• Pays-Bas : un alcoolique, père de deux enfants, euthanasié à sa demande

    Pays-Bas : un alcoolique, père de deux enfants, euthanasié à sa demande

    Son frère, journaliste indépendant, aura attendu plus de quatre mois avant de briser le silence. A travers un hommage publié par l'hebdomadaire Linda, Marcel Langedijk a rendu hommage à son frère et révélé sa mort par euthanasie, intervenue le 14 juillet dernier.

    Mark Langedijk, père de deux garçons, 41 ans et alcoolique chronique néerlandais, affirmait souffrir de «manière insurmontable». Il a choisi de mettre fin à ses jours par euthanasie dans la maison de ses parents, située dans l'est des Pays-Bas, un beau jour du mois de juillet. Après de multiples tentatives de désintoxication, l'homme a estimé que sa seule option pour mettre un point final à sa souffrance était l'euthanasie.

    24 tentatives ratées de désintoxication

    «Mon petit frère est mort», a écrit son frère Marcel, journaliste indépendant, dans le magazine Linda. «Mes parents n'avaient rien fait de mal, ma soeur et moi non plus. Son problème était dans sa tête. Un problème que jamais personne n'a pu découvrir».

    Mark Langedijk aurait fait pas moins de 21 tentatives de cures de désintoxication ces huit dernières années, en vain. «Les psychologues, les psychiatres, les médecins, les aides-soignants ont tous fait de leur mieux, voulaient l'aider mais Mark n'a jamais pu expliquer ce qu'il ressentait», a confié son frère. «Quand Mark a réalisé qu'il avait besoin d'aide, qu'il avait besoin de parler à quelqu'un, il était déjà trop tard. L'alcool le tenait déjà fermement dans son poing et n'était pas près de le laisser partir».

    Dernières heures en famille

    Mark Langedijk a passé ses dernières heures avec sa famille, dans le jardin de ses parents, en mangeant des tartines au fromage et au jambon, de la soupe avec des boulettes, et en fumant des cigarettes, selon son frère. Le médecin lui a ensuite injecté trois médicaments qui ont provoqué son décès.

    Les Pays-Bas et la Belgique, «pionniers» de l'euthanasie

    Avec la Belgique, les Pays-Bas ont été en 2002 le premier pays au monde à légaliser l'euthanasie. Pour autoriser la procédure, deux médecins minimum doivent avoir la conviction qu'il n'existe pas d'autre solution raisonnable pour le patient malade et que la souffrance est «insupportable et sans perspective d'amélioration».

    En 2015, les Pays-Bas ont enregistré 5 516 cas d'euthanasie, soit 3,9% des décès dans le pays, contre 3 136 cas cinq ans plus tôt. Parmi ces personnes, plus de 70% souffraient de cancer et 2,9% de maladies psychiatriques ou de démence, dont des alcooliques chroniques.

    Pour rappel, en Suisse, si l'euthanasie est illégale, l'assistance au suicide est elle autorisée. Dans ce cas-là, la mort est déclenchée par le patient lui-même et non pas par un médecin.

    Le Parisien


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  • Commentaires

    1
    Samedi 3 Décembre 2016 à 06:01

    Nous devrions avoir le droit de disposer de notre vie, et je trouve que l' euthanasie  devrait être pratiquée sur tous les cas insolubles de criminalié

    2
    fripouille
    Samedi 3 Décembre 2016 à 14:11

    Justement hier soir, sur arte, j'ai regardé une émission traitant de la plongée en dépression d'une jeune femme dynamique suite à une attaque de panique. Je l'ai suivie avec d'autant plus d'intérêt que c'est exactement ce qui m'est arrivée. A l'hôpital neurologique, on m'a prescrit, sans me demander mon avis, un médicament que mon médecin m'avait déjà fait tester et qui n'avait donné aucun résultat. Puis on m'a relâchée dans la nature...une semaine de sommeil, au moins, ça m'a fait du bien. Mais je ne savais décrire, ni à mon médecin, ni à mon acupuncteur, médecin aussi et ami de mon généraliste, ce que je ressentais. Comme ça ne se voit pas, on n'imagine pas qu'on puisse être malade. Les réflexions des uns et des autres sont terribles, et sont tout le contraire de ce qu'il faudrait entendre. On ne peut pas, et on vous dit que c'est dans la tête. Or, depuis que mon médecin a essayé le plus anciens de tous les antidepresseurs, l'anafranil, dont le générique est le clomipramine, non seulement je vais mieux mais même tout à fait bien. Ma tête n'est absolument pas malade, j'aime me faire plaisir et m'amuser ! Si j'avais consulté un psy, où serais-je maintenant  ? Je suis allée à la première consultation, et ne suis jamais revenue. Pauvres gens qui traînent sans pouvoir être soignés.

    J'ai finalement un jour trouvé commer expliquer la sensation à mes médecins : c'est comme si on avait enfilé une combinaison de plongée deux tailles trop petites. Allez courir avec ça ! La pression est continue et sur tous les points du corps, et imaginons qu'on m'ait proposé d'aller escalader l'Himalaya ! J'aurais pensé : ça ne va pas ? Ils sont fous ! Eh bien notre quotidien c'est ça : battre des recors olympiques tous les jours. Si j'ai pu aider au moins une personne, je n'aurai pas perdu mon temps. CLOMIPRAMINE 75mg le soir, et un de 25 mg matin et soir. Pas bien compliqué !

     

     

     

     

     

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    3
    fripouille
    Samedi 3 Décembre 2016 à 14:12

    Si cet homme continuait à boire, c'est que c'est le seul moyen qu'il avait trouvé pour supporter l'insupportable !

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