• Yemen, Benalla: huit journalistes convoqués par les services de renseignement français

    La direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a convoqué huit journalistes de Disclose, Quotidien et Le Monde après leurs révélations sur les ventes d’armes à l’Arabie Saoudite et aux Emirat Arabes Unis et sur l’affaire Benalla. Tous dénoncent un moyen de pression pour contrer «le secret des sources».

    De nombreuses voix ont dénoncé mercredi les convocations de huit journalistes par les services de renseignement pour des affaires touchant de près le président Emmanuel Macron et son gouvernement. Travaillant pour le journal Le Monde, l’émission Quotidien ou le site d’investigation Disclose, ils ont tous été interrogés ou vont l’être par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Deux révélations sont à l’origine de ces convocations qui ont suscité l’indignation de journalistes et personnalités politiques: celles sur les importantes ventes d’armes à l’Arabie Saoudite et aux Emirat Arabes Unis dont certaines sont utilisées dans la guerre au Yémen ainsi que les révélations dans l’affaire Benalla.

    C’est une «une nouvelle tentative du parquet de Paris de contourner la loi de 1881 sur la liberté de la presse et la protection des sources», a dénoncé mercredi le site Disclose dont deux de ses journalistes et un de ses collaborateurs sont visés. «Les journalistes sont des justiciables comme les autres», et «il est normal qu’un État protège un certain nombre de données nécessaires à des activités de défense extérieure et militaires», a rétorqué, jeudi au micro d’Europe 1, la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye.

     

    Huit journalistes convoqués par la DGSI

    Valentine Oberti, journaliste à Quotidien.

    C’est la première a avoir été entendue comme elle l’a révélé mercredi. «C’était le 15 février, dans les locaux de la DGSI à Levallois-Perret, parce que je travaillais sur les ventes d’armes françaises à l’Arabie Saoudite et aux Emirats Arabes Unis», a-t-elle expliqué dans l’émission diffusée sur TMC. Elle a ajouté que l’ingénieur du son et la journaliste reporter d’images qui travaillent avec elle avaient eux aussi été convoqués, les 11 et 15 avril. Interrogée par deux personnes, elle a été auditionnée pour «compromission du secret de la défense nationale» en audition libre, «ce qui m’a permis d’être assistée par une avocate», précise-t-elle ajoutant que l’audition a duré «moins d’une heure» car elle a refusé de répondre à toutes les questions qui lui étaient posées. Selon elle l’objectif de cette enquête «diligentée par la section anti terrorisme du parquet a clairement un objectif, trouver ces sources. Ce que nous ne permettrons pas» a-t-elle conclu.

    Geoffrey Livolsi, Mathias Destal et Michel Despratx de Disclose.

    Tous sont journalistes chez Disclose, média d’investigation à but non lucratif. Geoffrey Livolsi et Mathias Destal ont eux aussi été entendus le 14 mai pour «compromission du secret de la défense nationale» après la publication de l’enquête «Made in France», le 15 février dernier. Une enquête qui comportait des informations et documents «confidentiels défense» relatifs aux armes françaises utilisées par l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis dans la guerre au Yémen, explique Disclose dans un communiqué. Ils ont été interrogés séparément, en audition libre, assistés par leurs avocats «pendant près d’une heure». Ils n’ont donc pas été entendus en tant que journaliste, précise le communiqué. Le média dénonce une procédure «qui prive les journalistes de Disclose des garanties apportées par la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Elle confirme la volonté d’exercer une pression personnelle».

    Le 22 mai, Disclose a annoncé qu’un troisième de ses journalistes allait être entendu le 28 mai. Il s’agit de Michel Despratx. Il a lui aussi travaillé sur l’enquête «Made in France» mais, à la différence de ses confrères, il est entendu comme témoin dans cette même enquête et ne pourra donc pas être accompagné d’un avocat ni faire valoir le «droit au silence», a dénoncé Disclose sur Twitter qui précise néanmoins que, «en tant que journaliste, il pourra invoquer le secret des sources».

    Benoît Collombat de la cellule investigation de Radio France.

    Lui aussi est entendu suite à la publication de l’enquête «Made in France» qu’il a réalisée conjointement avec Disclose. Son audition dans les locaux de la DGSI s’est déroulée le 15 mai pendant «un petit peu moins d’une heure» a-t-il précisé sur Franceinfo. «Clairement elle était orientée autour de nos sources», explique-t-il, ajoutant que «les questions tournaient autour du travail journalistique effectué dans cette enquête. Évidemment, autant de questions auxquelles j’ai opposé le secret et la protection des sources».

    Ariane Chemin, journaliste au Monde et Louis Dreyfus, président du directoire du quotidien.

    Mercredi, le quotidien a révélé que sa journaliste Ariane Chemin était convoquée le 29 mai pour des articles sur les affaires d’Alexandre Benalla, et notamment «sur le profil d’un sous-officier de l’armée de l’air, Chokri Wakrim, compagnon de l’ex-cheffe de la sécurité de Matignon, Marie-Élodie Poitout». Ce serait d’ailleurs à la suite d’une plainte déposée mi-avril par ce dernier qu’une enquête a été ouverte pour «révélation de l’identité d’un membre des unités des forces spéciales», avance Le Monde.

    Ariane Chemin n’est pas seule du journal à devoir se présenter devant la DGSI. Louis Dreyfus, président du directoire du Monde a également été convoqué le même jour pour une audition libre et lui aussi dans le cadre de cette enquête.

    Le Figaro.fr

    Quand les merdias cirent les pompes de macaron et ses sbires, ils sont bien mais quand ils dénoncent leurs  magouilles, ils sont mauvais !!!


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  • Affaire Carlos Ghosn : une enquête ouverte sur les contrats de Rachida Dati et Alain Bauer

    Le parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire portant sur les contrats de deux collaborateurs extérieurs de l’alliance Renault-Nissan : l’eurodéputée Rachida Dati et l’expert en sécurité Alain Bauer.

    Les répliques de l’affaire Carlos Ghosn trouvent une nouvelle illustration judiciaire en France. Selon nos informations, une enquête préliminaire vient d’être ouverte par le parquet national financier (PNF) sur un volet annexe de l’affaire : les contrats de l’eurodéputée Rachida Dati et de l’expert en sécurité Alain Bauer pour le compte de l’alliance Renault-Nissan. Les investigations, ouvertes pour « corruption de membres de l’Union européenne » et « abus de biens sociaux », ont été confiées aux policiers de l’Office anti-corruption (OCLCIFF). Contacté, le PNF n’a pas souhaité faire de commentaires.

     

    Les enquêteurs vont s’intéresser aux missions et aux rémunérations de Rachida Dati, ancienne conseillère juridique, et d’Alain Bauer, consultant pour les questions de sécurité, engagés entre 2010 et 2013 via la structure néerlandaise opaque Renault-Nissan BN (RNBV). Ces contrats de conseillers extérieurs ont été découverts lors d’un audit indépendant réclamé par Nissan, à la suite de l’arrestation de Carlos Ghosn, PDG du constructeur automobile, au Japon. Ce dernier est empêtré dans de multiples procédures ouvertes par la justice japonaise, notamment pour dissimulation de revenus.

    C’est un actionnaire de l’alliance qui a déposé plainte, le 17 avril, auprès de la justice française pour dénoncer ces contrats de consultants, estimant que les travaux réels fournis manquent de transparence. Depuis le début du scandale, Nissan, qui n’a néanmoins pas porté plainte en tant qu’entité, s’interroge sur l’utilisation réelle des fonds de la filiale RNBV, qualifiée de « boîte noire » par les syndicats, et soupçonne que des malversations aient pu servir les intérêts de Renault ou de Carlos Ghosn en personne. S’agissait-il de rémunérations opaques, voire occultes, pour des proches de Ghosn ?

    Rachida Dati se défend de toute dissimulation

    Dans le cadre de l’enquête préliminaire, les policiers vont devoir examiner la solidité des accusations de l’actionnaire et vérifier s’il ne s’agit pas d’un règlement de compte interne. Dans sa plainte, le plaignant évoque une rémunération pour Rachida Dati à hauteur de 600 000 euros, auxquels s’ajouteraient des honoraires de 2 millions d’euros, entre 2010 et 2013. L’intitulé de la mission de l’ex-ministre consistait à développer l’alliance Renault-Nissan au Proche-Orient et en Afrique.

    Contactée, la députée européenne LR et candidate à la mairie de Paris conteste toute illégalité dans les versements perçus de RNBV : « J’ai été rémunérée comme avocate et non consultante de 2010 à 2012, de façon forfaitaire : 300 000 euros par an. Tous les contrats ont été validés par le commissaire aux comptes et le directeur juridique Monsieur Husson. À chaque réunion de travail, il y avait soit Carlos Ghosn, soit Christian Husson, soit la secrétaire générale Mouna Sepehri. »

    L’ex-garde des Sceaux a porté plainte en diffamation contre plusieurs médias qui avaient évoqué ce contrat et s’interroge sur le bien-fondé de la plainte de l’actionnaire. Selon son avocat, Me Olivier Pardo, Rachida Dati a déclaré toutes ses rémunérations – sous forme de forfaits – à la Haute autorité de transparence de la vie publique (HATVP), comme l’impose la loi.

    Le travail d’Alain Bauer «jamais démontré» ?

    De son côté, Alain Bauer avait été engagé entre 2011 et 2012 par l’alliance Renault-Nissan pour ses conseils et faire ainsi oublier le scandale des fausses accusations d’espionnages dirigées contre des dirigeants de Renault la même année. Dans sa plainte, l’actionnaire de l’alliance n’évoque aucun montant de rémunération, mais affirme que « la réalité des travaux du (consultant) n’a jamais été démontrée ».

    « Je constate que Renault n’a jamais, avant, pendant et après le mandat de Carlos Ghosn, fait la moindre réclamation à propos de mon contrat et de mon travail. Nous avons des documents que nous fournirons en temps utiles sur le travail accompli, pays par pays », réagit Alain Bauer, contacté cet après-midi.

    Le Parisien


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  • Ukraine: l'ex-comédien Volodomyr Zelensky investi président

    L'ancien comédien Volodomyr Zelensky qui endossait le rôle de président de l'Ukraine sur le petit écran, a été investi chef de l'Etat d'Ukraine ce lundi.

    L'ex-comédien Volodymyr Zelensky a été investi président de l'Ukraine ce lundi. Un mois après sa victoire écrasante face au président sortant Petro Porochenko, le plus jeune président de l'Ukraine post-soviétique, 41 ans, est arrivé à pied au Parlement depuis son domicile proche, saluant la foule massée sur l'itinéraire, pour prêter serment.

    "Je m'engage, par toutes mes actions, à protéger la souveraineté et l'indépendance de l'Ukraine, à veiller au bien-être de la patrie et du peuple ukrainien, à défendre les droits et libertés des citoyens, à respecter la Constitution et les lois de l'Ukraine, à remplir mes devoirs dans l'intérêt de tous mes compatriotes, à élever l'autorité de l'Ukraine dans le monde", a déclaré Volodymyr Zelensky, en costume sombre, une main posée sur la Constitution de ce pays indépendant depuis 1991.

    Une adresse à la Nation très attendue

    Il a prononcé une adresse à la Nation. Un événement qui était très attendu étant donné les inconnues entourant les intentions de ce comédien élu sans programme précis, en capitalisant sur la défiance des Ukrainiens envers leurs élites et avec comme promesses de mettre fin à la corruption et de "casser le système".

    De cette adresse à la Nation sont ressortis trop points principaux. Le président a annoncé que sa "première tâche" serait d'arriver à un cessez-le-feu dans l'est de l'Ukraine ainsi que dans le Dombass. Il a également annoncé qu'il allait dissoudre la Rada, le Parlement ukrainien, au sein duquel il n'avait pas la majorité et où siégeaient un grand nombre de députés qui lui sont défavorables.

    Un programme flou

    Volodymyr Zelensky s'engage à maintenir le cap prooccidental de cette ex-république soviétique, mais son programme reste flou et son équipe largement inconnue. Beaucoup s'interrogent sur sa capacité à diriger un pays toujours confronté à d'immenses défis: une guerre qui se poursuit et de lourdes difficultés économiques.

    Des doutes subsistaient également quant à la capacité du nouveau président à gouverner sans majorité au Parlement. Une absence de majorité qui a poussé le nouveau président à annoncer la dissolution du Parlement quelques heures seulement après son investiture.

    "Je dissous le Parlement", a-t-il lancé devant les députés et délégations internationales réunies dans l'hémicycle, malgré les incertitudes juridiques persistant sur sa capacité à lancer ce processus très encadré.

    Face à une classe politique frondeuse, Volodymyr Zelensky dissout la Rada en espérant pouvoir profiter de l'élan de sa victoire écrasante lors de législatives anticipées, sans attendre le scrutin prévu en octobre. 

    BFM.TV

    Coluche aurait pu aussi être président !


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  • Fonctionnaires: l'exécutif n'a pas "renoncé" aux 120.000 suppressions de postes

    Le gouvernement n'a pas "renoncé" à son objectif de 120.000 suppressions de postes de fonctionnaires sur l'ensemble du quinquennat, a assuré mardi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, ajoutant que cet engagement serait tenu "si c'est possible".

    "Le président de la République n'a pas dit que nous renoncions à cet objectif: il a dit +nous allons voir dans les trois années (qui viennent) si nous pouvons atteindre cet objectif+", a affirmé M. Le Maire, interrogé sur Radio Classique. "Moi, je reste déterminé à ce que nous réduisions la dépense publique, la dette, et que nous tenions nos engagements en matière de réduction du nombre de fonctionnaires. Nous verrons si c'est possible ou non", a poursuivi le ministre.

    Lors de sa conférence de presse du 25 avril, le chef de l'État s'était dit prêt à "abandonner" l'objectif de 120.000 suppressions de postes d'ici à 2022 sur l'ensemble de la fonction publique (État, hospitalière, territoriale), dans le cas où il ne serait "pas tenable". Cet objectif, engagement de campagne du président, reste "atteignable", a depuis jugé le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, le Premier ministre Edouard Philippe assurant de son côté ne pas avoir de "dogme" sur le sujet. Interrogé sur la politique économique du gouvernement, Bruno Le Maire a par ailleurs contesté mardi tout changement de stratégie depuis la crise des "gilets jaunes".

    "Nous avons fait des choix fiscaux, nous les maintenons" !

    "J'entends certains qui disent 'vous avez renoncé à la politique de l'offre, c'est scandaleux'. Mais c'est totalement faux ! Le président de la République a eu le courage de dire: 'nous avons fait des choix fiscaux, nous les maintenons'", a-t-il assuré, citant la réforme de l'ISF ou du CICE. "J'entends l'opposition dire que nous avons changé de pied, alors que nous avons eu le courage de maintenir la même direction malgré la tourmente (...) Ca mérite d'être salué", a-t-il insisté, tout en reconnaissant un "point noir" sur "la dette".

    En raison des mesures d'urgence annoncées en décembre, mais aussi de l'abandon de la hausse de la taxe carbone prévue, l'exécutif a revu nettement à la baisse ses ambitions en matière de réduction du déficit et de la dette publique d'ici à 2022. Selon Bercy, le déficit devrait atteindre 1,2% du PIB en 2022, au lieu du retour à l'équilibre initialement annoncé. La dette, de son côté, devrait passer de 98,4% du PIB l'an dernier à 96,8% en 2022, loin des 92,7% jusque-là prévus.

    Paris Match

    Peut-être ben que oui, peut-être ben que non, ça dépendra de la vitesse du vent ! happy


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  • François Hollande a reçu des familles d’enfants de djihadistes

    L'ancien président de la République plaide pour un rapatriement de tous les orphelins français recensés en Syrie et en Iraq le plus rapidement possible.

    François Hollande a plaidé mardi pour le rapatriement «le plus rapidement possible» de tous les orphelins français retenus en Syrie et pour un retour «au cas par cas» des mères accompagnées de leurs enfants, lors d'une rencontre à Paris avec des familles de jihadistes à laquelle l'AFP a assisté. L'ancien président de la République a accepté de recevoir plusieurs de ces familles qui attendent, en vain pour l'heure, que la France rapatrie des enfants mineurs, orphelins ou non, et leurs mères, retenus au Kurdistan syrien dans des camps en proie à l'insalubrité, aux maladies et à la malnutrition.

    Après avoir entendu les témoignages des familles, François Hollande, qui avait engagé la France dans la coalition internationale contre le groupe Etat islamique, a estimé que le retour de tous les orphelins recensés «devrait pouvoir être fait le plus rapidement possible».

    «Ça, c'est l'urgence», a-t-il déclaré depuis ses bureaux au coeur de Paris, devant ces familles -deux grands-pères et deux tantes- et leurs avocats Marie Dosé et Henri Leclerc, à l'initiative de cette rencontre.

    «Le principe général est qu'un enfant orphelin n'a rien à faire dans un pays étranger, c'est un principe général qui ne souffre pas d'exception», a-t-il ajouté ensuite devant quelques journalistes.

    Sur la question épineuse du retour des mères retenues avec leurs enfants, il s'est dit favorable à un rapatriement «au cas par cas». Ces enfants «doivent faire l’objet d’un traitement rapide, qui ne peut se faire qu’au cas par cas», a-t-il ensuite expliqué dans un communiqué de presse.

    Le gouvernement adepte du strict "cas par cas"

    «Il faut engager des démarches, des procédures, et faire en sorte que les mères, qui souhaitent revenir et qui n’ont pas commis d’actes susceptibles d’être judiciarisés en Irak ou en Syrie, puissent rentrer en France pour y être jugées», a-t-il ajouté.

    Après des tergiversations, le gouvernement refuse pour l'instant de rapatrier les jihadistes français de Syrie affiliés à l'EI et n'a accepté jusqu'ici de faire revenir les enfants qu'«au cas par cas». Cinq orphelins sont ainsi revenus le 15 mars et une fillette de trois ans le 27 mars, dont la mère a été condamnée à la perpétuité en Irak. 

    Dans un communiqué, les avocats ont salué une «position de principe concernant les orphelins» et se sont félicités que «pour la première fois» soit «enfin évoquée l'hypothèse d'un rapatriement de ces mères judiciarisées en France avec leurs enfants».

    Paris Match

    De quoi il se mêle ce gros plouc ?

     


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  • Affaire Benalla : trois collaborateurs d'Emmanuel Macron auditionnés par la police

    Alexis Kohler, Patrick Stzoda et Lionel Lavergne, que le Sénat soupçonne de faux témoignage, ont récemment été entendus par la police judiciaire parisienne, révèle dimanche le "JDD".

    Trois collaborateurs d'Emmanuel Macron ont été entendus par la police judiciaire parisienne en avril dans l'un des volets de l'affaire Benalla, révèle dimanche le JDD

    Tous trois mis en cause par le Sénat

    Ces trois hommes sont Alexis Kohler, secrétaire général de l'Elysée et bras droit du chef de l'Etat, Lionel Lavergne, chef du groupe de sécurité de la présidence, et Patrick Stzoda, directeur de cabinet d'Emmanuel Macron. En février, la commission d'enquête sénatoriale sur l'affaire Benalla avait pointé "un certain nombre d'omissions, d'incohérences et de contradictions" dans leurs déclarations à tous les trois, jugeant qu'ils avaient "retenu une part significative de la vérité" lors de leurs auditions. 

    Début avril, le parquet a ouvert deux nouvelles enquêtes préliminaires dont une pour "faux témoignages", visant à ce stade Alexandre Benalla, Vincent Crase et Patrick Strzoda uniquement. Selon le JDD, ce dernier a été entendu le 12 avril, tout comme Lionel Lavergne. Alexis Kohler a, lui, été auditionné le 12. "Aucune poursuite n'a été décidée à l'issue de ces auditions", écrit le Journal du Dimanche !!!

    Europe 1


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  • Sur l'immigration, Belloubet prévient : «On ne l'arrêtera pas, c'est un phénomène mondial»

    La ministre de la Justice vise explicitement Marine Le Pen sur la question migratoire et affirme solennellement qu'il n'y a pas d'autre solution pour réussir à gérer les flux migratoires que de «nécessairement passer par une solution européenne».

     

    Invitée à s'exprimer le 8 mai au micro de BFMTV, Nicole Belloubet a voulu établir un lien entre les politiques migratoires et l'Union européenne en déclarant : «C'est compliqué, on touche à la souveraineté des Etats, mais évidemment, là encore, si l'Europe veut... Si chaque pays européen veut réussir, il devra nécessairement passer par une solution européenne.»

    Aujourd'hui, il ne faut pas se leurrer, contrairement à ce que dit Mme Le Pen, on ne l'arrêtera pas, c'est un phénomène mondial, mondial !

    L'occasion pour la garde des sceaux d'adresser une petite pique à la présidente du Rassemblement national, parti opposé à l'immigration massive, et dont la liste aux européennes se place au coude-à-coude avec celle de la majorité présidentielle : «Aujourd'hui, il ne faut pas se leurrer, contrairement à ce que dit Mme Le Pen, on ne l'arrêtera pas, c'est un phénomène mondial, mondial ! Les gens se déplacent de manière simple ou complexe. On n'arrêtera pas l'immigration, la seule solution, elle est européenne et c'est vers cela que nous voulons aller.»

     

    Le thème des migrations constitue un enjeu de premier ordre dans cette course aux sièges pour le parlement européen. Le programme de la liste de la majorité présidentielle, intitulé Renaissance, a été dévoilé le 8 mai et les candidats macronistes proposent une réforme de l'asile et de l'immigration, mais s'engagent à «sauvegarder Schengen», tout en renforçant les effectifs des garde-frontières et garde-côtes de Frontex. 

    En substance, il s'agit donc de renforcer les frontières des Etats membres là où elles touchent à des pays qui ne font pas partie de l'Union afin de permettre une liberté de circulation accrue à l'intérieur de l'UE.

    RT France


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  • Fonctionnaires: pas de retrait ni de renégociation de la réforme

    Il n'y aura pas de retrait ni de renégociation du projet de loi de réforme de la fonction publique, au menu de l'Assemblée nationale à partir de lundi, a déclaré le secrétaire d'Etat Olivier Dussopt, alors que les fonctionnaires sont appelés à des manifestations et grèves jeudi.

     

    "La réponse est non, pour une seule raison, nous avons eu quinze mois de concertation, six semaines de consultations officielles, ensuite j'ai accepté beaucoup d'amendements présentés par les deux syndicats qui ont joué le jeu des amendements, la CFDT et l'Unsa, et la commission des lois de l'Assemblée s'est saisie du texte qui sera examiné lundi", a déclaré sur Cnews M. Dussopt, interrogé sur un possible retrait ou report du texte.

     

    "On améliore et on continue d'améliorer", a-t-il ajouté, en assurant qu'il s'agissait de "faire évoluer" le statut des fonctionnaires, pas de le supprimer, une réforme "attendue par les agents" eux-mêmes, selon lui.

    La CFDT et l'Unsa, comme les sept autres syndicats de la fonction publique (CGT, FSU, FO, Solidaires, CFE-CGC, CFTC, FA-FP), ont voté contre le projet de loi au sein des instances consultatives et insisté sur la nécessité de renégocier.

    "La priorité ce n'est pas la suppression des 120.000"

    Concernant la suppression de 120.000 fonctionnaires, fixée dès le début du quinquennat d'Emmanuel Macron comme un "objectif" à atteindre d'ici 2022, M. Dussopt a estimé que "la réponse du président de la République est claire". M. Macron s'est dit "prêt à renoncer" à cet objectif le 25 avril. Le lendemain, le ministre des compte publics Gérald Darmanin a jugé ce chiffre d'"atteignable".

    "Les Français nous ont dit +de la proximité, des hôpitaux et des écoles+, le président de la République dit +on n'en fermera plus+", a dit M. Dussopt, avant de préciser qu'il n'y aurait pas de fermetures "sans l'accord" des représentants des communes et intercommunalités.

    "La priorité ce n'est pas la suppression des 120.000, c'est l'application des décisions du président de la République", a-t-il insisté.

    "Ce n'est pas un totem (...). Mais il faut aussi faire des économies car avec plus de 70 milliards de déficit par an, ça n'est pas tenable", a-t-il ajouté.

    Challenges


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  • A Caen, Edouard Philippe conseille de "rester calme et boire frais" et défend Loiseau

    Edouard Philippe est entré dans la campagne des Européennes lundi soir à Caen pour soutenir Nathalie Loiseau qui patine dans les sondages.

     

    Un début de campagne difficile? Le Premier ministre Edouard Philippe a défendu lundi soir la candidate "tenace" et "solide" Nathalie Loiseau, conseillant à la tête de liste de la majorité de "rester calme" face aux polémiques et aux "petits sujets".

     

    Pour le premier grand meeting de la liste "Renaissance" de La République en Marche (LREM), à Caen, le Premier ministre et plusieurs membres du gouvernement étaient venus prêter main forte à l'ancienne ministre, dont la liste est désormais au coude-à-coude en tête des sondages avec le Rassemblement national, à 20 jours du scrutin. "Honnêté", "solidité", "patience"... Edouard Philippe a loué toutes les qualités "essentielles" de la candidate, qui a dû affronter une tempête politico-médiatique à propos de sa présence sur une liste étudiante d'extrême-droite quand elle avait 23 ans.

    "On aimerait parler de grands débats et on est renvoyés à de petits sujets"

    Dans les campagnes et leur "feu électoral", "on aimerait parler de grands débats et on est renvoyés à de petits sujets", a déploré le Premier ministre, devant près de 500 personnes. "Il faut rester calme, et comme disait mon adjudant, rester calme et boire frais", s'est-il amusé. "Il faut rester sur le chemin, ne pas s'énerver. Il faut être tenace, précis, compétent, tout cela Nathalie, tu l'es", a salué l'ancien maire du Havre. "Mon sentiment c'est que tu vas surprendre", a-t-il encore lancé à la candidate.

    Le Premier ministre a appelé à une Europe "conquérante" pour éviter la victoire électorale de ceux qui veulent son "délitement": aujourd'hui en Europe "il n'y a plus de rideau de fer, mais nous sommes au pied du mur". "Nous ne devons pas aller dans le sens de ceux qui disent que l'Europe menace la France d'asphyxie. L'Europe c'est au contraire notre oxygène: c'est quand nous n'en avons plus que nous savons comme elle est nécessaire", a plaidé le Premier ministre.

    Avant lui, le ministre des Collectivités Sébastien Lecornu, lui aussi ex-LR et élu de Normandie, avait appelé à "serrer les rangs", reconnaissant que la majorité avait "besoin de gagner" les européennes. "On a besoin de ces élections européennes, on va pas raconter n'importe quoi (...) On va gagner mais surtout on a besoin de gagner donc merci Nathalie", a-t-il lancé.

    Paris Match

    L'oiseau vole bas, votez RN !!!

    Ne faîtes pas la même idiotie qu'en 2017 où vous avez récolté macaron !


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  • 1er Mai: la visite inattendue de François Hollande à des militants communistes !

    L’ancien président socialiste, qui a accueilli froidement le soutien du PS à la candidature de Raphaël Glucksmann aux européennes, s’est affiché tout sourire avec des soutiens de la tête de liste PCF Ian Brossat.

     

    Derrière leur stand de vente de muguet, les militants communistes du boulevard Voltaire (Paris XIe) ne s’attendaient pas à croiser un ancien président de la République mercredi. C’est pourtant bien François Hollande - ainsi que sa compagne Julie Gayet - qui est venu acheter son brin, comme la tradition l’exige le 1er mai.

    Le socialiste, qui avait été sévèrement critiqué par la gauche radicale pendant son quinquennat, a même pris le temps de poser tout sourire avec le petit groupe. Les militants arborant sur le cliché des tracts pour Ian Brossat, leur chef de file pour les élections européennes. Selon ces derniers, l’ancien président a même eu un mot sympathique à l’endroit de l’adjoint d’Anne Hidalgo: «On n’est pas d’accord sur tout, mais il faut reconnaître que vous faites une très belle campagne. Peut-être même la meilleure campagne à gauche. Il a de l’avenir, votre candidat», a-t-il glissé, selon RTL.

    Rencontre Glucksmann-Hollande

    Une bienveillance qui tranche avec la manière dont François Hollande a accueilli la candidature de Raphaël Glucksmann, qui conduit la liste Place Publique-Parti socialiste. «Je vote toujours pour les socialistes. Faut-il encore qu’il y en ait», avait-il lâché début avril sur France Inter. Depuis, les deux hommes ont fait connaissance et échangé sur la campagne européenne dans les bureaux de l’ancien président, rue de Rivoli.

    Le Figaro.fr


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  • Pas surprise que cette sale bonne femme soit amie avec les Macron !


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  • Nathalie Loiseau embarrassée par sa participation à une liste étudiante d'extrême droite

    Nathalie Loiseau, tête de liste LREM pour les européennes, a figuré sur une liste d'extrême droite lors d'élections étudiantes en 1984 à Sciences Po, rapporte Mediapart, mais elle évoque "une erreur" et assure n'avoir alors "pas perçu" la couleur politique de cette liste.


    Interrogé mardi par l'AFP, l'entourage de la candidate LREM, qui compte faire barrage au Rassemblement national lors des élections européennes du 26 mai, a estimé que "cette histoire est complètement tirée par les cheveux".

     

    "Nathalie Loiseau a toujours combattu les idées de l'extrême droite. Son engagement politique ne souffre d'aucune forme d'ambiguïté contre toutes les atteintes aux valeurs républicaines", a-t-on ajouté de même source. En janvier 1984, Mme Loiseau, qui porte encore son nom de jeune fille (Nathalie Ducoulombier), est apparue pour des élections à Sciences Po sur la liste "commission paritaire" de l'Union des étudiants de droite (UED), syndicat né sur les cendres du GUD (Groupe union défense, syndicat étudiant d'extrême droite aujourd'hui dissout), selon un article de Mediapart mis en ligne dimanche. "À ce moment-là, j'ai été, d'après mes recoupements - parce que pour être tout à fait honnête j'avais complètement oublié cet épisode -, approchée pour participer à une liste qui voulait accentuer le pluralisme à Sciences Po, alors quasi inexistant, et qui cherchait des femmes. J'ai dit oui", a-t-elle raconté, interrogée par Mediapart.

     

    "Si ceux qui étaient sur la liste avaient un agenda extrémiste, je ne les ai pas fréquentés, je ne l'ai pas perçu, et si c'est le cas c'est une erreur. Si j'avais identifié des membres du GUD sur cette liste, évidemment que je n'aurais pas accepté d'y figurer. Je regrette d'avoir été associée à ces gens-là", a-t-elle ajouté.

     

    Elle dit ne pas s'être "plus que cela intéressée à cette liste" et ne connaître alors qu'un de ses colistiers, qui "n'était pas d'extrême droite". Si elle avait "milité, tracté, fait campagne", elle estime qu'elle s'en "souviendrai(t), et ce n'est pas le cas".


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  • Macron au Touquet : procès en août pour deux gilets jaunes !

    Les deux manifestants seront jugés pour attroupement interdit, après avoir tenté de défiler dans le centre ville du Touquet, dimanche soir, alors qu'Emmanuel et Brigitte Macron se trouvaient dans la station balnéaire du Pas-de-Calais.

     

    Deux «gilets jaunes» ayant «tenté de manifester» dimanche soir dans le centre ville du Touquet lors du séjour privé d'Emmanuel Macron seront jugés en août pour attroupement interdit, a-t-on appris mardi auprès du parquet de Boulogne-sur-Mer. Un homme et une femme seront jugés pour «une infraction de participation à un attroupement sans arme après sommation de se disperser», a précisé à l'AFP le procureur de la République Pascal Marconville, confirmant des informations de la presse locale.

    Selon le magistrat, une vingtaine de personnes ont «subitement revêtu un gilet jaune et ont tenté de manifester dans le centre ville du Touquet» dimanche soir. «Cette manifestation non déclarée a fait l'objet de sommations de se disperser. Seules deux personnes ont refusé obéissance à la loi et ont été arrêtées pour ces faits», a-t-il ajouté. Elles sont sorties de garde à vue lundi soir.

    Sécurité renforcée autour de la villa du couple

    A l'occasion de cette visite privée, la sécurité avait été renforcée aux alentours de la maison du couple présidentiel, devant laquelle plusieurs manifestations de «gilets jaunes» ont eu lieu ces derniers mois.

    Des barrières avaient été installées et de nombreux gendarmes mobiles étaient arrivés en renfort à partir de 18 heures environ à chaque coin de rue autour de la villa Monéjan, où le président de la République a passé le week-end de Pâques en famille, avaient constaté des journaliste de l'AFP. Ils filtraient le périmètre en contrôlant les sacs et parfois les identités, en comparant les documents d'identité avec un trombinoscope imprimé. L'audience aura lieu le 27 août à 8h30.

    Paris Match

    Plus facile d'arrêter deux personnes pacifiques qui n'ont rien fait que les trafiquants de drogue dans les banlieues !!!

    Je croyais  que les tribunaux étaient surchargés !  happy


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  • "Gilets jaunes" : le point sur les manifestations partout en France

    Les "gilets jaunes" défilent dans plusieurs villes de France ce 20 avril, pour le 23e samedi consécutif, faisant craindre aux autorités un regain de violences à l'image des débordements de la mi-mars. À 14 heures, il y avait 9 600 manifestants dans tout le pays, dont 6 700 à Paris selon le ministère de l'Intérieur.

     

    À Paris, les "gilets jaunes" sont actuellement en marche vers la place de la République, indique France Bleu Paris. Des gaz lacrymogènes ont été lancés, ainsi que des grenades de désencerclement. Les charges des gendarmes mobiles se succèdent. Certains manifestants ont mis le feu à des poubelles, a constaté le journaliste de franceinfo sur place. Des véhicules et des vélos ont également été incendiés, boulevard Jules Ferry, près de République, et des voitures renversées ou cassées. L'agence de la Banque populaire située près du boulevard Magenta a été saccagée et ses vitrines totalement brisées. Le nombre d'interpellations était de 137 à 15 heures.

    À Nantes, près de 250 "gilets jaunes" manifestent, rapporte France Bleu Loire Océan. Ils ont repris leur chemin, après s'être arrêtés devant la préfecture où ils ont fait face aux gendarmes mobiles. Les forces de l'ordre empêchent les accès au centre-ville, interdit à la manifestation. Ils sont moins nombreux que la semaine dernière. "C'est les vacances et en plus le week-end de Pâques", justifie un manifestant.

    À Lyon, entre 150 et 200 personnes manifestent dans le Vieux Lyon, selon France 3 Rhône-Alpes.

    À Bordeaux, les "gilets jaunes" se dirigent vers la place de la Victoire en empruntant le cours Aristide Brian, indique France Bleu Gironde. L'accès à l'hypercentre a été bloqué par les nombreux barrages des forces de l'ordre.

    À Caen, rassemblement de "gilets jaunes" hors de la zone interdite par la préfecture du Calvados, a constaté France Bleu Normandie. Certains donnent un concert devant le conservatoire.

    À Toulouse, des motards se sont joints au cortège des Gilets jaunes qui se sont réunis au niveau de la station de métro Jean Jaurès, indique France Bleu Occitanie. Des premiers tirs de gaz lacrymogène ont eu lieu. Le cortège tente de se restructurer pour repartir.

    À Clermont-Ferrand, les "gilets jaunes" se mobilisent à nouveau au rond-point du Brezet, rapporte France Bleu Pays d'Auvergne. "Ils ont détruit notre cabane mais pas notre moral", expliquent-ils. La police leur demande de libérer la circulation.

    À Pau, près de 200 "gilets jaunes" marchent calmement, a constaté France Bleu Béarn.

    franceinfo


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  • "Gilets jaunes" : pourquoi le 23e samedi de mobilisation s'annonce tendu

    Les gilets jaunes ont promis depuis plus de trois semaines une mobilisation exceptionnelle pour le samedi 20 avril, à l'issue dugrand débat national. Et la valse-hésitation autour des annonces d'Emmanuel Macron, dont l'allocution a finalement été annulé lundi à cause de l'incendie de lacathédrale Notre-Dame de Paris, n'y a rien changé.

    Sur Facebook, les appels à se rendre dans la capitale pour ce 23e samedi consécutif de manifestation se multiplient, parfois sur un ton menaçant. Franceinfo détaille les raisons qui laissent craindre que cette journée soit le théâtre de fortes tensions.

    Parce qu'Eric Drouet a conseillé au gouvernement "d'organiser la sécurité"

    Dès le 28 mars, Eric Drouet, une des figures des "gilets jaunes", appelait à une mobilisation significative le 20 avril, à l'issue du grand débat. Et dans une vidéo diffusée ce jour-là sur YouTube, il demandait d'emblée au président de la République et au ministre de l'Intérieur d'"organiser la sécurité", comme s'il prévoyait déjà des incidents.

    Monsieur Macron, monsieur Castaner, c'est le 20 avril que la France remonte ou redescend à Paris, prévenait-il. Donc organisez-vous comme vous voulez, mais tout simplement ne faites pas passer les 'gilets jaunes' pour des cons. Organisez-vous, c’est votre métier de faire le maintien de l’ordre (...) Vous avez la date, vous avez le lieu, ce sera Paris. Comme d'habitude, les Champs-Elysées ou à proximité (...) Cette fois-ci, essayez d'éviter de remettre la faute sur les 'gilets jaunes' [comme] le 16 mars".

    Dans cette même vidéo, il lançait aussi un "ultimatum" au gouvernement : "Vous avez trois semaines pour vous organiser pour la sécurité et trois semaines pour répondre à nos demandes (...) : plus de démocratie, plus de pouvoir d'achat, mieux vivre, le RIC [référendum d'initiative citoyenne]".

    Parce que des groupes appellent à se rendre à Paris "de manière non pacifique"

    Dans la foulée, la mobilisation a pris sur Facebook des accents parfois menaçants, notamment ces derniers jours. Jeudi en milieu de journée, le groupe "Acte 23, Ultimatum 2. Appel National Et International Tous A Paris !!!" comptait déjà 5 500 participants et 18 000 intéressés. Le ton y était explicite : "Nous appelons tout nos citoyens à se rendre à Paris de manière non pacifique et jaune..." Les énormes dons des milliardaires pour restaurer Notre-Dame ont ravivé la contestation et le sentiment d'injustice, estiment les auteurs de cet appel : "Quant à "Notre Dame', c'est bon les milliardaires ont su trouver 1 milliard [d'euros], mais 140 000 sdf, tout le monde s'en fout!"

    Au même moment, le groupe "Acte 23 : Paris Ultimatum Et Révolte Du Peuple !" réunissait, lui, 1 400 participants et 5 400 intéressés. "Appel national et international [à manifester] !", est-il spécifié.

    Même tonalité du côté du groupe "Acte 23 Ultimatum 2 : RDV A L'elysee !", dont les consignes sont les suivantes : "Le premier rdv sera sur les champs elysee et terminera a l'elysee, il ne faut PAS nous séparer !" Une façon de braver les interdictions puisque les Champs-Elysées seront à nouveau interdits aux manifestants, comme ce fut le cas samedi dernier. Quant à manifester aux abords de l'Elysée, c'est tout bonnement interdit depuis le début du mouvement des "gilets jaunes". Il sera également interdit de manifester près d'institutions comme l'Assemblée nationale ou le Sénat, mais aussi dans toute l'île de la Cité, où se trouve Notre-Dame.

    Parce que les autorités sont en alerte

    A l'issue de la 22e journée de mobilisation du 13 avril, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, avait prévenu : "La menace semble plus forte pour le 20 avril". Il a ensuite évoqué des "appels qui invitent quasiment à détruire Paris". Il a de nouveau affirmé vendredi s'attendre à la présence de manifestants violents : "Les casseurs seront à nouveaux au rendez-vous. (...) L'objectif des casseurs est clair : reproduire le 16 mars [journée de mobilisation particulièrement violente]".

    Le préfet de Paris, Didier Lallement, a de son côté annoncé vendredi qu’une seule manifestation "au titre des gilets jaunes" avait été autorisée, celle qui partira de la Basilique Saint-Denis et se terminera à la faculté de Jussieu. En revanche, deux autres manifestations "problématiques", qui devaient s’achever sur les Champs-Elysées ou emprunter les quais près de Notre-Dame ont été interdites. Le préfet a demandé aux organisateurs de modifier leur parcours. Il a également affirmé que les forces déployées, à "l’extrême mobilité", interviendraient immédiatement dès qu’il y aura de "la casse" et que "les attroupements délictuels" seront dispersés.

    Parce que les forces de l'ordre seront fortement mobilisées

    Un syndicaliste policier a confirmé jeudi à franceinfo que la situation s'annonce "compliquée". En conséquence, la mobilisation policière s'annonce exceptionnelle. Le ministre de l’Intérieur a annoncé que "60 000 policiers" seraient déployés dans toute la France samedi pour maintenir l’odre. A Paris, 20 compagnies de CRS et 36 escadrons de gendarmerie mobile seront mobilisés, soit 56 compagnies de forces mobiles, contre seulement 12 samedi dernier. Au total, quelque 5 000 policiers et gendarmes seront déployés dans la capitale, sans compter les effectifs de la préfecture de Paris. Un niveau de mobilisation comparable à celui des week-ends les plus virulents, tout en sachant que le ministère de l'Intérieur a prévu des réserves d'hommes disponibles au cas où la situation s'aggraverait.

    En région, plusieurs préfectures ont déjà pris les mêmes arrêtés que les samedis précédents. A Toulouse, du vendredi 19 avril à 18h jusqu'au dimanche 21 avril à 6h du matin, l'achat de "tout carburant par jerricans (...) ou récipients divers" sera interdit, ainsi que "le port et le transport, sans motif légitime, d'armes de chasse" ou encore "le transport et l'utilisation de produits dangereux, inflammables ou chimiques".

    A Bordeaux, comme c'est déjà le cas depuis plusieurs semaines, l'hyper-centre sera interdit aux manifestants (le détail des rues est donné ici). A Montpellier, les mesures de samedi dernier seront encore une fois reconduites, indique la préfecture, et notamment l'achat et transport au détail de carburant, de produits dangereux, et la consommation de boissons alcoolisées sur les lieux des manifestations.
     

    franceinfo


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  • Le Grand Prix de l'humour politique remis à Edouard Philippe

    Le jury a choisi une saillie du locataire de Matignon parmi une quinzaine de "petites phrases" concourant au titre du mot le plus drôle de l'année en politique.

     

    Comme chaque année, le jury du prix "Press Club, humour et politique", présidé par Nelson Montfort, a remis ce mardi le Grand prix de l'humour politique.

     

    Et pour cette édition 2018-2019, c'est le Premier ministre Edouard Philippe qui a reçu les honneurs pour sa réplique "Non, seulement les emmerdes", lorsqu'un journaliste lui demandait si tout remontait jusqu'à Matignon. Le jury a choisi cette saillie parmi une quinzaine de "petites phrases" concourant au titre du mot le plus drôle de l'année en politique.

    Le Prix spécial est quant à lui attribué à Gilles Le Gendre, Président du groupe LREM à l'Assemblée à propos des mesures sur le pouvoir d'achat: "Nous avons probablement été trop intelligents, trop subtils". 

    Le sénateur LR Bruno Retailleau a reçu le Prix du Jury pour son: "Si Wauquiez ne parvient pas à se montrer aussi intelligent qu'il l'est, il n'y arrivera pas". 

    "Nous avons un ministre de l'Intérieur qui est déjà à l'extérieur"

    En vrac, d'autres prix plus secondaires ont également été attribués. Les Prix de l'encouragement sont attribués ex-aequo à Benjamin Griveaux, à l'époque porte-parole du Gouvernement, après l'intrusion des "gilets jaunes" dans son ministère - "On a eu un début d'année assez rock'n'roll; moi j'ai eu une journée porte ouverte" -, et à l'eurodéputé socialiste Emmanuel Maurel à propos du patron de son parti: "Pour savoir où est Olivier Faure, suivez les sifflets". 

    Le Prix du lapsus est attribué à Agnès Buzyn, Ministre des solidarités et de la santé, prenant la parole à l'Assemblée lors des questions au gouvernement: "Monsieur le Président, mesdames et messieurs les retraités...". 

    Le Prix du tweet a été décerné à Gilles Boyer, conseiller auprès du Premier ministre: "Pour exclure il faut le quorum. Pour avoir le quorum il faut arrêter d'exclure".

    L'ancien président François Hollande, primé en 2017, reçoit cette année le prix des internautes pour ses "hollanderies", parmi lesquelles "Emmanuel Macron, j'aurais pu le battre mais je n'ai pas voulu".

    Le Prix du Jeu de " Miot " (en hommage à Jean Miot, créateur du Prix) est attribué à Eric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes, interpellant Edouard Philippe sur la démission refusée de Gérard Collomb: "Nous avons un ministre de l'Intérieur qui est déjà à l'extérieur".

    Enfin le Prix de l'amour en politique est attribué à Christophe Castaner, à l'époque secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement parlant d'Emmanuel Macron: "Tout en lui est fascinant, son parcours, son intelligence, sa vivacité et même sa puissance physique".

    BFM.TV


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  • Réforme des retraites: le coup de sang d'Édouard Philippe contre l'aile gauche de LaREM

    Lors de la réunion du bureau exécutif du parti majoritaire, le Premier ministre s'en est pris directement à certains élus de LaREM, qu'il accuse de vouloir nourrir une confrontation avec Emmanuel Macron, sur fond de tensions autour de l'âge légal de départ à la retraite.

    Entre Édouard Philippe et une partie de sa majorité, il y a du mou dans la corde à nœuds. La réforme des retraites, en cours de préparation par Jean-Paul Delevoye, fait l'objet d'âpres débats au sein de La République en marche. A ce sujet, la réunion du bureau exécutif du parti majoritaire a été houleuse ce lundi soir. 

    Présent, le Premier ministre s'en est pris vigoureusement, sans les nommer, aux représentants autoproclamés de l'aile gauche du groupe. Notamment Aurélien Taché et Guillaume Chiche qui, récemment, ont fait du maintien de l'âge légal de départ à la retraite à 62 ans une forme de casus belli, en reprochant aux ministres issus de la droite de mettre en œuvre leur agenda idéologique. En défendant, en filigrane, l'idée selon laquelle ceux-ci n'incarneraient pas la matrice originelle du macronisme. 

    Selon plusieurs participants, Édouard Philippe a profité du "burex" de LaREM pour mettre les points sur les i.

    "Il est incroyable que des gens se revendiquant de l'AOC d'En Marche (appellation d'origine contrôlée, NDLR) se sentent plus légitimes que moi, qui suis Premier ministre, pour porter le programme du président", a-t-il tonné.

    Le menace du Premier ministre

    Et Edouard Philippe va jusqu'à menacer d'un départ des membres venus de la droite, dont il fait partie: "Ceux qui viennent de gauche sont tellement contents de faire de l'entre-soi, on va voir ce que ça donne si ceux de droite s'en vont."

    Davantage soutenu par ses collègues du gouvernement, comme Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu et Bruno Le Maire, que par des membres de la majorité, le Premier ministre reproche à ces députés (pour la plupart d'anciens socialistes) de monter en mayonnaise un conflit entre lui et Emmanuel Macron. 

    "Je ne peux pas tolérer que des députés essayent de me monter contre le président de la République. Je n'en voudrai jamais à quelqu'un qui a une idée et qui débat mais j'arrêterai tous ceux qui veulent jouer le petit jeu du Premier ministre contre le chef de l'État", a-t-il cinglé. 

    Les retraites, sujet sensible

    Parmi ces élus ciblés par le chef du gouvernement, certains étaient présents au bureau exécutif de LaRem. Par exemple, le député du Val-d'Oise Aurélien Taché, qui cultive sa singularité au sein de la majorité. Dans une interview accordée avec l'avocat Jean-Pierre Mignard au Mondece mardi, le parlementaire a annoncé le lancement d'Hypérion, un laboratoire d'idées censé faire vivre la sensibilité "gauche démocrate" au sein de la majorité. 

     

    "Le Premier ministre visait clairement Taché. Beaucoup de gens en ont marre qu'il s'exprime en notre nom à tous", raconte à BFMTV un participant à la réunion de lundi soir au siège du parti. La mise au point d'Édouard Philippe a tendu certains, qui se sont sentis visés par ses propos. "Quand il parle d'AOC d'En Marche, je le prends pour moi, j'ai participé à la fondation du parti", grince un participant.

    Au delà des questions de personnes, le débat sur l'âge légal de départ à la retraite divise le groupe majoritaire. "Attention dans ce contexte explosif de ne pas rallumer une mèche", prévient un député. "Ce débat, c'est Gérald Darmanin qui l'a porté dans les médias", souligne-t-il, pour faire comprendre que l'origine des échanges vifs ne viennent pas des députés, mais plutôt de l'exécutif. Qui va devoir composer avec un nouveau chantier qui divise son camp. 

    BFM.TV


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  • Benalla en "patron", Macron "furieux", des "'marcheurs' hors-sol"... Six extraits à retenir de "Présumé coupable", le livre de Vincent Crase

    L'ancien adjoint sécurité de La République en marche publie sa vision de l'affaire dans un ouvrage.

    Droit dans ses bottes. L'ex-gendarme réserviste Vincent Crase n'en démord pas, il n'a pas commis de "faute morale" en sortant de son rôle d'observateur pour interpeller de façon musclée des manifestants le 1er mai 2018, place de la Constrescarpe à Paris. A 46 ans, ce protagoniste majeur de l'affaire Benalla publie Présumé coupable (éd. Plon), sorti jeudi 4 avril, où il parle en vrac de son ami Alexandre, des "start-uppers" du parti En marche !, ou d'Emmanuel Macron. Et il livre évidemment sa vision personnelle de ses déboires judiciaires. Passage en revue.

     

     

    1-Sur Benalla : "C'est qui le patron ? C'est moi !"

    Si Vincent Crase admire toujours son ami Alexandre Benalla, il reconnaît que sa confiance est désormais quelque peu "écornée". Il revient sur le coup de foudre amical ressenti il y a dix ans pour cet aspirant réserviste de 17 ans. Ils se sont rencontrés dans une unité de gendarmes réservistes qu'il encadrait, et où le jeune Alexandre venait de remporter un concours de pompes. La fascination semble intacte. "A coup sûr, l'adolescent coche beaucoup de cases. Maîtrise physique et technique (...), aptitude au commandement, il excelle". D'emblée, les deux complices promettent de "travailler un jour ensemble. Monter une boîte de sécurité, quelque chose comme ça".

    Dans le sillage de l'ascension fulgurante d'Alexandre Benalla, Vincent Crase devient responsable adjoint de la sécurité du parti En Marche. L'amitié ne l'aveugle pas pour autant. Anecdote à l'appui, il reconnaît que son camarade est parfois sanguin. Un jour où il se voit refuser l'accès au siège du parti, Alexandre Benalla hurle : "Je ne me calme pas ! C'est qui le patron ici ? C'est moi ! C'est moi le chef !" "A la teneur des échanges, ajoute Vincent Crase, je devine tout de suite la situation. Alexandre a voulu entrer dans l'immeuble et s'est vu demander son identité par l'agent qui n'a pas reconnu ce nouveau venu. Un détail que beaucoup auraient pris avec philosophie. Pas Alex. Il s'est vexé."

     

    2-Sur Macron : du travail "pour dix ans"

    Le soir du second tour de la présidentielle, au QG d'En marche !, la joie éclate après l'officialisation des résultats. Emmanuel Macron, note Vincent Crase, "effectue le tour de la pièce pour embrasser chacune des personnes présentes. Je ne fais pas exception. Il me prend dans ses bras et me fait la bise.

     

    - Merci pour tout le travail accompli, Vincent.

    - Président, le vrai travail commence maintenant et pour cinq ans !

     

    Il sourit et corrige :

    - Mais non : pour dix ans !"

    La victoire de l'ancien ministre de l'Economie, remarque-t-il, est aussi celle du jeune homme talentueux à la carrière-éclair, devenu l'"ange gardien" du nouveau chef de l'Etat. Pour les observateurs, cette ascension s'affiche à la télévision, lors de la marche triomphale à la pyramide du Louvre : "Alexandre est le seul à avoir le privilège de suivre le président pendant sa marche de la victoire (...) Je suis soufflé : j'ai été trop occupé ces derniers mois pour réaliser à quel point Alexandre et le patron se sont rapprochés (...). Amusez-vous à revoir les images : en pressant le pas, Benalla parvient même à s'immiscer dans le cadre au moment où le nouveau président monte sur scène pour embrasser la foule en liesse."

     

    3-Sur Philippe et Le Maire : "Recroquevillés comme des escargots"

    Le tableau est assez drôle. Muni d"'une voiture banalisée aux vitres teintées","je suis chargé, raconte l'ancien gendarme réserviste, de convoyer certains des prétendants au futur gouvernement jusqu'au QG [du parti En marche !] où ils vont passer leur, comment dire ? 'Entretien de motivation' [avec Emmanuel Macron]". Mais l'opération doit se faire en toute discrétion, pour empêcher la fuite des noms des ministrables dans la presse. "C'est ainsi, ironise Vincent Crase, que je charrie, allongés sur la banquette arrière comme deux malfaiteurs qui veulent franchir incognito un contrôle routier, deux prétendants de poids : Edouard Philippe et Bruno Le Maire. Le spectacle de ces deux grands commis de l'Etat recroquevillés comme des escargots à l'arrière de la voiture me fait toujours sourire aujourd'hui."

     

    4-Sur les "marcheurs" : "Ces jeunes hors-sol n'ont aucun intérêt pour le terrain"

    Après la victoire à la présidentielle, le parti majoritaire déménage rue Sainte-Anne au centre de Paris. Les poids-lourds sont partis, et le responsable de la sécurité dépeint acidement un "Disneyland pour bobos" où la dimension ludique semble l'avoir emporté sur tout le reste. "Le côté start-up un peu régressif des débuts se voit multiplié à la puissance mille, épilogue-t-il. Des open-spaces à foison (bientôt complétés par des cloisons parce que finalement, c'est mieux), une salle de sieste avec des gros poufs, une salle de détente avec billard et baby-foot, et une salle de sport. Partout des couleurs vives, des fruits frais le mercredi, un distributeur de friandises bio, sans oublier le "brown bag" lunch du jeudi midi, une sorte de réunion à l'heure du déjeuner où il faut amener son sandwich – pardon, sa salade de quinoa. Ajoutez les cours de yoga, la célébration des anniversaires et les cadeaux à 10 euros à Noêl et la caricature est complète."

    La politique, elle, semble absente, tout autant que la préoccupation concrète de nettoyer "la vaisselle sale qui s'empile dans l'évier". L'auteur voit dans cette déconnexion une dérive qui porte en elle les germes du mouvement des "gilets jaunes" : "Ces jeunes hors-sol n'ont aucun intérêt pour le terrain".

     

    5-Sur le 1er-Mai : Macron est "furieux"

    Tout commence par un coup de fil d'Alexandre Benalla : "Il y a des manifs à Paris aujourd'hui. j'ai été invité par la préfecture de police pour assister aux opérations de maintien de l'ordre. Ça te dirait de venir avec moi ? Ils s'attendent à voir débarquer des black blocs. Ça sera intéressant de voir la police gérer ça." Vincent Crase admet s'y être rendu armé d'un pistolet sans en avoir le droit, puis raconte l'interpellation de la Contrescarpe, qui sera le point de départ de l'affaire Benalla.

    "Alex agrippe l'homme au blouson qui se débat, puis l'attrape par le cou et essaie, de manière musclée, de le faire tomber. Cette fois, le suspect, au sol, n'oppose plus de résistance. Alexandre reste à proximité, décidé à le livrer à un officier de police judiciaire. C'est à ce moment-là qu'il s'aperçoit qu'il est filmé [...par] un vidéaste amateur." Le soir même, ils constatent que la vidéo tourne sur les réseaux sociaux. "A 3 heures du matin, Alexandre Benalla m'envoie un texto: "Le PR [président de la République] est au courant. Il est furieux." Il affirme donc qu'Emmanuel Macron a été mis au courant le soir-même des frasques de son collaborateur, contrairement à la thèse officielle.

     

    6-Sur l'un des contrats russes : Benalla "n'était pas à la manœuvre"

    Enfin, affirme-t-il, Alexandre Benalla n'est pour rien dans le contrat initial avec l'oligarque russe Iskander Makhmudov."Je suis entré en contact avec l'un des assistants d'Iskander Makhmudov, oligarque d"origine ouzbek. Le milliardaire possède une maison à Monaco (...). A l'époque, il cherchait à renouveler ses équipes de protection sur place. Donner suite à cette proposition était donc une occasion parfaite pour rebondir. Alexandre Benalla était-il à la manœuvre durant ces échanges ? La réponse est non."

    franceinfo


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  • Européennes : France 2 devra inviter Hamon à un débat

    La justice a tranché. Le tribunal administratif de Paris a ordonné lundi à France 2 d'inviter Benoît Hamon (Générations), Florian Philippot (Les Patriotes) et François Asselineau (UPR) à son débat de jeudi sur les européennes, ou à défaut de les inclure dans un "grand rendez-vous" similaire avant le 23 avril.

     

    "Les décisions de ne pas inviter ces trois candidats au débat du 4 avril sont susceptibles de porter une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté fondamentale que constitue le respect du principe du caractère pluraliste de l'expression des courants de pensée et d'opinion", ajoute le tribunal, dans un communiqué.

    Une absence contestée

    Les trois leaders contestaient en référé-liberté la décision de France 2 de ne pas les inviter au débat où étaient invités Manon Aubry (LFI), Jordan Bardella (RN), François-Xavier Bellamy (LR), Nicolas Dupont-Aignan (DLF), Raphaël Glucksmann (liste commune Place publique-PS), Yannick Jadot (EELV) et Nathalie Loiseau (LREM), ainsi que Ian Brossat (PCF) et Jean-Christophe Lagarde (UDI) - tous deux repêchés après avoir été écartés.

     

    Le tribunal a indiqué avoir "enjoint à France Télévisions, sous le contrôle du Conseil supérieur de l'audiovisuel, d'inviter Benoît Hamon, François Asselineau et Florian Philippot au débat organisé le 4 avril sur France 2 ou à un autre grand rendez-vous d'information et de débat avant le 23 avril 2019".

    Il a considéré que Générations "est distinct du parti socialiste, regroupe un député, un sénateur, trois députés européens et est crédité de 2,5 à 4% des intentions de vote aux prochaines élections en cause. Aussi, la circonstance que le courant de pensée incarné par celui-ci lors des dernières élections présidentielles de 2017 soit représenté lors du débat du 4 avril est inopérante".

    Hamon "heureux et triste"

    Dans un courrier adressé aux militants de Générations qui l'ont interpellée, et publié par le parti sur Twitter mercredi, la chaîne avait répondu avoir tenu compte de la représentation des différents partis au Parlement européen et au Parlement français, des intentions de vote et de "l'exigence de pluralisme dans l'exposition des courants de pensée politique".

    "Je suis heureux, et triste aussi d'avoir dû en passer par là pour dénoncer l'inégalité de traitement", a réagi Benoît Hamon auprès de l'AFP. "Cela fera jurisprudence : le service public a des obligations liées à sa charte pour des critères justes et équitables qui s'appliquent à tous", a-t-il estimé.

    L'Express


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