements à des fonctionnaires qui exécutent les directives données par le responsable, c’est-à-dire moi », avait déclaré le ministre.

    De nombreuses critiques, venant de tous bords, pleuvent depuis des jours sur M. Salvini. L’une des plus dures a été formulée par l’archevêque d’Agrigente, le cardinal Francesco Montenegro : « Parfois, il m’arrive de penser que s’il s’était agi d’animaux, on les aurait mieux traités », a-t-il déclaré samedi au quotidien La Stampa.

    « La solidarité européenne est importante »

    Depuis Genève, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a lancé, samedi, « un appel aux Etats membres de l’Union européenne [UE] pour qu’ils offrent d’urgence des places de réinstallation » aux migrants du Diciotti, exhortant Rome « à autoriser [leur] débarquement immédiat ».

    Le seul soutien de l’UE est venu samedi soir de l’Irlande, qui, par la voix de son ministre des affaires étrangères Simon Coveney, a offert de prendre en charge 20 à 25 migrants. « La solidarité européenne est importante », a souligné le chef de la diplomatie irlandaise.

    L’Albanie, un pays qui n’appartient pas à l’UE, a donné son accord pour en accueillir vingt. En début de soirée, le ministère des affaires étrangères italien, Enzo Moavero Milanesi, a remercié sur Twitter « l’Albanie pour sa décision d’accueillir vingt réfugiés du Diciotti, un signal de grande solidarité et de grande amitié ».

    Après avoir menacé, vendredi, l’UE « de payer moins » pour le budget communautaire en raison de l’absence de solidarité, ce dernier est revenu à la charge samedi en promettant que « l’Italie ne votera pas lorsqu’il faudra l’unanimité pour adopter le budget ».

    Le Monde

    L'Eglise italienne et des évêques qui reçoivent des africains musulmans ! On est mal barré ! C'est pour faire oublier les viols des prêtres pédophiles ?


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  •  Les scandales qui ont ébranlé l'Eglise catholique d'Irlande

     

    Abus sexuels, adoptions illégales, jeunes filles réduites en esclavage : l'Église catholique s'est retrouvée, depuis les années 1980, au coeur de plusieurs scandales retentissants en Irlande.

     

    Alors que le Pape François rencontrera certaines victimes pour sa première visite dans ce pays, samedi et dimanche, voici les principales affaires qui ont ébranlé l'Eglise catholique irlandaise ces dernières années.

    - Prêtres pédophiles:

    Les dirigeants de l'Église catholique irlandaise sont accusés d'avoir couvert des centaines de prêtres soupçonnés d'avoir commis des abus sexuels sur des milliers d'enfants pendant plusieurs décennies.

    Les premières accusations sont apparues dans les années 1980, au début d'une vague de révélations qui allait devenir mondiale. Elle ont abouti à plusieurs enquêtes et à des procès au civil et au pénal.

    "Les abus sexuels étaient endémiques dans les institutions pour garçons", a établi une commission d'enquête qui a étudié la période allant de 1936 à la fin des années 1990, à la demande du gouvernement.

    "Les autorités religieuses savaient", ont affirmé les enquêteurs, mais "le problème était traité avec des procédures disciplinaires internes".

    Le gouvernement a mis en place un dispositif public de compensations financières pour les victimes, auquel se sont adressées plus de 14.500 personnes.

    L'Église avait mis en place, en 1996, après plusieurs scandales, une procédure interne détaillée demandant à ce que de tels actes soient systématiquement "rapportés à la police".

    Elle a dévoilé, à partir de 2008, une série d'enquêtes internes, faisant apparaître des allégations d'abus sexuels, commis depuis 1975, par au moins 85 prêtres.

    - Les blanchisseries de la Madeleine:

    Entre 1922 et 1996, plus de 10.000 jeunes filles et femmes ont travaillé gratuitement dans des blanchisseries exploitées commercialement par des religieuses catholiques.

    Les pensionnaires, surnommées les "Magdalene Sisters", étaient principalement des jeunes filles tombées enceintes hors mariage ou qui avaient un comportement jugé immoral, notamment des victimes de viols ou des prostituées.

    En 2013, les autorités irlandaises ont publié un rapport de 1.000 pages sur ces agissements, forçant le Premier ministre de l'époque, Enda Kenny, et les congrégations religieuses à présenter des excuses publiques.

    Dans plus d'un quart des cas, l'État était responsable d'avoir envoyé ces femmes dans ces blanchisseries.

    - Fosse commune:

    En 2015, le gouvernement a lancé une commission pour enquêter sur 18 maisons "mère-enfant" qui hébergeaient de jeunes filles-mères non mariées, pour examiner leur "fort taux de mortalité" de nouveaux-nés.

    Cette enquête faisait suite aux travaux d'une historienne, Catherine Corless. Elle affirmait que près de 800 enfants nés dans l'une de ces maisons de naissance, le foyer St Mary des soeurs du Bon Secours de Tuam (ouest de l'Irlande), avaient été enterrés dans une fosse commune, entre 1925 et 1961.

    Les certificats de décès établissaient que ces enfants étaient morts de malnutrition et de maladies infectieuses, comme la tuberculose et la rougeole.

    Une "quantité importante" de restes d'enfants avait été découverte en 2017.

    En 2014, Enda Kenny avait qualifié "d'abomination" la façon dont avaient été traitées ces jeunes femmes et déploré que leurs enfants aient été considérés comme "des sous-espèces inférieures".

    - Adoptions illégales:

    Plusieurs enquêtes ont révélé ces dernières années l'ampleur des pratiques d'adoptions illégales d'enfants nés de femmes non mariées, réalisées par l'État avec la complicité de l'Église catholique.

    Une enquête visant une agence d'adoption, la St Patrick's Guild, gérée par les Soeurs de la charité, une congrégation catholique, a établi en mai qu'au moins 126 certificats de naissance avaient été falsifiés entre 1946 et 1969, faisant apparaître les parents adoptifs des enfants comme leurs parents biologiques.

    Le Premier ministre Leo Varadkar a adressé des excuses au nom de l'État, estimant que ces révélations constituaient "un nouveau chapitre sombre de l'histoire du pays".

    L'agence mise en cause a cessé ses activités en 2014. Mais selon l'ONG de défense des enfants Barnardos, toutes les agences d'adoption ont été impliquées dans des pratiques illégales comparables.

    Son directeur a préconisé qu'au moins 150.000 adoptions fassent l'objet d'une enquête, estimant que 10 % d'entre elles étaient illégales.

    25/08/2018 10:27:07 -          Londres (AFP) -          © 2018 AFP


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    Scandale de pédophilie: le pape évoque sa "honte" face à "l'échec" des autorités de l'Eglise

    © Tiziana FABI / AFP Le pape François et le Premier ministre irlandais samedi 25 août 2018.  

    Le Premier ministre irlandais, Leo Varadkar a par ailleurs appelé le souverain pontife à user de sa "position" et de son "influence" pour faire en sorte que "justice" soit rendue aux victimes d'abus sexuels.

    En visite en Irlande ce samedi à l'occasion de la rencontre mondiale des familles organisée à Dublin jusqu'à dimanche, le pape François a évoqué sa "honte" face à "l'échec" des autorités de l'Eglise pour affronter de manière adéquate les "crimes ignobles" du clergé en Irlande. Cette annonce fait suite à l'annonce, la semaine dernière d'agressions sexuelles commises par des membres du clergé sur un millier de mineurs en Pennsylvanie. 

     

    "L'échec des autorités ecclésiastiques - évêques, supérieurs religieux, prêtres et autres - pour affronter de manière adéquate ces crimes ignobles a justement suscité l'indignation et reste une cause de souffrance et de honte pour la communauté catholique. Moi-même, je partage ces sentiments", a-t-il déclaré devant les autorités politiques et civiles irlandaises peu après son arrivée dans le pays.

     

     Un appel du premier ministre pour rendre justice aux victimes

     Peu avant, le Premier ministre irlandais Leo Varadkar a appelé le souverain pontife à user de sa "position" et de son "influence" pour faire en sorte que "justice" soit rendue aux victimes d'abus sexuels commis par des ecclésiastiques dans "le monde entier".

     

    "Les blessures sont encore ouvertes et il y a beaucoup à faire pour que les victimes et les survivants obtiennent justice, vérité et guérison. Saint-Père, je vous demande d'utiliser votre position et votre influence pour que cela se fasse ici en Irlande et dans le monde entier", a déclaré Leo Varadkar à l'occasion de la visite du souverain pontife en Irlande.

     

    "Nous devons à présent veiller à ce que les paroles soient suivies par des actes", a-t-il insisté, lors d'un discours au château de Dublin aux côtés du souverain pontife. "Par-dessus tout, Saint-Père, je vous demande d'écouter les victimes", a ajouté le Premier ministre alors que, depuis 2002, plus de 14.500 personnes se sont déclarées victimes d'abus sexuels commis par des prêtres en Irlande.

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  • Pédophilie: un prêtre demande la démission du cardinal Barbarin

    © Philippe DESMAZES / POOL / AFP Le cardinal Philippe Barbarin est toujours en place à la tête de l'archidiocèse de Lyon, ici lors d'une cérémonie en hommage au chef Paul Bocuse le 26 janvier 2018

    Un prêtre de Valence a lancé mardi en ligne une pétition réclamant la démission du cardinal Philippe Barbarin, poursuivi pour non-dénonciation d'agressions sexuelles, après un nouvel appel du Pape à se mobiliser contre la pédophilie au sein du clergé catholique.

    "Suite à la lettre du Pape François au Peuple de Dieu (...), je vous demande publiquement et sans détour de donner votre démission de cardinal et d'archevêque de Lyon dans les plus brefs délais", écrit le père Pierre Vignon dans le texte de cette pétition. "Vous auriez dû la remettre après votre lapsus "Grâce à Dieu, les faits sont prescrits" ", poursuit-il.

    Bernard Preynat officie toujours

    Il invite ses "confrères" à la signer "ainsi que tous les membres de l'Eglise conscients de l'importance du mal fait aux victimes d'abus". Philippe Barbarin est poursuivi par d'anciens scouts lyonnais pour ne pas avoir dénoncé à la justice de vieilles agressions pédophiles dans son diocèse, en particulier celles commises par le père Bernard Preynat.

    "Je n'insisterai pas sur vos trois reculades pour la connaissance des faits criminels commis par Bernard Preynat ni sur votre attentisme à prendre des décisions. Je n'insisterai pas davantage sur le fait que Bernard Preynat est toujours prêtre et qu'il n'a reçu aucune condamnation sous quelque forme que ce soit", ajoute Pierre Vignon.

    "Une mort sociale, mais quelle assomption personnelle"

    "Donner votre démission de cardinal et d'archevêque serait bien sûr une mort sociale, mais quelle assomption personnelle en retour ? Vous seriez enfin à la hauteur de l'événement."

    Son appel est relayé à titre personnel par les présidents de deux associations d'aides aux victimes de prêtres, la Parole libérée et l'Aide aux victimes des dérives de mouvements religieux en Europe et à leurs familles (AVREF). À la demande des victimes, le cardinal Barbarin doit comparaître devant le tribunal correctionnel de Lyon en citation directe mais son procès, déjà reporté une fois, risque un nouveau renvoi pour des raisons de procédure.

    De nouvelles dates attendues pour l'audience

    L'archevêque de Lyon devait initialement être jugé du 4 au 6 avril, avec six autres personnes mises en cause par les plaignants, dont le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi au Vatican, l'Espagnol Luis Francisco Ladaria Ferrer. Mais l'audience de consignation a été reportée faute de transmission, dans les délais impartis, de la citation à comparaître de Mgr Ladaria Ferrer.

    De nouvelles dates devraient être fixées, le 3 septembre, pour l'audience de consignation et surtout le procès. En mars 2016, une pétition en ligne à l'initiative d'un jeune étudiant en sciences politiques qui demandait "la démission immédiate" du cardinal Barbarin avait recueilli plus de 70.000 signatures.

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