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Nancy : prison avec sursis pour trois policiers qui ont ignoré des dénonciations
Trois policiers ont été condamnés à des peines de prison avec sursis, mercredi par le tribunal correctionnel de Nancy, pour avoir ignoré un appel téléphonique dénonçant des violences infligées à une jeune déficiente mentale en 2015, à Verdun, dans la Meuse.
Condamnation absente du casier judiciaire
Un adjoint de sécurité de 24 ans a été condamné à deux mois de prison avec sursis et deux gardiens de la paix, âgés de 42 et 44 ans, à un an de prison avec sursis. Les deux quadragénaires devront en outre verser 5.000 euros de dommages et intérêts à la victime, qui s'est constituée partie civile. La condamnation des trois policiers, poursuivis pour "non-assistance à personne en danger", ne sera pas inscrite au bulletin n°2 de leur casier judiciaire, a précisé le tribunal.
Estimant qu'ils avaient failli à leur mission, le procureur avait requis trois mois de sursis à l'encontre de l'adjoint de sécurité et six mois avec sursis pour les deux gardiens de la paix.
Viols, violences et humiliations par six personnes
Un soir de mars 2015, un homme, pris de remords, avait téléphoné au poste de police de Verdun pour dénoncer les viols, violences et humiliations qu'il infligeait avec cinq autres personnes à une jeune déficiente mentale, âgée alors de 20 ans. Les trois policiers n'avaient pas pris au sérieux leur interlocuteur, qui avait pourtant livré les noms des agresseurs et de la victime, l'adresse du lieu des faits et le détail des sévices.
Les six auteurs des violences, trois hommes et trois femmes, âgés de 22 à 30 ans, ont été condamnés en février à des peines allant de 7 ans de prison à 18 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Meurthe-et-Moselle. La victime, qui avait quitté sa famille d'accueil pour un contrat d'apprentissage à Verdun, avait fait la connaissance d'un couple de femmes qui l'avait séquestrée et lui avait extorqué son argent.
Elles avaient prétendu un vol pour lui infliger, en représailles, une multitude de coups et d'humiliations avec l'aide d'une bande d'amis. Pendant treize jours, ils l'avaient attachée, frappée, violée, brûlée, privée de nourriture, d'hygiène et de soin. A deux reprises, la jeune femme, menacée de mort, avait été contrainte de s'immerger dans l'eau glacée de la Meuse. Certains sévices avaient été photographiés et filmés.
Europe 1
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Commentaires
2RakiaJeudi 15 Août 2019 à 17:50Une justice à deux poids ,deux mesures ,c’est honteux !
La non assistance à une personne en danger est aussi grave
que les faits reprochés aux vrais coupables ,les policiers qui avaient
manqué à leur devoir ,devraient être enfermés en même temps que ,
ces sales voyous !
3FRANCOISEJeudi 15 Août 2019 à 18:42Il y existe des commissariats où il ne fait pas bon porter plainte ,que des abrutis pour beaucoup d'entre-eux ,nous en avons tous les jours des exemples, les plaintes sont considérées comme des conneries et on constate après les résultats !
4fripouilleDimanche 25 Août 2019 à 12:07Il arrive que des policiers ne veuillent pas prendre de plaintes. Cela m'est arrivé. C'est inconcevable. Ce cas était très grave ! Sanction justifiée.
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des salopards qui se dénoncent c' est rare, et la police n' aime souvent pas qu' on la dérange quand on vient porter plainte !
Pour une fois, je trouve que la justice a fait son travail