• Qui sont les Sentinelles, ce peuple qui s'attaque à quiconque s'approche de son île ?

    Qui sont les Sentinelles, ce peuple qui s'attaque à quiconque s'approche de son île ?

    Ce peuple de chasseurs-cueilleurs est connu pour s'attaquer à quiconque pose le pied sur sa petite île de la mer d'Andaman.

    "Il a été attaqué avec des flèches mais il a continué à marcher" : un Américain a péri sous les flèches d'une tribu autochtone d'une île indienne d'Andaman-et-Nicobar, North Sentinel, en tentant d'approcher illégalement d'une communauté autochtone, coupée de la civilisation et hostile au monde moderne : les Sentinelles.

    Un peuple de chasseurs-cueilleurs qui compterait 150 âmes et qui est connu pour s'attaquer à quiconque pose le pied sur sa petite île de 72 km2 de la mer d'Andaman.

    La tribu la plus isolée de la planète

    L'histoire des Sentinelles avait fait le tour du monde à l'occasion d'une photographie emblématique réalisée peu après le tsunami de 2004.

    Les gardes-côtes indiens avaient alors survolé l'île pour savoir si les autochtones avaient survécu à la catastrophe. Pris du ciel, le cliché montrait un homme essayant d'abattre leur hélicoptère à l'aide d'un arc et de flèches.

    Souvent décrites comme la tribu la plus isolée de la planète, les Sentinelles vivent en autarcie depuis des siècles sur cette île que l'Etat indien interdit d'approcher à moins de cinq kilomètres.

    Et pour cause : depuis des décennies, toutes les personnes qui ont tenté d'entrer en contact avec les Sentinelles ont été tuées. John Chau, l'Américain de 27 ans tué le 16 novembre dernier a été encerclé et tué à peine arrivé sur l'île de North Sentinel. Il avait payé des pêcheurs pour le transporter jusqu'à ce lieu, situé au large à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de la ville de Port Blair, mais il avait fini le trajet seul.

    L'intrus a reçu une volée de flèches à peine débarqué, a déclaré à l'AFP une source policière ayant requis l'anonymat. "Il a été attaqué avec des flèches mais il a continué à marcher. Les pêcheurs ont vu les habitants de l'île lui nouer une corde autour du cou et traîner son corps", a poursuivi cette source.

    Les pêcheurs "ont pris peur et se sont enfuis mais ils sont revenus le matin suivant et ont trouvé son corps sur la plage".

     

    Un seul aventurier a pu entrer en contact avec les Sentinelles

    Si le gouvernement indien a tenté plusieurs expéditions durant les années 1970 et 1980 pour rentrer contact avec les Sentinelles, elles se sont presque toutes soldées par des échecs. Il y a officiellement renoncé dans les années 1990.

    Les rares informations dont on dispose sur les Sentinelles proviennent de l'aventurier Trilokinath Pandit, relayé par "The Independant".

    L'universitaire indien avait en effet tenté d'entrer en contact avec la tribu dans les années 1960, avant de réussir à jeter l'ancre sur l'île en 1991 (30 ans plus tard !), pour quelques échanges avec les autochtones.

     

    "On ne sait pas pourquoi, soudain, ils ont décidé de baisser les armes", explique le chercheur.

    L'équipe doit se dévêtir et ses membres, ôter leurs lunettes, pour avoir le droit de visiter leur habitat. Contrairement aux légendes qui circulent à leur sujet, l'expédition découvre alors que ses hôtes ne sont pas cannibales.

    De rares images des habitants de l'île ont ainsi pu être tournées, que l'on peut voir dans au début de cette vidéo, publiée par l'ONG de protection des tribus autochtones Survival international.

    "Ils vivent comme il y a 15.000 ans", résumait à l'époque "The Independant".

    Mais les échanges ne sont pas généralisés. Loin s'en faut ! En 2006, deux pêcheurs indiens (des braconniers, selon Survival international) dont le bateau avait dérivé pendant leur sommeil jusqu'au rivage de North Sentinel avaient ainsi été tués. Un hélicoptère envoyé récupérer les corps, avait dû abandonner lorsqu'il avait, à son tour, essuyé des tirs de flèches.

     

    La société "la plus vulnérable de la planète"

    Survival International pense que cette tribu descend des premières populations humaines à être parties d'Afrique et vit aux Andaman depuis… 60.000 ans.

    De ce fait, l'ONG Survival International décrit les Sentinelles comme la société "la plus vulnérable de la planète". En raison de leur isolement complet, ils ont en effet plus de risques de tomber malades et d'être décimés par des épidémies comme la grippe ou la rougeole… qui seraient apportées par des visiteurs.

    Dans un communiqué transmis à l'AFP ce mercredi, l'ONG a dénoncé la mort du jeuneAaméricain "une tragédie qui n'aurait jamais dû se produire". En raison de leur isolement ancestral du reste de l'humanité, "il n'est pas impossible que les Sentinelles viennent d'être contaminées par des agents infectieux mortels [apportés par le voyageur américain, NDLR] contre lesquels ils n'ont pas d'immunité, avec le potentiel d'éradiquer toute la tribu", s'est alarmée l'organisation dont le siège est en Grande-Bretagne. 

    Depuis des années, les autorités indiennes s'assurent occasionnellement de la bonne santé des Sentinelles en observant la rive à partir d'un bateau, ancré à une distance respectable de l'île.

    L'OBS Renaud Février avec AFP


  • Commentaires

    1
    Rakia
    Jeudi 22 Novembre 2018 à 14:55
    J’ai déjà vu un reportage sur ce peuple le plus bizarre et le plus sauvage du monde , ils font vraiment froid dans le dos ! Ils veulent rester isoler qu’ils les laissent vivre leur life tranquille, s’approcher d’eux est synonyme de mort , c’est horrible !Ils faut vraiment rentrer dans leur tête pour voir d’où venait cette extrême méfiance?
    2
    Jeudi 22 Novembre 2018 à 17:39

    on a vu ce que donnait  les visiteurs de terres vierges !

     Ils ont bien raison,  qu' on les laisse vivre leur  vie,  ils  sont la preuve qu' on  peu  vivre  sans l' Europe

    3
    françoise
    Jeudi 22 Novembre 2018 à 18:03

    Qu'ils vivent en autarcie c'est une bonne chose pour eux, si toute fois un blanc où autre pénétrait chez eux ,il y a de fortes chances pour qu'ils tombent malades ! J'avais vu également un reportage ,je trouve que c'est incroyable  qu'il existe encore  de nos jours ce genre de tribus ,il paraît qu'ils ne sont pas seuls ,en Amazonie dans des zones encore vierges ,des humains auraient été aperçut ? Les chasseurs cueilleurs on en trouve encore sur la planète ,ils respectent la nature et ne tuent que très peu les animaux et uniquement pour se nourrir !

    4
    françoise
    Jeudi 22 Novembre 2018 à 18:05

    Tout est parti?  Ce mec n'avait qu'à pas mettre les pieds là-bas pour soi-disant les convertir ,il n'aura même pas eu le loisir de sortir sa Bible !

    5
    fripouille
    Jeudi 22 Novembre 2018 à 18:20

    Puisque ce rejet était déjà connu, pourquoi y aller ? Encore un orgueilleux qui voulait faire une première ! Ils sont très heureux sans nous et veulent continuer à l'être. C'est vrai qu'en plus des maladies, on les contaminerait psychologiquement. Après tout, ils n'ont aucune raison d'être plus bêtes que nous et ils ont peut-être des sages qui ont tout pigé !

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