• Sur le Vieux-Port, Emmanuel Macron a bavardé avec des Marseillais… et Jean-Luc Mélenchon

    Après son dîner avec Angela Merkel, Emmanuel Macron est sorti à l'improviste pour un bain de foule, au cours duquel il a notamment croisé Jean-Luc Mélenchon.

    Emmanuel Macron a passé trois quarts d'heure avec des Marseillais vendredi soir sur le Vieux-Port, répondant aux questions sur l'affaire Benalla, le carriérisme des politiques ou les règlements de compte et bavardant même avec Jean-Luc Mélenchon.

    "Je gagnais mieux ma vie avant". 

    Juste après un dîner avec la chancelière Angela Merkel non loin de là, le chef de l'Etat a décidé à l'improviste de sortir pour un bain de foule. Multipliant les selfies, au milieu des cris de "Macron" ou "Manu" enthousiastes, il a argumenté une dizaine de minutes avec un jeune homme qui accusait les politiques de carriérisme et lui demandait de s'expliquer sur l'affaire Benalla. "Moi je gagnais beaucoup mieux ma vie avant. Je ne le fais pas pour moi, président, mais parce que je crois dans mon pays." "Si je pensais avant tout à ma carrière je n'aurais pas fait ce que j'ai fait. Ce n'est pas le meilleur moyen de protéger ma famille, de mettre de l'argent de côté, de vivre tranquille et d'être considéré (…)", a répondu Emmanuel Macron.

    Pour défendre les politiques, il a cité en exemple son adversaire de la France Insoumise. "Je ne partage pas les idées de Jean-Luc Mélenchon, mais il croit dans ce qu'il dit, il ne fait pas sa carrière. Il serait beaucoup plus tranquille s'il faisait autre chose."

    Pas d'"obstruction" sur l'affaire Benalla.

    Ce passant lui a ensuite a demandé des comptes sur Alexandre Benalla, selon lui "protégé par l'Elysée" puisque "le ministre de l'Intérieur n'a pas saisi la justice" pour les violences commises par l'ancien collaborateur du président. Ce qu'Emmanuel Macron a réfuté. "Il a été sanctionné par l'Elysée dès le lendemain. Il n'a pas été protégé", a-t-il assuré. "Au vu du contexte, il n'y avait pas matière à saisir la justice, car Alexandre Benalla était invité par la préfecture de police." "On n'a rien caché. Il n'y pas eu obstruction de la justice, je vous le dis les yeux dans les yeux", a plaidé le président, alors que la commission d'enquête du Sénat va auditionner mercredi son chef de cabinet.

    Un échange cordial avec Mélenchon.

    Au cours de sa déambulation, Emmanuel Macron a rencontré Jean-Luc Mélenchon avec qui il a bavardé quelques minutes en souriant. "J'ai toujours du plaisir à discuter avec Monsieur Mélenchon. On n'a pas toujours les mêmes idées… "Pas souvent", a coupé le leader de la France Insoumise. "Mais c'est toujours respectueux et intéressant. On a des confrontations politiques mais ce n'est pas mon ennemi", a poursuivi le président. "Je suis content que vous soyez dans ma circonscription", a conclu l'élu de Marseille. "Pourquoi n'avez vous pas emmené Madame Merkel se promener un peu ?"

    Europe 1

    "au milieu des cris de "Macron" ou "Manu" enthousiastes", il y a encore des français qui n'ont rien compris, vraiment des cons !


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  • Emmanuel Macron devient plus impopulaire que François Hollande à la même époque

    Un sondage Ifop publié mardi indique une chute de popularité de 10 points d’Emmanuel Macron. Il en sort plus impopulaire que François Hollande au même stade de son mandat.

    La dégringolade est brutale. Entre juillet et septembre 2018, Emmanuel Macron a vu sa cote de popularité chuter de quelque 10 points, d’après un sondage Ifop de ce mardi 4 septembre. L’étude publiée par "Paris Match" attribue seulement 31% d’opinions favorables au président… Son pire niveau de popularité depuis le début du quinquennat. Pire aussi - mais de peu - que celui de François Hollande à la même période, qui rassemblait 32% de Français satisfaits en septembre 2013.

    Il faut dire que l’été a été rude pour Emmanuel Macron. Entre le tollé provoqué par l’affaire Benalla en juillet, la démission de Nicolas Hulot, l’un des ministres le plus appréciés des Français, fin août, et la confusion autour de l’impôt prélevé à la source, le président n’a pas eu le temps de souffler. Et ce premier sondage de rentrée ne soulagera décidément en rien l’Elysée : la baisse de popularité présidentielle n’épargne aucun domaine. D’après l’étude, 78% des sondés trouvent que leur président n’est pas "proche des préoccupations des Français", lorsque 68% d’entre eux n’approuvent pas sa politique économique.

    Etés meurtriers

    L’été n’est apparemment pas la saison d’Emmanuel Macron. L’année dernière, sa popularité avait déjà baissé de 10 points sur la même période, tombant pour la première fois depuis son élection sous le seuil symbolique des 50%. La baisse de cinq euros des APL annoncée début juillet 2017 avait été largement décriée.

    Mais cette fois, Emmanuel Macron sème dans sa chute des soutiens jusqu’ici majeurs. Chez les cadres et professions libérales, sa plus large base électorale, il dégringole aussi… de 25 points. Il ne convainc plus que 44% d’entre eux. En comparaison, son Premier ministre Edouard Philippe s’en tire bien mieux. Il ne perd que trois points dans les sondages, pour s’établir à 35% d’opinions favorables.

    De mauvais augure pour l’Elysée, le sondage d’Ifop n’est pas le seul à obtenir des résultats du même goût. Le 25 août dernier, un baromètre publié par le "JDD" pointait un recul du président dans l’opinion pour le quatrième mois consécutif. Légèrement mieux coté à 34% d’opinions favorables, Emmanuel Macron faisait tout de même un score pire que tous les présidents de la Ve République, exception faite cette fois de François Hollande.

    L'OBS

    Youpi !


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  • Nomination de Philippe Besson à Los Angeles : 4 choses à savoir pour comprendre la polémique

    L'écrivain Philippe Besson, proche d'Emmanuel Macron, va être nommé consul général de France à Los Angeles. Une nomination qui pose question.

    C'est un poste très convoité. L'écrivain Philippe Besson va être nommé dans les prochains jours consul général de France à Los Angeles. Le romancier n'a aucune expérience dans la diplomatie mais il est considéré comme étant un proche du couple présidentiel depuis la campagne présidentielle de 2017. Durant cette période, Philippe Besson avait suivi la campagne dans les pas d'Emmanuel Macron. Il en avait tiré un livre Un personnage de roman (aux éditions Julliard) plutôt laudateur pour le chef de l'Etat.

     

    Est-ce qu'il y a eu déjà eu des précédents?

    Plusieurs écrivains ont déjà été nommés à des postes d'ambassadeur ou de consul. On peut citer les cas de Jean-Christophe Rufin, Olivier Poivre D'Arvor ou plus loin dans l'histoire de Romain Gary, qui avait été lui aussi nommé consul à Los Angeles. Pour autant, contrairement à Philippe Besson, ces trois écrivains avaient déjà une expérience dans la diplomatie. Jean-Christophe Rufin avait été conseiller diplomatique au cabinet du ministre de la Défense François Léotard entre 1993 et 1995 avant sa nomination au Sénégal en août 2007 en tant qu'ambassadeur. Olivier Poivre D'Arvor avait été ministre plénipotentiaire et ambassadeur chargé de l’attractivité culturelle de la France avant sa nomination en 2016 à Tunis. Romain Gary venait lui de publier son premier roman Éducation européenne quand il a entamé sa carrière diplomatique après la Seconde guerre mondiale. 

    Le cas de Philippe Besson pourrait davantage se rapprocher de celui de de l'écrivain et journaliste Daniel Rondeau qui avait été nommé ambassadeur à Malte en 2008 par le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner alors qu'il n'avait aucune expérience dans la diplomatie. On peut citer aussi le cas du journaliste et écrivain François-Régis Bastide, membre du PS, qui avait été nommé ambassadeur du Danemark en 1982, avec l'agrément du nouveau président de la République François Mitterrand. Il faut noter qu'il s'agissait à chaque fois de poste d'ambassadeur, et non de consul, dont les missions sont différentes.

     

    Est-ce légal ?

    Oui mais depuis peu de temps. Le 3 août dernier, le gouvernement a présenté en Conseil des ministres un décret qui ajoutait vingt-deux postes de consuls généraux "particulièrement importants", dont celui de Los Angeles, à la liste des emplois "pour lesquels la nomination est laissée à la discrétion du gouvernement". Interrogé après le Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, avait expliqué que "les missions des consuls ne sont pas les mêmes qu'au siècle dernier. Il n'est pas anormal de trouver des profils qui connaissent bien le monde de l'entreprise pour pouvoir avoir une représentation qui soit plus en phase avec les priorités de la politique du gouvernement". 

    Dans le compte-rendu du Conseil des ministres, on pouvait aussi lire que "les fonctions de consul général dans un certain nombre de postes prennent une importance croissante dans les champs politique, auprès d'autorités locales ayant elles-mêmes des compétences accrues, de la diplomatie économique et du rayonnement culturel."

     

    Est-ce vraiment très "nouveau monde"?

    Evidemment, Emmanuel Macron n'est pas le premier président de la République à nommer des proches dans le milieu diplomatique mais cela ne fait pas très "nouveau monde", comme on dit aujourd'hui en macronie. Plusieurs membres de l'opposition ont d'ailleurs ironisé sur le sujet sur les réseaux sociaux. Le député Les Républicains Eric Ciotti a aussi jugé que cette nomination est "l’incarnation d’un monde très très ancien de copinage".

    Emmanuel Macron s'est lui défendu jeudi : "Il n'y a chez moi aucun copinage pour services rendus. Regardez le gouvernement. Si je servais les gens en fonction de leur implication de la campagne présidentielle, aurais-je choisi le Premier ministre que j'ai nommé il y a quinze mois? [...] Que chacun revienne à la raison et regarde les choses telles qu'elles sont [...] Je souhaite et je continuerai à ouvrir l'ensemble des postes en particulier de l'administration de la haute fonction publique à des gens de talent et de mérite venant d'autres horizons, (...) parce que c'est une bonne chose", a-t-il affirmé.

     

    Et au fait, que peut-on lire dans le livre de Philippe Besson ?

    Dès le début de son livre sur la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron, Philippe Besson ne s'en cache pas : il apprécie l'ancien ministre de l'Economie de François Hollande. "Je le connais depuis deux ans, nous nous sommes croisés la première fois à un dîner chez des amis communs, nous nous sommes revus, nous avons sympathisé, nous nous voyons de loin en loin, il nous arrive d'échanger des SMS, nous parlons de la vie ordinaire, de littérature, assez peu de politique", décrit-il. Il poursuit : "J'ai de l'admiration pour son intelligence, de l'affection pour lui, une grande tendresse pour son épouse, une curiosité pour le couple égalitaire qu'ils forment, je n'ai en revanche aucune fascination pour le pouvoir qu'il exerce. D'une manière générale je me tiens à bonne distance du pouvoir"", veut-il croire. 

    Pour écrire ce livre, Philippe Besson a suivi Emmanuel Macron dans de nombreux déplacements. Quoi qu'il dise, il en est ressorti fasciné. "Je ne peux m'empêcher d'être convaincu par l'élan qui pousse le jeune homme bien peigné vers ses compatriotes dissemblables. Il a tellement d'aisance, il ne manifeste, même malgré lui, aucune réticence, il ne paraît pas forcer sa nature", écrit-il à un moment. Pourtant, il connaissait les dangers de son entreprise : "Je sais parfaitement que le risque existe que je cède à la séduction, que je sois instrumentalisé, voire manipulé. Peut-être se contente-t-il de me faire travailler à sa propre gloire. Chercherai-je à m'en défendre, en l'égratignant ici ou là? Me laisserai-je faire quelquefois? Souvent?", s'interrogeait-il dans son ouvrage.  

    le JDD.fr

    On dirait que Besson est tombé amoureux de Macron d'après son livre !!!


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  • Europe, Libye, Syrie : les temps forts du discours diplomatique de Macron

    Le Président de la République s'est adressé, lundi, aux 250 ambassadeurs français réunis à l'Élysée. Il a souligné l'importance de réformer l'Union Européenne et les grands rendez-vous internationaux comme le G7.

    Devant les 250 ambassadeurs français réunis ce lundi à l'Elysée, Emmanuel Macron a prononcé un discours sur plusieurs dossiers internationaux. Europe, Immigration, Syrie, Libye... Passage en revue des temps forts du discours du Président de la République.

     

     

    La sécurité de l'Europe

    Prenant acte du désengagement américain, Emmanuel Macron a appelé lundi à "redoubler les efforts" pour construire une Europe forte et autonome, capable de faire jeu égal avec Washington et Pékin. "Les extrêmes ont progressé et les nationalismes se sont réveillés. Est-ce une raison pour abandonner ? Certainement pas (...). Il faut en réalité redoubler nos efforts", a déclaré le président français en présentant sa feuille de route diplomatique aux ambassadeurs français. "Ce combat européen ne fait que commencer, il sera long, il sera difficile, il sera au centre de l'action de la France tout au long de mon mandat" car "nous sommes au milieu d'une crise européenne", a-t-il déclaré. Sept mois avant les élections européennes, le président français se heurte à une vague nationaliste, de l'Italie à la Hongrie, qui affaiblit son ambition de refonder l'Union européenne.

    Repartant à l'offensive, à la veille d'une visite de trois jours au Danemark et en Finlande, il proposera de nouvelles initiatives pour doter l'Europe d'une défense autonome car "elle ne peut plus remettre sa sécurité aux seuls Etats-Unis". "C'est à nous de garantir la sécurité européenne", a-t-il lancé, en se disant favorable à des discussions avec la Russie. "Je ne crois pas que la Chine et les Etats-Unis pensent que l'Europe a une autonomie comparable à la leur. Si nous ne parvenons pas à construire cela, nous nous préparons des lendemains moroses", a averti le chef de l'Etat.

     

    Les dissensions en Europe !

    Revenant sur les dissensions entre les 27, il a martelé que la seule manière de maîtriser les flux migratoires passait par une politique européenne coordonnée. Il a aussi critiqué l'Italie et la Hongrie, des "opportunistes" de l'Europe qui profitent de ses subventions mais en refusent les contraintes. "Ce qui arrive en Italie nous l'avons produit politiquement par notre absence de solidarité (...) Est-ce que cela excuse les discours xénophobes, les facilités ? Je ne le crois et je crois d'ailleurs que ces mêmes xénophobes n'apportent aucune solution au mal qu'ils dénoncent", a-t-il lâché à l'adresse du gouvernement italien.

    L'UE doit aussi selon lui réussir à s'intégrer davantage dans tous les domaines -- fiscal, social, financier - quitte à créer une Europe "à plusieurs cercles". Sur tous ces dossiers, "Emmanuel Macron a besoin de résultats et pas seulement d'ambitions, pour arriver armé aux élections européennes" en mai 2019, a souligné Manuel Lafont-Rapnouil, de l'institut de recherches European Council on Foreign Relations.

     

    Réforme du G7

    L'autonomie stratégique permettrait "à la France et l'Europe de jouer un rôle historique pour une refondation de l'ordre mondial", a esquissé le président français. Cette refondation apparaît selon lui plus que jamais nécessaire devant le repli nationaliste orchestré par le président américain Donald Trump qui menace de remettre en cause des alliances datant de 1945 et a engagé des guerres commerciales tous azimuts.

    Emmanuel Macron a ainsi proposé que le G7, dont la France assurera la présidence en 2019, ouvre un dialogue avec la Chine, l'Inde et l'Afrique, pour sortir du "théâtre d'ombres" du dernier sommet, torpillé par Donald Trump. Le président français souhaite aussi une réforme de l'Organisation mondiale du commerce par des discussions entre Europe, Japon, Etats-Unis et Chine. Il a invité leurs représentants à tenir une première réunion sur le sujet en marge du Forum sur la paix que Paris organisera le 11 novembre.

     

    La Libye et la Syrie

    Emmanuel Macron a aussi insisté sur la nécessite de stabiliser la situation en Syrie et en Libye. En Syrie, il a appelé à "renforcer encore la pression sur le régime et ses alliés" pour une solution politique au conflit et jugé "alarmante" la situation dans la région d'Idleb où selon lui Damas "menace de créer une nouvelle crise humanitaire". En Libye, il s'est dit décidé à faire avancer l'accord de Paris qui prévoit des élections en décembre.

    Le président français a aussi enjoint ses ambassadeurs à se battre pour "les biens communs", en menant une "diplomatie environnementale" et à combattre pour l'éducation, notamment celle des jeunes filles en Afrique. Enfin, revenant sur les relations difficiles avec la Turquie et la Russie, il a souhaité "construire un partenariat stratégique" pour les arrimer à l'Europe.

    Challenges

    Il est fort pour critiquer les autres pays mais il n'avance rien de précis, juste du bla bla !


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  • Au Danemark, les premiers mots de Macron après le départ de Hulot

    Et il a l'air content avec son petit sourire coincé !

     

    Le départ de Nicolas Hulot ne change rien aux ambitions écologiques de la France. C'est en tout cas ce qu'a affirmé Emmanuel Macron, mardi à Copenhague, lors d'une conférence de presse aux côtés du Premier ministre danois. «La France continuera de se battre pour une grande ambition climatique», a assuré le président, pris de court par la démission du ministre de la Transition écologique.

    «J'ai choisi Nicolas Hulot il y a 15 mois parce qu'il est un homme libre. Je respecte sa liberté, je souhaite compter sur son engagement sous une autre forme et là où il sera», a salué le chef de l'Etat. «En 15 mois, ce gouvernement a fait plus qu'aucun autre dans la même période sur ce sujet», a affirmé Emmanuel Macron en citant la fermeture de centrales à charbon, les engagements sur les hydrocarbures ou sur la trajectoire énergétique.

    «Ce que nous avons à bâtir c'est une société du XXIe siècle où chacun aura sa place, pourra vivre dignement et pourra vivre avec une alimentation saine dans un environnement sain. C'est un combat qui ne se fait pas du jour au lendemain. Il implique de se confronter au réel. Il vaut mieux que les petites phrases», a ajouté le président. «Et donc il implique un travail qui va se poursuivre et un engagement sur la base de ce que j'ai promis aux Français qui sera constant de ma part», a-t-il assuré.

    Paris Match

    Encore une fois, il se fout de nous !


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  • Hulot quitte le gouvernement, quel impact pour Macron ?

    Le départ du très populaire ministre de la Transition écologique, qui n’avait pas mis au courant le président de la République, est une "difficulté supplémentaire" pour le chef de l’Etat, selon le politologue Olivier Duhamel.

     

    Emmanuel Macron a sans doute rêvé d’une rentrée plus tranquille. Mais après la publication de sondages de popularité en berne, des affaires gênantes, notamment celle concernant la ministre de la Culture Françoise Nyssen, voilà la démission fracassante, mardi matin, de Nicolas Hulot. Un véritable séisme politique qui ne sera évidemment pas sans conséquences pour le président de la République. D’abord parce qu’il faudra bien remplacer le ministre de la Transition écologique. Ensuite parce qu’il s’agissait là de l’un des membres du gouvernement les plus populaires. Enfin parce qu’Emmanuel Macron perd là une caution, écologiste bien sûr, mais aussi de gauche.

    Ce départ "accentue le rétrécissement de son assise politique".

    "C’est une difficulté supplémentaire pour Emmanuel Macron, une difficulté nouvelle", confirme le politologue Olivier Duhamel. "En termes d’effets électoraux, les conséquences sont assez faibles. Mais ce départ s’inscrit dans une séquence politique qui n’est pas bonne pour le président de la République. Il accentue le rétrécissement de son assise politique, dans un contexte où les sondages de popularité sont en baisse constante", poursuit l’animateur de Mediapolis, sur Europe 1. Et de citer le cas de Christian Estrosi,  jusqu’alors plutôt bienveillant avec Emmanuel Macron, mais qui s’est récemment affiché aux côtés de Valérie Pécresse, volontiers critique envers le chef de l’Etat.

    Hulot "irremplaçable".

    Désormais, Emmanuel Macron doit remplacer Nicolas Hulot. Pas simple. "L’idéal aurait été de l’anticiper par le biais d’un remaniement plus vaste", glisse Olivier Duhamel. Mais ni le président de la République, ni son Premier ministre Edouard Philippe n’ont cru leur ministre quand il a menacé lundi soir, une énième fois, selon les informations d’Europe 1, de démissionner.

    Et voilà le couple exécutif face à un problème de taille. "Trouver un remplaçant à ce niveau de popularité, et issu de la société civile, ce sera évidemment impossible. Il n’y a qu’un seul Nicolas Hulot, et il est irremplaçable", assène Olivier Duhamel, qui relativise, toutefois. "On voit bien que l’élément essentiel de la popularité est la notoriété. Et au final, ce n’est pas si important que cela. Son maintien pendant plusieurs mois n’a d’ailleurs pas permis à Emmanuel Macron de conserver une popularité intacte", explique le politologue.

    "La meilleure solution serait d’opérer un remaniement plus large".

    Si la démission de Nicolas Hulot est un coup dur pour Emmanuel Macron, cela pourrait aussi être une opportunité. "Pour lui, la meilleure solution serait d’opérer un remaniement plus large, et ainsi pouvoir écarter des ministres plus gênants, dont l’une qui ne sert à rien de nommer tant c’est évident", assure Olivier Duhamel, qui pense, sans la citer, à Françoise Nyssen. "Il pourrait le faire, donc il devrait le faire. Mais il faudra qu’il passe au-dessus de son amour-propre de contrôle des horloges", conclut le politologue.

    C’était avant que l’Elysée lui donne raison. La présidence de la République a en effet annoncé en milieu de matinée qu’il y aurait un remaniement, mais pas "dans l’immédiat". Histoire, comme toujours, de ne pas se faire dicter le tempo par les événements.

    Europe 1


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  • A REGARDER SUR YOUTUBE

    Un bain de foule très calculé pour Emmanuel Macron

    Admirez les bras de mémé brizitte, elle devrait les cacher ! !

     

    Au Fort de Brégançon (Var), le président de la République s'est offert un bain de foupe très médiatisé et très calculé.

     

    En vacances dans le sud de la France, le président de la République est sorti à la rencontre des habitants. Mais, au pied du fort de Bregançon (Var), Emmanuel Macron a pris un bain de foule très calculé. Décryptage de l'opération de communication. Il y a d'abord eu la rencontre avec un petit garçon, bien préparée à l'avance. Le jeune Maxime, 6 ans et demi, avait déclaré à un journaliste radio être fan du président. Une information qui n'a pas échappé au service de presse du président et qui a donc demandé au journaliste le contact du petit Maxime et de sa famille pour organiser la rencontre. Le petit garçon qui veut devenir maire de Paris était ravi et le président aussi.

     

    "Je n'aime pas les piscines", la phrase qui fait grincer des dents

    Dans l'ensemble le bain de foule est plutôt réussi, à l'exception d'une petite phrase prononcée par le président : "je n'aime pas les piscines, je préfère 1000 fois la mer" qui fait grincer les dents. L'Élysée a quand même dépensé 34 000 euros cette année pour faire construire une piscine dans le fort de Brégançon.

    franceinfo

    Ce que les gens sont cons ! 

    Lors de son premier bain de foule, le chef de l'Etat a été à la rencontre de Maxime, 6 ans et demi, et a décidé de l'inviter à venir visiter l'Elysée. La mère du petit garçon est ravie pour son fils.

     


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  • Et ils sont tellement cons

    qu'ils vont à Brégançon

    pour voir les deux macron !


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  • Affaire Benalla : pas d'enquête sur la disparition de ses armes avant la perquisition

    Toujours très très près l'un de l'autre !

    Saisi par un avocat de partie civile, le parquet a refusé d'élargir le champ d'investigation des juges d'instruction à une dissimulation de preuves, après la disparition d'un coffre contenant des armes au domicile d'Alexandre Benalla avant la perquisition, a indiqué vendredi une source judiciaire.

     

    L'ancien collaborateur de l'Elysée, notamment mis en examen pour "violences en réunion" pour avoir été filmé en train de molester des manifestants à Paris le 1er mai place de la Contrescarpe, avait déclaré en garde à vue posséder des armes déclarées dans une armoire forte. Mais les policiers ne l'avaient pas trouvée durant leur perquisition, selon une source proche du dossier.

     

    Aucune infraction sur les armes dans ce dossier à Alexandre Benalla

    M. Benalla avait ensuite expliqué devant les juges d'instruction qu'il avait demandé à "un ami" d'aller chercher sa femme et "de récupérer tout ce qui pouvait être volé (...) et notamment les armes", par souci de sécurité car son domicile avait été identifié par les journalistes, selon cette même source.

    Cet élément avait conduit Me Yassine Bouzrou, l'avocat du syndicat policier Vigi, partie civile dans cette affaire, à demander mardi à ce que les juges enquêtent également sur une "dissimulation de preuves". Lors d'une perquisition, les enquêteurs sont cependant censés rechercher des preuves liées au délit ou au crime présumé dont ils sont saisis.

    Or, selon la source judiciaire, comme il n'est reproché aucune infraction sur les armes dans ce dossier à Alexandre Benalla, il n'y a pas lieu de délivrer un réquisitoire supplétif, a décidé jeudi le parquet de Paris. Placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de détenir des armes, l'ancien adjoint au chef de cabinet du président Emmanuel Macron avait finalement rapporté celles en sa possession à la justice.

    "Si le procureur de la République de Paris respecte la loi, il doit autoriser des juges d'instruction indépendants à enquêter sur l'individu non identifié qui a vidé l'appartement de M. Benalla avant la perquisition, car cela ressemble à de la dissimulation de preuve", a réagi auprès de l'AFP Me Bouzrou.

    Paris Match

    Faut arrêter d'ennuyer l'ami de Manu ! (rire)


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  • Les dépenses de sécurité de l'Elysée ont augmenté d'1,3 million d'euros (hors Benalla)

    Dans son rapport annuel, la Cour des comptes souligne que les frais de sécurité de l'Elysée ont augmenté pour l'année 2017 à cause, notamment, d'un renforcement des effectifs au sein du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR).

    Dans le contexte de l'affaire Benalla, c'est une information qui tombe à pic. Selon le rapport annuel de la Cour des comptes concernant les comptes et la gestion des services de la présidence de la République, publié ce mardi 24 juillet, les dépenses de sécurité de l'Elysée sont en nette hausse depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron.

    Normalement assurée par le Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) et le commandement militaire, la sécurité est un poste de dépenses capital du Château. La Cour des comptes relève ainsi que les agents qui en ont la charge représentent près du tiers (32%) de l'effectif total des services du président. Déjà importants par le passé, les services de sécurité ont été renforcés au cours de l'année 2017, constituant l'une des plus importantes augmentations de personnel de l'Elysée. Celle-ci s'explique selon le rapport par une volonté de réduire la charge de travail des policiers et des gendarmes du service.

    "Un contexte d’augmentation de la menace"

    Quinze nouvelles personnes sont ainsi entrées au GSPR l'an dernier, et deux ont rejoint les effectifs du commandement militaire. Somme toute, la masse salariale liée à la Garde républicaine (188) et celle du GSPR (77 personnes), imputées au budget de la présidence, ont respectivement coûté 14,7 millions et 7,4 millions d'euros pour l'année passée, soit une augmentation d'1,3 million d'euros par rapport à 2016.

    Des dépenses salariales auxquelles il faut ajouter le coût des repas des personnels (145.000 euros) et l'achat d'équipements nécessaires à l'exercice de leurs missions (332.000 euros). Là encore, la rue Cambon relève une augmentation de 42% des frais en comparaison avec l'année précédente. Selon le rapport, cette augmentation "résulte essentiellement du renforcement des moyens de sécurité dans un contexte d’augmentation de la menace".

    Un budget pas tout à fait transparent

    Enfin, la Cour rappelle que la sécurité de l'Elysée ne se limite pas à ces effectifs. Ponctuellement, le commandement militaire et le GSPR peuvent ainsi bénéficier du "soutien logistique" de plusieurs corps : la Garde républicaine, la brigade des sapeurs-pompiers de Paris ou encore, le service de la protection du ministère de l'Intérieur. Des renforts dont le détail n'est aujourd'hui pas intégré dans le budget de la présidence.

    Le rapport de la Cour des comptes ne donne donc qu'une vision partielle des dépenses sécuritaires de la présidence. Auxquelles il faut par exemple ajouter, comme l'a montré le cas Alexandre Benalla, des salariés contractuels. Si le garde du corps d'Emmanuel Macron était bien en charge de la sécurité de l'Elysée, il ne faisait en effet ni partie du commandement militaire, ni de la GSPR. Le salaire du chargé de mission, 7.113 euros brut comme le rapporte le JDD, n'est donc pas pris en compte. La Cour des comptes explique avoir "obtenu des informations détaillées sur les dépenses en matière de protection et de sécurité de l'entourage personnel proche du Président de la République", données qui selon elle "n'appellent pas à remarques particulières". Financièrement parlant, s'entend.

    Marianne


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    La popularité d'Emmanuel Macron est en forte baisse (-5 points) début août, selon un sondage YouGov réalisé en pleine affaire Benalla, et diffusé jeudi.

    Avec 27% de jugements positifs sur son action, le chef de l'État est à son plus bas niveau dans ce baromètre depuis son entrée en fonction, et 62% (+3) des Français interrogés jugent désormais négativement son action.

    Il perd notamment 18 points en un mois auprès des sympathisants des Républicains (LR), et 4 auprès de ceux du Parti socialiste et des écologistes, selon cette enquête pour le HuffPost et CNews.

    Avec 30% de jugements positifs sur son action à la tête du gouvernement, le Premier ministre Edouard Philippe se maintient pour sa part à son niveau du mois précédent. Épargné par les retombées de l'affaire Benalla, il voit sa cote de popularité dépasser au moins momentanément celle du président.

    Le jugement sur l'action du gouvernement reste quasiment stable (27%, -1) à un niveau relativement bas. Pour 27% (-4) également, il a une bonne gestion de l'économie, contre 60% (+3) d'un avis contraire.

    Le chômage (21%, +3), la "protection sociale" (18%, +2) et l'immigration (14%, -5) restent, selon YouGov, en tête des préoccupations des Français.

    Par ailleurs, si les révélations sur l'ex-collaborateur de l'Elysée Alexandre Benalla ont changé la perception que 41% des Français interrogés ont d'Emmanuel Macron (3% en bien, 38% en mal), elles ne l'ont "pas changé du tout" pour 48%.

    Pour 37%, il s'agit d'une "affaire d'État", pour 28% d'un fait divers et pour 24% d'une "crise politique

    Challenges

    Il est plus bas que ce qui est dit !


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    "Ça devient pathétique" : la une du "Journal du Dimanche" sur l'affaire Benalla vivement critiquée

    Après son interview dans Le Monde parue jeudi, puis son entretien, enregistré, pour le 20 heures de TF1 vendredi, la ligne d'Alexandre Benalla défense a agacé de nombreuses personnalités.

    La une ne passe pas. Dimanche 29 juillet, le Journal du Dimanche a publié un long entretien d'Alexandre Benalla, dans la tourmente depuis dix jours. "Benalla : ce que j'ai fait pour Macron'", titre l'hebdomadaire à côté d'une photo de l'ancien collaborateur de l'Elysée en costume. Après son interview dans Le Monde parue jeudi, puis son entretien, enregistré, pour le 20 heures de TF1 vendredi, sa ligne de défense a agacé de nombreuses personnalités et internautes.

    "Pulitzer de la Com’ qui perd toute focale ! Y’a pas quelqu’un qui a dit à Mimi Marchand que fallait pas faire le coup de trop... ça devient pathétique, merde !", s'est emporté le journaliste Pierre Lescure sur Twitter. "Benalla a les honneurs du JDD, dans une opération com censée redorer l'image du casseur de manifestants-usurpateur d'identité", a renchéri l'écrivain Aymeric Caron. "Félicitations aux coachs de l’Elysée, pour le nouveau Benalla relooké en gendre idéal !", a raillé le député Les Républicains Patrice Verchere.

    La une du JDD détournée

    D'autres internautes ont préféré modifier, eux-mêmes, la une du Journal du Dimanche pour que celle-ci corresponde mieux aux images de l'intervention d'Alexandre Benalla lors des manifestations du 1er mai, à Paris.

    "Ça devient pathétique" : la une du "Journal du Dimanche" sur l'affaire Benalla vivement critiquée

    "Ça devient pathétique" : la une du "Journal du Dimanche" sur l'affaire Benalla vivement critiquée

    "Ça devient pathétique" : la une du "Journal du Dimanche" sur l'affaire Benalla vivement critiquée

    "Ça devient pathétique" : la une du "Journal du Dimanche" sur l'affaire Benalla vivement critiquée

    "Ça devient pathétique" : la une du "Journal du Dimanche" sur l'affaire Benalla vivement critiquée

     


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  • Emmanuel et Brigitte Macron invitent à dîner le gouvernement

    Le roi Manu et sa cougar !

    A quelques jours des vacances, le couple présidentiel va recevoir à dîner à l’Elysée les membres du gouvernement.

      Selon RMC, le rendez-vous est prévu mercredi soir à 20h30. L’ensemble des membres du gouvernement est convié, ainsi que leurs conjointes et conjoints . «C’est un moment convivial, la présence des conjoints va nous éviter de parler de politique», commente un secrétaire d'Etat, alors que l’Elysée est empêtré dans l'affaire Benalla depuis bientôt deux semaines.

    L’année dernière, le 8 août 2017, à la veille du départ en vacances du gouvernement, Emmanuel Macron et son épouse Brigitte avaient déjà reçu les ministres. Une soirée décrite par l’un des hôtes comme «une opération de cohésion sympa comme on ferait dans le privé», rapportait à l’époque Europe 1. «Un moment de "team building" en quelque sorte, sur fond de buffet, de verrines et sans plan de table. Chacun a pu choisir sa table, ses voisins et ses sujets de conversation!», précisait encore la radio.

     

    Les vacances de l'exécutif débuteront vendredi

    Le président avait eu quelques mots de remerciements pour son équipe et lui avait conseillé de «se reposer» pendant les vacances. Il avait aussi salué les compagnes et compagnons reconnaissant que «la vie de conjoint de ministre n’est pas facile».

    Les vacances de l'exécutif débuteront à la fin du Conseil des ministres fixé exceptionnellement vendredi. Emmanuel et Brigitte Macron prendront alors la route du fort de Brégançon.

    Paris Match

    Tout ça aux frais des français, des sans dents, des riens !!! 

    Emmanuel et Brigitte Macron invitent à dîner le gouvernement

    Brizitte, 65 ans et son jeune élève, 40 ans


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  • CHANTOUVIVELAVIE : BONSOIR - 26 07 2018

    Ils se retrouveront un jour ou l'autre ...

     

    Passez une bonne soirée


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  • Macron sur l'affaire Benalla : "Je ne vais pas chercher des fusibles"

    Emmanuel Macron s'est une nouvelle fois exprimé sur l'affaire Benalla, cette fois directement devant des médias, mercredi au début d'un déplacement dans les Hautes-Pyrénées. Il a répété avoir fait ce qui était nécessaire concernant son chargé de mission et a critiqué à plusieurs reprises le rôle de la presse.

    La contre-attaque d'Emmanuel Macron, acte deux. Après sa première expression publique sur l'affaire Benalla, mardi soir à huis clos devant les députés de la majorité, le chef de l'Etat a repris la parole à peine 24h plus tard, mercredi à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées) où il entamait un déplacement de deux jours. Il a répondu plusieurs minutes à la presse, après avoir d'abord esquivé leurs questions. "Il faut du calme. J'ai déjà dit ce que j'avais à dire sur toutes ces choses-là. Moi je suis avec les gens, ils sont heureux et tout va bien", a-t-il ainsi lancé dans un premier temps.

    Puis Emmanuel Macron a décidé de ne plus éluder. "La chaleur, la fatigue, c'est à Paris que ça monte à la tête", a-t-il dénoncé, avant de revenir plus précisément sur l'affaire qui vise l'ancien chargé de mission chargé de sa sécurité. Aurait-il dû engager l'article 40 du code de procédure pénale [qui oblige les responsables au courant des faits à saisir la justice, NDLR], en plus de suspendre provisoirement Alexandre Benalla? "Mais pas du tout, ça ne marche pas comme ça [...] Ce qui devait être fait a été fait", a-t-il répondu avant de redire qu'il avait "approuvé" la décision de son cabinet.

     

    "Arrêtez de vous exciter comme ça sur cette affaire", lance Macron aux médias

     

    Le Président a envoyé plusieurs piques aux médias, tout au long de son intervention. "Je ne vais pas chercher des fusibles parce que vous avez envie de voir du sang et des larmes dans le tournant de l'été. Moi, je suis simple, je suis un homme responsable" et "quand la justice doit passer, elle passe", a-t-il enchaîné.

    "M. Benalla a fait une faute, il a été sanctionné [...] C'était à mes yeux proportionné sinon j'aurais demandé d'en prendre une autre, donc c'est moi qui suis responsable de tout ça", a-t-il assuré, à l'image de la veille où il s'était déjà présenté comme le seul responsable de cette affaire. "La justice dira s'il fallait prendre autre chose, elle le fera en bon temps mais arrêtez de vous exciter comme ça sur cette affaire", a-t-il ensuite dit aux médias.

     

    Macron : "La République exemplaire à laquelle je crois n'est pas une République infaillible"

    Revenant sur le sentiment de "trahison" qu'il a dit éprouver au sujet d'Alexandre Benalla, ce qui ne l'a pas empêché de continuer à le faire travailler à ses côtés après le mois de mai, il a détaillé : "D'abord, je suis fier de l'avoir embauché à l'Elysée [...] Il a fait beaucoup de bonnes choses quand il était à l'Elysée. Il a fait une faute réelle, grave, que j'ai vécue comme une trahison, je lui ai dis. Il a été sanctionné pour cette faute. Il a ensuite repris son travail conformément à cette sanction. Quand il a fait une deuxième faute, il a ensuite été sanctionné plus durement, conformément à ce qui était prévu, par un licenciement."

    "La République exemplaire à laquelle je crois, ce n'est pas une République infaillible, tout le monde fait des erreurs. Et donc il faut simplement que la réponse soit proportionnée. Moi-même j'ai fait des erreurs", a-t-il concédé, sans dire lesquelles. "Et là, les gens sont en train de considérer qu'il faudrait massacrer tout le monde dès qu'une erreur est faite, que ce serait pas suffisant. Beaucoup de vos collègues ont fait des erreurs, est-ce qu'il faut pour autant les massacrer? Non. La presse se trompe parfois, il faut qu'elle corrige", a-t-il encore pris pour cible, l'accusant par ailleurs d'avoir dit "beaucoup de bêtises" et de "fadaises". Avant de conclure qu'il avait vu ces derniers jours "beaucoup de gens perdre la raison".

    le JDD.fr


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  • Affaire Benalla : l'irresponsable sortie de Macron contre le «pouvoir médiatique»

    Il faut avoir un sacré toupet dans la séquence actuelle pour marcher sur la presse, pardon le «pouvoir médiatique», comme Macron l'a fait mardi soir devant son clan LREM et une bonne part du gouvernement à la Maison de l'Amérique latine. N'hésitant pas à balancer : «Nous avons une presse qui ne cherche plus la vérité. Je vois un pouvoir médiatique qui veut devenir un pouvoir judiciaire […], qui a décidé qu'il fallait fouler au pied un homme [Alexandre Benalla, ndlr] et avec lui toute la République.»

     

    La veille, le porte-parole du gouvernement – et avec lui tout le chœur macronien – n'avait pas été plus aimable à l'égard de la commission d'enquête parlementaire, ce «tribunal politique». Or si on peut comprendre que les avocats d'Alexandre Benalla, dont le métier est de défendre leur client par tous les moyens légaux, puisse user de l'argument «cabale politique» contre Macron, il est irresponsable d'entendre de telles sorties dans la bouche du gardien des institutions.

    Mais revenons à la croisade présidentielle contre ce pouvoir médiatique qui raconte des «fadaises» rien que pour lui nuire, sans égard pour la République. «Alexandre Benalla n'a jamais détenu les codes nucléaires, Alexandre Benalla n'a jamais occupé un 300m2 à l'Alma [la désormais fameuse résidence du quai Branly, ndlr], Alexandre Benalla n'a jamais eu un salaire de 10 000 euros, Alexandre Benalla n'a jamais été mon amant».

    Dans cette énumération grossière, le chef de l'Etat met bout à bout, en toute mauvaise foi, des fake news circulant en ligne (la vie privée et les codes nucléaires) mais qui n'ont fait l'objet d'aucun articles de presse, avec des questionnements journalistiques légitimes sur lesquels l'Elysée n'a pas jugé utile d'apporter de la transparence : on pense au salaire d'Alexandre Benalla et à sa demande de se voir attribuer un logement de fonction.

    Lors de son audition mercredi par la commission des lois de l'Assemblée, Patrick Strzoda, le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, avait précisé avoir convenu avec le chef de l'Etat qu'il ne répondrait pas à ses interrogations. On se pince donc en entendant le président de la République, mais aussi le secrétaire d'Etat Mounir Madjoubi, qui a affirmé sans ciller : «Nous sommes nés dans la transparence et nous continuerons à transmettre toutes les informations souhaitées.»

    Sans les révélations du journal Le Monde, le cas Benalla serait resté un dossier réglé en catimini à l'Elysée, dans un entre-soi peu propice à la sévérité ou à la transparence. On remarquera que la justice, après avoir eu connaissance des faits du 1er mai, s'est illico saisie d'elle-même. Si l'enquête judicaire et celle de l'IGPN vont permettre de répondre à bien des questions qui restent en suspens, il serait bienvenu que d'ici là, ce Président qui prive les Français de sa parole n'abîme pas trop les contre-pouvoirs qui sont eux aussi dépositaires de la République. Car la République, ça n'est pas un homme, c'est un tout.
     

    Libération


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