• Prières de rue: "Ni laïcité, ni illégalité à Clichy"

     Prières de rue: "Ni laïcité, ni illégalité à Clichy"

    Après l'irruption d'élus pendant une prière de rue à Clichy vendredi, l'avocat Asif Arif rappelle le devoir de l'État de garantir un lieu de culte aux croyants. Tribune.

     

    Tout le monde s'accorde sur le fait que l'affaire des prières de rue à Clichy, révélée par la manifestation d'élus aux côtés de fidèles musulmans qui priaient, n'est qu'une sombre affaire, teintée parfois d'illégalité et parfois de laïcité. Et pourtant, aucune des deux notions ne pourraient être rapprochées de ces prières dans les rues, et à plusieurs titres.

     

    "Les manifestations religieuses permises par la loi de 1905"

    D'abord, parce que la liberté de religion, rappelée par la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen, par la Convention européenne des droits de l'homme ou encore par la loi de 1905, à travers la proclamation de la liberté de conscience, prévoit que la religion peut être pratiquée en privé, mais également en public. Concept souvent mal maîtrisé, on relègue souvent la religion à la sphère privée de manière à épuiser ses effets dans la sphère publique. Or, la manifestation publique de sa religion est autorisée par notre législation, puisque les processions ou encore les manifestations religieuses sont permises par la loi de 1905.

    Reste que la seule limite imposée par la jurisprudence relève du prosélytisme agressif, car en soit, le prosélytisme pacifique n'est pas sanctionné par la loi puisqu'il est une composante de la liberté religieuse, au même titre que la liberté d'opinion. On peut très bien avoir une opinion politique ou philosophique, mais cette dernière ne doit pas venir s'imposer à l'autre dans une démocratie.

    Ensuite, parce qu'il existe manifestement un problème de gestion des lieux de culte en France. Le rapport Machelon le soulignait déjà en 2006. Il existe une pénurie de lieux de culte pour les musulmans de France. Le contexte post-attentat a aggravé la situation, alimentant une défiance de l'opinion publique locale à l'endroit des associations musulmanes. Comment alors conjuguer cette défiance -non justifiée puisqu'amalgamante- face aux besoins croissants et réels de lieux de culte musulmans? C'est à ce dilemme, couplé à la mauvaise foi de toutes les parties prenantes de cette situation, que la ville de Clichy a été confrontée. 

     

    "Une promesse restée dans les cartons"

    Le Maire de Clichy avait assuré à l'ensemble des musulmans de la commune qu'ils auraient, dans la ville ou les environs proches, un lieu de culte pour prier après la fermeture de la salle de prière de la ville. Mais la promesse est restée dans les cartons et administrés et administration se sont rejetés la faute mutuellement, jusqu'à l'arrivée intempestive -et peu constructive- d'élus sur la place. La République a le devoir d'assurer aux fidèles musulmans de France des lieux de culte décent. L'argument du financement n'est pas recevable, puisque dans la majorité des cas, les fidèles financent eux-mêmes ces lieux.

    La situation de Clichy appelle évidemment à une responsabilité des musulmans, qui savent que ce n'est pas en bloquant les rues qu'ils obtiendront gain de cause. Mais d'autre part, elle requiert également que les élus prennent des décisions claires, plutôt que de chanter la Marseillaise. Cela démontre, une fois de plus, que la loi -républicaine- de 1905 n'est pas respectée.

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    Asif Arif est avocat au Barreau de Paris, spécialiste des questions d'islam et de laïcité et auteur de Outils pour maîtriser la laïcité (aux Éditions Pandore, 2017).

    L'Express

    Le maire avait proposé un lieu de culte refusé par les musulmans.

    C'est vrai que les musulmans sont de plus en plus nombreux en France.

    Je ne comprends pas qu'ils soient aussi nombreux à venir habiter dans un pays de mécréants !

    Il y a pourtant beaucoup de pays musulmans où ils pourraient aller !


  • Commentaires

    1
    lajugie
    Mercredi 15 Novembre 2017 à 17:22

    En 1905 la question ne se posait pas ! Depuis, ils se sont infiltrés et se reproduisent comme des lapins !

    2
    Mercredi 15 Novembre 2017 à 18:50

    mais bloquer une rue et  y empêcher la circulation est interdit !

    Ils ont des voitures, et  il y a des mosquées partout

    3
    françoise
    Mercredi 15 Novembre 2017 à 19:09

    Il n'ont qu'à aller mettre leur cul en l'air dans leur pays d'origine !

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