• Le Conseil constitutionnel torpille la loi contre la «haine en ligne»

    Les «sages» ont censuré le cœur du texte porté par Laetitia Avia, jugeant que l’obligation faite aux plateformes, sous peine de sanction, de retirer en vingt-quatre heures des contenus illicites portait une atteinte non «proportionnée» à la liberté d’expression

    Des atteintes à la liberté d’expression et de communication «qui ne sont pas adaptées, nécessaires et proportionnées». Dans sa décision rendue ce jeudi sur la loi «visant à lutter contre les contenus haineux sur Internet», le Conseil constitutionnel n’y est pas allé de main morte, se livrant à des coupes claires dans ce texte très discuté, porté par la députée LREM de Paris Laetitia Avia, et adopté le 13 mai. Les «sages» du Palais-Royal en invalident la disposition la plus controversée : celle qui imposait aux plateformes en ligne de retirer dans un délai de vingt-quatre heures, sous peine de sanction, les contenus «à caractère haineux ou sexuel» signalés par leurs utilisateurs. Donnant ainsi raison aux détracteurs du texte – de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) à l’association la Quadrature du Net – qui dénonçaient un risque de surcensure.

    «Difficultés d’appréciation»

    Saisi par soixante sénateurs, le Conseil constitutionnel relève que cette obligation de retrait «n’est pas subordonnée à l’intervention préalable d’un juge ni soumise à aucune autre condition». Il souligne les «difficultés d’appréciation du caractère manifestement illicite des contenus signalés dans le délai imparti» et la peine encourue (250 000 euros d’amende) «dès le premier manquement». Conclusion, limpide : si le but poursuivi – «faire cesser des abus de l’exercice de la liberté d’expression qui portent atteinte à l’ordre public et aux droits des tiers» – est légitime, un tel texte ne peut «qu’inciter les opérateurs de plateforme en ligne à retirer les contenus qui leur sont signalés, qu’ils soient ou non manifestement illicites».

    Les «sages» ont également censuré l’obligation de retrait en une heure, là aussi sous peine de sanctions (un an d’emprisonnement et 250 000 euros d’amende), des contenus pédopornographiques ou d’apologie du terrorisme sur demande des autorités. La détermination du caractère illicite des contenus, relèvent-ils, est «soumise à la seule appréciation de l’administration», sans qu’il soit possible pour les éditeurs ou les hébergeurs qui contesteraient cette appréciation d’obtenir, dans un délai aussi court, «une décision du juge avant d’être contraints de [les] retirer». Là encore, estime le Conseil constitutionnel, «le législateur a porté à la liberté d’expression et de communication une atteinte qui n’est pas adaptée, nécessaire et proportionnée au but poursuivi».

    «Le Sénat avait prévenu !»

    De fait, c’est tout le dispositif répressif de la loi Avia, soutenu par le gouvernement lors des débats au Parlement, qui se retrouve retoqué par le Conseil constitutionnel – la censure de l’article 1er entraînant par ailleurs mécaniquement celle d’autres articles du texte. Le président (LR) de la commission des lois du Sénat, Philippe Bas, qui avait ferraillé contre la proposition de loi, n’a pas caché sa satisfaction, tweetant : «Le Sénat avait prévenu ! On fait trop souvent de mauvaises lois avec de bonnes intentions.» Quant à la présidente du Conseil national des barreaux (CNB), Christiane Féral-Schuhl, elle se «félicite» que «le droit [ait] le dernier mot».

    Laetitia Avia a, elle, réaffirmé par communiqué son «engagement sans faille» contre «les discours de haine». Faisant contre mauvaise fortune bon cœur : la décision du Conseil constitutionnel doit désormais, écrit-elle, «pouvoir constituer une feuille de route pour améliorer un dispositif que nous savions inédit et donc perfectible». C’est le moins que l’on puisse dire.

    Libération

    Bien fait pour sa tronche !


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  • "Ce ministre ne nous mérite pas…" S'ils n'appellent pas ouvertement à sa démission, ces mots prononcés vendredi par un responsable syndical devant les grilles de Beauvau, à l'issue d'une manifestation symbolique sur les Champs-Elysées, confirme que le fil semble définitivement rompu entre les principaux syndicats de policiers et Christophe Castaner. Le ministre de l'Intérieur a beau recevoir tous les secrétaires généraux depuis jeudi et s'excuser pour son expression malheureuse sur les "soupçons avérés" de racisme synonymes de suspension pour les fonctionnaires, c'est désormais au président de la République, Emmanuel Macron, que les syndicats de police s'adressent.

    "On est venu dire au président Macron qu'il doit soutenir, respecter, considérer sa police (...) La police n'est pas raciste, la police est républicaine (...), elle ne choisit pas sa délinquance, elle ne choisit pas la couleur de la délinquance (...) et elle sauve des vies quelle que soit la couleur de la peau de l'individu", s'est agacé vendredi Fabien Vanhemelryck, secrétaire général du syndicat Alliance, à deux pas de l'Elysée.

    Le discours dimanche de Macron sera suivi avec attention

    Menottes jetées à terre, appels à refuser les interpellations… Face à la colère des policiers qui multiplient les opérations à travers la France, l'Elysée acceptera-t-il de recevoir les syndicats comme ces derniers le demandent? Le discours présidentiel de dimanche sera écouté avec attention par les forces de l'ordre.

    Un peu partout en France, depuis jeudi, les policiers organisent des actions diverses et symboliques pour demander du soutien de la part de l'exécutif. Lundi, Christophe Castaner a prôné la "tolérance zéro" envers le racisme dans les rangs de la police et l'interdiction d'une technique d'interpellation sans la mise en oeuvre d'une autre méthode. Depuis, Edouard Philippe est monté au créneau pour témoigner mercredi au Sénat de sa confiance dans les forces de l'ordre. La garde des Sceaux, Nicole Belloubet a estimé pour sa part au sujet des policiers qu'il s'agissait d'un "mouvement d'humeur qui s'apaisera".

    Le JDD.fr

    Belloubet est aussi conne qu'elle est moche

    Ce n'est pas la faute des policiers si, comme le disait Zemmour, la plupart des truands sont noirs et/ou musulmans !


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  • En évoquant des sanctions pour les policiers faisant l'objet de "soupçons avérés de racisme" et la suppression de la technique "d'étranglement", Christophe Castaner a déclenché la colère des fonctionnaires. À la veille d'un éventuel remaniement, le ministre de l'Intérieur apparaît affaibli jusque dans les rangs de la majorité.

    "Il a mis le feu en 48 heures." Ce commentaire lâché auprès d'Europe 1 par un conseiller ministériel résume à lui seul la situation dans laquelle se trouve Christophe Castaner. La colère des policiers née de la sanction annoncée lundi par le ministre de l'Intérieur des fonctionnaires faisant l'objet de "soupçons avérés de racisme", mais aussi de la suppression de la technique d'interpellation dite "d'étranglement" a mis les fonctionnaires dans les rues.

    Des demandes de démissions

    Descente des Champs-Élysées, menottes jetées à terre... Pendant que les policiers criaient leur colère et leur ras-le-bol en battant le pavé vendredi, les appels à démission ont fusé de part et d'autre de l'échiquier politique. L'extrême droite et l'extrême gauche ont demandé la tête du ministre, quand la droite républicaine l'accuse d'avoir "lâché" les forces de l'ordre. L’exécutif se retrouve sur une ligne de crête et doit soutenir la police sans être aveugle aux abus. 

    Une tempête en période de pré-remaniement

    Mais même dans la majorité, certains le disent : Christophe Castaner "y est allé trop fort, son intervention a été perçue comme un désaveu terrible par les forces de l'ordre", confie une députée. D'autant que le ministre n'en n'est pas à sa première tempête depuis qu'il est à la Place Beauvau, notamment avec les gilets jaunes. Mais cette défiance des policiers à son égard arrive en pleine période de pré-remaniement, et donc pas forcément au meilleur moment. En coulisse certains espèrent ainsi que l'allocution d'Emmanuel Macron dimanche soir permettra de faire redescendre la pression et surtout de passer à autre chose.

    En attendant, le ministre a reçu les syndicats de la police nationale jeudi et vendredi, leur a comme promis consacré une lettre. Dans cette missive, le premier flic de France affine sa pensée sur les points de friction avec ses subordonnés. S'il maintient la suppression de la technique "d'étranglement", il réaffirme dans le même temps "son soutien total face aux mises en cause et aux amalgames inacceptables dont les forces de l’ordre sont la cible". Reste à savoir si cela sera suffisant pour que les fonctionnaires ramassent leurs menottes. 

    Europe 1


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  • Un peu long mais très intéressant !


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  • Castaner, celui qui dit avoir échappé à un destin de voyou, maintenant chargé de les chasser

    Il assume à longueur d’interviews un côté « kéké » provençal, mais affirme aussi avoir été tout proche de mal tourner pendant ses années de jeunesse. Le nouveau ministre de l’Intérieur l’affirme : il a fréquenté les bars, joué de l’argent aux cartes, côtoyé des voyous. Petit florilège de ses déclarations.  
    A Paris-Match, il a confié avoir passé deux années à «zoner» à Marseille, à fréquenter des gens «pas recommandables», à jouer au poker, à gagner de l’argent facile… C’est Hélène, son amour du lycée de Manosque, qui finit par le remettre sur de bons rails.
    A La Provence, il a confié sur cette même période de sa vie : "J'ai vu une part d'ombre, l'argent facile..."
    Dans le JDD, il avait confié avoir quitté le foyer familial jeune et passait ses nuits à jouer au poker à Manosque dans un appartement au-dessus d’un petit bar appelé l’Oasis. "L'Oasis. Un repère de bandits. Dans cette atmosphère enfumée où l'on s'imbibe de whisky, les parties s'éternisent jusqu'au petit matin", écrit le JDD. Le nouveau ministre de l’Intérieur s’est souvenu pour l’hebdomadaire de cette époque. « Le poker était un truc réservé à un milieu interlope. (…) J'ai été sur le fil du rasoir. »

    Dans ce même JDD, il évoque avoir fréquenté de près Christian Oraison, un vrai caïd, abattu de plusieurs balles à Manosque dans le hall de son immeuble. Oraison avait été un proche de Gaëtan Zampa et on lui a prêté des accointances avec la Dream team, un redoutable gang de braqueurs. « (Christian) Oraison, c'était mon grand frère, mon protecteur », avoue le chef d’En marche au JDD. Et d’ajouter : « Il m'appelait l'étudiant ».
    Désormais ministre de l’Intérieur, c’est à lui de chasser les voyous.

    Le Dauphiné


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  • Covid : "Pourquoi la France est-elle dans les premiers pays en mortalité par million d’habitants ?", pointe Retailleau

    © Europe 1 Pour Bruno Retailleau, le président du groupe Les Républicains au Sénat interrogé jeudi matin sur Europe 1, la France accuse un bilan plus lourd, tant humainement qu'économiquement, que bien des pays également frappés par l'épidémie de Covid-19.

     

    L’Assemblée et le Sénat ont ouvert des commissions d’enquête parlementaires pour évaluer la gestion de la crise déclenchée par le nouveau coronavirus. La justice vient également d’ouvrir une enquête préliminaire sur ce dossier, tandis que l’Elysée a fait part, non sans polémique, de son souhait de créer une commission indépendante, également pour se pencher sur cette question. Bref, un mois après le début du déconfinement l'heure est au bilan. "Une commission d’enquête est nécessaire pour tirer les leçons et que l’on soit plus fort", a fait valoir jeudi sur Europe 1 Bruno Retailleau, le président du groupe Les Républicains au Sénat.

    Bruno Retailleau tient ainsi à rappeler l’intérêt suscité par les travaux qu'a pu conduire le palais du Luxembourg dans le cadre de l’affaire Benalla. Pour lui, il est légitime que les parlementaires se penchent également sur l'épisode inédit que vient de traverser la France. "Il faudra que les commissions parlementaires éclaircissent un point important : pourquoi la France est-elle dans les premiers pays en mortalité par million d’habitants ?", interroge l'élu.

    "La France sous cloche"

    "Deuxième constat : pourquoi allons-nous avoir la récession la plus forte du monde ? C’est l’OCDE qui le dit", relève encore le sénateur de Vendée, qui dénonce une politique attentiste, selon lui, face à l’épidémie. "Nous avons eu une politique qui consistait à mettre la France sous cloche", raille-t-il.

    "Il ne fallait pas se contenter de confiner, il fallait briser les reins de l’épidémie, casser les chaînes de transmission", poursuit Bruno Retailleau. "Pour cela, il fallait tester beaucoup plus massivement, tracer et isoler.   Il y avait de milliers d’hôtels vides", argue cet ancien proche de François Fillon, qui estime encore que le déconfinement ne se fait pas assez rapidement.

    Europe 1


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  • vAulnay-sous-Bois : débordements après un match de foot sauvage avec plus de 300 personnes

    On se pressait lundi soir au city stade dans la cité des 3000 à Aulnay. Le terrain avait peine à contenir les centaines de jeunes qui devaient assister à un match improvisé entre les 3000 et le quartier des Mille Mille.

    Des spectateurs étaient juchés sur les grilles, un halo de fumée diffusé par des fumigènes planait sur le terrain. Et accrochées aux clôtures du city stade, des banderoles hostiles à la police ou en faveur d'Adama Traoré et de Théo pavoisaient. Vers 21 heures, la tension est montée d'un cran.

    Les policiers «avaient ordre de ne pas intervenir»

    Des conteneurs ont été poussés au milieu de la rue et incendiés. Deux véhicules ont également pris feu. Lorsque les premiers véhicules de police locaux se sont approchés des lieux, des tirs de mortier ont retenti. Ils ont rebroussé chemin.

    Un policier confie : « Les effectifs avaient ordre de ne pas intervenir. On a donc dû laisser brûler les voitures. Dès que nous approchions nous étions visés par des tirs de mortier. C'était complètement préparé ».

    l n'y a eu aucun blessé, ni interpellation. Vers 23 heures, le calme est revenu dans la cité. « Nous sommes dans la suite logique de ce qui se passe au niveau national et international », constate ce fonctionnaire de police faisant allusion aux campagnes contre les violences policières et au climat de défiance global contre les forces de l'ordre.

    Contacté, Bruno Beschizza, maire LR d'Aulnay, n'a pour le moment pas réagi.

    Le Parisien

    Castaner, sous les ordres de Macron,  défend les perturbateurs, on dirait qu'il en a peur !

    Ce gouvernement n'est plus capable de faire régner l'ordre dans ce pays !


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  • Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a expliqué ce mardi matin que les manifestations contre le racisme et les « violences policières » ne feraient pas l’objet de sanctions !!!

    Interrogé ce mardi matin sur RMC/BFMTV, Christophe Castaner a évoqué les manifestations de ces derniers jours en France, notamment à Paris, contre le racisme et les « violences policières ». Des rassemblements qui sont actuellement interdits sur la voie et dans les lieux publics, étant limités à dix personnes à cause de la crise sanitaire du coronavirus.

    Le ministre de l’Intérieur ne s’est pour autant pas montré opposé à ces manifestations. « Les manifestations ne sont pas (autorisées) dans les faits car il y a un décret du premier ministre dans le cadre de la deuxième phase du déconfinement qui interdit les rassemblements de plus de dix personnes. Mais je crois que l’émotion mondiale, qui est une émotion saine sur ce sujet, dépasse au fond les règles juridiques qui s’appliquent », a-t-il justifié.

    « Il n’y aura pas de sanction et de procès-verbal », a-t-il ajouté, tout en appelant les manifestants à respecter « les gestes barrières ». Le ministre a également déclaré qu’il comprenait « parfaitement ceux qui veulent manifester ».

    Le ministre serait « parfaitement à l’aise » à l’idée de poser un genou à terre

    En outre, le locataire de la place Beauvau affirmé qu’il serait « parfaitement à l’aise » à l’idée de poser un genou à terre. Il s’agit d’un geste venu des États-Unis pour protester contre le racisme, après la mort de Georges Floyd des suites de son interpellation à Minneapolis.

    « Je crois que la politique est faite de symbole. Si ce symbole est utile pour combattre le racisme, je serai particulièrement à l’aise de le faire », a-t-il lancé.

    Mardi dernier à l’issue de la manifestation près du tribunal de Paris contre les « violences policières » et en soutien de la famille d’Adama Traoré, Christophe Castaner avait pourtant dénoncé des rassemblements interdits et les violences incidents qui avaient éclaté : « La violence n’a pas sa place en démocratie. Rien ne justifie les débordements survenus ce soir à Paris, alors que les rassemblements de voie publique sont interdits pour protéger la santé de tous ». Une position qui semble avoir depuis évolué !!!

    ACTU 17

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  • Une note envoyée à Macron par Le Gendre fuite dans la presse et scandalise une partie de sa majorité

    Selon le magazine Marianne, le patron du groupe LaREM aurait soumis plusieurs noms au chef de l'État pour le remaniement gouvernemental qui se profile, tout en laissant entendre que la majorité ne comptait aucun candidat crédible.

     

    Est-ce la dernière goutte d'eau dans le vase déjà bien rempli de Gilles Le Gendre? Selon les informations de Marianne, le président du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale a communiqué, fin mai, une note à Emmanuel Macron. Dedans, le député de Paris ne lui soumet rien de moins qu'une liste de noms pour le remaniement gouvernemental qui se profile cet été.

     

    Suggérant pêle-mêle les noms de Jean-Yves Le Drian, Manuel Valls, Bruno Le Maire, et le sien-même, pour des postes prestigieux, Gilles Le Gendre s'appuie, à en croire les passages cités par le magazine, sur une analyse du contexte politique dont la tonalité en agace plus d'un au sein de la majorité.

    Tonalité anti-Philippe

    Dans l'esprit du patron du groupe LaREM, Jean-Yves Le Drian et Bruno Le Maire devraient être les "favoris" pour le poste de Premier ministre. L'envoi du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères à Matignon enverrait "le bon signal politique", écrit le patron du groupe LaREM selon Marianne. L'ancien socialiste "saura gérer la majorité, dans la complexité actuelle de sa composition", mais se voit ensuite reprocher son potentiel manque de dynamisme. 

    Quant à Bruno Le Maire, il "porterait parfaitement la reconstruction" post-crise sanitaire, défend une "pensée et un discours limpides", mais dispose d'un "faible charisme". 

    Si ces noms sont évoqués avec insistance, c'est en toute logique pour que l'un d'eux puisse remplacer celui d'Édouard Philippe, dont les relations avec Gilles Le Gendre se sont refroidies ces derniers temps d'après plusieurs sources au sein de la majorité. 

    "À toi la vision, la stratégie, la relation aux Français, au PM (Premier ministre, NDLR) l’opérationnel et l’animation de la majorité", développe le député de Paris en s'adressant à Emmanuel Macron. On peut également lire que "le gouvernement doit être un vrai collectif, ce qui n’a jamais été le cas pendant trois ans". 

    "Le type est à deux doigts de paraphraser la Constitution", grince un membre du bureau exécutif de LaREM auprès de BFMTV.com en lisant l'article. En d'autres termes, la configuration évoquée par Gilles Le Gendre n'a rien de particulièrement nouvelle.

    Dans l'entourage du député de Paris, on explique à BFMTV que celui-ci échange régulièrement avec le président de la République. "C’est une fuite avec une volonté de lui nuire", le mettre en porte-à-faux et susciter l’émoi au sein du groupe, insiste-t-on. 

    Qu'importe, le mal est fait. "C'est d'une nullité", se borne à commenter - comme beaucoup d'autres - un député macroniste. Lequel s'esclaffe d'apprendre que son chef se verrait bien cumuler le porte-parolat du gouvernement et le ministère des Relations avec le Parlement. "Il est dans la merde", poursuit cette source.

    "Il va avoir le goudron et les plumes"

    Par ailleurs, et cela a achevé de tendre les marcheurs déjà plus que réservés sur leur patron de groupe, ce dernier ne juge aucun membre de la majorité suffisamment "crédible" pour rejoindre cette future équipe gouvernementale. Sur les boucles Telegram, les remarques indignées se sont multipliées toute l'après-midi. 

    "Si aucun député du groupe n'est crédible, qu'en est-il du président de ce même groupe", s'est interrogée auprès de ses collègues une députée qui, initialement, avait du mal à croire à la réalité des propos allégués par Marianne

    Certains vont jusqu'à faire planer la menace d'un départ en cas de maintien de Gilles Le Gendre à son poste. "S'il avait une once d'esquisse de dignité, il annoncerait sa démission dès ce soir. Mais il n'en a pas, de dignité", assène un pilier du groupe. "Il nous décrédibilise tous au passage, c'est pas possible. Il va avoir le goudron et les plumes", dit un autre, qui poursuit:

    "Il se tire plusieurs balles dans le pied: d'abord le PM va le mépriser encore plus, donc il ne pourra passer aucun deal avec lui; ensuite le président ne va jamais lui répondre de peur que ça fuite; il méprise sa propre majorité, ce qui va poser un gros problème; et enfin il passe pour un débile. Je ne sais pas comment il va s'en sortir cette fois-ci."  

    Certains ne dissimulent même plus leur franche désapprobation. Le député LaREM de l'Eure Bruno Questel s'est fendu d'un tweet qualifiant d'"insupportable" le contenu de la note relayée par Marianne

    Contacté par BFMTV.com, il précise sa pensée: "Le contenu et le niveau de cette déclaration font que l'étape 3 du quinquennat devra passer aussi par une refonte du fonctionnement du groupe parlementaire."

    Convaincu que la macronie ne réussira qu'en investissant plus largement le terrain, Bruno Questel estime que "l'immaturité de cette note montre qu'il est urgent que l'on sorte du VIIe arrondissement de Paris et que l'on parle aux Français".

    Le VIIe arrondissement, où se situent à la fois l'Assemblée nationale et... la circonscription électorale de Gilles Le Gendre. 

    BFM.TV


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  • Une note envoyée à Macron par Le Gendre fuite dans la presse et scandalise une partie de sa majorité

    Selon le magazine Marianne, le patron du groupe LaREM aurait soumis plusieurs noms au chef de l'État pour le remaniement gouvernemental qui se profile, tout en laissant entendre que la majorité ne comptait aucun candidat crédible.

    Est-ce la dernière goutte d'eau dans le vase déjà bien rempli de Gilles Le Gendre? Selon les informations de Marianne, le président du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale a communiqué, fin mai, une note à Emmanuel Macron. Dedans, le député de Paris ne lui soumet rien de moins qu'une liste de noms pour le remaniement gouvernemental qui se profile cet été.

     

    Suggérant pêle-mêle les noms de Jean-Yves Le Drian, Manuel Valls, Bruno Le Maire, et le sien-même, pour des postes prestigieux, Gilles Le Gendre s'appuie, à en croire les passages cités par le magazine, sur une analyse du contexte politique dont la tonalité en agace plus d'un au sein de la majorité.

    Tonalité anti-Philippe

    Dans l'esprit du patron du groupe LaREM, Jean-Yves Le Drian et Bruno Le Maire devraient être les "favoris" pour le poste de Premier ministre. L'envoi du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères à Matignon enverrait "le bon signal politique", écrit le patron du groupe LaREM selon Marianne. L'ancien socialiste "saura gérer la majorité, dans la complexité actuelle de sa composition", mais se voit ensuite reprocher son potentiel manque de dynamisme. 

    Quant à Bruno Le Maire, il "porterait parfaitement la reconstruction" post-crise sanitaire, défend une "pensée et un discours limpides", mais dispose d'un "faible charisme". 

    Si ces noms sont évoqués avec insistance, c'est en toute logique pour que l'un d'eux puisse remplacer celui d'Édouard Philippe, dont les relations avec Gilles Le Gendre se sont refroidies ces derniers temps d'après plusieurs sources au sein de la majorité. 

    "À toi la vision, la stratégie, la relation aux Français, au PM (Premier ministre, NDLR) l’opérationnel et l’animation de la majorité", développe le député de Paris en s'adressant à Emmanuel Macron. On peut également lire que "le gouvernement doit être un vrai collectif, ce qui n’a jamais été le cas pendant trois ans". 

    "Le type est à deux doigts de paraphraser la Constitution", grince un membre du bureau exécutif de LaREM auprès de BFMTV.com en lisant l'article. En d'autres termes, la configuration évoquée par Gilles Le Gendre n'a rien de particulièrement nouvelle.

    Dans l'entourage du député de Paris, on explique à BFMTV que celui-ci échange régulièrement avec le président de la République. "C’est une fuite avec une volonté de lui nuire", le mettre en porte-à-faux et susciter l’émoi au sein du groupe, insiste-t-on. 

    Qu'importe, le mal est fait. "C'est d'une nullité", se borne à commenter - comme beaucoup d'autres - un député macroniste. Lequel s'esclaffe d'apprendre que son chef se verrait bien cumuler le porte-parolat du gouvernement et le ministère des Relations avec le Parlement. "Il est dans la merde", poursuit cette source.

    "Il va avoir le goudron et les plumes"

    Par ailleurs, et cela a achevé de tendre les marcheurs déjà plus que réservés sur leur patron de groupe, ce dernier ne juge aucun membre de la majorité suffisamment "crédible" pour rejoindre cette future équipe gouvernementale. Sur les boucles Telegram, les remarques indignées se sont multipliées toute l'après-midi. 

    "Si aucun député du groupe n'est crédible, qu'en est-il du président de ce même groupe", s'est interrogée auprès de ses collègues une députée qui, initialement, avait du mal à croire à la réalité des propos allégués par Marianne

    Certains vont jusqu'à faire planer la menace d'un départ en cas de maintien de Gilles Le Gendre à son poste. "S'il avait une once d'esquisse de dignité, il annoncerait sa démission dès ce soir. Mais il n'en a pas, de dignité", assène un pilier du groupe. "Il nous décrédibilise tous au passage, c'est pas possible. Il va avoir le goudron et les plumes", dit un autre, qui poursuit:

    "Il se tire plusieurs balles dans le pied: d'abord le PM va le mépriser encore plus, donc il ne pourra passer aucun deal avec lui; ensuite le président ne va jamais lui répondre de peur que ça fuite; il méprise sa propre majorité, ce qui va poser un gros problème; et enfin il passe pour un débile. Je ne sais pas comment il va s'en sortir cette fois-ci."  

    Certains ne dissimulent même plus leur franche désapprobation. Le député LaREM de l'Eure Bruno Questel s'est fendu d'un tweet qualifiant d'"insupportable" le contenu de la note relayée par Marianne

    Contacté par BFMTV.com, il précise sa pensée: "Le contenu et le niveau de cette déclaration font que l'étape 3 du quinquennat devra passer aussi par une refonte du fonctionnement du groupe parlementaire."

    Convaincu que la macronie ne réussira qu'en investissant plus largement le terrain, Bruno Questel estime que "l'immaturité de cette note montre qu'il est urgent que l'on sorte du VIIe arrondissement de Paris et que l'on parle aux Français".

    Le VIIe arrondissement, où se situent à la fois l'Assemblée nationale et... la circonscription électorale de Gilles Le Gendre. 

    BFM.TV


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  • "Vous allez peut-être trouver que j’exagère mais cette loi Avia votée au sortir du confinement, alors que cet Etat est en prise à mille maux et avait tant d’autres choses à faire, est une ignominie. Est-ce que si je dis saloperie, je tiens un propos haineux ? Je ne crois pas. C’est une flétrissure, une abjection, une bassesse. Donc, une saloperie."


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  • Video prise chez mon ami Pierre !


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  • Qui est Jean Gaborit, 26 ans, qui a conquis Brigitte et Emmanuel Macron pour les "affaires privées" ?

    Jeune, ambitieux, intime du Vendéen Philippe de Villiers et proche du couple présidentiel, Jean Gaborit s'avance à seulement 26 ans comme l'un des futurs visages du paysage politique. Successeur d'Alexandre Benalla dans l'entourage d'Emmanuel et Brigitte Macron, qui est ce jeune homme dont tout le monde parle aujourd'hui ?

    Ancien socialiste diplômé en communication, cofondateur des "Jeunes avec Macron" en 2016, conseiller apprécié du président de la République aujourd'hui, "discret et très bosseur"Jean Gaborit, 26 ans, a aussi tenu un rôle crucial dans la future réouverture du Puy du Fou et il s'est imposé doucement, malgré son jeune âge, comme le successeur bien sous tous rapports d'Alexandre Benalla à la chefferie du cabinet de l'Elysée depuis deux ans.

     

    Fidèle et efficace, Jean Gaborit est donc le nouvel adjoint au chef de cabinet du président de la République, François-Xavier Lauch, et il a pour mission - plus ou moins comme son très médiatique prédécesseur - de régler les affaires "privées" du chef de l’Etat, comme gérer son agenda, organiser ses déplacements, ou encore faire le lien avec les différents préfets, si bien que presque tout ce qui concerne Emmanuel Macron passe aujourd'hui par son bureau. "Il parle pas mal au président, il a vraiment sa confiance", confie d'ailleurs dans les colonnes du Monde, l’ancien conseiller politique d’Emmanuel Macron, Stéphane Séjourné, à peine surpris par cette percée aussi soudaine qu'explosive.

    Brigitte l'emmène partout

    Une confiance sans borne semble donc être allouée à celui qui a débuté à l'Elysée comme simple attaché de presse dans le service de Sibeth Ndiaye et qui a vu son emprise sur le pouvoir avancer de manière exponentielle, accumulant la confiance de ceux qui trônent au plus au sommet, se retrouvant même dans les petits papiers de Brigitte Macron qui l'emmène partout, que ce soit lors de leurs déplacements au calme au Touquet ou lors de leurs séjours à sous le soleil Brégançon, et même pour une sortie théâtrale dans la capitale. Il est tout simplement partout.

    Le Puy du Fou peut lui dire "merci"

    Egalement intime de Philippe de Villiers avec lequel il partage la même passion pour leur région, la Vendée, l'ancien candidat à la présidentiel, retiré de la politique, ne tarit d'ailleurs pas d'éloges à propos de ce jeune protégé, qui perce au plus au sommet de l'Etat à la vitesse de la lumière, et qui a joué un rôle crucial en faisant le lien entre Villiers et l'Elysée pour la réouverture du Puy du Fou (dirigé par Nicolas, l'un des fils de Philippe de Villiers) contre l'avis d'Edouard Philippe, alors que d'autres sites du même genre ne sont toujours pas autorisés à rouvrir. Très attaché au célèbre parc, le jeune Vendéen a longtemps fait partie des bénévoles qui font tourner le site en jouant au figurant lors des reconstitutions historiques, alors que son père est l'un des fauconniers du parc depuis des années.

    Et autant de qualités ne laissent bien sûr personne indifférents, et certainement pas ministres et secrétaires d'Etat qui ont tenté de le débaucher de sa position élyséenne ; mais le chef de l'Etat, qui lui donne toute sa confiance et compte sur lui, veille au grain et ne le laissera pas filer, le voyant même devenir le plus jeune sous-préfet de l'histoire, un rôle auquel pense le président pour ce jeune fidèle à qui tout semble réussir.

    GALA


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  • Xavier Bertrand "choqué" d'être exclu de la visite d'Emmanuel Macron chez Valeo

    Une semaine après, la tension ne semble pas retomber entre Emmanuel Macron et Xavier Bertrand. Ce dernier, président de la région Hauts-de-France, a appris du préfet du Pas-de-Calais qu'il n'était pas convié à la visite d'Emmanuel Macron dans une usine du groupe Valeo à Étaples, a appris Europe 1 de source proche.

    Les deux hommes avaient eu un vif échange en marge de la cérémonie d'hommage au général de Gaulle le 18 mai à Montcornet. Après avoir lancé les hostilités dans une tribune parue le matin même dans le JDD, où, sans le citer, il comparaît l'impréparation de la France en 1940 à celle de l'État dans la crise sanitaire du coronavirus, l'ancien ministre de la Santé avait détonné en étant le seul sur la photo à ne pas retirer son masque. "L'Elysée a fait retirer les masques à l'ensemble des élus présents, mais ils sont à moins d'un mètre", avait justifié l'élu. "Le masque n'était pas obligatoire sur le site compte tenu du fait que nous étions a l'extérieur et en mesure d'assurer la distanciation physique", lui avait répondu l'Elysée sur BFMTV. 

    Journée consacrée à la filière automobile

    Emmanuel Macron présente ce mardi un plan de soutien à la filière automobile, durement touchée par la crise sanitaire. Il est attendu à 15 heures dans l'usine du groupe Valeo dans les Hauts-de-France en compagnie de Bruno Le Maire et Elisabeth Borne où il présentera le plan de soutien à la filière automobile. L'usine Valeo Equipements électrique moteurs d'Etaples est spécialisée dans la fabrication d'alternateurs pour les constructeurs automobiles. Son activité a été fortement affectée ces deux derniers mois par la baisse des commandes, mais a récemment repris.

     

    Avant cela, le chef de l'État entame sa journée par un entretien à 9h15 avec Jean-Dominique Sénard, le PDG de Renault, avant de réunir les acteurs de la filière automobile pour faire le point sur l'impact de la crise et évaluer les moyens d'en sortir. Les ministres Bruno Le Maire (Economie), Elisabeth Borne (Transition écologique) et Muriel Pénicaud (Travail) ainsi que la secrétaire d'État à l'Économie Agnès Pannier-Runacher participeront à ces échanges qui réuniront une trentaine de personnes dans deux salles de l'Elysée pour respecter les consignes de distanciation. C'est à l'issue de cette réunion de travail que le président et les ministres "rendront les arbitrages sur le plan", a précisé l'Elysée. Le soutien sera notamment lié à des engagements des entreprises sur le maintien en France de la production, de l'emploi et du savoir-faire, a ajouté la présidence.

    Europe 1


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