• Municipales : pour En Marche, la défaite est presque totale

    La République en marche aura connu des premières élections municipales cauchemardesques : hormis Edouard Philippe au Havre, le parti n'a pris aucune grande ville et enregistre de cinglants revers, à commencer par Paris.

    Au tout début, ils rêvaient de garder Lyon, de prendre Paris, Marseille et bien d'autres cités. Mais le bilan des municipales pour le parti d'Emmanuel Macron est pas loin d'être catastrophique. Le second tour de dimanche a confirmé les déboires de La République en marche trois mois plus tôt, à l'issue du premier tour. Surpuissant dans les grandes villes en 2017, le parti présidentiel n'en prendra aucune. Il gagne bien sûr au Havre avec Edouard Philippe - chef de la majorité mais non-encarté à LREM - qui conduisait la liste de la majorité de droite sortante. Mais il n'est pas en mesure de remporter Strasbourg, qui aurait été son principal lot de consolation. Malgré le retrait de LR pour le candidat En Marche, la cité alsacienne passe chez les écologistes, comme beaucoup d'autres.

    Pis, les principales villes de France où le maire sortant était passé En Marche ont basculé. C'est le cas bien sûr à Lyon, berceau de la macronie, puisque Gérard Collomb avait perdu son investiture pour son pacte conclu avec la droite et que celle-ci n'a pas empêché les Verts d'écraser l'élection. Mais aussi Besançon, qui devient elle aussi écologiste, ou Orléans, où le maire se fait battre par son prédécesseur LR.

    Buzyn n'est même pas élue au Conseil de Paris

    Même de nombreux sortants qu'elle soutenait ont été battus. A Bordeaux, l'arithmétique plaçait l'alliance du maire LR juppéiste avec LREM favorite du second tour, mais la dynamique verte a été plus forte. Même situation à Tours ou le divers droite Christophe Bouchet a perdu sa place. A Annecy et Nancy, les maires de centre-droit sortants, qui avaient le soutien du parti macroniste dès le premier tour, sont également tombés. Seule consolation (par procuration) : le LR Jean-Luc Moudenc a échappé à la vague verte à Toulouse, alors qu'il était l'un des plus inquiétés dans les sondages. L'élu de droite continuera donc de gouverner avec des élus En marche. A Amiens aussi, l'UDI Brigitte Fouré a résisté à l'union de toute la gauche.

    D'autres situations illustrent la déroute de ce parti. A Paris, au terme d'une campagne chaotique, l'ex-ministre Agnès Buzyn voit son score baisser par rapport au premier tour et n'est même pas élue conseillère de Paris, dans le 17e arrondissement. Elle ne sera "que" conseillère d'arrondissement, la seule de sa liste. Les résultats dans d'autres villes sont insuffisants : à Besançon, le député LREM Eric Alauzet récolte 14,55% des voix (contre 18,88% au premier tour), près de 40 points derrière les écologistes. A Lille ou à Mulhouse, les candidates en lice dépassent à peine les 20% des voix. 

    Pour La République en marche, l'heure sera donc à la remise en question. Après ses cartons électoraux de 2017, une seconde place aux européennes pas loin derrière le RN, le parti montre là qu'il ne parvient pas à s'implanter localement. La porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, a reconnu une "déception", mais le patron du parti, Stanislas Guerini, a juré qu'à terme "il y aura des milliers, des centaines de maires élus de La République en marche, et de cette génération naîtront les prochains maires de La République en marche". Il a souligné que l'objectif de faire élire 10.000 conseillers municipaux devrait être tenu. Mais c'est une bien maigre satisfaction : ce chiffre représente moins de 2% du nombre total d'élus municipaux. 

    Le JDD.fr


  • Commentaires

    1
    Lundi 29 Juin 2020 à 16:36

    plus  de  la  moitié  des   citoyens   n'a   pas  voté,  ce  qui  montre   qu'on   se  désintéresse  de   plus en  plus  de  la politique,   et  les  3 années   chaotiques  n'ont   pas  incité   à   voter   pour   les larbins d'en  marche !

     Et  les   magouilles  de droite   comme  de  gauche   ont  été   tout   bénéfice   pour   les   écolos   qui  ne   valent  pas   mieux   d' ailleurs

    2
    Françoise
    Lundi 29 Juin 2020 à 18:59

    Bien fait pour leur gueule  ils y croyaient pourtant ! Par contre en ce qui concerne  ceux qui se sont soudain trouvé une âme" verte " bonjour  les idées à la con qu'ils vont soumettre  pour encore nous prendre du pognon ! Mordu du chien où mordu de la chienne où est la différence ?

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